Au ler janvier 2004 la population totale est estimée à
60 millions de personnes. Il faut ajouter à ce chiffre les 1,8 millions
de personnes vivant dans les DOM-TOM.
la population française se place ainsi au 20° rang mondial soit
1% de la pop mondiale.
1. de 1945 à 1973 la population a connu une croissance rapide
. Pourquoi?
- La forte reprise de la natalité après la guerre (baby-boom)
- Le recul de la mortalité infantile ainsi que la baisse régulière
et lente de la mortalité générale grâce aux progrès
médicaux et à la hausse des niveaux de vie
- Une forte immigration .
Mortalité infantile 150°/oo en 1900. 63°/oo en 1950. 5°/oo
en 97 . 4,2 °/oo en 2003
taux de natalité (TN) taux de mortalité (TM) en °/00
1950 TN 21 TM 13
1970 TN 17 TM 10,5
2003 TN 12,9 TM 9,1
2. mais depuis 1973, une croissance ralentie .
En 2003 on a enregistré :
793 000 naissances soit un taux de natalité de près de 13
°/oo
560 000 décès soit un taux de mortalité de 9 ,1 °/oo
soit 233 000 personnes en plus le taux d'accrois naturel 3 ,9 °/oo
Pour mémoire chiffres de 2003 (source INED):
taux d'acc. nat. mondial est de 13°/oo mais il atteint 25°/oo
en Afrique ou même 35°/oo en Palestine... Définitions :
Taux de natalité = nombre de naissances annuelles pour mille habitants
Taux de mortalité = nombre de décès annuels pour mille
habitants La fécondité est basse : en moyenne 19 naissances pour
1O femmes, soit un indice de fécondité de 1,9
Depuis 1974, la fécondité est insuffisante pour assurer le
remplacement des générations.
Cette évolution est comparable à celles des autres pays industrialisés
du monde.
indice de fécondité
1890 : 3,5
1920 : 2,3
1964 : 2,8
1994 : 1,7
2003 : 1,9 Définitions :
Indice de fécondité = nombre moyen d'enfants par femme en
âge d'en avoir (entre 15 et 45 ans). Il doit être au minimum
de 2,1 pour assurer le remplacement à l'identique des générations.
Taux d'accroissement naturel = taux de natalité - taux de mortalité
Taux d'accroissement total = taux d'accroissement naturel + solde migratoire mariages (M), divorces (D) % enfants naturels (EN)
1970 : 400 000 M. 40 000 D. 9% EN.
1997 : 285 000 M. 119 200 D. 40 % EN.
3. Une population vieillissante .
Les jeunes de moins de 2O ans ne représentent qu'un habitant sur
quatre contre un sur trois en 1968.
Les personnes agées de plus de 65 ans voient leur nombre augmenter
lentement avec l'accroissement de l'espérance de vie ( 76 ans pour
les hommes; 83 pour les femmes)
Rappel :
espérance de vie
en 1900 : 48-50 ans
en 1950 : Homme 61, femme 67 ans
Définition : Pyramide des âges = représentation graphique
de la population vivante à un moment donné, classée
par âges et par sexe.
4. Une immigration importante
- Une immigration ancienne
Lire texte ci dessous de J. Beaujeu Garnier et y distinguer immigration
économique et asile politique. Les causes de l'immigration en France
«La longue dénatalité dont a souffert la France est la
cause fondamentale de son ouverture aux étrangers et explique que,
depuis le début du 19e siècle, l'immigration l'emporte régulièrement
sur l'émigration, sauf de 1851 à 1872 et de 1931 à
1936. Pourtant, d'autres causes ont pu jouer occasionnellement. (...) Quand
les Russes blancs réfugiés, fuyant la Révolution communiste
ou, vingt ans plus tard, quand les républicains espagnols contraints
de quitter leur pays vinrent s'installer nombreux en France, ils profitaient
simplement, les uns et les autres, d'un droit d'asile politique généreux
et non discriminatoire.
Cependant, c'est bien le besoin de main-d'oeuvre masculine qui a été
et reste le grand mobile des transferts de population étrangère
vers le territoire français.»
Jacqueline Beaujeu-Garnier, La population française, A. Colin 1976. - son importance : observation tableau évolution de l946
à 199O chiffres globaux. (livre p 306 doc 3)
- puis les origines. ==> passage de prépondérance
européenne à non européenne.
- répartition géographique avec observation carte (doc
2 p 306).
(38% des étrangers résident en IDF où ils représentent
18,8% de la population totale)
La France est un pays d'immigration depuis plus d'un siècle.
L'immigration fut particulièrement importante pendant la période
de croissance d'après guerre. (2OO OOO personnes par an en moyenne
dans les années 60).
Mais la crise à partir de 1974 entraîna une réduction
passagère de l'immigration.
Depuis 1991 le solde migratoire varie entre 9O OOO et 40 000 personnes par
an (57 000 en 2003) .
La population immigrée en France métropolitaine est estimée
à 4 310 000 personnes soit 7,2% de la population totale en 1999.
(En
2003 Plus de 216 000 premiers titres de séjour ont été
délivrés) Définition : solde migratoire = (différence entre immigration
et émigration)
population immigrée = ensemble des personnes nées étrangères
hors de France et vivant actuellement en France acquisitions annuelles nationalité française
1975 : 40 000
1991 : 72 000
1993 : 95600
1994 : 126300
(le boom de 1994 dû en partie au fait que trois classes de jeunes
atteignant 16, 17 et 18 ans ont fait demande en même temps.)
II. Des actifs nombreux dans une société de classes moyennes
1. La population active:
- Définition : C'est l'ensemble des personnes ayant ou recherchant
une activité rémunérée.
- Elle s'élève à plus de 27 millions de personnes en
2003 soit 45% de la population totale (Taux d'activité) dont 2 700
000 chômeurs soit 10% des actifs (taux de chômage).
- Les femmes constituent 46 % des actifs.
taux d'activité H 63 %
taux activité F 47 %
2. La répartition des actifs selon les secteurs d'activités.
Secteur primaire (agriculture, pêche, exploitation forestière).
Encore le tiers des actifs en 1945, moins de 4,5% des actifs en 2003. Ce
profond déclin est dû à la mécanisation accélérée
depuis 195O, et aujourd'hui à la crise de la politique agricole commune
de l'U.E. qui contraint de nombreux agriculteurs à l'abandon d'activité. Secteur secondaire ( industrie et extraction minière). Baisse
importante des effectifs depuis 1973, actuellement 24% des actifs. Causes
: la désindustrialisation et la robotisation de la production . Secteur tertiaire (services). En hausse rapide. 71,5% des actifs
: Causes : multiplication des emplois intermédiaires, des services
aux particuliers et aux entreprises et des emplois précaires. De
plus en plus l'économie se tertiarise .
3. Les catégories socioprofessionnelles.
(chiffres par rapport actifs occupés)
Définition : une catégorie socioprofessionnelle (CSP) est
un groupe présentant au point de vue social et professionnel des
caractères communs. On distingue ainsi entre patrons et salariés;
on distingue le niveau de qualification ainsi que le secteur d'activité.
86% des actifs sont des salariés (dont près de 10% n'ont que
des emplois .précaires .
· Les ouvriers de l'industrie ne représentent plus que le quart
des actifs). Baisse très importante du nombre des ouvriers non qualifiés
.
· Essor spectaculaire du personnel d'encadrement (cadres supérieurs
: 14%. les professions intermédiaires (techniciens etc) 23%) soit
au total plus d'un actif sur trois.
· Essor aussi des employés du tertiaire: plus d'un actif sur
cinq .
· Lent déclin des agriculteurs .
Evolution de la qualification: les activités qualifiées augmentent
alors que les activités peu ou pas qualifiées sont en diminution
. évolution de la structure des emplois industriels entre 1982
et 2000 :
ingénieur et techniciens : de 17% en 1982 à 30% en 2000
contremaître et ouvriers qualifiés: de 38% à 45%
ouvriers non qualifiés: de 45% à moins de 25%
4. La société française
Le niveau de vie moyen est parmi les plus élevés du monde
et les classes moyennes sont aujourd'hui les plus nombreuses.
La protection sociale (sécurité sociale, allocations diverses)
reste importante , malgré des difficultés grandissantes de
financement.
Mais de profondes inégalités subsistent entre les catégories
sociales.
Elles ont de profondes répercussions sur les conditions de vie :
habitat, niveau des études, accès à la consommation,
à la culture et aux loisirs et même durée moyenne de
la vie .
quelques chiffres :
les 1% des + riches Français disposent de 20% du patrimoine
alors que 50% des Français n'en disposent que de 7%
1O% des plus riches Français en possèdent 50%
mais les 2O% des plus pauvres Français seulement 1%
RMI 96 près 1 mio et 1,9 avec famille, mais seuls 1/4 des exclus
le touchent
en octobre 96, 985 000 foyers vivent avec le RMI.
5 millions de personnes sont en dessous seuil pauvreté de 2300 frs/mois
selon le CERC 12 à 13 millions de personnes échappent à
la pauvreté grâce à la protection sociale.
Avec la persistance des difficultés économiques et l'adaptation
des activités à la compétition internationale, le nombre
des "exclus" s'accroît. Le chômage, les emplois précaires,
lesbas revenus frappent un nombre grandissant de personnes.
voir une étude récente (avril 2005) sur la situation
sociale en France
III. Une population urbanisée
1. Une répartition déséquilibrée
Une densité moyenne faible (105 habitants par km2) par rapport aux
pays voisins du nord et de l'est.
Une répartition très inégale, la plus grande partie
du territoire a de faibles densités moins de 5O hab./km2(ce sont
les "déserts français").
La zone la plus dépeuplée correspondond à un large
bande allant de la Champagne aux Pyrénées.
Seules les vallées, la plupart des littoraux et les régions
minières. ont des densités importantes.
Les densités fortes correspondent aux zones urbanisées.
Actuellement 73 % des habitants vivent dans des agglomérations urbaines
de plus de 2000 habitants. et près de 9O%% dans les "aires urbaines".
L'exode rural fut rapide entre 1945 et 1975.
Il est aujourd'hui très ralenti.
Sur 4 ruraux un seul vit de l'agriculture.
2. Les villes et leur hiérarchie
Actuellement les centres des villes voient leur population stagner ou ou
légèrement diminuer.
En revanche les banlieues s'accroissent beaucoup (+O,9% par an). Les banlieusards
représentent 43 % de la population urbaine.
Les communes rurales proches des agglomérations s'accroissent rapidement
(péri-urbanisation ou rurbanisation).
Alors que celles qui sont éloignées continuent à perdre
de la population.
Aussi les frontières entre la ville et la campagne, autrefois très
nettes, sont devenues imprécises.