Jean-Mathieu LE BRETON est originaire du Bourg. C'est au début de son
mandat, le 1er juillet 1947, que Guillaume SEZNEC rentre du bagne, accueilli
comme un héros au Havre. Pendant son mandat, le 14 novembre 1953, Guil-
laume sera renversé par une voiture, puis décèdera le 13 février 1954.
Les dix huit années de magistrature de Jean-Mathieu LE BRETON seront mar-
quées par les évènements suivants : la construction de la nouvelle mairie,
l'électrification rurale à partir de 1952 ( emprunt à 6% auprès de la Caisse
des dépots et consignations sur 30 ans), la construction de réserves d'eau
en cas d'incendie, la création d'un 3ème poste d'adjoint (7 mai 1953), de gros-
ses réparations sur l'église et l'école des filles , l'inauguration de la nouvelle
mairie (29 octobre 1953), la création des vestiaires du stade, la réfection des
retables de Sainte-Marie (30 novembre 1954), le ramassage des ordures mé-
nagères au bourg par une voiture hippomobile, la création d'un emploi de
chauffeur, l'accueil du stade Rennais (5 mai 1957), l'installation d'un poste
téléphonique à Lestrevet, au Roi Gradlon (1957), puis à Lagavlen (1958) .
En 1958, une subvention municipale de 50% est accordée pour l'arasement
des talus. Le remembrement débute. De nombreux chemins ruraux, comme celui de Kerniol, seront créés. Ce remembrement pousse à une nouvelle définition des frontières avec Ploëven, en 1962.
Un second mandat
A la suite des élections municipales, le conseil, le 17 mars 1959, élit de nouveau Jean Le Breton (10 voix / 17). Les deux adjoints sont Pierre Blouët et Jean Golhen. En novembre 1959, le conseil décide de dénomer les rues et places de Plomodiern : rue Traverse, place de l'église et place Saint-Yves, rue des écoles, Saint-Corentin, des aubépines, de Penallé, de la montagne et de la plage. De grosses réparations seront entreprises à l'école publique des garçons. En 1960, les employés municipaux sont au nombre de 3 : le secrétaire de mairie, le chauffeur-garde champêtre-fontainier, un ouvrier. Puis, en 1963, la commune embauche un commis de mairie. La population de la ville s'élève alors à 2 284 habitants. L'année suivante sera entrepris l'assêchement du marais de Kervigen et la cration d'un cordon littoral de sable et de galets. La même année est entrepris l'éclairage public du bourg, ainsi que l'électrification des cloches de l'église. En 1962, la municipalité décide de généraliser l'aide aux familles dont les enfants sont scolarisés. L'exploitation de la carrière du "Run vras" est accordée à Joseph Quiniou et à Jean-Louis Le Corre.
En décembre 1962, le transporteur local Henri Salaun propose au conseil de prendre la gestion du transport des enfants. Or celui-ci est organisé par la commune en régie. Le vote est secret. 9 voix contre. 6 pour. La ville décide alors d'acquérir un nouveau car. Mais la décsion est vite annulée par le préfet, influencé semble-t-il par le syndicat des transporteurs finistérien. Le recours gracieux de la commune est rejeté. Elle porte le contentieux devant le tribunal administratif, qui lui donne tort. Le transport des enfants se voit donc confié à Henri Salaun.
En 1963 est entrepris le parking de Sainte Marie du Menez-Hom.
Deux dossiers, un d'espoir, l'autre de rejet
Cette même année, deux dossiers arrivent devant le conseil :la ville aimerait se doter d'un "petit port de pêche et de plaisance" à Ty Marc. Mais le projet est ambitieux (1 200 00 nouveau francs) et nécessite l'aide financière du département. Celle-ci est accordée en 1965, mais il faut maintenant obtenir celle de l'Etat... Le second dossier fait l'unanimité des conseillers et de la population contre lui : les Affaires maritimes demandent à Plomodiern d'installer, sur sa côte, des...bouchots à moules ! Le conseil est prêt à démissionner. L'idée est abandonnée.
En 1964, a lieu la première constitution d'un syndicat à vocation multiple, chargé du tourisme et de l'eau potable, aliant les communes du Porzay et de la presqu'île. Son siège est fixé à Plomodiern.Les délégués communaux sont madame Ploux, députée, Jean Le Breton, maire et monsieur Hénaff, président du syndicat d'initiative.Un mois plus tard, c'est déjà la scission. De sorte que, le 27 décembre, un nouveau syndicat est créé regroupant les communes de Ploëven, Plonevez, Saint-Nic, Dinéault, Kerlaz, Locronan et Plomodiern.
La dernière décision du conseil (prémonitoire !) consite en l'achat, à Joseph Blouët, d'un terrain pour y construire un lotissement communal d'un hectare : prémonitoire, puisqu'aux élections du 21 mars 1965, le nouveau maire sera.... Joseph Blouët !