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La France pendant l'entre-deux-guerres
vers partie deuxième
partie
La France dans la crise des années trente.
I. La France au début des années trente.
La France a beaucoup souffert de la guerre. Mais la reconstruction s'est
faite rapidement et le pays a retouvé à la fin des années
vingt, son rang de grande puissance mondiale.
La natalité en baisse fait que la population n'augmente plus et le
patronat favorise l'immigration pour disposer de plus de main d'oeuvre bon
marché.
Dans la société, les inégalités sociales restent
importantes et alors que la bourgeoisie, enrichie par la guerre, s'étourdit
dans le Paris des « années folles», les ouvriers, mal payés,
sans protection sociale, s'entassent dans les banlieues ouvrières.
Entre ces deux extrêmes, petits commerçants et artisans, petits
paysans, sont attachés à leur propriété, mais
menacés par la modernisation. Ces petits propriétaires ou
classes moyennes représentent encore plus de 40% de la population.
Le régime politique, la III° république depuis 1870,
est une démocratie parlementaire .
La droite est divisée en de nombreux partis. L'extrême droite
anti-démocratique, organisée en ligues , n'a qu'une influence
limitée, mais grandissante. La gauche est elle aussi divisée
depuis le congrès de Tours en 1920 entre socialistes et communistes.
Au centre les radicaux, attachés à la petite propriété
et à la république sont le parti des classes moyennes. Ils
participent à tous les gouvernements en s'alliant tantôt avec
la droite tantôt avec la gauche.
La crise économique
Elle s'est révélée avec l'effondrement de la bourse
de New York en 1929 aux Etats-Unis. En réalité, dans tous
les pays, dès 1925 ou 1926, la production industrielle et agricole
augmentait trop vite par rapport à la consommation qui restait médiocre
à cause de l'insuffisance des revenus de la majorité de la
population (salariés et agriculteurs). Cette surproduction a entrainé
partout dans les années trente la diminution des activités
économiques et donc le chômage et la misère. Le mécontentement
des populations s'est retourné contre les gouvernements et a affaibli
les démocraties. La France, est touchée par la crise à
partir de 1931, elle connaît alors une grave déstabilisation
sociale et politique.
Les origines de la crise économique
mondiale consulter cours et schémas
II. Menaces contre la démocratie : le 6 février 1934.
Les gouvernements, qui se succèdent rapidement, semblent incapables
de résorber la crise et perdent progressivement la confiance des
nombreuses victimes de la crise. De plus, les milieux politiques sont déconsidérés
par des scandales politicofinanciers (affaire Stavisky ). Ce climat favorise
le renforcement des organisations d'extrême droite, les ligues. Xénophobes,
anti-parlementaires, elles souhaitent un pouvoir fort. Mais leurs aspirations
diffèrent, certaines s'inspirent du fascisme italien, d'autres comme
l'Action française veulent rétablir la monarchie.
Le 6 février 1934 , les ligues organisent une manifestation de masse
qui marche contre la Chambre des Députés. Il y a des morts
et de nombreux blessés.
Devant l'ampleur du danger pour la démocratie, les communistes et
les socialistes laissent de coté leurs divergences et se rapprochent
dans un front antifasciste. Ils sont rejoints par les radicaux en 1935 avec
lesquels ils constituent un "front populaire » avec pour programme
"le pain, la paix, la liberté.
la crise provoque la misère ...
Les marches comme celle-ci ont été nombreuses dans les années
trente (cliché Marcel Delius)
la queue à la soupe populaire dans les années 30. (cliché
Keystone)
Les ligues...
les "camelots du roi", activistes de la ligue royaliste "Action
française" cannes plombées à la main. février
1934
(cliché Snark International)
les Francistes le 11 novembre 1934 (cliché Keystone)
fondés en 1933 par Marcel Bucard, cette ligue d'une dizaine de milliers
d'adhérents s'inspire du fascisme italien. Les Francistes sont vêtus
de chemises bleues, saluant le bras tendu à l'hitlérienne.
Financé par Mussolini , son chef, Bucard , voudrait jouer en France
un rôle identique à celui du Duce en Italie
Deux versions des émeutes du 6 février 1934...
la "une" du "populaire", journal de la SFIO au lendemain
du 6 février 1934
la "une" de l'"Action française" du 7 février
1934
propagande et contre propagande ...
voici une affiche anti-communiste éditée en 1919 par un groupement
patronal pour les élections législatives.
Les communistes y sont assimilés à des bandits assassins.
(cliché BDIC)
affiche du centre de propagande des républicains nationaux, dessin
de H. Petit. 1934.
Le même thème est repris, mais sur le manche du couteau figurent
les emblèmes des socialistes de la SFIO (les 3 flèches), l'emblème
des communistesn du PCF (la faucille et le marteau), enfin un emblème
des Francs-maçons (l'équerre et le compas) (DR)
l'affiche précédente est retournée: c'est ici Hitler
avec des croix gammées dans les yeux et une moustache en forme d'aigle
impérial allemand qui porte le couteau entre les dents. Sur le manche
les emblèmes de ligues : à gauche celle des Croix de Feu (tête
de mort sur une croix) à droite la fleur de lys de l'Action française.
Sur la lame il est écrit "acier garanti de Wendel Krupp et Cie"
De Wendel était un grand patron français de la sidérurgie
et Alfred Krupp un grand sidérurgiste allemand soutien de Hitler.
affiche de Cabrol. 1936 (DR)
suite : la France
du front populaire
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