Les philosophes

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Gottfried Wilhelm Leibniz

(1646-1716)

 

Vie

Né à Leipzig, il étudie la philosophie, le droit et les mathématiques. Conseiller à la cour suprême de Mayence en 1667, diplomate, il travaille à l’unité européenne, rencontre beaucoup de scientifiques et de philosophes. Grand mathématicien, il est notamment l’inventeur du calcul infinitésimal en 1676 (qui permettra notamment de résoudre les paradoxes de Zénon par l'invention de la notion de limite : la série faite de l'addition des termes 1/2, 1/4, 1/8, 1/16, etc. dont le terme général est 1/2n, tend vers 1 quand n tend vers l'infini). Il publie des ouvrages philosophiques et théologiques. De retour en Allemagne, il est bibliothécaire et conseiller à la cour de Hanovre en 1677, dont il entreprend une historiographie. Très encyclopédique, il construit un système philosophique qui fait de lui le modèle du rationaliste. Il écrit en latin et en allemand.

 

Son oeuvre mathématique est considérable (principalement création du calcul différentiel et intégral). Mais il laisse également une oeuvre théologique, historique, juridique, logique, et bien sûr philosophique.

 

Concepts

-      la monade

-      l’harmonie préétablie : chaque monade se trouve être comme le miroir de l'univers entier, mais en même temps l'image qu'elle reflète est unique. Ainsi « une même ville, regardée de différents côtés paraît toute autre, et est comme multipliée perspectivement », mais ce n'est pas pour autant qu'il s'agit de villes différentes. Il y a donc une infinité de perspectives, de différents points de vue, sur un seul et même univers. Il n'y a pas d'action extérieure d'une monade sur une autre, et il y a pourtant communication entre elles ; elles s'accordent effectivement les unes aux autres, car leurs perspectives différentes sont celles d'un même univers réglé par Dieu (le Grand Horloger, dira Voltaire). C'est ce que Leibniz appelle l'harmonie préétablie.

-      le principe de raison suffisante : il faut distinguer les vérités nécessaires et les vérités de fait. Les premières ne pourraient pas ne pas être, car elles reposent sur le principe de contradiction ; les secondes sont contingentes, comme l'existence de tel homme (qui existe, mais qui aurait pu ne pas exister). Mais ce n'est pas pour autant qu'elles existent sans raison, car ce qui n'aurait aucune raison d'exister n'existerait pas. C'est le principe de raison suffisante « en vertu duquel nous considérons qu'aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant, aucune énonciation véritable, sans qu'il y ait une raison suffisante pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement, quoique ces raisons le plus souvent ne puissent point nous être connues » qui amène à la notion d'un dieu unique et suffisant.

-      Le meilleur des mondes possibles : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »

 

Œuvres

La monadologie, Nouveaux essais sur l’entendement humain, Essais de théodicée.

 

Sites Internet

-      Principe de raison suffisante

-      Leibniz