Communique de Presse
Il y a un an, le 17 mai 2002, Metissacana a suspendu ses activités
Internet au Sénégal. Aujourd'hui, le secteur est toujours sinistré.
La complicité de France Télécom et de l'État sénégalais est devenue
flagrante. Le 17 mai 2002, Metissacana suspend ses activités Internet au
Sénégal, pour cause d'environnement hostile, entre d'une part, l'abus de
monopole et la concurrence déloyale de la Sonatel / France Telecom et
d'autre part, le laxisme de l'État en matière de législation et de réglementation
du secteur.
Un an après, la situation s' aggrave. D'autres structures mettent la clé
sous
la porte ou cessent certaines de leurs activités, tels les prestataires
de Voix sur Ip, permettant la téléphonie internationale a moindre coût.
A l'inverse du téléphone, l''evolution du parc des usagers de l'Internet
stagne,: 8000 comptes en 1999 pour 11 000 en 2003. Le premier fournisseur
privé derrière la Sonatel / France Telecom compte 1000 abonnes quand
Metissacana en comptait 1500, en 1999,a son pic, avant d'être freine par
la carence de bande passante
Situation surréaliste alors que la bande passante est maintenant fournie
en
quantité par la Sonatel / France Telecom, et que cette dernière se
targue de pratiquer de substantielles baisses de tarifs. Résultat d'une stratégie
qui
lobotomise le secteur prive, incapable de jouer son rôle de locomotive et
déjà hors jeu avant la fantasmatique fin du monopole.
La complicité de l'État se limitait a un laxisme empreint de feinte ingénuité
et a une absence de dialogue avec les opérateurs. Maintenant il est clair
que aucune politique nationale n'est prévue pour ce secteur, absent de la
déclaration de politique générale du Premier Ministre. Le Ministre de
la
Culture et de la Communication, quant a lui, médiatise ses éloges de la
Sonatel / France Telecom.
Les chantiers qu' impulse l'État réduit le secteur prive a un rôle d'exécutant.
La numérisation de l'administration, le cyber village sont de nouvelles
appellations contrôlées de concepts connus des 1996, a la naissance de
l'Internet en Afrique. Leurs financements sont le résultat d'une main
tendue
des autorités sénégalaises et non le fruit d'une stratégie de développement
du secteur.
Du contenu, nettement édulcoré, est gomme la dynamique consistant a
faire de l'Internet un mass media, un outil de développement au service
de la population. L'accent mis sur les teleservices escamote qu'il s'agit
de
délocalisation pour des opérateurs étrangers qui n'ont rien a voir avec
les
teleservices de proximité dont le peuple sénégalais dans son ensemble
est dans la nécessité de bénéficier
L'alibi est la connectivite rurale dont la Sonatel / France Telecom
qualifiait
d'aventurier Metissacana , pourtant en partenariat avec Alcatel, de prétendre
connecter les 13 500 villages sans téléphone du Sénégal. Le monopole
s'engage maintenant par un effet d'annonce a remplir cette mission après
l'avoir réduite a sa plus simple expression. Il s'agit de simple cabine téléphonique
au lieu des cyber centres prévus par Metissacana avec Alcatel qui
auraient fournis le téléphone, le fax et toute une panoplie de services
de proximité
La réflexion sur la convergence des moyens de transmission, services ,
produits et activités du secteur des telecommunication est complètement
absente alors que c'est une des clés d'un développement de ce secteur au
bénéfice des populations et du pays. Une vision claire de la convergence
garantirait a la fin du monopole de ne pas intégralement brader le
secteur a l'étranger et de ne pas échapper pour une fois a ses responsabilités
Roi borgne au royaume des aveugles en matière de Nouvelles Technologies
en Afrique de l'Ouest après en avoir été le leader incontesté sur le
continent aux débuts de l'Internet, le Sénégal, dans son rôle de
responsable des nouvelles technologies au sein du Nepad n'est plus guère crédible
aux yeux de la communauté internationale.
Est-il besoin de rappeler que Oumou Sy, gérante et fondatrice du
Metissacana, a été mise en prison, suite a l'affaire des 100 mannequins,
véritable coup monte de toutes pièces par de piètres cerveaux, 8 jours après
que l'État ait refuse au Metissacana la licence de connectivite rurale,
au regard de la position dominante de la Sonatel ?
Michel Mavros
Tel : (221) 539 19 75
michel@metissacana.sn
michelmavros98@hotmail.com
http://www.metissacana.sn
http://www.metissacana.sn/oumousy
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