Ses romans...


Vassilis Alexakis est l'auteur d'une quinzaine de romans et récits, tous publiés en France, dont notamment Le Sandwich (1974), Les Girls du City-Boum-Boum (1975), La Tête du chat (1978), Talgo (1983), Contrôle d'identité (1985), Paris-Athènes (1989), Avant (1992), La Langue maternelle (1995), Le Coeur de Marguerite (1999), Les Mots étrangers (2002), Je t'oublierai tous les jours (2005) et Ap. J.-C. (2007).


Ap. J.-C. (2007)

L’'histoire commence aujourd’hui, à Athènes, chez Nausicaa, une dame de quatre-vingt-neuf ans, qui demande à l’étudiant qu’elle héberge de mener une enquête sur les moines du Mont Athos. Songe-t-elle à leur laisser sa fortune ? Espère-t-elle retrouver parmi eux son frère disparu il y a cinquante ans ? Bien qu’il ne s’intéresse qu’à l’histoire ancienne et aux présocratiques, le jeune homme accepte.
Son enquête le mènera loin, mille ans en arrière, à l’époque de la construction du premier monastère. Plus loin encore, jusque dans l’Antiquité quand l’Athos était déjà habité. Il découvrira que le christianisme ne s’est imposé qu’au prix de destructions et de massacres qui ont duré des siècles et que les dieux olympiens ont connu eux aussi leurs martyrs. Ses investigations lui feront rencontrer des personnages de plus en plus singuliers. Il apprendra que, sur le Mont Athos, en principe interdit aux femmes, des femmes ont dansé il n’y a pas bien longtemps. Il découvrira surtout une communauté richissime, qui pèse d’un poids considérable sur la vie politique du pays et dont personne ne prend le risque de contester les privilèges ni de dévoiler les secrets.


Âtënë tî Bêafrîka - Paroles du coeur de l'Afrique (2007)

Ouvrage collectif - Recueil de nouvelles bilingue français / sango. Etes-vous déjà monté dans un taxi bondé à Bangui ? Connaissez-vous le terrible Général Sanfoulamor ? L'odieux Pasteur Ani ? Séléka, le plus grand séducteur de la capitale ? Avez-vous jamais entendu un sexe qui parle ? Connaissez-vous le prix de la vie d'un homme ? Savez vous où va Bakalé ?
De Bangui au coeur de la forêt, du quotidien au surnaturel, sept auteurs centrafricains vous entraînent dans des histoires surprenantes, parfois dramatiques, souvent cocasses, qui mettent en scène des personnages hauts en couleur au coeur de l'Afrique.
Laissez-vous emporter dans des situations plus singulières les unes que les autres et découvrez sept conteurs de talent sous la houlette de l'écrivain Vassilis Alexakis.
ISBN : 978-2-912080-905, 12.00 €, 136 pages, Editions du Jasmin.


Je t'oublierai tous les jours (2005)

Quelle est cette femme à qui s'adresse Vassilis Alexakis, et à laquelle il éprouve le besoin de se raconter ? Mêlant nouvelles du monde et nouvelles intimes – tantôt professionnelles, tantôt familiales et amoureuses –, il lui rapporte une décennie d'événements, se plaisant à revenir sur une époque lointaine dont l'absente semble avoir partagé de nombreux moments. Il remue le temps, exhume les joies et les peines du passé, disserte sur les années estudiantines, le coup d'État de 1967, Papadopoulos et ses violentes diatribes contre la démocratie, les années de journalisme, les amitiés littéraires, l'écriture et le tout premier roman, l'adaptation à la vie parisienne…
Le mystère de l'identité de sa destinataire se lève doucement, au fil des pages, et l'on devine que l'auteur s'adresse à sa mère qu'il a perdue, poursuivant une conversation qu'il n'a jamais voulu interrompre. Comment va-t-il révéler à la défunte la mort de son mari, le père du narrateur ?


Les Mots Etrangers (2002)

Tout a commencé par un constat, une sensation, un sentiment. Le narrateur des mots étrangers qui ressemble à Vassilis Alexakis comme un frère s'est demandé s'il n'avait pas épuisé le sujet de ses allers-venues entre Paris et Athènes. Il s'est rendu compte que le trajet lui-même était devenu d'une banalité affligeante : plusieurs avions relient aujourd'hui les deux capitales et ils sont presque toujours pleins.
Écrivain grec de langue française, Alexakis décide alors de découvrir une nouvelle langue : le sango parlé en Centrafrique. Quel besoin aurait-il d'une troisième langue, après plus de trente ans passés à apprivoiser le français et autant de difficultés à retrouver, après son installation à Paris, la maîtrise de sa langue maternelle.
Alors il y a peut-être une raison, la raison secrète et cachée de ce roman singulier et universel : le désir, l'envie irrépressible de redevenir un petit garçon. La nostalgie de cette période de la vie où on ne sait pas encore parler.


Le Secret du Tapis Jaune (avril 2000)

Premières écritures, écritures qui essayent d'épeler le monde, un monde fait de mots, d'écritures - pas sur le papier, des pas bousilleurs, hésités, indécis mais en même temps audacieux, écritures - regards, des regards sans arrière-pensée, ouverts à la surprise et au doute, écritures synonymes de la jeunesse.
Ecritures fermées aux tiroirs du temps, écritures sur des papiers jaunis, écritures qui ont osé de s'exposer pour la première fois et puis d'autres plus mûres, plus sûres d'elles-mêmes les ont jetées à l'oubli. Ecritures de l'innocence, écritures de la jeunesse. Lisez un extrait en grec ici.


Le Coeur de Marguerite (1999)

Marguerite n'est pas toujours là. Elle a deux enfants et un mari. S'il est réellement amoureux d'elle, le narrateur regrette parfois les histoires sans lendemain qu'il vivait avant de la rencontrer. Il s'interroge sur la signification de cette histoire, et sur le roman qui pourrait la raconter.
Fasciné par un vieil écrivain allemand du nom d'Eckermann, il parvient à faire sa connaissance et à évoquer devant lui son manuscrit resté inachevé. " Combien de personnages avez-vous ? lui demande l'écrivain. - Trois, répond-il : Marguerite, moi, et vous. "
Pourquoi écrit-on ? Pourquoi est-on amoureux ? Ces questions trouveront leur réponse au terme d'une odyssée intérieure dont Alexakis a su faire un vrai, un beau roman d'amour.


La Langue Maternelle (1995)

Pavlos est rentré à Athènes sans raison précise et sans même réserver son billet de retour pour Paris où il vit et travaille depuis plus de vingt ans. Il redécouvre une ville, une culture, ses origines, un pays très jeune et très vieux à la fois et choisit bientôt d’élucider un mystère qui semble contenir toutes ses incertitudes : quel est donc le sens de la fameuse lettre E jadis suspendue à l’entrée du Temple d’Apollon à Delphes ? Pavlos ne néglige aucune piste pour essayer de résoudre l’énigme : de Jannina à Delphes, il parcourt tout l’ouest du pays. Il mâche des feuilles de laurier comme le faisait la pythie, interroge les archéologues, les chauffeurs de taxi et même son père fabulateur qui préfère réunir les dames de son quartier pour leur raconter les aventures d’un jeune homme, Pim, qui traverse les États-Unis à pied. Pavlos s’interroge enfin sur le silence de sa mère absente. N’est-ce pas le silence que la lettre E évoque pour lui ? Il ne semble pas pressé de trouver la réponse : l’énigme lui tient compagnie. Il apprend ainsi que le temps est un enfant qui s’amuse en jouant aux dés. Il se dit que le but de l’écriture n’est peut-être pas d’éclaircir mais de multiplier les mystères. À l’évidence, sa langue maternelle, ta ellènika, commence bien par cette lettre E. Et s’il en était ainsi de tous les mots ?


Avant (1992)

« Avant. Pourquoi les gens qui sont ici ne se voient-ils pas ? Ils semblent distinguer le jour de la nuit uniquement grâce au bruit du métro de la station la plus proche. Mais proche de quoi ? Tous s’épuisent à creuser une galerie. Sont-ils seulement dans la bonne direction ? Ils n’essaient pas de se toucher. Ils ne parlent pas au gardien, ils en ont bien trop peur. Ils ne sont même plus sûrs du temps qui passe. Et pourtant, ils tiennent absolument à fêter l’anniversaire d’Olivier. Sont-ils encore capables d’éprouver du chagrin, des sentiments ? Ils ne sont pas si différents de nous. Certains sont nés au début du siècle, d’autres après la guerre, Olivier a onze ans. Des couples se font et se défont. Mais pourquoi se réjouissent-ils dès que l’on enterre quelqu’un ? Que leur est-il arrivé ? » Vassilis Alexakis.


Paris-Athènes (1989)

Ce sont les mots, bien sûr, qui occupent le devant de la scène dans cette autobiographie aux allures de roman : les mots appris à Athènes et à Santorin il y a longtemps, les mots découverts à Lille et à Paris qui ont permis à Vassilis Alexakis d'écrire ses premiers romans, les mots grecs encore, oubliés puis retrouvés.
Petite odyssée à travers deux langues, évocation boule-versante des drames et des bonheurs qu'engendre un tel voyage, Paris-Athènes est plus que cela : la quête d'un moi qui fuit sans cesse et que seule la littérature permet d'appréhender, de sauver peut-être. Alexakis rêve qu'il sera à Athènes quand la mort viendra le chercher à Paris : " Je sais qu'elle est capable de faire le voyage, écrit-il, mais avec un peu de chance je serai déjà parti quand elle arrivera. Mes déplacements n'ont peut-être d'autre but que de la semer. J'espère secrètement qu'elle se lassera de frapper à ma porte, qu'elle jugera superflu de s'occuper de quelqu'un qui, de toute façon, n'est jamais là. "


Contrôle d'identité (1985)

" Soudain, Paul voit dans la glace deux yeux posés sur lui, il baisse aussitôt les siens comme il le ferait si un inconnu le regardait avec insistance. "Ça doit être moi." Le visage qu'il a entrevu lui a paru assez sympathique, un visage carré encadré d'une abondante chevelure bouclée, grisonnante. Il lève les yeux, l'autre le regarde encore. "C'est moi, il n'y a pas de doute." Il est content de se découvrir sous ces traits. "Je dois plaire aux femmes", pense-t-il. il prend sa tasse, la porte à ses lèvres, mais l'autre n'a pas bougé, il a un verre de bière vide devant lui, il le voit poser quelques pièces de monnaie sur le zinc, puis s'en aller, il marché d'un pas nonchalant vers la sortie, il a envie de courir derrière lui, de lui crier quelque chose, il se sent impuissant, comme une ombre solitaire, détachée de tout, qui n'est plus l'ombre de rien. "


Talgo (1983)

"Premier livre écrit dans sa langue maternelle, Alexakis signe ici un ouvrage exceptionnel. Ecrit depuis un point de vue féminin, l'auteur transcrit avec force exceptionnelle les sentiments d'une femme déchirée par la séparation innattendue de son amant. Une histoire vécue profondément pendant une semaine mais qui marque à vie cette femme, Eleni, pour qui écrire devient le seul moyen de s'en sortir." (une internaute).
Quatrième de couverture : Sur le flacon, tu avais écrit à l'encre de Chine : PLUIE DE PARIS. J'ai trouvé également ce mot : Je l'ai recueillie avec une casserole, par la fenêtre. Ma manche a été trempée. Grigoris. Même si un jour je ne devais plus t'aimer, il faut que tu le saches, Grigoris, que je te serai toujours reconnaissante de m'avoir fait ce cadeau. Quand je serais vieille et qu'on me demandera ce qui s'est passé d'important dans ma vie, je répondrai seulement cela : "Qu'on m'a jadis offert un flacon d'eau de pluie."


La Tête du Chat (1978)

Citation du livre : "Je trouve qu'il y a trop de romans policiers et pas assez de meurtres."


Les Girls du City Boum Boum (1975)




Sandwich (1974)






Ses recueils de nouvelles...



Il a également publié des recueils de nouvelles: Pourquoi tu pleures ? (1991), Papa et autres nouvelles (1997), Le Colin d'Alaska (1999), des recueils d'aphorismes: Le Fils de King Kong (1987), L'Invention du baiser (1997), des livres de dessins: Mon amour ! (1978), Déshabille-toi (1982), L'Ombre de Léonidas (1984), L'Aveugle et le Philosophe (2006) et un essai sur la Grèce: Les Grecs d'aujourd'hui (1979).

Papa, et autres nouvelles (1997)

Les narrateurs, essentiellement de sexe masculin, journaliste, cinéaste, professeur ou encore footballeur en chambre n'ont pas, loin de là, le beau rôle. Des enfants inconnus surgissent de leur passé, des femmes hantent leurs pensées, des silhouettes aux robes couleur de miel leur font tourner la tête: «C'est à croire que les yeux ne vieillissent pas», s'exclame un professeur de 74 ans. Jeunes ou vieux, ils restent en éveil, prêts à croquer la vie - au risque du ridicule.
L'amour, l'amitié, la fidélité, la fantaisie («Le taxidermiste victime de son art», «roman» né à partir de la lecture du catalogue de Manufrance, est à cet égard une jolie prouesse) jouent les traits d'union entre ces différentes nouvelles. Vassilis Alexakis s'amuse. Nous aussi.


L'aveugle et le philosophe (2006)




Pourquoi tu pleures ? (1991)

"Pourquoi tu pleures ?" raconte un après-midi typique entre une mère et son fils : le petit garçon veut partir en ballade, la mère est énervée car il met beaucoup de temps à se préparer, il ne marche pas assez vite sur la route, il se salit ...

Quand Alexakis Vassilis, un auteur franco-grec spécialiste d’humour noir et Jean-Marie Antenen, auteur et illustrateur d’œuvres assez fantastiques, se réunissent, ils donnent naissance à un livre jeunesse surprenant. En effet, Pourquoi tu pleures est loin d’être traditionnel : ce livre nous présente une mère et un fils en conflit. Tout comme ces deux personnages, le texte et les images s’opposent : en effet, le texte retranscrit les paroles de la mère, tandis que les images représentent uniquement son enfant. (Source : ici)






Ses romans dans diverses éditions...



















Ses films...




Il a aussi réalisé des pièces radiophoniques ainsi que plusieurs films et téléfilms: Je suis fatigué (1982), Nestor Carmides passe à l'attaque (1984), La Table (1989), Les Athéniens (1990, Grand prix du jury du Festival du film d'humour de Chamrousse 1991).