le baril de pétrole dont les prix tournaient
autour de 20$ depuis plusieurs années a frôlé les 50
$ cet été.
Vision pessimiste.
Compte tenu du chaos grandissant au Proche et Moyen-Orient (où
se trouvent 65% des réserves mondiales de pétrole) et à
terme de l'inéluctable épuisement des réserves mondiales
des économistes prédisent un avenir sombre, maintien d'un
prix élevé du pétrole ce qui entraînera inflation
et ralentissement de la croissance économique mondiale, c'est à
dire un scénario identique à ceux des chocs pétroliers
des années 70.
Vision optimiste.
D'autres économistes au contraire, affirment que la hausse du
pétrole n'affectera que peu la croissance mondiale. Car la structure
économique des pays industrialisés s'est profondément
modifiée depuis les années 70 :
* la dépendance est plus faible vis à vis du pétrole
(énergies de substitution et économies d'énergie)
* l'économie s'est tertiarisée et la production industrielle,
grosse consommatrice d'énergie a baissé et a été
délocalisée vers les pays à bas coûts de main-d'uvre.
Enfin le développement des industries de nouvelles technologies sont
peu consommatrices de pétrole.
Mais...
cette indépendance des pays développés reste relative,
car depuis 20 ans la consommation de pétrole a augmenté de
16% aux États-Unis, de 7% au Japon. Ce n'est qu'en France ( mais
grâce au recours à l'énergie nucléaire...) que
la consommation a baissé de 12%.
D'autre part, si, dans les pays développés, le pétrole
est moins utilisé pour la production, il l'est de plus en plus pour
la consommation des biens (avion, automobile par exemple) et donc toute
augmentation de son prix va diminuer le pouvoir d'achat des ménages
et donc leur consommation ce qui ne peut avoir qu'un effet négatif
sur la croissance.
Enfin, les pays émergents, où se concentrent aujourd'hui les
industries manufacturières, ont un besoin grandissant de pétrole
(doublement ou triplement de leur consommation pour des pays comme, la Corée
du sud, l'Inde, la Chine, le Brésil). Leur croissance économique
ne peut donc que pâtir de la hausse du pétrole et en contrecoup
l'économie mondiale...