CAUSES D'UN CONFLIT
Les rêves brisés de l'unité yéménite

par OLIVIER DA LAGE

Malgré la supériorité de son armée, le président yéménite Ali Abdallah Saleh apparaît bien isolé sur le plan diplomatique et les Etats-Unis l'ont mis en garde contre la poursuite des bombardements d'Aden. Principale puissance de la péninsule, l'Arabie saoudite aide, paradoxalement, ceux (du Sud) qu'elle dénonçait naguère comme des «communistes», dans le but de briser la fragile unité du Yémen et de faire payer à Sanaa son hostilité à l'intervention occidentale contre le président irakien Saddam Hussein en 1991.

Nul ne saura sans doute jamais qui a tiré le premier coup de feu, le 5 mai 1994. A cette date, généralement retenue comme marquant le début de la guerre civile, les troupes nordistes franchissaient l'ancienne frontière qui séparait les deux Yémens jusqu'à leur unification en 1990. Les combats se propageaient dans sept des dix-sept provinces du pays et le président Ali Abdallah Saleh décrétait l'état d'urgence pour un mois. Une semaine plus tôt, une bataille de chars avait opposé la troisième brigade blindée (sudiste) stationnée à Amran, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Sanaa, à la première brigade blindée (nordiste) également cantonnée au voisinage de la localité. Dans une atmosphère de tension et de méfiance exacerbées, l'affrontement militaire était devenu inéluctable entre les forces sudistes du vice-président, M. Ali Salim El Bid, secrétaire général du Parti socialiste yéménite (PSY), et celles du président nordiste, M. Ali Abdallah Saleh, allié aux islamistes du parti de l'Islah (réforme) de Cheikh Abdallah El Ahmar. Le 2 mai, s'adressant à des soldats sudistes capturés lors de la bataille d'Amran, le président Saleh affirmait : " C'est une bataille décisive. Nous nous battrons si nous sommes forcés de défendre l'unité (...) et d'affronter les sécessionnistes  (1). " Le bras de fer entre MM. El Bid et Saleh durait depuis le 19 août 1993, lorsque, au retour d'une tournée à l'étranger, le vice-président avait regagné son fief d'Aden et refusé de se rendre dans la capitale, Sanaa. Ce n'était pas la première fois que M. El Bid s'abandonnait à ce genre de bouderie. En septembre, M. Ali Salim El Bid publia une plate-forme en dix-huit points qui étaient autant de conditions à son retour à Sanaa. Ce programme prévoyait une large décentralisation économique et administrative et donc une modification de la Constitution dans un sens fédéral, la mise en oeuvre d'une série de mesures visant à assainir l'économie et les finances de l'Etat, la lutte contre la corruption, le retrait des camps militaires et des arsenaux des principales villes, surtout de Sanaa, et l'arrestation des auteurs des attentats qui ont coûté la vie à près de cent cinquante cadres du PSY. Ce dernier point était l'un des plus sensibles dans la mesure où, selon des diplomates arabes et occidentaux en poste à Sanaa, ces meurtres sont notoirement commandités par l'" entourage " du président Saleh, litote qui désigne ses frère et demi-frères  (2) qui ont la haute main sur l'armée et les forces de sécurité.

Stratégie de la tension

Après avoir rejeté comme inacceptables ces conditions, le Congrès général du peuple (CGP) du président Saleh se résignait soudain, début décembre, à accepter la plate-forme si cela devait permettre le retour à Sanaa de M. Ali Salim El Bid. Un comité du dialogue comprenant des représentants des deux principaux protagonistes (CGP et PSY) ainsi que des membres des autres partis parvint, au prix de délicates tractations, à un accord, le 18 janvier 1994, dont le contenu répondait point par point aux exigences sudistes. Pourtant, M. El Bid, craignant pour sa sécurité, refusait toujours de regagner la capitale. Longtemps retardée, la signature solennelle du document n'intervint que le 20 février 1994... à Amman. La méfiance était telle que les adversaires n'avaient pu se résoudre à sceller leur réconciliation sur le sol yéménite. Dans une atmosphère pesante, les deux Ali paraphèrent le document mais refusèrent de se serrer la main. En présence du roi Hussein, fort embarrassé, M. Ali Salim El Bid exigea de M. Ali Abdallah Saleh l'arrestation immédiate de ses frères. Quant au cheikh Abdallah El Ahmar, président du Parlement et chef du parti Islah, il conditionnait sa signature au retour de M. El Bid à Sanaa. Mais au lieu de rentrer dans la capitale yéménite, M. Ali Salim El Bid et ses principaux lieutenants entamèrent aussitôt une tournée diplomatique dans les Etats du Golfe et dans plusieurs autres pays arabes. Le 21 février 1994, au lendemain même de cette réconciliation avortée, éclataient les premiers affrontements armés, dans la province d'Abyan, à l'est d'Aden, opposant la brigade nordiste Al Amaliqa (les géants) à la brigade sudiste Al Wahda (l'unité) basée en Hadramaout. Dans cet imbroglio, il peut paraître vain de chercher la responsabilité directe des affrontements. Le vice-président M. Ali Salim El Bid n'a, à l'évidence, rien fait pour faciliter le compromis. A chaque exigence acceptée, il en ajoutait une nouvelle, faisant perdre la face au président Saleh. Selon les milieux nordistes, cette stratégie de la tension visait à provoquer un refus dont il aurait tiré argument pour proclamer la sécession. En accédant à toutes ses demandes, M. Ali Abdallah Saleh aurait privé son adversaire du prétexte qu'il recherchait. Des sources indépendantes à Sanaa partagent cette analyse, mais la complètent : en acceptant formellement les concessions demandées, le président Saleh n'avait aucune intention de les respecter, cherchant seulement à gagner du temps, persuadé qu'il ne parviendrait pas à résoudre politiquement la crise qui l'opposait à son vice-président. Selon ces sources, M. Ali Abdallah Saleh aurait, dès décembre dernier, choisi l'option militaire, alors même qu'il acceptait publiquement les projets de réforme constitutionnelle qui, mis en oeuvre, l'auraient privé de l'essentiel de ses prérogatives. L'évidente impréparation de l'armée sudiste lors des premières semaines de combat semble confirmer cette thèse. Il est vrai que, passés les premiers mois d'euphorie, ces quatre années d'unité ont provoqué bien des désenchantements, surtout chez les citoyens de l'ancienne République démocratique et populaire du Yémen (RDPY, ancien Yémen du Sud), persuadés d'être les laissés-pour-compte. Toutes tendances confondues, les Yéménites ont le sentiment d'appartenir à un même peuple, même s'ils vivaient séparés depuis plus d'un siècle et demi. Le Nord, tombé d'abord sous la coupe (peu contraignante) de l'Empire ottoman, avait été longtemps soumis au régime de l'imamat, mélange de monarchie et de théocratie. En 1962, la République fut proclamée, mais une longue guerre opposa les républicains, soutenus par l'Egypte, aux royalistes, armés par l'Arabie saoudite, et se termina par un compromis. Le Sud, occupé par les Britanniques entre 1839 et 1967, avait connu, après l'indépendance, le seul régime dans le monde arabe à se réclamer du marxisme-léninisme, de surcroît allié de l'Union soviétique. Chacun des états yéménites abritait une opposition armée au régime de son voisin, d'où de fréquentes escarmouches débouchant parfois sur des guerres ouvertes, comme ce fut le cas à l'automne 1972, et à nouveau au début de 1979. Si elles provoquaient l'affrontement de deux régimes incompatibles, ces guerres opposaient aussi des traditions antagonistes. Le Nord, de loin le plus peuplé lors de l'unification (10 millions d'habitants), était dirigé par un régime tribalo-religieux, dominé depuis 1978 par la personnalité de M. Ali Abdallah Saleh. La plus grande partie du pays, à l'exception du Sud et de la plaine côtière occidentale de la Tihama, était peuplée de chiites de rite za•dite. Le droit tribal avait au moins autant d'importance que la charia (loi islamique), et dans leurs fiefs les cheikhs imposaient une loi parfois différente de celle de l'Etat. La corruption y était endémique et l'Etat virtuellement inexistant. Au Sud, si la corruption existait aussi elle restait contenue dans certaines limites. Un siècle et demi de gouvernement britannique puis communiste avait en quelque sorte " occidentalisé " et la•cisé la population  (3), et les institutions de l'Etat (à défaut de l'économie) fonctionnaient tant bien que mal. La volonté d'unité était là, mais aussi les différences de cultures, sources de malentendus entre deux peuples qui croyaient n'en faire qu'un. D'autant que, en 1990, l'unité ne fut pas celle des citoyens, mais un mariage de raison arrangé à la hâte par des dirigeants à bout de souffle. Lourdement endettée (5 milliards de dollars), affaiblie par une guerre civile qui avait fait des milliers de victimes en janvier 1986, la RDPY ne pouvait plus compter sur l'aide financière de l'Union soviétique. Ayant soutenu l'invasion soviétique en Afghanistan, elle se trouvait isolée du reste du monde arabe et musulman. Accusée d'héberger des terroristes internationaux (Abou Nidal, Carlos, etc.), elle savait ne pouvoir davantage compter sur la bienveillance de l'Occident.

Une aversion viscérale pour l'Arabie saoudite

Au Nord, le président Ali Abdallah Saleh, de plus en plus impopulaire, était accusé - ainsi que son entourage - de corruption ; le Parlement élu en 1988 lui menait la vie dure, exigeait des réformes démocratiques et commençait à enquêter sur le fonctionnement de son gouvernement. Ainsi, la fusion de deux régimes autoritaires permit l'éclosion d'une relative démocratie dans le nouvel Etat né le 22 mai 1990. Naguère étouffés, les mouvements d'opposition se sont engouffrés dans cet espace de liberté rendu possible par la neutralisation réciproque à laquelle le CGP et le PSY consacraient l'essentiel de leurs forces. L'unité n'avait que deux mois lorsque survint, en août 1990, l'invasion du Kowe•t par l'Irak. Officiellement, le gouvernement adopta une position de neutralité : il condamna l'invasion, mais s'opposa à la coalition menée par les Américains. L'opinion et certains des principaux dirigeants ne faisaient pas mystère de leur appui au président Saddam Hussein. Y contribuaient une longue tradition d'irakophilie - depuis les années 50, de nombreux officiers yéménites ont été formés à l'école des cadets de Bagdad - et, surtout, une aversion viscérale pour l'Arabie saoudite. Les dirigeants wahhabites, qui ne s'y sont pas trompés, punirent collectivement les Yéménites en renvoyant brutalement dans leur pays près de 800 000 immigrés. Cette expulsion massive a privé le pays des transferts en devises de ses expatriés et a grossi la masse des chômeurs dans les villes. Pour les Yéménites, il ne fait pas de doute que les Saoudiens cherchaient, de surcroît, à briser l'union naissante. Formellement, Ryad avait apporté son soutien à la constitution d'un seul Yémen (4), mais les vrais sentiments de la dynastie régnante ne font de doute pour personne. Les dirigeants yéménites tiennent pour authentique la scène suivante, vraisemblablement apocryphe. Sur son lit de mort, en 1953, le roi Abdelaziz Ibn Saoud aurait confié à ses fils, rassemblés autour de lui, un testament politique tenant en une phrase : " Le bonheur du royaume réside dans le malheur du Yémen. " La fin de la crise du Golfe ne marque aucunement le début de la réconciliation entre les deux voisins. Le Yémen fait savoir qu'il ne renouvellera pas à son échéance (1994) le traité de Taëf (1934) par lequel Sanaa et Ryad entérinaient les conquêtes militaires d'Ibn Saoud qui avait annexé à son royaume les provinces de Jizan, de Najran et de l'Asir. Fin 1992, les Saoudiens consentent, sous la pression internationale, à ouvrir des négociations sur les frontières mais, en deux ans, les négociateurs n'ont pas avancé d'un pouce. En revanche, sous la pression saoudienne  (5), les compagnies pétrolières se retirent de la zone litigieuse ou gèlent leurs activités (voir encadré page 9). Après être restée silencieuse alors que couvait la crise, l'Arabie saoudite, dès le début des combats, a adopté un comportement inhabituel en parlant haut et fort. Elle est à l'origine de la résolution 924 adoptée à l'unanimité le 1er juin par le Conseil de sécurité des Nations unies, appelant à l'arrêt immédiat des combats et à l'ouverture du dialogue entre les belligérants. Elle a fait voter par les ministres du Conseil de coopération du Golfe (CCG)  (6) réunis les 4 et 5 juin en Arabie saoudite à Abha (à proximité de la frontière, dans la zone revendiquée par les irrédentistes yéménites) un communiqué reconnaissant implicitement la République démocratique du Yémen autoproclamée le 21 mai par M. Ali Salim El Bid. De plus, le communiqué ajoute sur le ton de la menace à l'intention de Sanaa : " La continuation des combats aura des répercussions, non seulement sur le Yémen, mais sur les pays membres du CCG, les forçant à adopter les mesures appropriées à l'encontre de la partie qui ne respecterait pas le cessez-le-feu (7) " Si une intervention militaire directe de l'Arabie saoudite reste peu probable, Ryad dispose en revanche de puissants moyens de peser sur le conflit. Le gouvernement de Sanaa possède " des preuves concrètes de la fourniture sans limite d'armes aux sudistes, achetées auprès des pays de l'Est avec des fonds saoudiens ", nous a déclaré l'influent ministre du plan, M. Abdelkarim Iryani, principal conseiller politique du président Saleh. Les nordistes ne manquent pas d'ironiser sur cette alliance contre nature entre les " communistes " du PSY et les " réactionnaires " saoudiens. Ils accusent Ryad de favoriser la sécession afin de permettre la création d'un nouvel émirat pétrolier dans la province de Hadramaout sous influence saoudienne, offrant ainsi à Ryad le débouché sur l'océan Indien qui lui fait défaut. Cet objectif fut longtemps celui d'Ibn Saoud, obligé d'interrompre son expansion en 1934. Ses fils seraient-ils en train de réaliser son rêve soixante ans plus tard ?

" Fantasme de journaliste ! " selon un diplomate occidental en poste à Sanaa. Cette hypothèse est pourtant prise au sérieux par nombre de ses collègues ainsi que par des observateurs indépendants. Ils rappellent qu'il exista au Ve siècle un royaume de l'Hadramaout et que les Hadramis au fort sentiment identitaire se sont toujours défiés d'Aden comme de Sanaa. Ils soulignent également que sa richesse pétrolière (réserves estimées à 139 millions de barils) et sa faible population (inférieure à 1 million d'habitants) en font " le pays pétrolier idéal pour compagnies pétrolières (8) " ; que l'une des principales concessions pétrolières de l'Hadramaout est détenue par la société Nimir appartenant à la famille saoudienne d'origine hadramie Bin Mahfouz et que ces trois dernières années on a assisté à un fort courant d'investissements en provenance de la diaspora hadramie (Bin Mahfouz, Bin Laden, etc.) qui avait fui le pays après la révolution de 1967 pour faire fortune en Arabie saoudite. Si cette dernière se sent aussi sûre d'elle pour affirmer sa volonté hégémonique dans la région, c'est qu'elle peut compter sur la bienveillance des états-Unis. Tout se passe en effet comme si, depuis la guerre du Kowe•t, Washington avait délégué à son allié wahhabite la gestion des affaires de la Péninsule, en échange de contrats substantiels que Ryad accorde de préférence aux industriels américains. Sanaa ne peut attendre aucun secours de l'Egypte. Celle-ci reproche aux dirigeants de Sanaa d'avoir fermé les yeux sur l'activité d'extrémistes égyptiens qui auraient suivi un entraînement dans des camps installés en territoire yéménite sous la protection de Cheikh Abdel Majid Zendani, l'idéologue de l'Islah, membre du conseil présidentiel et proche du dirigeant soudanais Hassan El Tourabi. Le président Saleh peut, en revanche, se prévaloir du soutien du Soudan, de l'Irak et de l'Iran, ces deux derniers étant motivés essentiellement par des considérations antisaoudiennes. Quoique plus discrètement, la France figure également aux côtés des partisans de Sanaa. Paris a réaffirmé son attachement à l'unité et a négligé de garder le contact avec Aden (en n'y maintenant même pas, par exemple, une représentation consulaire). La France ne veut pas que le Conseil de sécurité consacre la partition du pays. Elle souhaite avant tout éviter qu'un tel vote puisse être ultérieurement invoqué comme précédent à propos de la Nouvelle-Calédonie ou de Mayotte. Isolé diplomatiquement, le régime de M. Saleh affirme sa supériorité militaire sur le terrain. Mais, même en cas de victoire, ses problèmes ne seraient pas résolus. La société yéménite reste profondément divisée. Le président a su tirer parti de l'attachement réel des Yéménites à l'unité pour fédérer la plupart des nordistes autour de lui, mais la fin des combats signifierait la fin de l'union sacrée. Les islamistes de l'Islah ont su, avec discrétion et efficacité, occuper le terrain. Cheikh Zendani a été chargé de la collecte des fonds pour financer l'effort de guerre. Par l'intermédiaire du réseau des mosquées et des associations, il avait recueilli, début juin, 63 millions de ryals  (9). Ses hommes noyautent l'état-major et font fonction de véritables commissaires politiques dans les unités de l'armée. D'autre part, les officiers du clan de M. Saleh prôneront sans doute une politique d'intransigeance face aux vaincus. Or le président devra gérer la défaite et l'humiliation de la population sudiste vaincue militairement, mais non politiquement. Il lui faudra trouver des partenaires au sein du Parti socialiste yéménite. Enfin, l'argent nécessaire pour panser les plaies fait cruellement défaut. Car la situation économique du pays est désastreuse. Deux mois de guerre ont privé le Yémen de sucre, la farine manque, le prix du riz a été multiplié par quatre, le carburant fait défaut, le cours du ryal s'effondre face au dollar. L'argent, en revanche, sera, à n'en pas douter, l'arme qu'utilisera l'Arabie saoudite pour ajouter aux difficultés du régime. Beaucoup, à Sanaa, craignent qu'en finançant massivement les tribus Bakil et Hached, qu'opposent mille et une rivalités, Ryad ne réussisse à raviver les conflits. Or, jusqu'à présent, les tribus sont restées pour l'essentiel à l'écart des combats. Cette guerre civile, au fond, n'était qu'une guerre entre militaires. L'entrée en scène des tribus, dans un pays où le nombre d'armes à feu détenu par les particuliers est estimé entre 30 et 50 millions, risquerait de porter le conflit dans chaque village et de déclencher un processus incontrôlable et terriblement meurtrier. L'après-guerre sera très difficile, estime le responsable d'une organisation humanitaire travaillant au Yémen, qui précise, avec un sens aigu de la litote : " Il existe encore dans ce pays un grand potentiel de complications ! "

 


(1) Reuter, 2 mai 1994.
(2) Le général Mohammed Abdallah Saleh Al Ahmar, frère du président, est à la tête de la Sécurité centrale, le général Ali Saleh Abdallah Al Ahmar, son demi-frère, commande la garde présidentielle, le général Ali Saleh Ahmed Mohsen Al Ahmar, également demi-frère, dirige l'artillerie du gouvernorat de Sanaa, son autre demi-frère, le général Mohammed Saleh Abdallah Al Ahmar, commande l'armée de l'air.
(3) La RDPY avait ratifié toutes les conventions internationales sur le statut de la femme, y compris celle de 1962 qui stipule qu'aucun mariage ne peut être tenu pour légal sans le consentement plein et libre des deux parties.
(4) Eric Watkins, " Civil war engulfs divided Yemen ", Financial Times, 7-8 mai 1994.
(5) Lire Micheline Paunet, " Exsangue, le nouveau Yémen se tourne vers l'Occident ", le Monde diplomatique, septembre 1992.
(6) A l'exception du Qatar, dont la diplomatie se définit depuis deux ans en opposition à l'Arabie saoudite en raison de différends frontaliers. Outre ces deux pays, le CCG est composé des Emirats arabes unis, du Kowe•t, d'Oman et de Bahre•n.
(7) Lire le texte intégral du communiqué dans Summary of World Broadcasts (SWB), ME/2016, BBC, Londres, 7 juin 1994.
(8) Lire Amir Taheri, " Hadhramaut emerges as real prize of war ", Arab News, 19 mai 1994.
(9) 630 000 dollars, au cours du marché parallèle.

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