"Enfants, mes parents restaurateurs
au bourg nous envoyaient en "colonie
de vacances" pendant les deux mois
d'été, à Kerniol, chez l'abbé Nicolas.
Une cousine de Guillaume m'a
souvent raconté cette scène qui m'a
marqué: lorsque Guillaume et sa
femme se rendaient à Ty-Gwen,
distant d'un kilomètre, pour acheter
leur pain, il leur fallait traverser le
ruisseau. A l'époque la route n'existait
pas. Guillaume quittait ses "boutou
coat" (sabots), soulevait son épouse,
la portait et lui faisait traverser à sec le
ruisseau. J'ai toujours pensé :
comment peut-on imaginer qu'un
homme aussi galant puisse être un
criminel ! "