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POUR VOUS PREPARER A LA REDACTION
DU CONCOURS DE LA RESISTANCE DU VENDREDI 8 MARS 2002


· Relisez les feuilles de conseils que je vous ai données, relisez le texte du dossier collectif auquel vous avez participé, ainsi que les résumés de votre livre d'histoire sur la guerre et surtout les pages 90 à 101.

· Vous avez assisté à la rencontre avec Monsieur Maurice Cling (adolescent de 14 ans, élève du lycée Lavoisier lorsqu'il fut déporté avec ses parents à Auschwitz) et Monsieur Jacques Damiani (déporté pour ses actions de résistance) ; vous avez personnellement rencontré et interrogé des déportés, vous avez étudié des documents littéraires autour de la déportation, vous avez visionné des documents artistiques, vous disposez maintenant d'un grand nombre d'information sur le sujet. L'important est de pouvoir les réutiliser dans votre rédaction. Aussi vous devez avoir des repères précis, mémorisez les noms des personnes et des lieux, des auteurs des livres ou des films ou des uvres artistiques que vous avez étudiés. Mémorisez quelques vers d'un poème. Sachez citer un artiste ou un écrivain dont l'uvre est importante sur tel ou tel aspect de la déportation. Cela vous permettra, grâce à ces exemples précis d'enrichir et de personnaliser votre rédaction.

· Vous avez deux heures et demi pour cette rédaction, vous avez donc du temps.
Lisez bien le libellé du sujet qui vous sera proposé, il vous donnera l'étendue et les limites de ce que vous aurez à traiter. Le sujet ne peut que reprendre sous une forme ou une autre les termes du thème d'étude de l'année, c'est à dire.

« Connaissance de la déportation :
la production littéraire et artistique
Recherchez et analysez des témoignages et des documents de différente nature vous permettant d'approfondir vos connaissances sur l'histoire de la déportation et de la résistance dans les camps de concentration nazis.
En particulier, l'étude de productions littéraires et artistiques réalisées par des déportés durant ou après leur détention, ou par des non déportés, vous paraît-elle susceptible de contribuer à la transmission de la mémoire de ce qui constitue un crime contre la personne humaine ? »


Le plan de votre dossier s'il a suivi mes conseils donnés dans la fiche « nouveaux conseils pour les élèves participant... » vous fournira certainement le plan de votre rédaction. (relire cette fiche avec soin absolument ainsi que le numéro spécial du « patriote résistant » sur le sujet du concours que j'ai donné à chacun d'entre vous).

Soignez l'écriture et l'orthographe ! Aérez votre texte en sautant une ligne entre chaque partie.
Vous pouvez consacrer trois quarts d'heure à un heure pour ce travail au brouillon (c'est à dire, rédiger entièrement introduction et conclusion et définir le plan de votre développement). Il vous restera alors 1 heure 30 ou 1 heure 45 pour rédiger au propre.


Quelques idées


Introduction Entre 1939 et 1945 la conquête hitlérienne a étendu à l'Europe entière l'oppression et la terreur du système totalitaire nazi. Les camps de concentration et d'extermination en furent l'expression la plus atroce. Les témoignages littéraires et les productions artistiques dont nous disposons permettent-ils une efficace transmission de ce qui fut un crime contre la personne humaine ?

· Pourquoi l'idéologie nazie a-t-elle produit le système concentrationnaire ? (totalitarisme: soumission de la population au régime nazie par la terreur et racisme: mythe de la pureté raciale et de sa préservation)
Quels en sont les différentes catégories de victimes ? (opposants politiques ou résistants et déportés raciaux)

· la description du système concentrationnaire, son évolution de 1933 à 1945, les différentes catégories de camps ? (camps de concentration pour les opposants politiques mis en place dès l'arrivée au pouvoir en 1933, camps d'extermination en Pologne à partir de 1941(appelés aussi centre de mise à mort) pour l'extermination des juifs, tsiganes; insister sur le rôle économique grandissant des camps pour répondre aux besoins de la guerre à partir de 1941-42 (les Kommandos de travail rattachés aux camps de concentration, de même la sélection pour le travail parmi les déportés raciaux des personnes valides à l'arrivée dans les centres de mise à mort).

· les oeuvres littéraires et artistiques permettent-elles la description des conditions de vie, de travail et de mort dans les camps ? (N'oubliez pas l'objectif des S.S. de déshumanisation, d'avilissement des déportés.) Comment certains déportés ont-ils pu lutter contre cette entreprise ? (résistance et solidarité dans les « camps: «Dans une société où la lutte individuelle pour la survie se substitue à la morale et justifie toutes les lâchetés, la solidarité réintroduit l'humain. Jamais nous n'avons renoncé à lutter, jamais nous n'avons blasphémé contre la vie » a écrit l'ancien déporté David Rousset. Partager un morceau de pain noir avec un camarade malade, c'était donner un peu de sa vie) Ecrire ou réciter un poème, faire le portrait d'un camarade déporté est aussi une forme de résistance. L'art pendant la déportation : un moyen de lutte permettant de maintenir l'espoir, d'affirmer l'humain et la dignité face au mépris criminel du système. C'est la reconquête de la dignité face à l'avilissement voulu par les bourreaux était un moyen de survie pour ceux qui pensaient ne pas pouvoir s'en sortir vivant, laisser une trace
C'est dans cette partie que vous devrez utiliser le plus les témoignages que vous avez recueillis.

Les travaux des historiens ont souvent la froideur de l'objectivité, ils évacuent l'épaisseur tragique du vécu alors que les uvres artistiques ou littéraires s'adressent à la sensibilité, elles réchauffent l'histoire et lui redonnant la matérialité du vécu.
L'artiste est un médiateur qui sait manier les formes, qui sait façonner les moyens d'expression pour accroître la puissance de l'évocation
et mieux transmettre la réalité de ce qui fut.

en conclusion : Plus jamais çà !
Le «ventre est encore fécond qui enfanta la bête immonde» avait écrit l'écrivain allemand Bertold Brecht évoquant ainsi toutes les circonstances tragiques qui ont entraîné une population a permettre l'avènement de la barbarie. Les événements récents nous donnent de nouveaux exemples, de cette sinistre « fécondité » : les massacres ethniques au Rwanda, « l'épuration ethnique » dans l'ex-Yougoslavie, les camps de « filtration » en Tchétchénie ... Aussi il faut, inlassablement, faire savoir ce qui fût pour que cela ne recommence pas sous une autre forme, c'est le devoir de mémoire, et les oeuvres littéraires et artistiques par leur force d'évocation et d 'émotion y ont un rôle important à jouer.

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