ORIGINE DE LA POLYNESIE  

 

                                

 

La présence d'origine asiatique entre le 1er et le 2ème millénaire avant J.-C. est attestée par une civilisation, celle de la poterie "Lapida", transmise aux fixations les plus anciennes (Tonga et Samoa), qui l'ont répandue dans l'ensemble de la Polynésie, ce qui explique une certaine identité de religion, moeurs et langage. L'on a surtout conservé, outre les poteries, des gravures rupestres, dites pétroglyphes, des vestiges d'architecture défensive, des monuments funéraires en pierres appareillés dits marea, sorte de mastaba qui rappellent l'architecture précolombienne d'Amérique Centrale. Important site ouvert à Maeva (île d'Huahine) vers le 8ème siècle. Indépendamment de l'habitat traditionnel, les apports européens du 18ème - inexistants - et surtout du 19ème, n'ont pas apporté une grande originalité ni un style colonial bien marqué. On retient quelques éléments défensifs, tels des forts souvent en mauvais état du 18ème/début 19ème. De même que pour l'architecture civile, les sanctuaires catholiques 19ème et début 20ème ne sont pas marqués d'une originalité particulière, sinon leur appareil parfois en madrépores. Ils sont propres, bien tenus, parfois ornés de fresques et sculptures en bois colorés, comme les sanctuaires des autres religions. Les marae indigènes (monuments funéraires) sont soigneusement sauvegardés, ainsi que les tikis, petites sculptures sacrées du polythéisme océanien.

 

 Le peuplement des archipels de la Polynésie, par des populations originaire d’Asie du sud-est s’étale sur 2000 ans de part et d’autre du début de notre ère. Si les Marquises sont découvertes par les Portugais en 1595, c’est à la fin du XVIIIème siècle que les contacts avec les Européens se font de plus en plus nombreux, commerçants et missionnaires se disputant les influences. Protectorat en 1843, Tahiti devient colonie en 1880. Les îles Gambier, Tuamotu, Australes, Marquises et Sous- le-Vent furent progressivement rattachées à la République.

En 1957, les Etablissements français de l’Océanie changent de nom pour celui de Polynésie Française. Territoire d’Outre-mer depuis 1946, la Polynésie Française bénéficie d’un statut d’autonomie, aménagé par la loi organique du 12 Avril 1996.

 

Aux origines de l’histoire de la Polynésie

L’origine des Polynésiens a longtemps laissé libre cours à des théories contradictoires. Certains ont tenté de démontrer une origine américaine, mais l’hypothèse qui reste la plus probable aujourd’hui est celle d’une racine asiatique remontant à plus de 6 000 ans.
L’origine asiatique est confirmée par des indices botaniques, zoologiques et linguistiques. En ce qui concerne les végétaux, il apparaît que les plantes vivrières (taros, nonos) cultivées par les anciens Polynésiens furent introduites par eux dans les îles du Pacifique. Elles sont originaires de l’Asie du sud-est. Des plantes, d’un intérêt autre qu’alimentaire, furent également transportées dans les îles du Pacifique.
Les données linguistiques confirment aussi l’origine asiatique de ces populations. Les quelques 1 800 langues parlées en Océanie appartiennent à trois grands groupes totalement différents : ceux des langues australiennes, papoues et austronésiennes. Elles dérivent essentiellement des langues parlées par les hommes qui, venus d’Asie il y a 40 000 ans environ, commencèrent à peupler cette zone géographique.

 

Histoire contemporaine

Les premiers visiteurs européens sont, au XVIe siècle, les Espagnols Mendana (1595), qui baptise les îles Marquises du nom de son épouse, puis Quiros (1605), qui traverse l’archipel des Tuamotu.
Cependant, c’est au cours du XVIIIe siècle que se multiplient les expéditions. En effet Wallis débarque à Tahiti en 1767, suivi par Bougainville en 1768, qui lui donne le nom idyllique de « Nouvelle Cythère ». Les expéditions et les récits qui en sont faits provoquent un regain d’intérêt pour ces îles du Pacifique Sud.
James Cook, le plus prestigieux des explorateurs anglais, parviendra, à son tour, à Tahiti en 1769 à bord de son navire Endeavour. Ce cartographe de renom effectuera par la suite deux autres séjours à Tahiti.
L’amiral Marchand s’empare des Marquises au nom du roi de France en 1791 dans la lutte coloniale qui oppose les Français et les Anglais dans le Pacifique. La lutte d’influence de leurs missionnaires respectifs se termine à Tahiti où la dynastie locale des Pomare s’affirme en 1793, puis règne sur toutes les Iles-du-Vent dès 1797. La France s’impose à Tahiti en 1842 par l’établissement d’un protectorat qui comprend les Iles-du-Vent, les Iles-sous-le-Vent, les Tuamotu et les Australes. La reine Pomare IV meurt en 1877, et son successeur, Pomare V permet la ratification du traité d’annexion le 30 décembre 1880. Une fois la royauté tahitienne révolue, l’ensemble de ces archipels va constituer les Etablissements Français de l’Océanie.

  

 

deux natures d'îles

les îles d'origine volcanique, dites "îles hautes", dont le cône s'érode avec le temps, formant des reliefs continentaux et un littoral découpé de falaises et d'anses bien protégées; certains sommets dépassent 2 000 m. Leur agglomérat volcanique de basalte noir se dissout en sable de même couleur sur les plages; exemple : Tahiti, Marquises, Iles Australes.

Les "îles bases" d'origine coralienne ou plus exactement madréporique, forment une couronne autour d'un plan d'eau central, le lagon, à la riche vie biologique; le lagon communique avec l'Océan par des passes dans la barrière coralienne. Ces îles bases s'appellent atolls; la matière organique vivante continue à élever la couronne émergente,pendant que la base fossilisée s'enfonce doucement dans la mer; les plages sont couvertes d'un sable blanc éclatant provenant du délitage coralien (ainsi les Tuamotu). Tout a été dit sur les plages de rêve, les cocotiers, la végétation tropicale luxuriante et les fleurs de l'intérieur, la beauté des reliefs volcaniques et la poésie des lagons, "paradis tombés du ciel". C'est souvent vrai et le tourisme qui se développe de plus en plus reste relativement peu polluant .

 

FAUNE

La faune n'offre pas de grande particularité : animaux domestiques et d'élevage habituels (cochons noirs). Les oiseaux sont surtout représentés par une grande variété de passereaux, l'encombrant merle des Moluques et quelques rapaces. Il n'y a pas de serpents ni d'animaux venimeux (même le scorpion et le scolopendre). Seuls certains moustiques exigent une protection, bien au point actuellement. C'est la mer qui offre une vie fascinante : 100 000 espèces de coquillages, la fabuleuse variété des poissons multicolores des lagons, les poissons classiques de haute mer, les crustacés, tous produits en général délicieux, base de la cuisine tahitienne (quelques espèces venimeuses).

 

FLORE

Un climat tropical modéré mais humide et un riche humus de basalte volcanique font de chaque île haute polynésienne une serre en plein air où prolifèrent selon l'altitude des arbres, des arbustes et des fleurs luxuriants. Les fleurs sont partout, au ras des routes, inondant les arbustes ou dégringolant des arbres ; on ne peut citer toutes les espèces, des grands arbres élancés (arbre à pain, flamboyant, ylang-ylang...), des arbustes fascinants (hibiscus, tiare, bougainvillées...), des fleurs dont on perd le nombre, la forme et la couleur. La plupart des espèces sont odoriférantes, ajoutant la parfum à la vision. Dans les îles basses, les cocotiers sont rois autour des plages et des lagons, mais le sol improductif demande des soins particuliers pour y faire apparaître autre chose.

CLIMAT

Tropical, océanique, chaud, humide et constant; très faibles variations de température été/hiver : 25 à 32°, l'eau du lagon reste à 28° en moyenne. Les cyclones n'atteignent ni le nombre ni la violence de ceux des Caraïbes ; le volcanisme régional cause quelques rares éruptions et séismes. Les précipitations varient entre 1500 et 3000 mm/an, selon la latitude, le relief et la différence sur le littoral intérieur pour les grandes îles. Vent dominant, l'alizée.