octobre 2004 : forte détérioration du déficit commercial en août

Le solde s'établit à - 2,454 milliards d'Euros en données Corrigées des Valeurs Saisonnières (VCS), contre - 437 millions en juilllet. Les importations continuent à progresser, mais les exportations marquent nettement le pas, notamment dans le secteur des grands contrats de transports (Airbus en particulier) et des automobiles.
La balance commerciale sur l'ensemble de l'année écoulée, encore positive en juillet, passe dans le rouge*. La France peine à recueillir pleinement les fruits de la reprise mondiale, au contraire de l'Allemagne, du fait de sa moindre présence sur les pays et marchés très porteurs*. Cette faiblesse fragilise la croissance française, les exportations ne pouvant relayer la consommation des ménages si celle-ci venait à s'essouffler.

Le Monde (version électronique : lettre 12:15 du 12 octobre 2004)

* "passer dans le rouge" = devenir déficitaire

* "marchés porteurs" = ici désigne des marchés fortement consommateurs grâce à un fort pouvoir d'achat

pour plus de précisions voir le diaporama "comment fonctionne l'économie"

octobre 2005 : Le déficit commercial de la France se creuse

La balance commerciale de la France a été déficitaire de 2,363 milliards d'euros en août, après un déficit de 2,537 milliards en juillet, selon la Direction générale des douanes.

Les exportations se sont élevées à 29,761 milliards d'euros contre 28,611 milliards en juillet.
Les importations ont atteint 32,124 milliards d'euros après 31,148 milliards en juillet.

Depuis le début de l'année 2005, le commerce extérieur français enregistre un déficit cumulé de 15,083 milliards d'euros contre un déficit de 2,378 milliards d'euros sur les huit premiers mois de 2004.
Ce solde négatif d'août est encore largement imputable à la facture énergétique*, avec un déficit de 3,470 milliards d'euros après 3,275 milliards en juillet.

extrait de
Le Monde - lettre la 12:15 - Mardi 11 octobre 2005

*facture énergétique coût des importations massives de pétrole et de gaz naturel

En 2005 le déficit du commerce extérieur français atteint un niveau historique


La France accuse en 2005 le plus lourd déficit commercial de son histoire, sous l'effet conjugué de la flambée des cours du pétrole, du renchérissement de l'euro et d'un dynamisme insuffisant de ses exportations, qui peinent à suivre le rythme du commerce mondial. Les douanes ont annoncé, vendredi 10 février, un déficit qui s'élève à 26,459 milliards d'euros (en données brutes), soit trois fois plus qu'en 2004 où le déficit s'élevait à 8,284 milliards. Autre constat, malgré les ventes importantes d'Airbus, la France voit s'éroder ses positions sur des marchés qui constituaient autrefois ses points forts, tels que l'automobile ou le vin.

Face à cette contre-performance, le gouvernement, qui a multiplié ces derniers mois les mesures pour stimuler les exportations et tenter de redresser la barre, se veut rassurant. Il souligne que les exportations elles aussi atteignent un plafond historique à 350 milliards d'euros, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2004. Les entreprises françaises progressent notamment sur les marchés les plus dynamiques, dont la Chine (+ 20 %) et l'Inde (+ 45 %), malgré l'appréciation de l'euro par rapport au dollar qui renchérit le prix des produits européens. Des chiffres à relativiser toutefois : la Chine ne représente que 2 % des ventes françaises en 2005, et l'Inde 0,5 %. Le marché européen continue de représenter 65 % des exportations.

POUSSÉE DES IMPORTATIONS
La poussée de 9 % des importations à environ 380 milliards d'euros - qui ont donc augmenté deux fois plus vite que les exportations -, a deux origines. L'envolée des prix du pétrole explique pour moitié la dégradation de la balance commerciale. En un an, la facture énergétique s'est alourdie de plus de 8 milliards d'euros, selon lesdouanes.
Autre facteur, la consommation des Français, restée relativement dynamique malgré la faible évolution de leur pouvoir d'achat, se porte de plus en plus sur des produits venus d'ailleurs, d'où un surcroît d'importations. Mais ces éléments n'expliquent pas tout, insistent les économistes, qui se disent préoccupés par le manque de dynamisme des exportations. Bien qu'elles aient atteint un niveau record en 2005, elles progressent moins vite que celles des autres pays.
L'Allemagne a annoncé mercredi des exportations se montant à 786 milliards d'euros pour 2005, soit plus de deux fois, en valeur, les exportations françaises. Une progression de 7,5 % pour le pays déjà leader des exportations mondiales depuis deux ans, qui s'explique notamment par une meilleure spécialisation des entreprises allemandes, en pointe dans des domaines comme les machines-outils, et par la part croissante des exportations vers les pays émergents.
Dans un contexte européen globalement morose, le commerce français reste toutefois largement en avance sur celui de la Grande-Bretagne, qui a annoncé, jeudi 9 février, un déficit commercial record de 95 milliards d'euros.


"Le Monde" du 10 février 2006 avec "AFP"


Déficit commercial record pour la France en 2006

Le déficit du commerce extérieur français a atteint 29,211 milliards d'euros en 2006, ont annoncé, vendredi, les Douanes.
Le déficit continue donc de se creuser : en 2005, le déficit s'était chiffré à 23,1 milliards d'euros. La ministre déléguée au commerce extérieur, Christine Lagarde, (...) a justifié ce nouveau déficit record par  "l'aggravation de la facture pétrolière". "Hors facture pétrolière, on est non seulement en excédent, mais notre excédent  est en progression pour la première fois depuis  2002", a-t-elle insisté. Elle a tenu à souligner que les exportations (387 milliards d'euros en 2006), étaient "historiquement les plus importantes jamais constatées".

Toutefois : Le contraste avec les chiffres du commerce extérieur de l'Allemagne est saisissant : un excédent de 161,9 milliards d'euros, après 158,2 milliards d'euros en 2005. Les Allemands ont vu leurs exportations bondir de 13,7%, à 893,6 milliards d'euros, quand leurs importations progressaient de 16,5%, à 731,7 milliards d'euros.

informations reprises de "Le Monde, la 12:15" du 9 février 2007










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