Lacs : un loisir né du flottage
Le plus célèbre des lacs morvandiaux, le lac des Settons, naîtra en 1854 d’un barrage sur la Cure. Son nom vient du patois " chettons " qui désignait la végétation rabougrie des bords de la rivière.

Comme beaucoup de plans d’eau de la région, Pannesière-Chaumard, Chaumeçon, Crescent, le lac des Settons a été créé pour réguler le débit des rivières et permettre le flottage du bois. Il est aujourd’hui entièrement dédié aux loisirs verts  et possède une base nautique depuis 1973.

Seules exceptions, les lacs de Saint-Agnan et de Chamboux constituent des réserves d’eau potable. Tous ces lacs se situent dans la partie nord, le " Bas Morvan ".

Du temps où Clamecy chauffait Paris
De 1547 à 1923, Clamecy a fourni le bois de Paris.

Les bûches, coupées dans les forêts du Morvan, étaient empilées au bord des rivières, marquées du nom de leur propriétaire.

Le jour du flottage " à bûches perdues " (en mars), le bois était lâché dans le flot et descendait jusqu’à Clamecy, où il était arrêté par des barrages (le " tricage ").

Fixées ensemble pour former des " trains ", les bûches étaient ensuite acheminées vers Paris, par l’Yonne et la Seine

Le Morvan a ainsi fourni pendant plus de trois siècles la majeure partie du bois de chauffage de la capitale, jusqu’à ce que les péniches supplantent l’activité du flottage à partir du XIXe siècle.