La chine se confirme comme l'un des grands pays "ateliers du
monde". En 2002 pour la première fois la Chine a attiré
plus d'investissements étrangers (53 milliards de dollars) que les
États-Unis. 420 000 entreprises étrangères sont désormais
implantées en Chine pour y trouver une plate-forme de production
compétitive à l'exportation (grâce à la faiblesse
des salaires), soit pour prendre une part du marché chinois (marché
en développement rapide aujourd'hui).
Les régions en essor : " Focalisée sur la province du
Guangdong dans les années 80 et la première moitié
des années 90, cette délocalisation est en train de se déplacer
vers Shanghaï et ses provinces voisines de Jiangsu et du Zhejiang où
le renforcement des capacités portuaires s'accorde bien avec la profondeur
fluviale offferte par le fleuve Yangsteu (le fleuve Bleu).
Le yuan, est actuellement l'une des questions les plus importantes
posées à l'économie mondiale en raison des enjeux stratégiques
qu'elle implique.
(...)
Directement concernés en raison de l'importance du facteur chinois
dans le déficit commercial américain, les Etats-Unis ont été
à l'avant-garde sur ce problème, suivis de l'Europe.Pour comprendre
les enjeux, il faut savoir que les autorités chinoises stabilisent
le yuan en achetant des bons du Trésor américain en contrepartie
d'entrées de devises.
En 2003, ces entrées proviennent pour 37 milliards de dollars du
solde commercial mais surtout, pour 56 milliards, d'investissements étrangers
en Chine. La Chine montre qu'elle est compétitive en exportant plus
qu'elle n'importe, mais surtout qu'elle le sera dans le futur, en attirant
usines, ateliers et bureaux de fabrication et de conception.
On trouve là l'explication d'une bonne part de l'écart de
croissance entre une Chine à 8 %, des Etats- Unis à 4 % et
une Europe à 2 % au plus, avec les problèmes d'emploi, de
valorisation des entreprises et de dette publique qui vont avec.
L'écart de salaires joue bien sûr (de 20 en Europe de l'Ouest
et en Amérique, il tombe à 4-5 en Europe de l'Est, et aussi
bas que 1-2 en Chine), sachant que les équipements sophistiqués,
plus la qualité (croissante) de la main-d'uvre locale réduisent
d'éventuels retards de savoir-faire.
Les arguments antiréévaluation du yuan sont doubles : d'un
côté, cette hausse ferait ralentir la croissance chinoise,
seul pôle dynamique dans ce monde ; de l'autre, elle ferait monter
les taux d'intérêt américains si les Chinois recyclent
désormais un excédent plus faible en bons du Trésor.
Ils en sont en effet, avec près de 500 milliards de dollars, les
deuxièmesdétenteurs derrière les Japonais (environ
600).
(...)
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