Livre alpha de la mtaphysique
Aristote
Edition Mille et une nuits
Rsum :
Le livre alpha est la premire partie de la mtaphysique dĠAristote qui fonde la philosophie premire. Il sĠagit dĠune introduction o Aristote dfinit les divers degrs de la connaissance. Aristote part du constat que tout temps lĠhomme a envie de savoir. Il distingue les sensations que possdent les animaux, lĠart, lĠexprience et la sagesse, propres lĠhomme. Ds lors, il faut acqurir la science suprme, charge de rechercher les causes du monde rel, soit la mtaphysique. Aristote dresse ensuite une liste des diffrents philosophes et penseurs qui lĠont prcd et qui ont rflchi aux causes premires : Hsiode, Anaxagore,Hraclite, les Pythagoriciens qui attachaient un grand intrt aux mathmatiques, et Platon. Grce leur critique il distingue plusieurs types de causes : la cause formelle ou lĠessence, la cause matrielle ou matire, la cause motrice qui est la base du mouvement et donc du changement et la cause finale qui est le but. Puis Aristote sĠattache critiquer les thses des pr platoniciens et la thorie des Ides de Platon. Aristote considre que ces prdcesseurs nĠont touch quĠ la cause matrielle principalement et dans une moindre mesure la cause motrice. La cause finale est dlaisse et pour Platon ou Anaxagore la cause formelle est soit substitue par lĠintelligence ou les Ides. Il reproche par ailleurs Platon son dualisme et sa dissociation des ides de la matire due lĠexistence dĠun monde intelligible qui rend impossible la cause motrice cause de lĠternit des Ides.
Extrait : p 20-21 Ed. Mille et Une Nuits
Dans cet extrait, Aristote nonce les quatre causes fondatrices de la Mtaphysique. Il numre successivement lĠessence, la matire, le mouvement et le but correspondant respectivement aux causes formelle (ide qui organise lĠobjet selon une forme dtermine), matrielle (le support de la transformation), motrice ou efficiente (lĠagent de la transformation) et finale (le but en vue duquel sĠaccomplit la transformation). Ainsi pour Aristote tout phnomne peut sĠexpliquer par ces quatre causes. Celles-ci apparaissent comme indissociables et complmentaires tandis que les premiers philosophes ne sĠintressaient quĠ la cause matrielle . La philosophie premire forme de ces quatre causes est la base de la physique, qualifie de philosophie seconde. La mtaphysique est donc dĠune part une science qui tudie les premiers principes et les causes premires et dĠautre part une science qui tudie Ç lĠtre en tant quĠtre È. LĠextrait annonce par ailleurs la faon de procder dĠAristote qui sĠappuie sur les thories passes pour confirmer, ou critiquer sa propre thse . Mais ici Aristote sous entend que les thories prcdents sur les causes premires sont insuffisantes ou sont incompatibles avec son systme de causalit. De nos jours seules deux de s quatre causes sont considres comme objectives par les scientifiques : les causes matrielles et motrices.
á Ç Et, en gnral la preuve quĠon sait, cĠest quĠon est capable dĠenseigner ; et cĠest la raison pour laquelle nous croyons que lĠart, plus que lĠexprience, est science, car les uns sont capables dĠenseigner, tandis que les autres nĠen sont pas capables. En outre, nous ne croyons pas quĠaucune de nos sensations soit une sagesse. È (p 11)
Cette phrase montre la supriorit de lĠart en
tous points sur lĠexprience selon Aristote.
á Ç Il tait impossible que la dfinition commune appartnt aucune des choses sensibles, puisque celles-ci changent perptuellement. Il donna alors aux tres de cette sorte le nom dĠIdes, È (p 43)
Aristote nonce ici
brivement la thorie des Ides de Platon , pour qui lĠessence des choses
appartient aux Ides propres au monde intelligible.
á Ç Tous ces gens[1] ont donc touch cette cause-l[2]. Mais dĠautres ont touch celle dĠo vient le principe du mouvement (É). Mais de lĠessence, cĠest dire de la substance, nul nĠen a rendu compte clairement, bien que ceux qui posent les formes en parlent davantage. È (p 48)
Aristote rend ici compte
des causes traites par ces prdcesseurs en montrant que hormis la cause
matrielle, les trois autres ont t traites de faon floue.
á Ç Or donc tous ceux qui disent que lĠunivers est un et qui posent comme matire une seule nature, corporelle et possdant lĠtendue, se trompent de toute vidence de plusieurs faons. En effet, ils posent seulement les lments des corps, et non des ralits incorporelles, alors quĠil existe aussi des ralits incorporelles. È (p 50)
Cette critique sĠadresse
aux monistes : Thals, Anaximne, Hraclite.
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