La
solidarité en action :
Les journalistes irakiens face au défi du changement
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES JOURNALISTES
Rapport de la mission de la FIJ à Bagdad et Erbil, 19-24
janvier 2004
Aidan White, Olivier Da Lage,Jim Boumelha, Mahboob Ali, Sofiene Ben Hmida,
Yahia Kalash
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INTRODUCTION ET RÉSUMÉ
Une délégation de la Fédération internationale des
journalistes et de la Fédération des journalistes arabes, conduite
par le secrétaire général de la FIJ Aidan White et par
le vice-président de la FAJ Mahboob Ali, a effectué une visite
dune semaine en Irak en janvier 2004 et a rencontré des organisations
de journalistes, des correspondants étrangers, des éditeurs et
de hauts représentants du Conseil de gouvernement irakien.
Les membres de la mission étaient :
Aidan White, FIJ ;
Mahboob Ali, FAJ, président du syndicat des journalistes du Yémen
;
Jim Boumelha, Trésorier de la FIJ et National Union of Journalists (Royaume-Uni
et Irlande) ;
Olivier Da Lage, Syndicat national des journalistes (France) ;
Sofiene Ben Hamida, Secrétaire général-adjoint de la FAJ
et Association des journalistes tunisiens ; et
Yahia Kalash, secrétaire général, Syndicat des journalistes
égyptiens.
La visite a été décidée à la suite dun
accord de coopération entre la FIJ et la FAJ conclu à Rabat en
avril lannée dernière (Déclaration de Rabat, annexe
1).
La mission a tenu des réunions à Bagdad et Erbil, où elle
est parvenue à des accords substantiels avec des organisations de journalistes
à Bagdad (le Syndicat des journalistes irakiens) et au Kurdistan (le
Syndicat des journalistes du Kurdistan) pour travailler ensemble à un
programme de développement professionnel et syndical. La mission a également
examiné la crise actuelle des médias dans le pays.
La mission était la première en son genre à comprendre
des représentants du mouvement syndical international et sest déroulée
dans des conditions difficiles, à commencer par la situation précaire
qui règne en Irak. Néanmoins, les membres de la mission ont travaillé
dans une entente remarquable tout au long de la visite. Cette atmosphère
extrêmement positive a permis de mener à bien efficacement et dans
la sécurité ce travail en dépit des dangers potentiels.
La mission avait préparé un programme dassistance pour les
journalistes irakiens comprenant des sessions de formation à laction
syndicale, à léthique du journalisme, aux droits des femmes
dans les médias, à la sécurité du reportage et à
la réglementation des médias, y compris lavenir de la radio-télévision
publique, le droit de la presse et les négociations avec les autorités
(Projet de programme pour renforcer lunité et le professionnalisme
des journalistes irakiens, annexe 2).
Ce programme répond à un besoin urgent daméliorer
le professionnalisme et de déclencher un débat national sur la
façon dont les journalistes devraient sorganiser une fois que des
élections auront eu lieu et que lÉtat de droit aura été
établi.
Au cours de la visite, les responsables de la mission ont adressé une
lettre de protestation officielle au Conseil de gouvernement afin dexprimer
leurs préoccupations sur le traitement des journalistes par les autorités
doccupation et sur les tentatives dexercer des pressions sur les
journalistes sur ce quils écrivent ou diffusent (annexe 3).
Par ailleurs, la FIJ et la FAJ continuent dexiger des réponses
sur les conditions dans lesquelles sept journalistes ont été tués
durant la guerre qui nont toujours pas été expliquées
de façon satisfaisante.
ACTIVITÉS DE LA MISSION
Formation à la sécurité : A linitiative de la FIJ,
lInternational News Safety Institute, le nouvel organisme consacré
à la sécurité des journalistes soutenu par la FIJ et la
FAJ, a organisé à Bagdad un cours de formation à la sécurité
en reportage pour des journalistes irakiens qui a coïncidé avec
la site de la mission. Cétait la première formation pratique
du genre organisée pour les personnels travaillant dans les médias
qui a été mis en uvre avec lassistance de lInstitute
of War and peace reporting (IWPR). Les membres de la mission ont se sont rendus
sur le lieu où se déroulait le stage et ont rencontré les
participants.
La mission a discuté du travail de lIWPR qui comprend la mise en
uvre dune formation pour les journalistes irakiens dans le cadre
dun programme complet financé par le Département britannique
du développement international. En dépit dun contexte difficile
pour ce travail (lIWPR lui-même opère dans un quartier de
Bagdad protégé et sévèrement gardé), les
membres de la mission regrettent que le processus de sélection des journalistes
pour ces stages ne soit pas aussi large quil le devrait et ont eu le sentiment
que la formation était quelque peu déconnectée des réalités
concrètes que vivent les journalistes irakiens.
Rencontres avec les syndicats : Les membres de la mission ont rencontré
des représentants du Syndicat des journalistes irakiens à leur
siège à Bagdad. Cette organisation, qui a été suspendue
par la Fédération des journalistes arabes, saccroche au
statut qui lui a été accordé du fait de la législation
précédente.
Cependant, lactuelle direction du syndicat a indiqué à la
mission quelle était prête à dissoudre le nouveau
bureau, élu dans des circonstances douteuses en décembre dernier
et quelle était disposée à encourager un processus
de réconciliation nationale et de nouvelles élections au moment
approprié dans le cours de lannée 2004. Le Syndicat a indiqué
quil apportait son appui au programme de travail de la FIJ et de la FAJ
pour les journalistes irakiens et a fait connaître son intention dadhérer
à la FIJ dès que possible.
La mission sest rendue à Erbil où elle a rencontré
le Syndicat des journalistes du Kurdistan qui a été admis en 2003
à la FIJ en tant que membre associé.
Ce syndicat veut avant tout éviter dêtre absorbé par
le syndicat irakien et dêtre ramené à la situation
antérieure dans laquelle il navait quune influence marginale.
Les journalistes du Kurdistan soutiennent un Irak unifié, mais avec la
prise en compte de leur spécificité et des intérêts
kurdes. Toute réorganisation de lorganisme national des journalistes
devrait sans doute prendre en compte ces préoccupations. Les journalistes
du Kurdistan ont donné leur accord pour travailler avec le syndicat irakien
afin de soutenir le programme FIJ-FAJ dappui aux journalistes.
La mission a également tenté de rencontrer des représentants
dun nouveau groupe qui cherche à créer un nouveau syndicat
de journalistes. Cette initiative, qui bénéficie apparemment du
soutien des autorités de la Coalition et qui est menée par le
rédacteur-en-chef dAs-Sabah, un quotidien financé par les
autorités, devait être lancée durant le séjour de
la mission, mais cela ne sest pas produit. En dépit des efforts
répétés de la mission pour rencontrer les représentants
de ce groupe, notamment par lorganisation de deux rendez-vous, aucune
rencontre na pu avoir lieu.Rencontres avec les médias étrangers
: La mission a visité plusieurs bureaux des principaux médias
étrangers et discuté avec leurs correspondants. Les représentants
dAl-Jazira ont soumis une liste de 21 incidents au cours desquels leurs
journalistes ont été harcelés par les autorités
doccupation. Pratiquement tous les correspondants rencontrés par
la mission ont émis des plaintes similaires.
Les journalistes ont indiqué que les autorités de la Coalition
surveillaient de près leur travail. Il en est résulté de
nombreux incidents, tels que des plaintes téléphoniques de la
part des responsables de la communication des forces doccupation ou des
menaces de ne pas laisser les journalistes accéder à un événement.
Lexigence constante est dobtenir une couverture « positive
» et de mettre moins laccent sur la violence et les difficultés
rencontrées par les forces doccupation. Il est arrivé à
plusieurs reprises que des cassettes et du matériel soient confisqués
et que les journalistes soient traités durement. Les principaux médias
ont insisté pour conserver lanonymat à propos de cette information.
La crainte de représailles est bien réelle pour les journalistes
sur le terrain.
Le correspondant de Reuters a attiré lattention sur le traitement
de trois de ses salariés, arrêtés et brutalisés en
janvier par larmée américaine. Cet incident a fait lobjet
dune protestation publique par les dirigeants de Reuters sur la façon
sont leurs plaintes étaient traitées par les militaires américains
(voir le communiqué de presse du 5 février 2004).
Le constat quil est impossible dobtenir que les plaintes fassent
lobjet dune enquête digne de ce nom a été confirmé
par la rencontre avec des journalistes qui étaient présents à
lHôtel Palestine lorsquil a été attaqué
par les forces américaines en avril et que deux journalistes ont été
tués. Ils nont jamais été interrogés et leur
témoignage sur lincident na jamais été sollicité.
Rencontres avec les médias irakiens : Les problèmes auxquels sont
confrontés les médias irakiens sont bien plus sérieux que
ceux des correspondants étrangers. Ils ont affaire à une force
doccupation qui témoigne de peu de respect pour les journalistes
sur le terrain,
particulièrement les journalistes locaux, considérés comme des éléments hostiles. En outre, des directives administratives ont été prises pour réglementer la presse irakienne. Toute violation de cette directive par les journalistes peut aboutir à une amende allant jusquà 1 000 dollars et un an de prison.
À ce jour, le Conseil de gouvernement na pris aucune décision
concernant les quelques milliers de journalistes et demployés des
médias employés par le ministère de lInformation
(et travaillant pour les journaux ou la radio-télévision sous
lancien régime) qui ont été licenciés immédiatement
après le début de loccupation.
Le rôle du Conseil de gouvernement a suscité un profond malaise
dans les milieux journalistiques. Les mesures prises contre des télévisions
comme Al Jazira ou Al Arabiya et les plaintes contre les tentatives dimposer
un code de conduite (voir annexe 3) a sapé la confiance des professionnels
envers cet organisme.
Les journalistes sont mal payés environ 100 à 150 dollars
par mois lorsquils travaillent pour la presse locale, alors que ceux qui
travaillent pour la presse internationale peuvent espérer jusquà
1 000 dollars par mois (on relève ces niveaux de rémunération
à travers lensemble du pays et ce qui explique en partie la vulnérabilité
des journalistes à légard de pratiques corrompues et souligne
davantage encore les problèmes de professionnalisme dans laccomplissement
de leur travail).
On compte plus de 200 journaux et magazines à travers le pays. Tous les
principaux partis politiques et groupes de pression ont leur propre journal.
Certains sont publiés à Bagdad mais rédigés à
létranger, dautres sont entièrement financés
par ladministration américaine ou reçoivent un soutien extérieur
de personnalités vivant à létranger.
La plupart des publications fonctionnent à perte avec des diffusions
oscillant entre 5 000 et 10 000. Nimporte qui peut publier un numéro
de journal pour un coût maximal de 1 000 dollars (estimation fondée
sur le coût moyen dun journal tabloïde de 16 pages).
Az Zaman, lun des quotidiens les plus élaborés, bénéficie
dune diffusion de 50 000 exemplaires, mais est réalisé à
Londres (seules quelques pages sont produites à Bagdad). Léditeur
est lhomme daffaires et ancien responsable du parti Baath Saad Al
Bazaaz. La mission sest rendue au siège de la maison dédition
Al Mada, qui publie un quotidien. Le propriétaire-éditeur et rédacteur-en-chef,
lancien membre du Bureau politique du parti communiste Fakhry Karim, a
indiqué que son ambition était de produire un journal rentable.
Il investit dans une nouvelle imprimerie, dans un système de distribution
et envisage de lancer une télévision par satellite.
Il règne dans la presse une atmosphère poignante, bien quil
existe aussi de nombreuses préoccupations quant à la qualité
du journalisme et de nombreuses personnes ont dit quune action visant
à élever le niveau de conscience à légard
des questions professionnelles et éthiques était un élément
essentiel de tout programme de soutien professionnel.
Dans laudiovisuel, le paysage est dominé par les chaînes
terrestres et satellitaires, dont lune est soutenue par les forces doccupation
et souffre en conséquence dun problème de crédibilité.
Des chaînes telles quAl Jazira, Al Arabiya et Abu Dhabi TV sont
bien plus populaires en raison de la vivacité de leur approche critique
de leur couverture de loccupation.
Léquipe américano-britannique de soutien aux médias
(Media Development Team, MDT) à Bagdad encourage les nouveaux diffuseurs,
mais le paysage audiovisuel local sest avéré moins diversifié
quon aurait pu le penser initialement en dépit dune campagne
dinformation auprès des médias sur les critères à
remplir pour obtenir une licence. Les régions kurdes ont leur propre
système dattribution des licences et connaissent un paysage audiovisuel
pluraliste. Le spectre des fréquences à Bagdad est proche de la
saturation et une discussion est en cours afin de trouver le moyen de résoudre
le problème au niveau national.
La mise en place dune structure de régulation nationale est une
priorité. Des mesures sont en train dêtre prises pour établir
une Commission irakienne des médias et de la communication, probablement
sur le modèle de celles qui ont été mises en place en Bosnie
et en Afghanistan. Cette commission sera seule à pouvoir émettre
les licences, réguler les télécommunications, la diffusion
et les médias écrits et audiovisuels en Irak. Il est prévu
que cette commission soit en place à la mi-mars 2004. Dans le même
temps, un plan est en cours de discussion pour établir un Office national
de radio-télévision irakien qui prendrait le relais de lInternational
Media Network (IMN) mis en place après linvasion et soutenu par
les États-Unis. Le principal objectif de lOffice est de créer
un mécanisme permettant de garantir quaprès le 1er juillet,
lorsque le transfert du pouvoir à une administration local doit avoir
eu lieu, il y aura un véritable organisme public de radio-télévision
indépendant du gouvernement et préservé des influences
politiques. La question de savoir si cest faisable ou probable reste entière.
Ave des dépenses estimées mensuellement à 4 millions de
livres sterling, lIMN serait le projet américain le plus coûteux
de lhistoire dans le domaine des médias. Le journalisme pratiqué
au sein de lIMN a souffert autant du manque de sources dinformation
(les journalistes couvrant en permanence des conférences de presse de
la coalition et des interviews et des séances de photos mises en scène)
que de la modestie des salaires des permanents, basés sur les barèmes
de lancien ministère de lInformation selon lesquels un reporter
touche mensuellement léquivalent de 120 dollars. La principale
télévision financée par la coalition a le plus faible taux
daudience de toutes les stations.
Au total, les journalistes doivent faire face à une myriade de problèmes
dune ampleur considérable : absence de sécurité de
lemploi et mauvaises conditions de travail, inexistence dun cadre
légal, critères de qualité professionnelle insuffisants,
insuffisance daccès à linformation, problèmes
de sécurité et crainte de loccupation militaire, problèmes
dimpression et de distribution de la presse. Dans ces circonstances, la
mission a concentré ses efforts sur la discussion avec le syndicat des
journalistes et dautres organisations sur la meilleure façon de
bâtir la solidarité entre les journalistes afin daffronter
ces problèmes.
CONCLUSIONS
1. La mission conclut que les journalistes en Irak ont soif de changement. Ils
sont déterminés à saffranchir de létau
du contrôle du journalisme par la politique et désirent réellement
créer une culture journalistique démocratique qui respectera lindépendance
éditoriale et le pluralisme.
2. Mais cest un challenge dans le climat politique, social et économique
actuel. Laprès-guerre et le lourd climat politique local font du
journalisme un métier dangereux, tant sur le plan social que professionnel.
Bien que pour la première fois, les journalistes se disent libres, nombreux
sont ceux qui manquent du professionnalisme et de la nécessaire confiance
dans leur indépendance qui est essentielle à leur avenir.
3. De plus, les journalistes doivent relever le défi de lunité
de leur profession dans le climat actuel. Néanmoins, tous les journalistes,
dès lors quils respectent la liberté de la presse et les
droits de lHomme, ont leur place dans lavenir des médias
en Irak.
4. Les membres de la mission ont discuté un programme de travail concret
pour les journalistes irakiens qui figure en annexe à ce rapport. Ce
travail donnera aux journalistes irakiens loccasion de travailler ensemble
sur des questions professionnelles et sociales et de débattre entre eux
de létendue, de la nature et de la structure des futures organisations
dont ils auront besoin.
5. Ce programme est un début, mais il est essentiel que les autorités
doccupation créent les conditions permettant lexercice du
journalisme sans intimidation daucune sorte. La mission estime que les
autorités doccupation ont échoué à gagner
la confiance des journalistes tant des correspondants étrangers
que des reporters locaux qui prenne en compte et soutienne les principes
fondamentaux du journalisme.
6. Les membres de la mission notent lengagement de toutes les parties
à travailler ensemble et, en ce qui concerne la relance du Syndicat des
journalistes, à mettre en uvre des réformes significatives
de lorganisation.
7. Les membres de la mission estiment que dans la période à venir,
il est dune importance vitale de promouvoir un dialogue national et la
discussion parmi les journalistes sur létendue, la nature et les
statuts des organisations de journalistes qui prenne en compte la diversité
de la communauté des médias et qui puisse représenter de
façon satisfaisante les intérêts de tous les journalistes.
8. La mission considère que laccord de lensemble des professionnels
des médias est nécessaire pour refondre le paysage médiatique
irakien, quil sagisse de la création dun authentique
service public audiovisuel, de la mise en uvre dune autorégulation
efficace du contenu des médias et de la création dun système
médiatique respectueux des valeurs internationales en ce qui concerne
la liberté dexpression et les droits fondamentaux des salariés.
Des structures de dialogue garantissant que les journalistes irakiens soient
effectivement consultés sur toutes ces questions doivent être mises
en place.
9. La mission estime que certaines actions de la part des autorités doccupation
sapent les efforts pour constituer une communauté journalistique professionnelle,
confiante et ayant un sentiment de sécurité et contribue même
à la création de divisions au sein de la communauté des
journalistes irakiens.
10. Les actions des militaires visant à manipuler et contrôler
les médias ont suscité un profond sentiment de malaise parmi les
journalistes et sapent les efforts de ceux qui veulent soutenir un journalisme
authentiquement indépendant.
11. Le refus de mener des enquêtes ouvertes et honnête sur les plaintes
émises par les médias, quelles soient le fait dAl
Jazira, de Reuters ou plus largement de la communauté journalistique
internationale sur la mort de journalistes tués au cours de la guerre
dIrak a créé une atmosphère de cynisme et de mauvaise
volonté qui est susceptible de nuire aux efforts pour créer une
culture démocratique dans le pays.
12. La mission estime que toutes les tentatives pour régenter, contrôler
et censurer linformation doivent cesser et céder la place à
des mesures de confiance cherchant à établir le respect à
légard de lindépendance éditoriale.
13. Cela ne se produira que si des mesures urgentes sont prises pour combattre
le chômage dans les médias irakiens, pour améliorer les
effroyables conditions sociales dans lesquelles la plupart des journalistes
travaillent et pour créer lespace professionnel permettant lexercice
dun journalisme de qualité respectueux de la déontologie
professionnelle.
14. La mission est assurée quavec le soutien adéquat, les
journalistes et les médias eux-mêmes sont prêts à
relever le défi du changement une fois que loccupation aura pris
fin et que lÉtat de droit sera établi.
15. Il existe à présent une réelle possibilité quen
dépit de leurs nombreuses divergences, les journalistes soient prêts
à travailler ensemble pour lancer une campagne de défense des
droits des médias et en faveur dun journalisme indépendant.
Ceci doit être au cur de toute stratégie en faveur de la
démocratie et des droits de lHomme en irak.La FIJ et la FAJ tiennent
à remercier tous ceux qui ont rendu possible cette mission, notamment
Robert Shaw de la FIJ et le secrétariat de la FAJ au Caire et tout particulièrement
les journalistes qui ont témoigné leur ouverture et leur générosité
à légard de la mission lors de son séjour en Irak.