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En attendant voici un article évoquateur paru dans la presse:

SAINT-GERMAIN-LAVOLPS... Tout paraît ici organisé autour du château, qui lui-même semble posé en bordure de la vallée largement évasée où paresse la Diège.(...) En contre-haut, au delà de la route, la petite église se donne des airs de roman, avec son portail et les deux baies de son clocher-pignon, dont une seule encadre la cloche qui rythme les événements de la paroisse.

   Devant l'église, une étroite place public porte le monuments aux morts, hélas gravé d'une trop longue liste, celle du tribut de la commune aux guerres de ce siècle.

   C'est à partir de ce promontoire qui précède l'église que, sur les pas du maire, Fernand Chavastelon, et de l'ancien maire, Jean Loche, j'ai pu apprécier dans toute sa mesure la silhouette rénovée du château et son environnement proche et lointain.

   Un coup d'oeil qui interpelle quand on vous assure qu'après-guerre encore se trouvaient réunis sous ce noble toit la recette postale, le café-tabac, l'épicerie, le téléphone public... (...)

   Quelques maisons, deux ou trois dont l'ancien presbytère, la mairie et d'autres égaillées alentour, voilà bien modestement ce qui, autour du château et de l'église, donne un chef-lieu à cette commune de Saint-Germain-Lavolps.

   Une commune à part entière, depuis qu'en 1982, elle fut dissociée de Sornac, à laquelle elle avait été annexée dix ans plus tôt. Consultée, la population s'était à une large majorité prononcée pour retrouver son autonomie. (...)

   Quand on regarde vivre une commune, on se retourne bien vite sur son passé. Et tout naturellement apparaissent des temps forts de la vie local, comme la construction de l'école public, à la fin du siècle dernier.

   A Saint-Germain-Lavolps, elle fut bienvenue. Jusqu'alors, deux villages diamétralement opposés, se partageaient les enfants de la commune: à Madesclaire se trouvait l'école des garçons, à Imbort celle des filles. Certes, on avait préféré les longues marches à la mixité. (...)

   Imbort est un village abrité des vents froids, construit sur un replat qui domine la Diège et les vallons adjaçants. Jean Loche, né ici, revenu s'y fixer à l'âge de la retraite, évoque la vieille grange à Courbes, maintenant démolie.

   Il montre l'habitation du XVIeme siècle, la plus ancienne, et les constructions venues ensuite en appui. Et le bâtiment qui abrita l'école. A Imbort, on dénombrait quinze maisonnées autrefois, dont l'auberge et celle du tailleur.

   Les personnages? on se souvient du violoneux Benoît Gouyon, qui faisait danser. (...) Quand au village il ne compte plus que huit feux, y compris, bien sûr, les résidents de l'été. C'est aux moments des vacances, quand les portes sont ouvertes que l'on organise une fête à Imbort.

   C'est chaque fois le moment d'évoquer l'ancienne auberge, le four à pain et la fontaine. Et non pas de regretter; mais de sentir de solides racines! (...)

Extrait des "Fontaines de Saint-Germain-Lavolps" par Simon LOURADOUR.

Paru dans La Montagne le 24/11/96.

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