Parution janvier 2000
Corse, Sara Daniel
Retour sur un bogue politique, policier et judiciaire
Erignac: histoire d’un fiasco
Sept mois après l’arrestation de ses complices, l’assassin présumé du préfet de la région Corse court toujours. La disparition d’Yvan Colonna demeure ainsi le symbole d’un énorme cafouillage dans une enquête où l’Etat n’a pourtant pas lésiné sur les moyens. Mais entre guerre des polices, méfiances judiciaires et calculs politiques, tout semble avoir été réuni pour aboutir à ce ratage. Navrant
– Qui est responsable de la fuite d’Yvan Colonna? C’est une brouille tenace, une haine tranquille comme seuls les petits villages en connaissent. Une querelle d’opérette qui a pour horizon la mer toute proche et pour cadre les ruelles en pente de Cargèse. Ici, dans ce petit bourg de Corse-du-Sud, la rue du Docteur-Dragacci croise la rue Colonna. Mais cela fait dix ans que Démétrius Dragacci n’adresse plus la parole à Jean-Yves Colonna, dix ans que l’ancien chef de la PJ d’Ajaccio ignore ostensiblement le père de l’assassin présumé du préfet Erignac. Tout a toujours opposé les deux hommes. Tout, sauf leurs enfants qui jouaient ensemble, ce qui est banal dans un village. D’origine modeste, Dragacci avait connu son heure de gloire au temps de Pasqua en luttant contre les poseurs de bombes. Ancien député PS des Alpes-Maritimes, proche de Danielle Mitterrand, Jean-Yves Colonna, qui possède une belle propriété près de la plage, était chargé d’entretenir le dialogue avec ces indépendantistes que Dragacci harcelait. A l’origine de la brouille entre les deux hommes, il n’y a pourtant aucun conflit d’idées. Il y a bien plus grave: une demande de mutation refusée. Lorsqu’il était en poste au cabinet du ministère de l’Intérieur, le père d’Yvan Colonna aurait jugé Dragacci trop intransigeant pour le recommander. En Corse, une trahison de voisin, ça ne se pardonne pas. Tout le monde avait donc entendu parler de la dispute, à Cargèse, en Corse, chez les flics. Tout le monde apparemment, sauf le premier responsable de l’enquête Erignac: le commissaire Roger Marion. Aujourd’hui numéro deux de la police judiciaire, l’ex-chef de la DNAT (Division nationale antiterroriste) n’est pas expert en querelles de voisinage. Devant la commission d’enquête sur la Corse de l’Assemblée nationale, il a donc accusé Dragacci d’avoir averti le père Colonna que son fils était surveillé. Faut-il que Roger Marion se soit senti acculé par les questions des parlementaires pour avoir porté des accusations aussi graves que peu fondées devant des députés abasourdis… Et pourtant tous les services de police s’accordent à le dire – consensus assez rare dans cette affaire pour mériter d’être souligné –, Marion aurait dû reconnaître ses torts et analyser les raisons du "loupé" de l’arrestation de Colonna, comme l’a qualifié le juge Gilbert Thiel. Le succès de l’interpellation du commando avait été suffisamment souligné pour que le commissaire puisse admettre cette faute. Mais la confession publique de ses erreurs n’est pas exactement le style de Marion. En général, le superflic préfère charger les autres que de se voir imputer le moindre faux pas. Avec lui tout le monde en prend pour son grade: devant la commission du Sénat, ce sont les Renseignements généraux qu’il a accusés d’avoir bâclé la surveillance d’Yvan Colonna. "Soit on l’arrêtait, soit on le collait comme pour une protection rapprochée, se défend un policier local. Dans un petit village, si on veut surveiller discrètement, il y a toujours un risque." "Nous allons avoir l’air ridicule!" Lorsque, ce dimanche 23 mai, dans le bureau de Roger Marion rue des Saussaies, la juge Laurence Levert apprend que Colonna s’est échappé, elle blêmit. Pourquoi la magistrate laisse-t-elle échapper cette exclamation devant des officiers de la DNAT? Après tout, si comme l’affirment certains protagonistes de l’enquête on n’avait rien sur Colonna jusqu’aux aveux de son complice Maranellila nuit précédente, la fuite du meurtrier présumé, pour désolante qu’elle soit, faisait partie desimpondérables. En réalité, dès 1998, le nom de Colonna apparaît à deux reprises dans la procédure. En novembre 1998 d’abord, époque où l’on pense que le commando est arrivé sur les lieux du crime à bord d’un fourgon Citroën C35, le nom d’Yvan est communiqué au juge Thiel. Colonna est présenté comme un indépendantiste, acquéreur d’un de ces fourgons. La deuxième fois, c’est le 10 décembre. Dans une note du préfet qui ne tardera pas à devenir célèbre, Bernard Bonnet cite Stéphane, le frère d’Yvan, comme un des membres possibles du commando. Plus tard, enquêteurs et juges ne manqueront pas de souligner que Bonnet les a orientés surle mauvais Colonna. Mais, selon DémétriusDragacci, directeur du SRPJ à l’époque, toutenquêteur qui connaissait un tant soit peu lamouvance nationaliste ne pouvait se laisser abuser par cette confusion entre les frères: "Yvan Colonna a plus de personnalité politique que son frère, explique-t-il, même le gendarme du coin le sait, a fortiori les spécialistes…" Contrairement à ce qu’ont laissé entendre les enquêteurs, Yvan Colonna n’est pas un nouveau venu dans la mouvance nationaliste. Les inspecteurs de la Police judiciaire savaient qu’il était vraisemblablement membre du "commando Cargèse-Sagone", qui a terrorisé la région à coups de rackets et de meurtres. Caractériel, violent, Yvan est un intégriste de la corsitude. Le fait d’être à moitié breton lui donne des crampes d’estomac. Les enquêteurs ont-ils été abusés par l’apparente tranquillité d’occupation de cet intransigeant, qui s’est mis au vert après l’assassinat? En janvier, une note "blanche" des RG explique que Ferrandi – le chef des opérationnels du groupe Cargèse-Sagone – a l’air d’avoir pris sa retraite. Et pourtant, Jean-Pierre Colombani, numéro trois des RG en Corse, se souvient: "Nous avions mis Yvan Colonna sur écoute, nous savions qu’il était un intime de Maranelli et de Ferrandi. Vu leur degré d’intimité, il y avait de fortes chances qu’il soit coauteur de l’attentat." Alorspourquoi Marion néglige-t-il d’interpeller Colonna le samedi 22 mai? La compagne de Maranelli ne vient-elle pas de le mettre en cause dans la nuit? Le superflic n’avait pas été si respectueux des libertés individuelles au début de l’enquête, alors qu’il procédait à des centaines d’interpellations dans la plaine orientale. Que dit l’amie de Maranelli? D’abord, elle fait voler en éclats l’alibi de son mari. Celui-ci n’est pas allé à la chasse, contrairement à ce qu’il prétend. Puis elle achève de sceller le sort de son compagnon: "Le 7 février 1998, c’est la conjonction de ses idées nationalistes, de l’assassinat du préfet et de la venue de Colonna qui m’a fait craindre le pire." Dans le contexte que l’on connaît, cettedéclaration aurait dû suffire à provoquer l’interpellation de Colonna. A ce stade de l’interrogatoire, tous les enquêteurs de la DNAT sont convaincus de son implication dans l’assassinat. Mais, bien loin d’alerter son équipe, Marion interdit à ses hommes de Paris, interloqués, de contacter leurs collègues restés en Corse. Pourquoi ces étranges consignes? Marion est-il obnubilé par les fuites, la fameuse "porosité" des services de police? A-t-il vou-lu mettre en scène l’arrestation de Colonna? Un policier proche de l’enquête risque ces hypothèses qui cadrent bien avec le caractère que l’on prête au numéro deux de la PJ. Mais ce fonctionnaire de la DNAT ne comprend toujours pas ce qui s’est passé: "Techniquement, il n’y avait aucun problème. Vingt fonctionnaires de la DNAT étaient encore présents à Cargèse. Nous n’avions même pas besoin des RG pour "taper"Colonna!" La suite, on la connaît. Trente-six heures plus tard, lorsque les policiers se décideront enfin à venir l’interpeller, Colonna aura pris la poudre d’escampette. Non sans avoir accordé au préalable une interview à TF1… II. – Le hors-piste agricole Jusqu’à l’assassinat de Claude Erignac, Roger Marion et Jean-Louis Bruguière étaient plus passionnés par les attentats islamistes que par les exactions des groupuscules corses. Le tandem de l’antiterrorisme avait délégué la gestion des factions indépendantistes à la juge Laurence Levert. Tout change après le traumatisme de l’assassinat du préfet. La réussite de l’enquête devient la priorité absolue. Tout le monde sait qu’ily aura des promotionsà la clé. Marion sedépêche de placer ses pions. Dans un service où la personnalité du chef a créé de nombreuses tensions, le flic colérique a besoin de constituer une équipe de fidèles. Raison pourlaquelle la section Corse de la DNAT va êtredéchargée de l’enquête: Philippe Frizon et l’équipe des "islamistes" prennent les commandes. Des béotiens débarquent à Ajaccio avec l’arrogance de flics convaincus d’appartenir à l’élite. Leurs collègues de la PJ d’Ajaccio n’apprécient pas trop le débarquement de ces "cow-boys". Ils désapprouvent aussi bien leur méthode que leur analyse de l’attentat. Leur méthode? A la fin de l’année 1998, près de 350 suspects sont interpellés. La justice prononce 49 mises en examen et incarcère 36 suspects, dont 17 seront relâchés. Sur l’île, il n’existe plus un Corse qui n’ait un cousin entendu par la police. Très vite, pourtant, les officiers de la DNAT eux-mêmes en arrivent à penser que cette boulimie d’interpellations traduit surtout les tâtonnements de Marion. "Ne vous inquiétez pas, c’est pour frimer qu’on vous a arrêtés", glissent certains des officiers de la DNAT, qui critiquent ainsi leur chef devant les interpellés. Quelle est l’analyse du Mozart de l’antiterrorisme? Pour lui, le mobile de l’assassinat, c’est l’endettement agricole, l’obsession du préfet Erignac, qui voulait casser la logique des moratoires. Depuis deux ans, les syndicats agricoles d’obédience nationaliste, contrôlés par Mathieu Filidori et Marcel Lorenzoni, s’opposent violemment au préfet. Deux communiqués émanant d’une structure nommée Sampieru et envoyés au journal "Libération" quelques mois avant l’assassinat viennent étayer cette thèse. Le premier évoque "l’idéal parachutiste et légionnaire", et le deuxième, la filière porcine. Marcel Lorenzoni fait un suspect idéal. Trop beau pour être vrai? Ancien officier parachutiste, producteur de porc, Lorenzoni est né dans le même village que "Sampieru", le fameux Sampiero, mercenaire du XVIe siècle. Il est arrêté le 13février. Mathieu Filidori, le deuxième personnage de la piste agricole, arrêté le 22 juin 1998, sera relaxé par manque de charges. Pourtant, dans son rapport du 3 décembre 1998, Marion écrit: "La saisie au domicile de Filidori d’une importante documentation annotée a permis d’établir son implication dans la rédaction de revendication de l’assassinat du préfet Erignac." L’exégèse de ces textes saisis chez Filidori, véritable maniaque de la littérature nationaliste, les agents de la DNAT s’en souviennent encore avec horreur: "Nous savions bien que cela ne servait pas à grand-chose. On compulsait des tonnes de documents pour rien." Le jugement sévère témoigne de l’ambiance déplorable qui régnait au sein de la DNAT. Démétrius Dragacci n’a toujours pas compris pourquoi Marion s’était si longtemps obstiné sur la piste agricole. Selon lui, les communiqués envoyés au journal "Libération" témoignent d’un désir un peu trop évident de faire porter le chapeau à Lorenzoni. "Dans ce contexte, explique Dragacci, pour tous les bons spécialistes du dossier corse, il s’agissait surtout de savoir qui avait intérêt à charger le Collectif pour la Nation dont Filidori est avec Lorenzoni le cofondateur." Pourquoi le chef du SRPJ n’a-t-il pas fait profiter Marion de son analyse éclairée de spécialiste? C’est simple: depuis le magnifique coup de filet de Sperone (1), les deux hommes se détestent. Marion n’a toujours pas digéré d’avoir été mis à l’écart de l’opération. Alors les réunions de concertation sur l’enquête ne sont pas franchement cordiales. Mais pas tristes pour autant: un participant se souvient d’avoir entendu Dragacci imiter l’accent rocailleux de Marion. Un Corse qui imite un gars du Tarn! Et de prédire: "On va vous annoncer 600 interpellations qui ne serviront à rien." Dragacci en est convaincu: Marion sait qu’il ne trouvera rien, aussi fait-il de l’esbroufe. Il l’aurait entendu dire: "Il me faut de la viande pour Paris." Aussi Dragacci continue-t-il de rendre compte directement de ses conclusions à Bernard Gravet, patron de la PJ, sans en aviser Marion. Exaspéré par le "Ventura de Cargèse", Marion finira par avoir sa peau. En mai 1998, Dragacci, l’homme de terrain le plus au fait des mouvements nationalistes en Corse, est débarqué de l’enquête… III. – L’étrange parcours des notes Bonnet L’autre personnage clé de l’affaire, c’est le préfet Bernard Bonnet. Parce que Jean-Pierre Chevènement lui a demandé de regarder les dossiers qui ont pu fâcher, mais aussi parce qu’il adore compulser les rapports de police, le préfet mène son enquête. Très vite, il a la chance de faire la connaissance de quelques nationalistes qui préfèrent venir s’épancher au Palais-Lantivy, le siège de la préfecture, plutôt que chez les agents de la DNAT. En juin 1998, Bonnet indique qu’il a rencontré un homme dont les activités professionnelles réclament le soutien des pouvoirs publics. Et qui deviendra un de ses informateurs privilégiés. Le fameux Corte, dont le préfet brosse un portrait romanesque dans son livre, existe-t-il? Ne s’agit-il pas plutôt d’une mise en scène, destinée à déguiser une enquête parallèle que l’hôte du Palais-Lantivy aurait conduite avec les gendarmes? Quoi qu’il en soit, dès juillet 1998, Bonnet connaît le motif de l’assassinat. Dès septembre, il connaît le nom des principaux coupables. Corte lui a fourni un document capital, qui explique le ras-le-bol des commanditaires de l’assassinat devant la corruption du nationalisme corse. Ce groupe aspire à plus de pureté et veut rompre avec la politique des petits arrangements passés avec l’Etat. Pour ces indépendantistes, la goutte d’eau a été Sperone, et les supposées tractations qu’ils dénoncent entre Charles Pasqua et François Santoni: "Afin de se débarrasser en douceur, peut-on lire dans le texte remis au préfet Bonnet, d’un rival de Santoni et d’Emile Mocchi, maire de Propriano, mais aussi de permettre à Pasqua de réussir un coup d’éclat: l’opération Sperone fut programmée… En s’appuyant sur la branche pourrie du nationalisme corse, Charles Pasqua a engagé l’Etat, et l’Etat doit payer la facture." Dans le courant du mois de novembre, Bonnet apprend que le commando est composé d’une branche d’"intellectuels" – Jean Castella et Vincent Andreuzzi – et d’"opérationnels" – Ferrandi, Versini, Istria et Stéphane Colonna, le frère d’Yvan. On imagine l’exaspération de celui qui devra attendre mai 1999 – près de six mois – pour voir les premières interpellations. Pourtant, au début de l’enquête, la communication entre le préfet Bonnet et Georges Marion est plutôt bonne. Le premier informe le second de l’existence de son informateur, et c’est Marion qui donne à Bonnet le nom d’un des membres du commando – Jean Castella – trouvé par ses enquêteurs. Et puis les choses se gâtent. Un jour, le chef de la DNAT s’aperçoit que Bonnet fait de la rétention d’information. De rage, il jette à terre le fax crypté qui leur servait à communiquer. Pourquoi le préfet n’a-t-il pas parlé de Ferrandi à Marion? La recherche de l’appartement où la conspiration s’est organisée s’en serait trouvée raccourcie de plusieurs mois. Mais le préfet a reçu des ordres. Les ponts sont coupés. Dans un service aussi hiérarchisé que la police, il était d’ailleurs un peu naïf de penser que les réticences à coopérer ne pouvaient venir que de la base. Lorsqu’il se rend compte de l’importance des renseignements qu’il détient, et après deux mois de vérifications conduites par les gendarmes, Bonnet rédige deux notes – une datée du 16 novembre, l’autre du 10 décembre 1998 – qu’il pense remettre au juge Bruguière, chargé de l’enquête. Le nom des assassins présumés, les motifs, l’organisation du commando: tout y est. "Si le ministre de l’Intérieur avait été à son poste, explique aujourd’hui Bernard Bonnet, les notes auraient suivi la filière normale: Bergougnoux (cabinet du ministre), Bruguière (justice), Marion (police)." Mais depuis l’accident opératoire de Jean-Pierre Chevènement, c’est Matignon qui suit directement l’enquête. Or Matignon n’a aucune considération pour le tandem Marion-Bruguière. Les deux hommes sont jugés proches de Charles Pasqua. Bonnet reçoit l’interdiction d’aller communiquer ses renseignements au juge antiterroriste de la galerie Saint-Eloi: il doit décommander son rendez-vous. Les réticences de Clotilde Valter, conseillère technique chargée de la Corse auprès de Lionel Jospin, seraient compréhensibles: les informations que détient Bonnet mettent en lumière le rôle particulier que Charles Pasqua aurait joué dans les milieux indépendantistes. Et puis le cabinet du Premier ministre n’a pas apprécié l’avalanche des interpellations ordonnées par Marion. C’est donc au procureur de la République, Jean-Pierre Dintilhac, que les notes seront remises. Celui-ci les transmettra oralement à Jean-Louis Bruguière, sans lui préciser leur provenance… Cette omission est capitale. A quoi peuvent bien servir des informations dont on ne connaît pas la source? Les noms transmis venaient grossir la liste des centaines de suspects déjà signalés au juge. Galerie-Saint-Eloi, on assure aujourd’hui n’avoir jamais soupçonné que les renseignements venaient du préfet. Puis, en janvier, les notes seront transmises, officiellement cette fois, au enquêteurs. "Bien sûr une liste de noms, cela ne suffit pas, s’énerve aujourd’hui Bernard Bonnet. Mais vous n’allez pas me dire qu’il faut plus de quatre mois pour filocher un groupe connu, pour interroger les épouses puis pour les interpeller? La vérité, c’est que les enquêteurs sont restés bloqués sur la piste agricole." En tout, il aura donc fallu quinze mois de ratages et de conflits entre des personnages surprenants, excessifs ou égocentriques. Quinze mois d’antagonisme entre plusieurs services de police, de fonctionnement autarcique de la Galerie-Saint-Eloi, de dyarchie au sein du gouvernement. Quinze mois rythmés par l’épisode guignolesque des paillotes et l’arrestation d’un préfet pour que les membres du commando finissent par être arrêtés. Sauf un, le plus important. Qui court toujours.
Sara Daniel
(1) En 1994, un commando du FLNC-Canal historique, qui s’apprête à plastiquer un complexe hôtelier de luxe à Sperone, près de Bonifacio, est arrêté en flagrant délit.
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