Le manuel de référence : Bordas, classe de 2°, édition 2001


Publication : 9/2001



LE CITOYEN À ATHÈNES
AU V° SIÈCLE AVANT J.-C.

Voir livre, Chapitre 1, page 10



I. NAISSANCE, APOGÉE ET DISPARITION D’UNE ANOMALIE POLITIQUE
II. UNE PLACE DANS LA COMMUNAUTÉ
III. CITOYEN ET POUVOIR POLITIQUE
IV. UNE RÉSURRECTION MODERNE



I. NAISSANCE, APOGÉE ET DISPARITION D’UNE ANOMALIE POLITIQUE
1°. Une double approche

Q1. Cf carte et plan page 9, 1° §, page 12, la définition de “cité” dans Notions-clés, page 20.
Après avoir successivement :
-répondu aux questions

-calculé approximativement sa plus grande dimension (NW-SE) et trouvé sa superficie,
présentez synthétiquement l’objet de notre étude : la “Cité d’Athènes au V° siècle avant J.-C.”.


Q2. Construire un axe chronologique présentant les grandes périodes de l’Histoire grecque en utilisant les données suivantes :
1200-500 : période archaïque
Vers 1100 : date supposée de la guerre de Troie.
Vers 750 : composition des poèmes homériques
500-338 : démocratie à Athènes, apogée de la Grèce classique.
338 : Bataille de Chéronée
338-31 avant J.-C. : royaumes hellénistiques
31 : l’Égypte, dernier royaume hellénistique, tombe aux mains des Romains.


Q3. calculer la durée du régime démocratique à Athènes.

Première conclusion : Nous étudions, 2500 ans après, un régime politique qui s’est étendu sur 2600 km2 et à duré 170 ans !


2°. Le destin d’un régime
A partir du VIII° siècle, le monde grec est agité de grands mouvements, d’ordre démographique (accroissement de population) et politiques (mal connus) qui amènent à de nombreuses fondations de cités grecques (les colonies) tout autour du bassin méditerranéen. Nous devons à ce mouvement nos plus anciennes villes : Marseille, Nice, Antibes, Agde, que malheureusement la carte tronquée de la page 9 n’a pas cru utile de montrer.
Les cités grecques semblent vers cette époque être gouvernées par les chefs des grandes familles (Eupatrides, c’est à dire les bien nés) qui sont les grands propriétaires de terre et de troupeaux. Elles sont donc gouvernées par ceux qui s’appellent modestement “les meilleurs”, ce qui donne son nom à ce type de régime : l’aristocratie*.
Pourquoi ce régime va-t-il être mis en cause à partir du VII° siècle ? Ce n’est pas facile à dire, mais deux faits pourraient l’expliquer partiellement :
Les conséquences, mieux connues à Athènes, sont des réformes qui entraînent un nouveau partage du pouvoir.
Dans les années 620, un législateur, Dracon, établit des lois écrites, les mêmes pour tous.

Q4. Que signifie l’adjectif “draconien “ ?

Puis, Solon, au début du VI° siècle, abolit les dettes qui pèsent sur les paysans pauvres et peuvent les conduire à l’esclavage.
Cette évolution est loin de résoudre les problèmes de la masse des petits paysans. Leur mécontentement est utilisé par les tyrans* (Athènes connaît la tyrannie* de 561 à 510) qui s’emparent du pouvoir, en privant les aristocrates, en s’appuyant sur le petit peuple. Le plus célèbre d’entre eux est Pisistrate.
C’est Clisthène qui est tenu pour le fondateur de la démocratie, grâce à des réformes (508-507) par lesquelles il casse les liens personnels qui font la force des grandes familles, organise l’assemblée des citoyens, l’Ecclésia, et son conseil, la Boulé. Lire le texte du bas, doc 1, page 14, puis voir la carte au dessus.
Ce régime va tout de suite connaître deux épreuves, les guerres médiques, contre l’immense empire perse, d’où Athènes sort victorieuse et prestigieuse (Marathon clôt la première en 490 et Salamine la seconde en 480, à localiser sur la carte de la page 9).
Athènes profite alors de son prestige pour protéger bon gré mal gré les petites cités menacées par les Perses, dans le cadre de la ligue de Délos, que nous présente l'Atlas historique de l'Oregon. L’alliance tourne vite au “racket” : Athènes déplace le trésor commun de Délos à Athènes (454) et y puise à sa guise pour construire de magnifiques monuments.
La richesse de la cité permet de verser une indemnité à tout citoyen pour sa participation à la vie politique (le misthos, à partir de 451). Cette époque est marquée par la personnalité de Périclès (495-429). Lire texte 3, page 17. On a pu parler d’un “siècle de Périclès”.
L’hégémonie athénienne finit par faire de l’ombre à beaucoup de cités grecques qui, dirigées par Sparte, s’unissent dans la guerre du Péloponnèse (431-404). Athènes est vaincue. Pendant un temps la démocratie cède à la tyrannie des Trente”.
Mais de la guerre du Péloponnèse semble dater un désintérêt des citoyens pour la politique, un affaiblissement du sens civique et du dévouement à la patrie. On observe de plus en plus de difficultés à faire rentrer les impôts, à participer au service militaire. De cette guerre datent en effet le rôle de plus en plus important d’armées de mercenaires et conjointement d’un alourdissement des impôts.
Le désintérêt des citoyens pour les affaires politiques fait que, malgré les avertissements de Démosthène, personne ne veut voir le danger qui vient du Nord.
Quand, en 338, les cités grecques trop tard unies perdent la bataille de Chéronée, c’en est fini de leur indépendance et de la démocratie à Athènes. Le roi Philippe de Macédoine et bientôt après son fils Alexandre raflent la mise. La monarchie triomphe pour de longs siècles.

Q5. Énumérer et définir brièvement les différents régimes politiques évoqués dans le récit ci-dessus.





II. UNE PLACE DANS LA COMMUNAUTÉ
1°. Être citoyen
Au centre de la vie politique, il y a donc le citoyen. L’étymologie du mot démocratie qui joint “demos” (l’ensemble des citoyens) à kratos (la souveraineté) nous le rappelle.

Q6. Doc 4, page 13. Énumérez les conditions permettant d’accéder la citoyenneté.

Q7. Cf doc 3, page 23, spécialement les lignes 5 à 8.
De quels avantages dispose le citoyen athénien d’après le texte ? Pourrions nous reprendre ce texte à notre compte ?

Cette égalité devant la loi ne doit quand même pas faire illusion. En fait, les citoyens sont divisés en 4 classes selon leurs revenus. Seuls ceux de la première classe jouent un rôle politique de premier plan, car seuls, ils peuvent supporter les frais qu’entraînent les magistratures supérieures et les liturgies, par exemple armer une trière. Par ailleurs, ils disposent de la fortune, des loisirs, de l’éducation (art oratoire : la rhétorique) qui les met partout en avant des autres. Cela explique que dans ce régime d’égalité, les hommes les plus marquants comme Périclès, viennent des grands familles.
Le citoyen a donc des droits, droits politiques, comme prendre la parole à l’assemblée, voter les lois, élire les magistrats, être magistrat, etc...(voir partie suivante), des droits civils, être propriétaire foncier, contracter un mariage légitime, être protégé par la loi.
Il a aussi des devoirs souvent lourds : défendre la cité, car tout le monde peut être mobilisé jusqu’à 60 ans. Il doit payer son équipement (panoplie : pan = tout, hoplon = arme) et s’il n’a rien, alors ramer dans les trières ! Voir doc 3, page 17. Les plus riches ne sont pas épargnés : financer la construction navale ou les grandes fêtes ou les représentations théâtrales.
Il ressort de tout cela que le citoyen, prenant ses décisions personnellement par le vote, mais assumant ses devoirs jusqu’au sacrifice est avant tout un être responsable, c’est à dire un vrai adulte, au contraire du sujet d’un roi, toujours plus ou moins l’enfant de celui-ci.

La grande différence avec notre conception vient du fait que la citoyenneté est réservée à une petite minorité. Les autres en sont exclus pratiquement sans espoir, car l’attribution de la citoyenneté athénienne est extrêmement rare.

Q8. Quelle différence peut-on donc faire entre “citoyen” et “individu” ?


2°. Les exclus



Q9. Représenter sous la forme graphique appropriée les données suivantes :


La population d’Athènes vers 430 (données très approximatives)

Citoyens Fils mineurs de citoyens femmes et filles de citoyens Métèques Esclaves

40 000

20 000

60 000

40 000

200 000



Même liées aux citoyens en tant que mères, épouses ou filles, les femmes ne sont pas des citoyennes. L'inégalité entre les femmes et les hommes paraît naturelle aux Athéniens.
Elles n'ont aucun droit politique ou juridique et ne peuvent être propriétaires. Elles vivent toujours sous l'autorité d'un tuteur masculin. La cité leur fait cependant une place dans le corps civique: comme les hommes, elles contribuent à transmettre la citoyenneté par la procréation d'enfants légitimes. Elles participent aussi très largement à la religion de la cité : elles peuvent accéder librement aux sanctuaires publics et leur présence est attestée dans les grandes fêtes civiques
Mais la femme athénienne reste donc toute sa vie sous la dépendance d'un homme, que celui-ci soit son père, son mari, son frère ou son fils. Elle n'a aucune capacité juridique; son futur époux est choisi par son père; son mari peut la répudier. L'annulation du mariage par la volonté de la femme est cependant possible. Une femme répudiée ou veuve doit retourner chez son père, afin d'être remariée.
L'Athénienne mène une vie repliée sur un cercle féminin, le gynécée. Voir doc. 5, page 13. Elle ne reçoit pas d'éducation dans le cadre de l'école, qui est réservée aux garçons. Elle s'initie à son futur rôle social avec les femmes de la maisonnée : élever des enfants, faire la cuisine, coudre et commander aux servantes. L'Athénienne de bonne famille ne sort de chez elle que pour accomplir ses devoirs religieux. En revanche, la femme du peuple doit se rendre elle-même au marché, voire travailler comme nourrice. La seule femme libre à Athènes est l'hétaïre, genre de prostituée de luxe, dont la plus célèbre est Aspasie, la copine de Périclès.
Ce statut de la femme dans la société n'a pas été remis en cause par les Athéniens. Les mythes et la littérature athénienne du V° siècle av. J.-C. le justifient pleinement. Nous ne savons pas quelle pouvait être la réaction des femmes face à cette misogynie* athénienne, car aucun témoignage féminin ne nous est parvenu pour cette époque.

Q10. Doc 2, page 12 et illustration doc 1.
Ce texte d’Aristote nous permet-il de donner une définition de l’esclave ?


Q11. Mêmes documents. Y a-t-il dans le texte un argument pour justifier l’esclavage ?


Mais la citoyenneté n’est pas qu’une place dans la société; c’est aussi une qualité qui permet de participer à la puissance publique, au pouvoir politique.




III. CITOYEN ET POUVOIR POLITIQUE
1°. L’organisation du pouvoir
A Athènes au V° siècle, on a vu s’appliquer un système où le pouvoir n’est pas aux mains d’un seul, mais des citoyens. C’est ce régime que les Grecs ont appelé Démocratie* C’est finalement assez rare, même à notre époque.

Le schéma ci-dessous présente de manière simplifiée le fonctionnement des institutions à Athènes à la période classique.



Tout d’abord, il faut voir que l’Ecclésia est la base de la démocratie athénienne. Tous les citoyens en sont membres de droit, mais c’est seulement une minorité qui en a le loisir, donc les moyens, et qu’un trajet parfois long ne rebute pas qui se rend sur la colline de la Pnyx (L'Université de l'Indiana nous en offre une vue). On voit sur le schéma les attributions de l’Ecclésia. C’est la Boulé, dont les membres sont tirés au sort et qui sert de secrétariat qui prépare les séances.
L’Ecclésia vote donc les lois, la paix ou la guerre, et élit annuellement les stratèges.
Les magistrats les plus puissants sont en effet les 10 stratèges (1 par tribu) qui dirigent l’armée et la politique extérieure. On comprend que ces magistratures demandant des compétences soient électives et non tirées au sort !
Les archontes participent eux aussi à la direction de l’État, mais leur rôle est moindre que celui des stratèges, quoique l’archonte-roi qui gère toute la vie religieuse ait un grand prestige et une grande importance dans la cohésion de la cité.
Les anciens archontes siègent à l’Aréopage, qui est un vestige d’un ancien conseil aristocratique. Cette assemblée n’a pas de grands pouvoirs politiques au V° siècle.
Enfin l’Héliée groupe 6000 jurés tirés au sort et âgés de plus de 30 ans et forme le tribunal populaire d’Athènes. Voir le document 4, page 15.

Q12. Colorez sur votre schéma de couleurs portées en légende ce qui vous semble relever des pouvoir

dans le schéma des institutions athéniennes.


2°. La cohésion de la cité
Tout système politique a, entre autres choses, besoin de maintenir la cohésion du corps social. Éliminer les déviants, ou ceux qui veulent détruire les institutions a bien été prévu à Athènes. Par exemple, il ne fait pas bon aller à l’encontre des principes religieux. Socrate (470-399) est condamné à boire la ciguë pour la raison qu’il corrompt la jeunesse en honorant d’autres dieux que ceux de la cité.
En ce qui concerne les menaces politiques plus directes, une mainmise sur le pouvoir, par exemple, les Athéniens disposent de l’ostracisme.

Q13. Doc 1, page 16. en quoi l’ostracisme est-il une protection du système démocratique ? Plutarque (longtemps après) apprécie-t-il cette institution ?


La cohésion citoyenne à Athènes dispose d’un atout inconnu d’un État laïque comme le nôtre : la religion.
Athéna est la déesse protectrice de la cité. Voir doc. 1, page 24. Ses symboles sont la chouette et l’olivier. Dans ce contexte religieux, l’ensemble monumental de l’Acropole prend toute sa signification. L'Université de l'Indiana nous permet d'en prendre une vue d'ensemble, d'admirer le temple majeur : le Parthénon, ainsi que le temple d'Athéna Niké, les Cariatides de l'Erechteion.

Q14. D’après le document 4, page 19, nommer les monuments encore existants de nos jours sur l’acropole d’Athènes.

La beauté de ces monuments qui rayonnent encore de nos jours d’une énergie formidable ne pouvaient que frapper d’émerveillement les contemporains, même si les subtilités architecturales échappaient à la conscience (pas à leur perception : messages subliminaux) de la plupart !

Q15. Quel effet psychologique les monuments de l’Acropole pouvaient-ils provoquer chez le citoyen athénien ?

La fête contribue aussi à Athènes au renforcement de l’esprit civique. La plus importante est chaque année en juillet-août le fête de Panathénées. Toute la population défile en procession à travers le ville jusqu’au Parthénon pour rendre hommage à la déesse protectrice. Voir le trajet en 2, page 15. Tous les quatre ans, les grandes Panathénées : on change le péplos de la déesse. Cette procession nous est bien connue grâce à la frise de Phidias. Voir 4, page 25 ou les photos du site britannique (car la frise est en grande partie au British Museum).
Tout cela entraîne la fierté du citoyen et lui montre qu’il fait partie d’une communauté. Mais tout le monde est associé aux fêtes de la cité et pas seulement les citoyens.
Des millénaires avant notre utilisation du sport pour ressouder une communauté autour du football et d’un “Mondial”, par exemple, les Athéniens connaissent la fierté des jeux olympiques, ouverts à tous les Grecs. Mais chez eux, ils ont le théâtre, qui imprègne chacun, (et pas seulement les citoyens, dans ce cas, mais aussi les femmes, les métèques et même les esclaves) d’une culture collective.
Au pied de l’Acropole (photo), des représentations qui durent des jours et se terminent par la victoire d’un auteur, mettent en scène les vertus patriotiques, les conflits entre devoir civique et sentiments personnels dans les tragédies (Eschyle, Sophocle, Euripide), dérision de la vie politique dans les comédies d’Aristophane.
Mais peu à peu le système politique se dégrade. L’indemnité du misthos (salaire) instituée par Périclès en 451 versée à tout citoyen tiré au sort pour occuper une fonction publique est étendue à la présence à l’assemblée. Après le choc des guerres du Péloponnèse (431-404) nombreux sont les citoyens qui vivent en assistés par le système du misthos. La recherche de la richesse personnelle gagne les citoyens qui paient leurs impôts de plus en plus à contrecœur. L’armée athénienne se vide peu à peu de son contenu civique et les citoyens répugnent à assurer leur temps de service. L’armée devient donc peu à peu mercenaire. La démocratie s’éteint sans grand heurt après la victoire de Philippe à Chéronée en 338, qui impose la monarchie.




IV. UNE RÉSURRECTION MODERNE
Dans l’Antiquité, la démocratie est loin d’être unanimement appréciée. Au contraire, ses défauts ont été largement mis en avant et ses fondements mêmes ont choqué. On trouve dangereux de donner le pouvoir au peuple, globalement ignorant et incapable, immoral de rémunérer des citoyens à ne rien faire, etc... C’est pourquoi, après le IV° siècle, la démocratie tombe dans l’oubli.
Il faut attendre plus de 2 millénaires, à la fin du XVIII° siècle, en France, pour que les philosophes et les hommes politiques réfléchissant au remplacement de la Monarchie absolue, exhument la Démocratie. Voltaire lui-même, qui ne pouvait admettre que “son perruquier devienne législateur”, dit :
La démocratie ne semble convenir qu’à un très petit pays; encore faut-il qu’il soit heureusement situé. Tout petit qu’il sera, il fera beaucoup de fautes, parce qu’il sera composé d’hommes. La discorde y régnera comme dans un couvent de moines.

Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764


La démocratie ne progressa que très lentement aux XIX° et XX° siècle. Les droits civiques pour tous ne furent reconnus que très tard, la France ne brillant pas par son avance : le droit de vote des femmes date de 1944.
Mais si le mot “démocratie” est le même, s’agit-il bien d’une résurrection à l’identique ?

Q16. Faites apparaître, grâce à vos connaissances d’éducation civique de 3°, toutes les différences entre la citoyenneté athénienne et la nôtre.

Q17. Montrer, d’après le schéma de votre classeur ou le schéma 2, page 21 que l’exercice de la souveraineté des citoyens athéniens ne se fait pas comme chez nous. Quelle est la très grande différence avec notre système ?


Malgré toutes ces différences, avec l’effacement dû à l’éloignement et à l’ignorance (car les sources ne sont pas toujours riches et bien des questions resteront sans réponse), on ressent comme une certaine familiarité pour ce régime pourtant si lointain. Fantasme d’une Histoire faite pour nous convenir ? Si l’idéal d’un citoyen, libre de lui même et de son destin collectif, responsable et collectivement souverain nous vient d’Athènes, c’est un bel héritage, qu’il n’est pas inutile d’étudier et de méditer encore aujourd’hui.