Réunion Groupe de travail thématique sur les équipements culturels,
27 septembre 2006 à l’Hôtel de Ville de Paris

présidée par M. Christophe Girard, adjoint au Maire chargé de la culture.

Compte rendu et retranscription intégrale de certains passages. Ce compte rendu peut être
complété et d’autres passages peuvent être retranscris intégralement, dès que nous en
aurons le temps.


Christophe Girard : « Bienvenue à tous, merci d’être là, on est tous ce soir dans un régime
d’égalité et de parage, et on va essayer d’avoir une bonne réunion utile. (…) Bertrand
Delanoë a souhaité qu’il y ait une démocratie participative, donc ce type de réunion, non
seulement je sais que vous la réclamiez, mais nous la souhaitions aussi.
Si vous le voulez bien, je souhaite qu’on puisse se concentrer essentiellement sur la culture,
d’abord par respect pour les autres adjoints que vous verrez ou que vous avez vu avec M.
Caffet le 6 octobre prochain, qui sera totalement ouverte, de façon à ce qu’on ne se disperse
pas, moi j’ai besoin, et tous ceux qui sont à mes côtés que je vais vous présenter, d’entendre
vos voix.
En préambule je dirai que il se trouve que je connais très bien le quartier dont on va parler ce
soir, à la fois parce que j’habite tout près de la rue Rambuteau, côté 4e 3e, et que tous les
matins et tous les soirs je traverse les Halles depuis des années, puisque par ailleurs j’ai
gardé mon quartier à tiers de temps. Et il se trouve que moi j’aime beaucoup ce quartier.
Alors je sais que c’est un quartier qui depuis des années, et bien avant tous les gens qui
sont là parce que on est tous plutôt très jeune, avant nous nos parents, nos grands parents
etc. ont connu ce quartier, qui a toujours été en ébullition, en effervescence et en passion.
Donc on a le désir d’y vivre mieux, que les Parisiens les Parisiennes, ceux qui habitent dans
le quartier en priorité, y vivent mieux encore, vous savez que c’est un chantier qu’on a lancé,
qui n’était pas prévu pour la mandature, je pense qu’il est mieux de s’y atteler. Un certain
nombre de documents existe, des documentaires, des films etc. plein de nostalgie sur les
Halles, c’est vrai que des choses nous crèvent le coeur à tous, mais soyons constructifs et
pensons à l’avenir, mais en tout cas partons du principe si vous le voulez bien que c’est un
quartier que l’on aime. Voilà moi j’entends parler bien sûr des problèmes qui existent, mais
les problèmes existent dans toute la ville, et dans les banlieues, et dans les autres villes, il
n’y a pas de raison de stigmatiser les Halles, les Halles c’est un quartier puissant, c’est un
quartier de bonheur, de vie, de partage, d’activités, de culture, c’est aussi parfois des gens
qui n’ont pas de travail et qui y vivent, donc eux aussi il faut qu’on les écoute. C’est aussi des
gens qui sont à la retraite, qui peuvent vivre de façon très heureuse dans ce quartier.
Pourquoi les Halles où il y a tant de beauté, et bien on ne tenterait pas de rendre ce quartier
encore plus beau, encore faut-il qu’on le fasse tous ensemble, en s’écoutant, et de la bonne
façon. Voilà donc je mettrai un petit peu de méthode évidemment, de temps en temps si
vous me sentez un petit peu autoritaire il faut me le pardonner, c’est dans ma nature, mais je
vous promets que le garant de la concertation et tous ceux qui sont avec moi adouciront peut
être ma manière parfois un peu rapide et impatiente que les choses avancent. Puisque j’ai
des comptes à rendre au Conseil de Paris et au Maire, et que le Maire est très impatient que
les choses avancent bien.
Je vais laisser Michèle Collin faire sa déclaration, comme je m’y étais engagé à la suite du
mail que j’ai reçu et qui avait de nombreux signataires. »


Texte lu par Michèle Collin, IFU :
Déclaration d’organisations participant à la concertation sur les Halles au sujet d’une programmation sacrifiée

« Réunis le 25 septembre 2006 à l’Union locale de la CGT du 1^er - 2^ème ,
des membres d’associations, de syndicats, de conseils de quartiers, d’un
groupe d’intérêt économique et d’un collectif de commerçants participant
à la concertation des Halles ont pris connaissance des documents
diffusés par la Direction de l’urbanisme pour préparer la réunion de
travail du 27 septembre 2006 consacrée au thème de la programmation des
équipements culturels et pour la jeunesse. Ils tiennent à dénoncer les
éléments suivants :
1. Il n’y a pas d’ordre du jour et celui qui se dégage des documents
envoyés n’a pas été concerté.
2. Le débat de fond sur la programmation générale de l’ensemble
paraît, une fois de plus, évacué au profit de la présentation d
’équipements spécifiques, comme ce fut déjà le cas en avril et
juin 2006.
3. Il n’y a pas de document général présentant les études réalisées,
les enjeux, les argumentaires concernant ces équipements.
4. Les fiches décrivant les équipements sont indigentes.
5. Il n’y a pas d’inventaire des locaux libres ou libérables sur le
périmètre du projet (Forum et bâti environnant).
En conséquence, nous renouvelons notre demande que dès la prochaine
réunion, et conformément aux dispositions qui ont été adoptées pour la
concertation des Halles, l’ensemble des documents permettant une
véritable concertation soient transmis aux participants avant les réunions.
En ce qui concerne la réunion du 27 septembre 2006, nous demandons que
soient portés à l’ordre du jour les points suivants :
- présentation générale du projet culturel et jeunesse de la Ville sur
l’ensemble du périmètre du projet,
- inventaire des locaux libres ou libérables sur l’ensemble du périmètre
du projet (Forum et bâti environnant).
Signataires :
Robert ALLEZAUD (Attac Paris Centre)
Bernard BLOT (Amicale des Locataires du 118 rue Rambuteau, 1^er )
Elisabeth BOURGUINAT (Bachiques Bouzouks, 1^er )
Diven CASARINI (Union locale de la CGT 1^er – 2^ème )
Jacques CHAVONNET (Défense des Riverains Châtelet-Les-Halles, 1^er )
Michèle COLLIN (Institut français d’urbanisme)
Guy DEPROIT (Forum social local, Paris centre)
Dominique GOY-BLANQUET (Conseil de quartier des Halles, 1^er )
Paul GROS (Union locale CFE-CGC du 6^ème arrondissement)
André LABORDE (Groupe d’Intérêt Economique du Forum des Halles, 1^er )
Gaël LAPEYRONNIE (Conseil de Quartier Saint-Merri, 4^ème )
Alexandre MAHFOUZ (Collectif Beaubourg Les Halles, 1^er - 4^ème )
Jean-Pierre MARTIN (Conseil syndical des 5-7 rue des Innocents, 1^er )
Raoul PASTRANA (Atelier local d’urbanisme du 3^ème )
Gilles POURBAIX (Association Accomplir, 1^er - 2^ème )
Fabrice PIAULT (Tam-Tam, 13^ème )
Isabelle THOMAS-LE DORE (Vivre le Marais, 3ème - 4ème )


Déclaration envoyée à :
Bertrand DELANOË, Maire de Paris
Jean-Pierre CAFFET, Adjoint au Maire de Paris, chargé de l’Urbanisme
Christophe GIRARD, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la Culture
Jean-François LEGARET, Maire du 1er
Jacques BOUTAULT, Maire du 2ème
Pierre AIDENBAUM, Maire du 3ème
Dominique BERTINOTTI, Maire du 4ème
Catherine BARBE, Directrice de l’Urbanisme
Thierry LE ROY, Garant de la concertation des Halles »

C. Girard : « Merci Madame Collin, c’était clair, et je pense que c’est dans un bon esprit de
respect mutuel. On peut avancer avec la critique.
Je voudrais saluer la présence de David Mangin qui passe du temps, au-delà de son métier
d’architecte, pour écouter, rencontrer, on a eu un échange très long pour préparer cette
réunion, je trouve que c’est en effet une bonne façon de faire que de s’écouter et de retenir
ce qui est proposé. »
Présentation des membres de l’équipe municipale.
« Il y a de nombreuses associations, moi ce qui me fait plaisir c’est que je connais finalement
beaucoup d’entre vous. En passant par les commerçants, par les associations, il y a un
certain nombre de personnes que je connais donc ça va faciliter notre travail.
M. Leroy, peut être un mot de méthode et après je commencerai à répondre »


Thierry Leroy : « Merci M. Girard de me donner la parole, sur les points soulevés par le
texte lu par Michèle Collin, je pense qu’il faut que je dise un mot là-dessus, pas forcément
pour qu’on en fasse la matière de toute cette réunion, il y en une autre bientôt qui sera mieux
dédiée à cela, mais juste pour vous répondre. D’abord ce que j’entends dans ce texte, et que
la Ville entend certainement aussi, c’est des choses qui pour ma part, je les entends
beaucoup des associations qui étaient là le 25 septembre, je n’étais pas là ce jour là par
exception mais je ne suis pas surpris de ce qui sort là, ça correspond à des appréciations
que j’ai beaucoup entendues, donc c’était bien de les exprimer. Dans ce que vous dîtes il y a
une part que je prends pour moi car je le dis pour ceux qui ne le savent pas mais je suis
beaucoup à l’origine du principe de cette réunion, c’est moi qui ait été cherché Christophe
Girard, qui a d’ailleurs tout de suite accepté, en lui proposant que les thèmes qui me
paraissent relever de son domaine de délégation soient traités spécifiquement, et j’admets
tout à fait la critique qui consiste à dire qu’on traite le spécifique avant de traiter le général,
moi j’ai tendance à penser qu’il faut successivement aller des uns vers les autres et qu’il faut
une certaine itération, mais cette critique est pertinente, mais quand j’ai demandé cette
réunion, je ne savais pas encore très bien comment ça se programmait. Donc c’est un peu
de mon fait qu’on en est là, et on a programmé ensemble au mois de juin, le contexte
général de programmation dans lequel les équipements s’insèrent n’est pas clair pour tout le
monde, pas clair même pour la ville je dois vous dire, et donc on peut avoir le sentiment que
l’on prend le détail avant de prendre l’ensemble. Je comprends cette critique, mais je le
souhaitais pour ma part parce que, faisant le tour des responsables des équipements
culturels dont le sort est affecté par le projet, je me suis rendu compte qu’il y avait pas eu
beaucoup de concertation spécifique pour chacun de ses équipements, son passé son
avenir, qu’est-ce qu’ils attendent, qu’est-ce que les usagers attendent, et les riverains, et
tous ceux qui même au-delà du quartier sont usagers de ces équipements, au stade de la
concertation il me semblait qu’il fallait sacrifier du temps à cela, donc c’est aussi la raison
pour laquelle j’ai souhaité moi cette réunion, donc j’assume ce fait et je crois qu’on ne peut
pas en faire grief à la ville.
Pour les autres points, je laisse de côté la question des locaux parce que ça relève aussi de
l’aspect général sur lequel on va revenir d’ailleurs assez vite, sur les autres points, je l’ai dit
aussi et je le redis ici, je suis aussi un peu déçu, et moi-même je considère que j’ai un peu
échoué là, parce que je m’étais dit, on organise cette réunion à l’avance, on va pouvoir faire
une documentation exemplaire, pour ce sujet assez bien circonscrit.
Alors il y a eu du travail de fait, simplement le travail qui est au bout, aucun de nous ne le
considère comme une bonne base de discussion pour une concertation sur ce thème. Enfin
je ne vais pas développer cette critique, vous la faîtes très laconiquement dans votre texte,
mais j’en ai entendues de plus radicales. Techniquement l’explication que je fais c’est que ce
qui a été préparé pour cette réunion a en fait été utilisé dans les mécanismes internes de la
Ville pour faire fonctionner des mécanismes de coordination qui n’avait pas eu lieu encore,
est-ce qu’on fait ceci ou cela, est-ce qu’on fait un ou deux conservatoires, des questions qui
se posaient dans le secteur culturel, et donc les fiches ont eu plutôt un caractère de note
administrative interne. Et puis finalement, ce qu’on vous a distribué, c’est resté ça, et c’est
vrai que du coup on peut avoir le sentiment qu’on ne voit pas quelles sont les questions
posées, qu’est-ce qui est décidé qu’est-ce qui reste à décider, je suis entièrement d’accord
avec cette critique qui a été faire, mais au fond, moi-même j’ai participé à la préparation de
cette réunion, indirectement mais quand même asse fortement, je considère que peut être là
il m’a manqué de veiller à la finalisation d’une forme qui donnerait matière à une bonne
discussion. Donc cette autocritique je la fais aussi, je pense que la Ville a également entendu
les critiques, je n’insiste pas.
Je pense que sur l’aspect méthode de la concertation, on a le 06 octobre une réunion
plénière du comité qui a été demandée, qui est le lieu d’en parler, qu’on a préparé un petit
peu lors du Bureau de la Concertation qui a eu lieu le 21 septembre, moi aujourd’hui je
suggèrerai volontiers, si vous en êtes d’accord, que d’une part on renvoie à cette réunion
générale les questions de méthode que pose la réunion d’aujourd’hui, dont je suis tout prêt à
reconnaître que ce n’est pas un groupe thématique au sens où la charte l’emploie, d’ailleurs
c’est ce qu’on a déclaré lors de la réunion du bureau, mais qu’on essaie d’utiliser cette
réunion avec la présence des gens qu’on y a conviée, et notamment les représentants de
l’ensemble des équipements concernés de près ou de loin par la transformation du quartier
des Halles qui se prépare, culturels mais aussi pour la jeunesse.
Bien entendu ceux qui le veulent ici s’expriment sur la vue d’ensemble qui dirige …
Pour les questions de méthode moi je propose qu’on les garde bien au chaud pour dans
deux semaines. »


Christophe Girard : « Merci beaucoup.
Alors je vais vous lire rapidement mon intervention, de façon à ce qu’on ne mobilise pas trop
la parole, moi ce qui m’intéresse le plus aujourd’hui c’est de vous entendre.
Il faut reconnaître que nous ne partons pas de rien, (…) donc on a pris en compte et le Maire
le souhaitait l’historique des associations, des mouvements, des travaux. De façon à ce que
ne faisions pas table rase.
On a pris une décision politique, qui est en effet d’améliorer ce quartier, d’en faire un plus
beau quartier, qu’on y vive mieux. Et que tous ceux que vous représentez s’y retrouvent
dans une certaine harmonie, avec une vision d’avenir, mais en prenant compte tout ce qui
avait pu être fait et tenté, pour éviter les erreurs du passé. Et je le dis sans esprit polémique,
et sans esprit politicien. Les choses que nous souhaitons faire elles ne sont pas pour un
mandat, elles sont évidemment pour tant d’années à venir, qui nous dépasseront, les uns et
les autres.
Les enjeux métropolitains du lieu sont très importants, les enjeux économiques aussi, je sais
qu’il y a des points de vue évidemment très contradictoires, commerce, pas commerce,
activité économique plus ou moins importante, service public, apport privé, tout ça on va en
parler sans tabous. »
Présentation des orientations générales des équipements culture et jeunesse ;
« Comme vous l’avez vu la délégation générale de M. Autain est associée puisque la
dimension de la jeunesse est importante, comme je vous le disais ce sont les années futures
que nous allons essayer de fonder ou de remodeler.
Le projet est élaboré autour de deux objectifs :
- Etre cohérent avec l’offre culturelle existante dans le périmètre du projet, avec des
orientations culturelles générales cohérentes, que vous connaissez plutôt bien,
puisque ça fait 5 ans et demi que nous sommes là, c'est-à-dire lecture publique,
pratiques amateurs, cinéma, cinéphilie, musique, consrvatoie, musées etc.
- Favoriser l’accès à la jeunesse à ces équipements, un enjeu majeur.
Pour atteindre ces objectifs, nous vous proposons trois orientations ( ?) :
- Rééquilibrer l’offre culturelle en faveur des équipements culturels de proximité,
destinés prioritairement aux riverains. Ce quartier est certes un arrondissement mais
c’est à la fois le centre de Paris, il y a toujours eu une vision du centre, même si
chaque arrondissement a ses propres quartiers avec des vraies différences.
- Privilégier les 2 supports principaux des pratiques culturelles de la jeunesse ; l’image
et la musique. Ce qui n’efface pas l’intérêt et la défense de l’écriture, du livre et du
support traditionnel, c’est compatible.
- Intégrer dans chacun des projets une attention particulière au jeune public.
- Travailler sur les horaires des équipements pour s’adapter aux nouveaux modes de
fonctionnement urbain. Alors là-dessus j’ai vraiment besoin de vous entendre, on a
eu tout à l’heure avec David Mangin et ses équipes des échanges intéressants, on
est en conversation avec les représentants syndicaux sur les horaires, je ne vous
cache pas, j’aimerais que soit pris en compte prioritairement un assouplissement
possible pour que ce soit aux Halles que l’on puisse accéder aux bibliothèques à des
horaires qui correspondent mieux aux nouveaux modes de vie. »
Les trois mots d’ordre sont donc « jeunesse, enseignement artistique et accès à la culture. »
M. Girard souligne qu’il ne s’agit pas uniquement de travaux de rafraîchissement, et insiste
sur la « notion de durée et d’éternité ». Il annonce la décision de la Mairie de commencer les
travaux le plus vite possible.
Il explique la création de l’axe cinématographique Forum des Images – bibliothèque François
Truffaut déplacée aux Halles – UGC ciné cité.
Il rappelle le projet d’extension du conservatoire, et le rapprochement des deux bibliothèques
adulte et jeunesse. Les progrès technologiques devront s’intégrer dans les équipements. Les
établissements travailleront tous ensemble pour favoriser la mise en commun des moyens.
La surface des équipements culturels devrait augmenter de plus de 4000m2.
M. Girard insiste sur le devoir de l’accès de tous à ces équipements ; les établissements
devront prouver qu’ils sont capables d’accueillir qui que ce soit.
« Le rapport à a nuit et au son a beaucoup évolué dans nos façons de vivre. On
communique de façon différente et on ne le fait plus aux mêmes heures. J’ai eu un rêve dont
je veux vous faire part ; dans certains villes comme La Havane, il existe des lieux ouverts de
pratiques amateurs que l’on peut réserver. » M. Girard pense qu’avec de tels lieux les
pratiques culturelles collectives pourraient se pratiquer plus librement, et les habitants
pourraient bénéficier de ces « espaces adaptables ».


Fabrice Piault, TamTam : « Je représente une association d’habitants qui n’est pas une
association de riverains des Halles, nous résidons principalement dans le 13e, mais si nous
nous sentons concernés par les Halles, c’est évidemment parce que les Halles ce n’est pas
seulement un quartier de riverains, c’est aussi un quartier qui draine très largement les
populations, je ne vais pas m’étendre là-dessus. Et donc une des choses qui nous intéresse
c’est comment s’articulent des équipements de proximité et des équipements à vocation plus
large, et comment tout ça va fonctionner, et je dois dire que j’étais un petit peu surpris par
votre présentation parce que finalement, vous expliquez au départ que en gros les marges
de manoeuvre que vous allez avoir, les mètres carrés utilisés etc. vont être principalement
utilisés dans une logique de développement des équipements de proximité, pourquoi pas je
n’ai rien contre en soi, mais finalement quand vous entrez dans le détail des équipements,
on s’aperçoit qu’un certain nombre d’entre eux, et non des moindres, ne sont pas des
équipements de proximité, ce sont des équipements qui au contraire drainent plus
largement, je parle non seulement des équipements déjà présents, comme le forum des
images, ou la bibliothèque municipale, mais aussi de la bibliothèque François Truffaut que
vous souhaitez rapatrier dans les Halles. Je prends pas position pour ou contre, mais ce que
je veux dire c’est que là précisément le problème qui est soulevé c’est vraiment un problème
de choix, parce que du coup, quand on parle de 4000 m2 en plus on a l’impression qu’il y a
un saupoudrage en fait, c'est-à-dire que au fond on en fait un peu pour la lecture, un peu
pour le cinéma, un peu pour la musique, mais au fond, dès lors qu’on commence à
développer aussi la dimension métropolitaine, quelles sont aujourd’hui les priorités d’une
part, et puis d’autre part, on en revient à la question qui était posée par la lettre collective
d’un certain nombre d’associations et de conseils de quartier au début de la réunion,
comment fixer ces priorités sans prendre en compte l’ensemble des espaces disponibles
dans le secteur, et en particulier, à partir du moment où on les prend en compte, pourquoi
par exemple ne pas envisager certains déménagements, peut être qu’il y a certains
équipements, de proximité ou pas, qui peuvent être réinstallés dans d’autres espaces, dans
l’immédiate proximité du périmètre stricte, le jardin, le carreau etc., peut être d’autres
équipements, et c’est à partir de là qu’on peut essayer de discuter, donc moi je suis un petit
peu frustré par tout ça c'est-à-dire que j’entends bien ce que vous avez dit, je pense qu’on
peut avoir une discussion pour voir sur chaque équipement quels sont ses besoins, mais moi
j’aimerais bien que, assez vite, on revienne à une discussion plus vaste de programmation
culturelle avec une stratégie sur la façon d’articuler les équipements de proximité et les
équipements plus larges, qu’est-ce qui est dans le forum lui-même, qu’est-ce qui est à côté
du forum, ou qu’est-ce qui peut être à côté ? Parce que en fait si vous voulez, tout ne peut
pas être reporté au 06 octobre puisque le 06 octobre c’est une réunion sur la programmation
générale d’accord, mais sur le plan strictement culturel puisque c’est l’objet de la réunion ce
soir, il me semble quand même logique d’avoir cette approche un peu globale. »


Christophe Girard : « J’ai tenté, je ne semble pas avoir réussi, et je connais tout le travail
que vous faîtes, avec d’autres élus, il y en a que je connais bien et que vous connaissez
bien, on travaille beaucoup sur ces problématiques. Moi j’ai tenté de donner à la fois la vision
locale et la vision globale. Il me semble par exemple que le choix de faire venir la
bibliothèque François Truffaut, c’est justement pour faire un axe fort cinématographique et
pour renforcer ce choix là. C’est vrai qu’en début de mandature on a réfléchi, est-ce qu’on
fait ailleurs un petit forum des images, ou est-ce qu’on n’a pas intérêt à assumer ce qui a été
fait il y a quelques années plutôt que de le défaire, en renforçant l’axe cinématographique,
donc c’est vrai que c’est un choix, et je l’assume tout à fait, on y a réfléchi, mais moi il me
semblait qu’il allait dans le sens de ce que vous portez vous culturellement, l’aspect global et
qui dépasse en effet l’utilisation locale. D’ailleurs vous savez au Forum des Images il y a un
certain nombre d’événements ou de manifestations, comme les rencontres internationales,
qui drainent bien plus loin de Paris, et voir de toute l’Europe, donc je pense que le caractère
du centre métropolitain culturel de Paris était réaffirmé là, mais bon peut être aussi vous
nous poussez à ce que l’on fasse plus et peut être mieux dans ce sens, donc je le prends
comme tel. »


Me Fonte ( ?) prend la parole et rappelle que le centre de Paris est probablement le lieu où il
existe la plus grande densité culturelle au monde. Cela nécessite de faire des choix. Elle
affirme que ce ne sont pas des nouveautés révolutionnaires qui sont proposées aux Halles,
le défi ne réside pas dans l’invention de choses nouvelles mais dans le fait d’essayer de faire
mieux fonctionner ce qui existe. La stratégie aux halles est de favoriser la pratique artistique
amateurs. Evidemment ces équipements culturels accueillent l’ensemble des Parisiens et
beaucoup de non Parisiens, mais un travail sur la proximité est nécessaire, ainsi qu’une
réflexion sur ce qu’est un équipement culturel moderne. Questions qui se posent ; « qu’est7
ce que c’est aujourd’hui accueillir des enfants ? Avec quelle pédagogie ? Pour quoi faire, estce
qu’il faut travailler collectivement ? Qu’est-ce qu’il faut privilégier ? Qu’est-ce que c’est
aujourd’hui accueillir dans de bonnes conditions les Parisiens, et au-delà des Parisiens les
autres ? » Au-delà de toutes ces questions, il faut travailler en réseau, ce qui répond à
l’exigence d’allier proximité et visée générale ; « aujourd’hui, on ne peut plus travailler
chacun dans son coin, il faut inciter tous et toutes en travaillant en réseau, ils ont déjà
commencé, mais là je crois que vous pouvez nous aider en nous faisant des critiques et des
suggestions »
M. Girard présente l’exemple du Pavillon des Arts qui est le contraire du saupoudrage qu’il
estime en effet être un danger, également pour la dépense publique. Il explique le choix de
faire disparaître le Pavillon des Arts, dont l’accès était épouvantable ; cela permet de
récupérer des mètres carrés pour faire quelque chose de plus cohérent. « L’analyse que
j’avais faite, mais j’en ai parlé avec un certain nombre de personnes, j’en ai parlé avec M.
Legarret, les élus d’arrondissements, les acteurs culturels etc. c’est qu’il valait mieux peut
être qu’on puisse récupérer des mètres carrés. »


Pierre Grenet, Parole des Halles : « je reviendrai sur les enjeux métropolitains, parce que
vous avez commencé à en parler, et après vous les avez un peu abandonnés, on est un
certain nombre à s’engager dans la procédure, dans tout ce travail de réflexion depuis
plusieurs années pour essayer de faire valoir d’autres choses que le point de vue des
riverains, parce que on le répète à chaque réunion, il y a 300 000 personnes qui sortent de la
gare du RER tous les jours, et il nous semble très intéressant de réflechir à ce qu’attendent
les 300 000 personnes et pas seulement les riverains qui défendent le jardin ou des
équipements de proximité. Donc si vous d^tes que c’est un enjeu métropolitain je pense qu’il
faut faire reconnaître l’intérêt des habitants qui ne sont pas à proximité
Et on a bien compris que la ville ne voulait pas refaire un équipement spectaculaire, un
opéra gigantesque ou un Zénith, parce qu’il n’y a pas de place, parce qu’il y en ailleurs, mais
ça n’exempte pas la municipalité de faire une étude, et on l’a demandé à travers des
groupes d’usagers, et de faire un diagnostic et de partager un diagnostic citoyen avec les
associations et les élus, alors moi je suis très content de vous entendre parler de vos rêves,
d’être cohérent avec vous-mêmes sur le cinéma et la musique, mais excusez-moi on attend
depuis deux ans, trois ou quatre ans, d’avoir des débats qui reposent sur un diagnostic réel,
des besoins de la population concernée, pas des riverains encore une fois mais des 300 000
personnes qui y passent, et de trouver des équipements ensemble, donc de faire une vraie
concertation, une programmation, on essaie de le défendre à chaque fois, on a péniblement
adopté une charte de la concertation, elle est systématiquement bafouée, il n’y a aucune
réunion qui se passe correctement, il n’y a pas de local pour se réunir, il n’y a pas de site
Internet pour partager les discussions, il n’y a pas de dossiers remis, il n’ y a pas détudes il
n’y a absolument rien, donc aujourd’hui on est au point zéro de la concertation, et on attend
que la Mairie respecte son cahier des charges qui est celui de la concertation, parce que
sinon, ça va être vraiment dénoncé partout et ça finira par arriver à la presse, que il n’y a eu
que de la communication. Vous ave accepté de prendre des groupes d’usagers, il n’est pas
question que le cahier des charges soit remis pour un nouveau concours si on ne prend pas
en compte les études qui viennent de ces groupes d’usagers et qu’il y ait des vrais groupes
thématiques qui se réunissent pour qu’on parage un diagnostic, qu’on fasse une
programmation et qu’on essaie de trouver pour tous les publics, les jeunes qui viennent de
banlieue, et qui sont scotchés devant le mac do et devant les magasins de fringues, de
trouver des équipements, c’est pas forcément vos ADAC, ou les maisons de jeunes et de la
culture qui datent de 50 ans d’après la libération, on peut trouver d’autres choses qui
répondent aux besoins des jeunes qui ont autre chose à attendre d’une Mairie, pour laquelle
certains d’entre nous ont voté pour qu’il y ait un changement et pas retrouver un centre
commercial avec des ADAC ou des maisons de jeunes qui peuvent satisfaire certains
fédérations issues de partis politiques mais il faut qu’il y ait une réflexion aujourd’hui elle
n’existe pas. »

Christophe Girard : « La médiathèque musicale a 50 % de fréquentation hors riverains,
donc ce sont les 300 000 personnes que vous représentez. Rassurez-moi bien sur un point,
vous entendez bien que les élus qui ont reçu un mandat l’exécute. Et que les élus qui ont
reçu un mandat, prennent leur responsabilité, et qu’on ne refasse pas des élections tous les
6 mois. Moi je pense que le rôle d’un élu, c’est pour ça que je vous dis les choses, je vous
dis ce que je pense pour que vous puissiez réagir, on peut les caricaturer, évidemment, mais
je travaille pas dans mon coin, j’ai une équipe, je rencontre beaucoup les habitants, je
rencontre beaucoup les usagers, vous imaginez bien que les décisions sont prises sans
distinction du lieu de résidence, c'est-à-dire que quand on voit des jeunes, on ne leur
demande pas de nous assurer qu’ils habitent plutôt dans telle rue, plutôt dans telle autre, ça
n’entre pas en ligne de compte dans nos méthodes. C’est pas mal d’avoir une piqûre de
rappel, ça me va assez bien, sur le consumérisme et risque de marchandisation de la
société et du monde, c’est important, et vous savez que cette majorité plurielle autour de
Delanoë fait entendre sa voix sur tous ces sujets, donc sur le diagnostic citoyen, moi j’ai le
sentiment quand même qu’on vous fait participer, bon vous êtes assez radical, mais c’est
très bien aussi, alors évidemment c’est toujours difficile d’être certain de la synthèse portée
par 300 000 personnes. J’ai toujours un peu de prudence parce que je veux être certain que
ce que vous m’aurez dit sera vraiment aussi ce que pense 300 000 autres que je n’aurai pas
eu le temps de voir. Je veux être sûr qu’on entende bien toutes les voix. Donc sur les enjeux
métropolitains, vous avez raison j’en ai parlé mais j’ai pas suffisamment développer, mais je
crois que par définition le centre de Paris c’est ce mélange ; on sait tous qu’il y a 400 000
personnes qui simplement voyagent et changent de quai, mais qu’il y en a aussi 400 000
autres donc ça fait 800 000, qui viennent consommer, et que la consommation s’arrête à
19h, 19h30, et que le projet des Halles tel que nous le pensons et le partageons avec vous,
c’est qu’en effet il n’y ait pas cette rupture entre voyageurs, consommateurs, riverains et les
autres. Et pour ce faire on essaie d’avoir un fil cohérent, c’est pour ça que tout à l’heure je
vous ai fait part de cette idée, c’était en partageant tout à l’heure que je l’ai eue, je dis pas
qu’elle est géniale, mais c’est une idée, c’est une contribution, et je trouve normal que
l’adjoint à la culture que je suis pour tous les Parisiens, puisse aussi apporter sa voix au
débat et de temps en temps apporter des contributions, je pense que c’est mon rôle, c’est
mon devoir. Merci quand même M. Grenet pour la piqûre de rappel, elle a le mérite de faire
bouger. M. Leroy va intervenir, puis M. Langlais. »


Thierry Leroy : « je crois ce qu’il faut bien entendre dans l’intervention de M. Grenet la
référence à cette méthode d’exploration des attentes des usagers, que la direction de
l’urbanisme vient de mettre en place avec un marché de consultation précisément, et qui va
se développer, c'est-à-dire qu’on va réunir les usagers, on va constituer un panel pour
ensuite organiser des séances de travail, ça va donner des éléments qui vont être pris en
compte dans les groupes de travail comme celui d’aujourd’hui, et ils sont par définition des
gens qui ne sont pas représentés par des associations déjà constituées. Cet élément pour la
concertation, à la fois exploratoire, qui intéresse beaucoup certains d’entre vous, sur lequel
certains d’entre vous ont déjà des expériences, on espère tous qu’il en ressortira quelque
chose. Je pense pour ma part que ça accompagnera la concertation tout au long du
processus, pas seulement pour le lancement du concours et la définition du cahier des
charges, mais au-delà puisqu’il y a des tas de choses qui vont sortir et qui ne vont pas
seulement concerner les grands choix de programmation mais aussi la mise en oeuvre de
modalités pour chacun des équipements. »


C. Girard : « Je voudrais quand même dire que nous avons quand même un devoir en tant
qu’élus parisiens, c’est de rendre des comptes aux Parisiens ; bien sûr Paris n’est pas une
ville fermée, comme vous le savez d’ailleurs il y a un adjoint en charge des collectivités
territoriales, on a bien conscience que Paris c’est une ville où viennent des publics, où
viennent des touristes, c’est une ville qui bénéficie d’un apport considérable de l’extérieur, et
qui se porte vers l’extérieur. Et notre devoir, en tout cas moi j’ai un devoir premier, comme
adjoint auprès du maire et vis-à-vis du Conseil de Paris et de vous, qui avez choisi l’équipe
municipale, c’est de rendre des comptes, avec les deniers des Parisiens, pour les Parisiens
d’abord, et bien évidemment, dans la mesure du possible, ouvrir le mieux possible, partager
le mieux possible tout ce que Paris peut faire, et en étant assuré que nous avons bien rempli
notre contrat vis-à-vis des Parisiens pour la ville de Paris, voilà je tenais juste à préciser ça
d’un point de vue simplement, démocratique. »


M. Langlais (ADAC) insiste sur le fait qu’il ne faut pas considérer les paysages comme une
accumulation de caricatures. En ce qui concerne les personnes qui pratiquent des activités
artistiques amateurs, on retrouve cette diversité voulue pour la Ville de Paris, ce sont des
gens qui viennent du quartier, de Paris et d’au-delà de Paris. « On n’est pas dans une
qualification de centre ville ». En ce qui concerne les structures actuellement en place, M.
Langlet reconnaît que ce sont « des formes un peu essoufflées, mais la rénovation est
justement l’occasion de changer tout ça ». Il y a une recherche pour construire un projet
cohérent, et le travail en lien avec le centre d’animation en fait partie.
C. Girard : « Quand on traverse les Halles c’est souvent un lieu de rencontres. Moi j’ai les
sentiment qu’il y a des amitiés, un regard croisé, et que personne n’a envie que ce lieu perde
ce côté où les gens se croisent et se rencontrent. Je suis sûr que chacun de vous a déjà fait
une rencontre aux Halles, et une bonne rencontre. »
Mathieu … / représente Clémentine Autain : « L’existant pour notre secteur c’est un centre
d’animation ». La délégation de Clémentine Autain est étendue au centre d’animation, qui ne
sont pas des équipements de jeunesse à proprement parler puisqu’ils sont destinés à tous
les publics. Ce sont des lieux de mixité, très fréquentés puisque 60 000 personnes y passent
chaque année. Ce sont des équipements de proximité qui ont une importance fondamentale
dans la vie des quartiers. Depuis 2001 des changements d’orientation ont été mis en place,
pour que ces lieux soient réellement inscrits sur le territoire. M. … souligne qu’il est rare
d’avoir des lieux de rencontres aussi favorisées. Ces lieux sont participatifs dans leur
fonctionnement courant. Il souligne le vrai déficit sur les Halles d’équipements spécifiques
pour les jeunes ; il faut qu’il y ait une véritable offre publique destinée aux jeunes.
C. Girard insiste sur le fait que les différentes directions de la Ville de Paris travaillent à
présent ensemble et que cela constitue un grand progrès, notamment les directions de la
Culture et de la Jeunesse.


M. … , de l’association Chant Danse des Sourds, explique qu’il n’existe aucune offre
culturelle adaptée pour les sourds à part le théâtre ITV. Les Halles sont donc le seul endroit
pratique pour se réunir pour les personnes malentendantes. L’association Chant Danse des
Sourds propose que soient créés des lieux spécifiques pour favoriser des liens et des
rencontres entre les sourds et les entendants. L’association demande une salle pour
proposer des activités et faire un véritable accueil quotidien des malentendants. Il serait
également intéressant pour eux de travailler avec d’autres équipements publics sur place.
Des cours de langue des signes pourraient notamment être mis en place.
C. Girard répond qu’il est très intéressé par ces propositions, et qu’il est prêt, tout comme le
cabinet de Me Autain, à recevoir l’association Chant Danse des Sourds pour en discuter. Il
annonce tout de même qu’il n’y a pas aujourd’hui de projet de salle prévu, mais qu’il est tout
à fait possible de mettre en place les cours de langue des signes.
Il réaffirme la volonté forte de créer des équipements ouverts à tous.


M … (adjoint Me Autain) explique que l’interlocuteur privilégié pour l’association Chant
Danse des Sourds est le centre d’animation, puisqu’ils ont l’obligation d’intégrer et de faire
une meilleur place aux publics handicapés pour toute sorte d’activité.


Evelyne Panato , Maison du Geste et de l’Image : la Maison du Geste et de l’image
souhaite accueillir tous les publics et favoriser les échanges.


Fabien Sarfaty, conseil de quartier Montorgueil « je voudrais parler de ce fameux rapport
de la culture et du secteur marchand, et puisqu’on parle des équipements culturels, je pense
que ce qui serait intéressant ce serait de renforcer la visibilité des équipements culturels. » Il
propose par exemple l’installation d’un grand écran qui permettrait à chacun de s’informer
sur ce qui se fait au niveau culturel, dans l’esprit du nouveau bâtiment qui joue sur la
transparence : l’idée est d’utiliser les nouvelles technologies pour montrer ce qui se passe à
l’intérieur du bâtiments, « en dessous ». Ce serait l’occasion de « montrer que l’espace n’est
pas uniquement commercial ». M. Sarfaty propose que l’on crée des salles de réunion pour
« tout ce qui est démocratie locale, un lieu de vie qui serait ouvert tard dont tout le monde
pourrait bénéficier ». Il propose également la création d’une sorte de « square couvert,
espace fermé, ouvert aux enfants accompagnés », « des espaces qui ne seraient pas dans
la logique de la marchandisation de l’espace ».


C. Girard précise que l’idée des garderies dans les lieux publics fait déjà partie des pistes de
réflexion de la Mairie.
M. Pierret, responsable de la médiathèque de Paris, affirme qu’il n’y a pas
nécessairement opposition entre caractère de proximité et rayonnement plus large des
équipements ; ces deux axes peuvent être complémentaires. Selon lui, la conjonction des
trois grands ensembles bibliothèque adulte, bibliothèque jeunesse et médiathèque,
permettrait de résoudre ces contradictions. C’est une occasion exceptionnelle de favoriser la
complémentarité des potentialités, pour développer une cohérence « à laquelle on travaille
tous déjà »


Elisabeth Bourguinat, Accomplir : « Je vous remercie pour l’introduction où vous avez
présenté de façon très intéressante ce qu’on attend depuis longtemps, à savoir les
stratégies, les choses un petit peu général qui donnent du sens, pour vous donner un
exemple moi quand j’ai reçu les fiches je me suis dit « qu’est-ce que ça veut dire, il y a le
centre d’animation, il y a les ateliers d’ADAC, et puis l’Antenne Jeunesse, est-ce que tout ça
n’est pas redondant, au début il était question de fusionner le centre d’animation et les
ateliers pour faire un seul pôle de pratiques amateurs, en vous écoutant j’ai compris que
c’était une stratégie, j’ai compris qu’il y avait un renouvellement parce que du côté des
ateliers d’ADAC on avait une appréciation qui était semble-t-il assez partagée qui était très
négative donc si ça a changé je serai curieuse de savoir quelles seront les complémentarités
entre le centre d’animation et cet atelier, mais si c’est une stratégie ça a du sens, c’est pas
simplement on reconduit, on laisse faire… Il y a d’autres choses sur lesquelles je n’ai aps de
réponses, par exemple la Maison de Geste et de l’Image, on s’est toujours demandé
pourquoi elle était dans ce quartier alors qu’elle n’avait pas de rayonnement particulier sur ce
quartier, on ne savait pas si c’était justifié qu’elle soit au centre de Paris, là-dessus par
exemple pas de réponses pour l’instant. Pour reprendre la question de la proximité et du
caractère métropolitain, c’est une question qui est intéressante parce que elle hante ce projet
des Halles depuis le départ, vraiment c’est revenu tout le temps et jamais elle n’a été traitée
jusqu’au bout, vous avez apporté quelques éléments. Il y a plusieurs façons d’en parler ;
pour nous les riverains, je représente une association de riverains, premièrement on doit dire
qu’on est extrêmement chanceux parce que tous ces équipements métropolitains et ils sont
nombreux dans les Halles, on en profite aussi, on est très proche de tas de choses ça c’est
indéniable, on a une offre culturelle, mais plus généralement d’équipements en tout genre
qui est tout à fait considérable donc on en est très heureux. Ce qui nous manque un petit
peu, ce que j’ai trouvé qu’il manquait dans votre présentation c’est d’essayer de faire la
différence, et finalement qu’est-ce que c’est qu’un équipement de proximité aux Halles, moi
j’en vois deux, c’est le conservatoire, qui en principe est pour les 4 arrondissements, il n’est
pas destiné à tout Paris, à la banlieue etc, bon j’aimerais que vous précisiez là-dessus si ça
reste bien une orientation du conservatoire, et je vois un deuxième équipement c’est la
bibliothèque La Fontaine, qui est à mon avis comme il existe des bibliothèques dans tous les
arrondissements, mais j’aimerais savoir aussi, est-ce que ça reste une bibliothèque d’enfants
destinée au quartier, et puis évidemment si la bibliothèque du Louvre vient dans le site, on
suppose que ça reste quand même une bibliothèque de proximité, plutôt qu’une bibliothèque
avec des ambitions métropolitaine. Alors la question qui se pose par rapport à ces
équipements de proximité, c’est que un équipement on y va pour trouver un contenu etc.,
mais on y va aussi pour la rencontre, alors on a dit tout à l’heure à propos du centre
d’animation des halles que ça permettait des rencontres entre Parisiens, et banlieusards,
etc. Pour nous riverains ce qui nous manque mais vraiment cruellement, ce sont des lieux de
proximité, de rencontre de proximité. On a obtenu il y a deux ans l’élargissement d’un trottoir
devant une école du quartier parce que même de ce point de vue là, c’était tellement étroit,
les gens dans ce quartier, on est au milieu de la foule qu’on trouve fort intéressante, et tout
le monde est le bienvenu aux Halles c’est un quartier où on se sent bien, mais quand on veut
se retrouver avec des relations de voisinage, parce que c’est important aussi dans la vie
d’avoir des relations de proximité, bah il y a un endroit où ça se passe bien, c’est entre la
bibliothèque La Fontaine et le conservatoire, parce que c’est deux équipements importants.
Donc nous on avait mis un voeu, et je vais revenir à ma question principale de l’absence
totale de localisation de quoique ce soit, c’est abstrait, on ne sait pas du tout où les choses
seront, on se préoccupe de ça, parce que ce serait très important pour nous que le
conservatoire et la bibliothèque LA Fontaine et la bibliothèque d’adulte soient ensemble,
parce que ça ferait un pôle de proximité, et les enfants quand ils vont au conservatoire,
quand ils ont fini leur premier cours en attendant le deuxième ils vont à la bibliothèque, les
parents en attendant les enfants, ils pourraient aller à la bibliothèque des adultes pour
prendre leurs livres, enfin il y aurait un intérêt, et puis on se croise et on voit des têtes
connues, parce que quand on habite dans ce quartier, tout la journée on voit des têtes qu’on
connaît pas. Donc ça serait intéressant, et pour ça on a besoin de parler de localisation.
Juste à propos de la bibliothèque La Fontaine je sais qu’on a eu très peur au mois d’avril
dernier quand on a vu passer sur un papier la possibilité que la bibliothèque La Fontaine soit
au niveau – 3 dans la cour carrée ; d’abord ça nous paraît étonnant qu’on mette des enfants
qui sont en apprentissage de la lecture à lire avec des néons, plutôt qu’à la lumière naturelle
qui est quand même plus propice, et deuxièmement la place Carré c’est vraiment l’endroit
qui est métropolitain, qui est ouvert et accessible à tout le monde, ça nous paraîtrait plus
intéressant que ce soit plus proche de la surface. »


C. Girard : « les pistes circulent, mais on a eu la même réaction sur la proposition que la
bibliothèque soit en dessous, pour les mêmes raisons que celles que vous avez évoquées.
Donc l’architecte, son équipe, travaillent, réfléchissent. » M. Girard rappelle que les choses
sont encore à l’étude, «elles ne sont pas définitives ; Je vous l’ai expliqué en début de
réunion et j’ai été très honnête, je ne peux pas vous donner la répartition des lieux, d’abord
parce que les choses sont à l’étude, mais cette intervention peut être tout à fait utile pour la
réunion du 06 octobre … il y a des gens qui ne sont pas d’accord là bas ? »
Jodelle Zetlaoui Léger, IUP, Parole des Halles ; non, excusez-moi, continuez, je ferai mon
intervention après, je vous poserai une question après… Je ne comprends pas très bien le
statut de la réunion actuelle et où en est dans la programmation et à quoi sert la
concertation »


C. Girard : « est-ce que tout le monde ne comprend pas le statut de la réunion actuelle ? »
Pierre Grenet : « ah oui, ça c’est clair, c’est incompréhensible ! »
C. Girard : « AH bon… »
Jodelle Zetlaoui Léger : « C’est une façon curieuse d’envisager une programmation
concertée »
C. Girard : « bon allez-y, dîtes qui vous êtes d’abord, et dîtes moi pourquoi c’est curieux de
concerter»


Jodelle Zetlaoui Léger : « non ce n’est pas curieux de concerter, c’est d’afficher une telle
réunion comme étant de la concertation et dire qu’on est dans un dispositif participatif. Il me
semble que aujourd’hui on aurait aimé avoir certains éléments ; je trouvais très intéressant
que vous ayez commencé par les grands objectifs que vous aviez, mais ce qui est un peu
dommage, c’est que on n’ait pas une idée de ce sur quoi sont étayés ces objectifs,
notamment du point de vue du fonctionnement actuel des différents équipements. Puisqu’on
a un certain nombre des responsables qui sont ici, on aurait aimé qu’ils nous disent qu’est-ce
qui fonctionne bien, quels sont les problèmes d’usage, est-ce qu’il y a eu des évaluations du
fonctionnement de chacun des équipements, qui permettent ensuite de motiver ce que vous
raconter, et puis de savoir quelle marge de manoeuvre on peut avoir dans votre
programmation quantitative, ce sur quoi les groupes d’usagers vont véritablement
fonctionner, parce que si là on est dans une programmation qui est en train de se faire
autour de sa table où chacun donne des idées à la cantonade, vous les reprenez, vous dîtes
par ailleurs qu’il y a des architectes qui font des études, mais moi je ne comprends plus très
bien la cohérence de tout ça. SI on veut véritablement que la programmation soit concertée
et participative, il faut qu’on ait une idée de l’état d’avancement de la réflexion sur chacun
des équipements, quel sont les problèmes qui se posent, et comment ça justifie ensuite les
propositions qui sont faites, c’est vraiment ça que je ne comprends pas. Et dire que des
architectes travaillent déjà sur la bibliothèque, il y a des gens qui s’appellent des
programmistes, et qui sont là pour prendre en considération les problèmes d’accessibilité qui
ont été évoqués etc. avant de faire intervenir des architectes. Alors ces architectes est-ce
que ce sont des concepteurs, des programmistes, est-ce que les groupes d’usagers vont
avoir à intervenir sur ces programmations, c’est ça que je ne comprends absolument plus. »


C. Girard : « alors, simplement pour comprendre votre intervention, vous représentez qui et
vous faîtes quoi exactement… vous êtes très brillante quand vous intervenez, mais dîtes moi
qui vous représentez »


Jodelle Zetlaoui Léger : « je suis enseignante à l’Institut d’Urbanisme de Paris, et je fais
partie du collectif Parole de Halles »
C. Girard : « je vous remercie, c’est quand même intéressant de savoir qui vous
représentez »
Jodelle Zetlaoui Léger « et excusez-moi je peux compléter ? »
C. Girard : « mais vous êtes pour intervenir comme ça, vous n’êtes pas contre la méthode
de ce que vous faîtes là ? Là vous êtes en train de faire ce que vous me reprochez »
Jodelle Zetlaoui Léger « non je vous ai dit que je pouvais intervenir à la fin de votre
intervention, vous m’avez demandé pourquoi c’était curieux… »
C. Girard : « mais vous voyez que ça peut marcher dans votre sens aussi… vous voyez
dans la dialectique je peux être bon comme vous »
Jodelle Zetlaoui Léger « écoutez je connais beaucoup ce genre de procédures que les élus
utilisent »
C. Girard : « je connais très bien ce genre de procédures que vous utilisez aussi…je fais
beaucoup de réunions publiques »
Jodelle Zetlaoui Léger : « et je sais comment vous les faîtes »
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C. Girard : « alors, M. Leroy… »
Thierry Leroy : « je dis d’un mot que Me Zetlaoui a dit des choses que je crois très
raisonnable dans le fond mais, on en a parlé au début de la réunion avant que vous
n’arriviez »
Jodelle Zetlaoui Léger : « Mais j’étais là au début de la réunion »
Brouhaha
C. Girard : « je vais prendre les interventions et puis je répondrai ensuite. »
Michèle Collin : « moi je voudrais intervenir sur la démarche générale aussi. Vous nous
avez exposé les principaux équipements, les objectifs des équipements, les faire travailler
ensemble, enfin bon un certain nombre de choses on comprend bien tout ça, on comprend
aussi que vous avez un volontarisme assez fort, vous avez énoncé des idées, j’ai noté ;
mixité, accès à la culture, réduction des inégalités, service public etc. Alors bon, première
question que je pose c’est où sont les diagnostics de tous ces équipements ? je pense que
on manque de diagnostics actuellement, pour savoir ce que sont les fréquentations etc..
Nous avons des équipements qui datent ça c’est pas de la faute de la municipalité actuelle ni
de la précédente, qui sont anciens dans leur conception ; je prends l’exemple de l’accès à la
culture ; ça me fait passer à Malraux quand on dit accès à la culture, maison de la culture
tout ça ; on voit ce que c’est devenu ! Le problème c’est qu’on n’a pas une culture
aujourd’hui, c’est qu’on a une population qui a des cultures différentes, on est dans la
différenciation des cultures aujourd’hui, parce que Paris est une grande métropole, qu
accueille des étrangers, des deuxième, troisième générations etc. Donc on est dans des
cultures différentes. Donc je pense que ces outils anciens que nous avons d’équipements
culturels, effectivement il faut savoir où ils en sont, il faut savoir ce qu’on va en faire, et il me
semble pour ça qu’il faut, ce qu’a dit Pierre Grenet, repartir des demandes, moi je suis
sociologue, repartir des demandes, okay, il y a des méthodes qui ont été préconisées, dans
la méthode de concertation qui a été choisie, il y a des ateliers d’usagers qui ont été créés,
dont il faut utiliser les ressources, je suis sociologue et je dis aussi qu’il y a des pratiques
réelles d’appropriation des Halles, des pratiques culturelles différentes qu’il faut arriver à
identifier, pour pouvoir savoir ce qu’on va mettre dans nos institutions, il faut arriver à
instituer du nouveau, c’est ça qui est le plus difficile. C’est une question difficile pour nous,
ainsi que pour vous je le comprends bien, pour le politique aussi. La seule chose c’est qu’on
peut essayer de trouver des méthodes pour l’instant, vous n’allez pas tirer ça de votre
chapeau, et nous non plus. Donc les méthodes c’est effectivement les groupes d’usagers,
les diagnostics, pour arriver à instituer des choses nouvelles, pour arriver à dégager des
potentialités, pour arriver à articuler le local et le métropolitain, qui nous échappe tous un
peu, donc on voit bien que il y a sans doute peut être comme il a été dit tout à l’heure des
lieux à créer plutôt que des équipements peut être, des espaces à faire naître. Il y a un
problème de méthode, regardons ce que nous avons déjà au niveau de la concertation
élaboré, et regardons ce qui peut être inventé, il n’y a pas que de la rénovation de ce qui est
ancien, je le dis à vous comme je le dis à nous, donnons nous des outils et des méthodes
précis par contre, ce qui manque pour l’instant. »
C. Girard : « Me Champetier de Ribes un instant, je vais juste répondre à Madame
Bourguinat je n’ai pas pu répondre totalement tout à l’heure. J’espère que nous ne croyez
pas ou que vous n’imaginez pas un instant, ou alors vous avez une idée des élus qui moi
m’inquiète, que nous travaillons tout seul dans notre coin, que nous serions capables d’ouvrir
des conservatoires seuls, des bibliothèques seuls, d’abord on en n’aurait ni le temps, ni la
capacité, ni la compétence. Je pense que ça n’ait pas notre mission. Des études de
sociologues évidemment ont été faîtes, sur lesquelles ont travaillé la direction culturelle, les
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architectes, il y a tout un travail ancien, long, et fourni qui existe et heureusement. On a
besoin de la distance du sociologue, du philosophe etc. M. Grenet, est-ce que je peux parler
sans que vous leviez les yeux au ciel ? »
Pierre Grenet : « Vous faîtes allusion à des études ça fait trois ans qu’on les demande, on
ne les connaît pas, si vous les gardez pour vous et votre administration, on ne fait pas de
concertation ! »
C. Girard : « L’administration c’est aussi la vôtre, les élus n’ont pas une administration.
L’administration est indépendante et souveraine »
Pierre Grenet : « Tout est opaque, depuis le début nous n’avons pas d’informations. »
C. Girard : « Alors, dans cette réunion par exemple est-ce qu’il n’y a pas d’informations ? »
Pierre Grenet : « Non, il n’y a pas d’informations sur le diagnostic, on vous le dit dans toutes
les réunions, le diagnostic doit se partager »
C. Girard « Moi ce que je ne comprends pas très bien c’est que nous n’êtes pas très
concret, dîtes moi concrètement ce que vous voulez ; vous faîtes des discours très brillant, je
vous écoute et je suis très admiratif, vous avez beaucoup réfléchi, mais nous ne demandez
rien de concret, dîtes moi concrètement ! Je suis prêt à demander qu’on vous apporte des
réponses, mais dîtes moi concrètement »
Pierre Grenet : « Alors on a fait des notes, on a obtenu dans une charte, qu’il y ait une
procédure, comme ça se fait dans beaucoup de pays, et en France ailleurs qu’à Paris, qui
me semble totalement arriérée par rapport à ces méthodes ; donc tout ça est complètement
inscrit dans des documents, il suffit de les lire ! Alors vous avez des élus, avec vous, des
équipes, assez nombreuses, vous avez une administration qui doit être capable de décrypter
des écrits qui sont faits par des sociologues, des associations, qui proposent des méthodes
très concrètes, avec des groupes d’usagers qui ensuite font des diagnostics et le partagent à
travers des ateliers thématiques, et donc il y a un échange sur les équipements. On va pas
écouter la litanie de toutes les idées des uns et des autres, moi j’en ai sur les équipements
proposés, c’est pas le lieu, parce que on attend d’avoir un diagnostic, et par rapport à ce
diagnostic de dire, on peut s’orienter sur telle ou telle chose, il y a des enjeux et des débats
qui sont intéressants à ce moment là seulement, sinon ce sont des propositions qu’on
pourrait dire tirer du chapeau, des rêves, ou des discussions entre vous. »
C. Girard : « Entre nous, mais on est très nombreux à discuter. Je trouve pas que quand
Accomplir intervient ce soit une litanie, moi j’ai de l’intérêt et du respect aussi pour les
associations, je crois que c’est la complémentarité de votre pensée élevée, et celle de gens
peut être plus concrets, qui peuvent aussi nous éclairer, je ne vois pas pourquoi vous faîtes
une ségrégation de la pensée pure et éloignée et de ceux qui seraient dans le concret et la
vie quotidienne, sans faire de populisme, je trouve ça méprisant, et inutile en tout cas pour
faire avancer le débat. Est-ce que la direction de l’urbanisme qui est celle qui a en effet la
plupart des documents peut nous donner une indication ? Moi j’ai pas les documents, moi
personnellement, je ne les ai pas plus que vous, mais je sais qu’ils existent, je sais que les
gens travaillent. »
Véronique Fradon, D.U. : « Le mot que je voudrais ajouter c’est simplement pour compléter
un petit peu ce qui a été dit tout à l’heure par Thierry Leroy sur les groupes d’usagers, qui je
l’espère apporteront effectivement un éclairage complémentaire, et qui vont dans le sens de
ce que vous demandez. Donc la démarche, effectivement, c’est pas une enquête sur le
terrain, d’interroger un certain nombre d’usagers du site au quotidien, usagers du centre
commercial, usagers des transports en commun, riverains, personnes qui travaillent sur le
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site, etc. utilisateurs des équipements publics. Et donc à partir d’un questionnaire fait à partir
de 500 personnes au minimum, deux fois puisque nous allons travailler sur le thème du
jardin, et sur le thème de la programmation, à partir de ce questionnaire aborder certaines
pistes de réflexion, et puis donc regrouper un petit groupe d’usagers, et les faire parler plus
en profondeur, pour effectivement tirer les enseignements plus poussés que le questionnaire
qui étant forcément rapide puisque c’est un lieu où les gens passent, restera plus à la
surface. Ca apportera un éclairage complémentaire par rapport à la problématique de la
programmation, donc ça ne remet pas en cause notre discussion de ce soir. »
C. Girard : « Alors moi j’aimerais essayer d’être concret quand même ; je vais faire une
proposition si je peux, qui concerne aussi bien M. Grenet que la jeune femme de l’IUP qui
est intervenue que madame la sociologue, peut être d’organiser des réunions plus petites
aussi, avec directement les responsables des établissements, qui ont en effet un certain
nombre de données, par exemple pour le Forum des Images il existe des tonnes de
documents d’évaluation, que vous pourriez venir consulter évidemment. Il ne s’agit pas de
les garder … [à Jodelle Zetlaoui Léger] non vous n’êtes pas d’accord Madame ? «
Jodelle Zetlaoui Léger : « Non mais je préfère que vous terminiez, et puis je relancerai
éventuellement après, par courtoisie »
C. Girard : « Je vous remercie d’être courtoise, ça fait plaisir… bon je vous faire une
proposition, pour que vous ayez accès aux documents dont vous semblez, et je respecte
cette demande, manquer, je pense qu’une réunion aussi large, en effet, il est impossible de
diffuser tous ces documents, pour un certain nombre de raisons pratiques. En revanche, je
pense que un certain nombre de responsables d’établissements concernés dans les
Halles¸sur lesquels vous avez des questions précises à poser, sur les diagnostics, sur les
études sociologiques, philosophiques, urbanistiques, je pense qu’en effet une réunion peut
être plus fermée, plus étroite serait peut être utile et vous permettrait peut être d’avoir les
éléments que vous réclamez depuis si longtemps ; sans ça on n’y arrivera pas »
Thierry Leroy : « je comprends la demande qui vient d’être exprimée de la façon suivante ;
nous avons discuté sur les différents équipements et sur la présentation d ‘ensemble sans
avoir disposé à l’avance au fond d’un exposé un peu problématique, le diagnostic c’est aussi
la problématique et savoir quelles sont les grandes questions qu’on se pose, celles qui sont
déjà résolues et celles qui se posent encore. C’est vrai qu’on n’a pas fait ça pour la réunion
d’aujourd’hui et ça manque et c’est de ce manque que je comprends les questions posées
là. D’un autre côté votre proposition répond aussi à une demande plus précise, plus ciblée
sur chacun des équipements, je suis certain qu’aujourd’hui il y a plein de questions qui n’ont
pas été posées, ou des questions qui sont sans réponses, sur chacun des équipements. Et
quand vous dîtes qu’il y a énormément d’études qui ont été faites, moi je pense que vous
devez faire allusion à la mémoire de chaque administration qui peut être mise en effet à la
disposition de ceux d’entre nous qui sont les plus curieux, donc je pense que les deux
choses ne sont pas exclusives l’une de l’autre, qu’il ne faut pas les opposer. Il y a une
demande à laquelle on va répondre j’espère mieux pour les réunions suivantes. » 02.02.55
C. Girard : « Ce qui me trouble si vous voulez, c’est que j’entends aussi bien M. Grenet que
ces deux jeunes femmes, depuis le début ils demandent ces documents de diagnostic, donc
les a-t-on ? Si on les a, donnons les, si on ne les a pas, faisons les ! Moi je suis adjoint à la
culture, je n’ai pas le périmètre total sur le fonctionnement etc., mais je veux bien être le
facilitateur si vous voulez, c’est pour ça que je crois qu’il ne faut pas opposer la dimension
scientifique, je m’appuie tant que je le peux sur la direction des affaires culturelles, mais c’est
vrai que la direction de l’urbanisme est le meilleur service pour répondre aux questions que
vous vous posez. Moi je suis un peu frustré comme vous, parce que je vois bien où est le
noeud. Moi je suis incapable de vous répondre réellement, je ne vais pas faire semblant de
savoir où sont les documents je ne les ai pas ; alors je sais que de nombreux documents
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existent de nombreuses études ont été faites, pas seulement de mémoires, des documents
récents, des sociologues et des urbanistes ont travaillé. Je comprends très bien la demande,
mais je suis agacé, parce que je vois bien que malgré la charge de travail collective et
individuelle, on demande déjà beaucoup à l’administration individuellement, à un moment
donné les informations ne remontent pas, faute de temps et faute de capacité, je ne veux
pas vous faire de reproches aux uns et aux autres, je vois bien quelle est la limite de
l’exercice. Nous on s’est lancé dans cet exercice voulu par le Maire qui est cette démocratie
participative, la plus active et le plus claire possible, il est vrai qu’il faut que nous arrivions,
pas seulement à bien parler à nous entendre, mais que ça arrive dans la méthode à quelque
chose de plus concret. Mais je ne me sens pas capable aujourd’hui de vous apporter une
réponse très concrète.»
Madame Dominique Goy-Blanquet, Conseil de quartier des Halles du 1er
arrondissement, aimerait également avoir les documents demandés plusieurs fois. Selon
elle, il existe effectivement beaucoup d’équipements publics aux Halles, mais avec une
mauvais visibilité ; « on n’est pas frappé par la richesse de ce qui existe ». Un panneau
lumineux qui afficherait chaque jour les événements serait utile. Me Goy-Blanquet trouve
dommage que « l’on tourne le dos à l’Eglise Saint Eustache, qui est un lieu chargé
d’histoire ». Pour sa part, elle souhaiterait la création d’un « axe musique » qui partirait de
l’Eglise Saint-Eustache, passant par le conservatoire jusqu’à une salle dédiée aux pratiques
amateurs.
Me Goy-Blanquet pense que le plus difficile est probablement de faire se croiser les gens du
quartier et de l’extérieur. Elle dit être « déçue par le projet pour la jeunesse ; il n’y a rien de
très excitant dans ce qui est proposé aux jeunes de l’extérieur. »
Elle soumet l’idée de la création d’une école de comédie musicale.
Elle souligne le fait qu’on oppose le commerce et la culture ; « c’est un lieu de marché
traditionnel, je ne vois pas ce qu’il y a de honteux, et une école de comédie musicale pourrait
ouvrir des débouchés, et éventuellement inviter les commerçants à proposer des
équipements de musique, des instruments de musique etc. » « la grande hantise des
habitants du quartier c’est les jeunes qui font du bruit, or la musique c’est une manière
civilisée de faire du bruit, c’est un instrument universel qui rassemble. »
Elle préconise de réfléchir à tout ce qui permettrait qu’on puisse faire vivre ensemble les
jeunes de ce quartier et de l’extérieur.
C. Girard reconnaît que la signalétique pour les équipements publics est pour l’instant
défaillante aux Halles. C’est une des priorités de l’équipe SEURA de mieux comprendre les
axes pour créer une signalétique harmonieuse dans toutes les Halles ; « ça fait partie du
projet ». « Il faudra qu’on puisse se déplacer, se repérer, comprendre les lieux, avec une
grande visibilité. »
… ? : souhaite dire quelques mots sur l’indigence des fiches « qu’elle regrette beaucoup » ;
« nous avons essayé de les rendre aussi complètes que possible en une page ce qui est
évidemment difficile ; si elles paraissent minces nous pouvons les étoffer puisqu’elles sont
faites sur la base du diagnostic que vous évoquez. Je ne vous parle pas d’enquête, mais
chaque chef d’établissement et la direction ont travaillé sur un diagnostic approfondi. On a
créé des conseils de parents dans les conservatoires de façon à ce que les parents
s’expriment […] Pour élaborer ces fiches, ça a été le fruit d’un travail approfondi et d’une
connaissance de nos établissements. On connaît la population des établissements, les
besoins des usagers, on pourrait faire mieux bien évidemment. […] Les axes évoqués pour
les équipements culturels sont le fruit de ces réflexions et de ces savoirs. C’est vrai qu’on n’a
pas travaillé sur qu’est-ce qu’on peut faire de nouveau aux Halles, on a travaillé sur
améliorer les établissements. »
C. Girard ; « Moi ce qui m’a un peu agacé tout à l’heure, comme je vous le disais c’est dans
ma nature, on pouvait avoir l’impression que l’administration serait faite de gens virtuels. Moi
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j’ai découvert l’administration et j’ai été agréablement surpris par rapport aux idées reçues
par la qualité d’excellence et la diversité. Il y a beaucoup de gens excellents dans le service
public et c’est une majorité. »
Me Perrault ( ?) explique que le fait de créer une bibliothèque à la fois pour les adultes et la
jeunesse paraît être un bon moyen pour développer les relations de voisinage.
M. … (Adjoint de Me Autain) « Pour le diagnostic les choses sont simples ; il y a déficit
criant pour la jeunesse, sur Paris il y a un retard absolument criant. » Il y a selon lui des
besoins qu’il faut faire émerger, mais avant tout avoir une réelle politique d’offre publique
pour la jeunesse, surtout sur le site des Halles où passent autant de jeunes.
Paule Champetier de Ribes : « Une des missions qui a été donnée à M. Mangin, je la lis
c’est très court : « David Mangin disposera d’un programme d’équipements publics, il
connaîtra pour chacun d’entre eux sa surface sa situation précise ses contraintes
techniques, un argumentaire expliquant en détail les motifs qui ont pu conduire à retenir
certaines orientations souhaitées », voilà une des missions qui avait été données à M.
Mangin en délibération. En ce qui concerne le conservatoire, les parents ont toujours
demandé un auditorim. On se retrouve avec une salle de diffusion de 300 m2, ça n’est pas
un auditorium, donc qu’est-ce qui a justifié ce changement, est-ce que David Mangin peut
nous expliquer. »
Jérôme Massat Bérénice : « le cabinet Bérénice fait partie de l’équipe Mangin SEURA et
depuis un moment déjà puisqu’il a participé au marché de définition. Juste une petite
précision sur le mot diagnostic, alors c’est vrai qu’on a remis le travail depuis le début de
l’année 2006, on a beaucoup travaillé, le diagnostic pour nous il est peut être trop évident,
c’est peut être une erreur aussi, tout ce qui est fréquentation, mode de fonctionnement
d’équipements, les surfaces et contraintes techniques, on les a peut être trop en tête pour
pouvoir assez vite, et pour pouvoir proposer une solution à la ville. En avril 2006, lors de la
réunion sur la programmation, on a présenté une série de pistes. Deuxièmement la mission
à laquelle vous faîtes allusion n’est pas terminée, si on propose un programme très vite et
très précis, on peut nous reprocher, on l’a fait, d’aller trop vite, et puis après on nous
reproche de ne pas aller assez vite. C’est un aléa inhérent effectivement au débat. Après sur
le conservatoire, ça fait depuis 2003, et on a travaillé avec l’équipe de David Mangin sur le
conservatoire et tous les équipements sur les contraintes du conservatoire, qui fait 1300m2
de surface, et nous proposons plus de doublement. » Il affirme que l’équipe peut justifier ses
choix. L’hypothèse de l’auditorium, sur laquelle ils ont travaillé notamment avec l’ADAC, n’est
pas fixée. «
Serge Ezdra, Association des Parents d’Elèves du Conservatoire : il y a selon lui une
ambiguïté : « où me situer dans la concertation et dans la programmation, où me situer dans
le débat ? »
Il insiste sur la nécessite d’avoir le tableau des surfaces utilisables pour discuter
concrètement. « Est-ce que j’ai encore la possibilité de vous dire ce que je pense de
l’orientation générale du projet ? »
En ce qui concerne le conservatoire, Serge Ezdra déclare qu’il n’est pas convaincu « qu’il
faille se contenter d’un aménagement en mieux ; j’aimerais qu’on réfléchisse à ce que doit
être un conservatoire au 21e siècle ; pourquoi ne fait-on pas appel à des gens qui travaillent
sur des établissement publics ? ».
Il faut selon lui travailler sur le projet « avec un grand P »
C. Girard : « Moi je suis pas choqué par la méthode Mangin Bérénice je la trouve plutôt
assez moderne et éclairée et respectueuse et j’ai le sentiment que le cabinet Bérénice, en
allant voir le directeur du conservatoire cherche un dialogue et un échange, bon moi je n’ai
pas ces documents, mais je ne m’offusque pas, je ne pense pas que ce soit forcément à moi
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l’élu d’avoir le détail des choses. Je pense qu’il y a un échange, un enrichissement tout à fait
possible. J’ai vraiment eu le sentiment que c’était une équipe ouverte, attentive, qui passe un
temps considérable à écouter, je ne suis pas sûr que tous les architectes le fassent. Je
pense pas que tous les lieux aient été créés avec de la concertation, peut être tant mieux
même des fois, je pense que parfois le consensus et l’échange nous emmènent à des
catastrophes, ça arrive. Voilà c’est le bon équilibre pour nous et pour la démocratie
participative, donc on espère que la méthode est la bonne, et qu’on puisse la perfectionner,
entre proximité et distance il faut arriver à tout concilier. »
Laurence … ( ?) explique que pour la rénovation du conservatoire des 13e et 14e
arrondissements, la Mairie avait élaboré un calendrier précis qui a permis de réunir des
groupes de travail de concertation. Des équipes de programmistes qui avaient précisément
de l’expérience sur les établissements publics ont travaillé sur le projet. Cela a permis
d’élaborer un programme cadre, même si en réalité le projet n’en est qu’au pré-programme.
Les questions posées étaient de savoir quels sont les fonctionnements d’un conservatoire
moderne, qu’est-ce qu’on peut en attendre ?
Ce pré-programme a été la base de travail de réflexion sur le programme pour le
conservatoire du centre.
Jodelle Zetlaoui Léger : « Assez rapidement, ce n’est pas par soif de connaissance
scientifique qu’on vous demande tous ces éléments, mais c’est véritablement pour
comprendre l’articulation entre des éléments problématiques identifiés, des attentes
identifiées et les propositions que vous faîtes. Par ailleurs il est bien sûr hors de question
que chacun d’entre nous aille rencontrer les directeurs en question etc. pour avoir des
chiffres sur la fréquentation. Ce qu’on demande c’est un document de quelques pages qui
fassent une synthèse sur les grands problèmes, les modalités d’usage aujourd’hui, mais un
diagnostic c’est problématiser, les problèmes, les objectifs qu’on vise pour chaque
équipement, et que ces documents de quelques pages, et qui peuvent faire part de chiffres,
soient mis sur le site Internet, il y a un site qui est prévu pour ça, pour véritablement partager
et être dans un début de construction d’un processus participatif. Par ailleurs je suis
heureuse d’entendre qu’il y a une réflexion très précieuse sur un projet de vie etc. parce que,
j’avais l’impression ces derniers temps que les questions de programme étaient réduites à
des questions de surface, et pour l’instant je n’ai pas vu énoncées dans les documents qu’on
a pu transmettre des intentions de projet de vie, des intentions d’usages, qui motiveraient les
productions chiffrées qui nous sont données, voilà ce n’est pas du tout par soucis
d’intellectualisme ou de connaissances scientifiques. »
Régis Clergue Duval, FCPE, précise que les questions posées dans le cadre de la
concertation sont jusqu’ici restées sans réponses. Il a le sentiment d’un « saucissonnage »
d’une réunion sur l’autre ; « on ne voit pas progresses les choses ». M. Clergue Duval cite un
rapport qui relate les enjeux et avancées de la concertation pour la rénovation des Halles
(titre ?). Ce rapport relatait un programme ; « ce programme existe-t-il toujours ? L’idée de la
maison des services publics existe-t-elle toujours ? Qu’en est-il du pôle des pratiques
amateurs ? »
On expose selon lui un catalogue d’activités qui sont effectivement bien placés dans une
ligne directrice, mais il manque un lien et une interactivité entre elles ; « il faut raccorder pour
qu’on comprenne le film ». Pour l’instant, l’image extérieure du projet et de son avancement
est confuse. M. Clergue Duval parle du manque de « synergie ; il devrait y avoir plus de
passerelles. » Il demande si une certaine mutualisation des locaux publics serait possible.
La question de l’inventaire des locaux disponibles, posée la dernière fois, est très importante
mais est restée sans réponses.
Le conservatoire est un lieu d’accueil protégé pour les jeunes ; on peut augmenter sa
surface pour le rendre plus accessible, plus pédagogique.
M. Clergue Duval souhaite que l’on protège le quartier de la pression en m2 du privé, et
renvoie à la proposition numéro des propositions d’Accomplir.
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C. Girard rappelle que la Mairie de Paris a pris un engagement, celui de ne pas augmenter
les impôts locaux. « Si nous réalisions toutes les demandes, la facture serait très élevée. »
« L’exercice d’aujourd’hui était imparfait mais utile. J’ai compris un certain nombre de choses
sur lesquelles on pourra progresser, pour qu’on n’entende plus les mêmes discours sur « on
n’a toujours pas de réponses pour les questions posées » ». Il affirme le souhait de l’équipe
Delanoë de tenir des réunions « comme celles-ci non pas pour la forme, mais le plus
possible pour le fond »
Elisabeth Bourguinat explique que les associations ont besoin de savoir comment
s’équilibrent les équipements publics par rapport aux m2 carrés commerciaux. Elle insiste
sur la nécessité de connaître la liste des espaces libres aux Halles.
Elle ne pense pas que lors de la réunion du 06 octobre cet inventaire pourra être fait
précisément, mais « il nous le faut très vite pour préparer le cahier des charges ».
David Mangin : « Effectivement on souffre toujours dans ces réunions de l’effet saucissonné
des choses, moi j’étais un des premiers à regretter qu’il n’y ait pas assez d’axes
transversaux et qu’on a beaucoup découpé les choses, ce qui fait que c’est toujours un peu
difficile de montrer l’avancement et les interactions des sujets. Il y a eu quelques remarques
sur le fait qu’il manquait des documents qui localisaient les propositions qui ont été faites, je
voudrais simplement quand même rappeler, et c’est aussi une façon de répondre à la
question de l’inventaire, parce que quand même, avant la réunion j’ai regardé ce qui avait
été donné le 6 avril, il y a quand même beaucoup de documents qui ont été donnés le 6 avril,
document qui localisent les endroits, les quelques surfaces, parce qu’il ne faut pas se
raconter trop d’histoires, les quelques endroits qui sont disponibles ou qui dans un futur, qu’il
faut compter dans plusieurs années, sont libérables, mais quand même je vous invite à
regarder à nouveau ce document, les pistes de localisation, les pistes de programmation qui
recoupent pour 80% de ce qui a été évoqué aujourd’hui, elles sont déjà dans ce que dès le 6
avril on avait évoqué en cohérence avec le projet, et avec un certain nombre d’indications
sur lesquelles tout le monde était à peu près d’accord, d’autant plus que c’était des éléments
de programme qui avaient déjà été mis à discussion pour l’étude de définition de 2004, donc
ça ne sortait pas du chapeau, nous-mêmes nous avions relativement respecté ce
programme, beaucoup respecté ce programme puisque nous étions effectivement la seule
équipe qui avait localisé ces demandes. Alors maintenant il y a de nouvelles choses, comme
les bibliothèques, donc on va remodeler un document, plus un certain nombre de
suggestions qui sont intéressantes, qu’on peut essayer de fédérer, d’autres qui effectivement
vont poser des problèmes.
En ce qui concerne l’inventaire, probablement vous mettez un sens plus large au mot
inventaire c'est-à-dire aussi le diagnostic sur la fréquentation et le diagnostic des
équipements. Alors il se trouve que Jérôme Massat l’a fait pour Bérénice en rencontrant les
gens, tout n’a pas été diffusé, la diffusion ne dépend pas uniquement de notre volonté et je
pense que ce ne serait pas inutile que les problèmes soient plus explicités que des fiches
effectivement très abruptes.
Je pense qu’effectivement, j’ai entendu des choses tout à fait intéressantes, par exemple
que doit-on dire sur le problème du conservatoire, je pense que il faudrait améliorer le
programme du conservatoire, il n’y a aucun problème là dessus, et nous on est prêt, et
Bérénice aussi, à faire des rencontres avec les directions, les élèves, les gens qui
connaissent le conservatoire pour actionner ce programme, voire pour le booster, voir pour
l’améliorer s’il le faut. Sachant quand même que là on est dans la fourchette de pouvoir sortir
un cahier des charges dans une épure relativement définir puisque la fourchette qui a été
annoncée de 10 à 15 000 m 2, en tout cas pour la seule question du Carreau.
Dernier point qui n’a jamais effectivement été résolu, c’est plutôt difficile, chaque fois que j’ai
entendu des gens qui connaissent bien le quartier comme M. Le Garrec, pour répondre à la
question de Me Bourguinat c'est-à-dire où trouver d’autres sites dans le quartier, il y a
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manifestement, bon ça c’est relativement en dehors de nos compétences puisque nous on
s’occupe du site, du périmètre d’intervention, il est relativement ciblé.
Un dernier point, tout n’est pas possible parce que les surfaces sont limitées, on ne peut pas
avoir les objectifs urbanistiques qu’on se donne, avec un certain nombre d’enveloppes de
surfaces qu’on se donne, je pense qu’effectivement il faut aller assez vite à un exposé de la
balance commerce utile et au projet équipement. Je rappelle quand même que ce qui a été
dit par M. Girard au départ, on doit être quand même extrêmement soucieux, que quand on
viendra dans 7, 8, 10 ans voir ce Carreau, ce soit une machine qui fonctionne. Alors c’est
très difficile de se projeter, mais je pense quand même que dès le départ, le filtre que les
choses puissent être animées, être, et être ouvertes le soir, c’est quand même vu l’enjeu, vu
le lieu, vu le coup même de l’opération, c’est quand même très important pour les arbitrages
finaux, c’est des choses qui ont été quand même largement évoquées depuis le début et
réaffirmées régulièrement par le Maire ou par les différentes personnes qui s’intéressent au
dossier. »
EPPPUR
Camille Gardesse, Pierre Dimeglio