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En octubre de 2005 se promulgó en Chile una ley que crea un Sistema Penal para Adolescentes. Este cuerpo legal quita a la Justicia de Menores las atribuciones penales de facto de las que goza desde principios del siglo XX, traspasándolas a Tribunales del Crimen especializados. Otras iniciativas de modernización de la intervención estatal sobre la infancia han acompañado a esta reforma, como la creación de Tribunales de Familia que substituirán en el corto plazo a los Tribunales de Menores, y el ajuste a los mecanismos de subvención y de evaluación de las instituciones filantrópicas y caritativas de protección a la infancia.
Si bien estas transformaciones se inspiran en parte en una tendencia global de protección de los derechos de la infancia, Chile pareciera haber renunciado a llevar hasta el final las reformas que los tres gobiernos democráticos pos Pinochet se habían propuesto. De ello dan cuenta no sólo la enorme brecha entre las versiones originales de estos proyectos de ley y los cuerpos legales resultantes, sino también la ausencia de un proyecto de código de la infancia o Ley de protección de derechos de la infancia que haga plenamente vigente la Convención Internacional de los Derechos del Niño, suscrita y ratificada por Chile.
Los documentos contiguos abordan esta problemática, subrayando aspectos como la falta de globalidad, la prioridad de la "seguridad ciudadana", la trama política y el componente discursivo que han acompañado a estas reformas. En ellos se expone un cuestionamiento al triunfalismo que ha impregnado los debates especializado y oficial sobre las transformaciones a la política de infancia en Chile.

En octobre 2005 est promulguée au Chili une loi qui crée un Système pénal pour les adolescents. Cette loi enlève à la Justice des mineurs les attributions pénales de facto dont elle dispose depuis le début du XXème siècle, en les transférant à des tribunaux criminels spécialisés. Cette réforme a été accompagnée d’autres initiatives de modernisation de l’intervention étatique sur l’enfance, comme la substitution à court terme des tribunaux de mineurs aux tribunaux de famille récemment créés, ainsi qu’un ajustement des mécanismes de subvention et d’évaluation des institutions philanthropiques et charitables de protection de l’enfance.
Bien que ces transformations s’inscrivent en partie dans une tendance globale de protection des droits de l’enfant, le Chili semble avoir renoncé à mener à terme les réformes qui avaient été proposées par les trois gouvernements démocratiques post-Pinochet. L'énorme distance entre les versions originales de ces projets de loi et les textes légaux résultants, mais aussi l’inexistence même d’un projet de code de l’enfance ou loi de protection des droits de l’enfant qui assure pleinement la vigueur de la Convention des droits de l’enfant, souscrite et ratifiée par le Chili, rendent compte de ceci.
Les documents ci-joints abordent cette problématique, en soulignant des sujets comme le manque de globalité, la priorité de la sécurité urbaine, l’enjeu politique et les composants discursifs qui accompagnent ces réformes. Une mise en question du triomphalisme qu’empreint la discussion spécialisée et officielle sur les transformations à la politique d’enfance au Chili y est exposée.