Le compositeur Richard Marvin a créé un superbe thème principal, un hymne à la bravoure et au courage. A ce propos, on notera le magnifique Finale and Dedication pour la fin du film qui rend hommage à tout ces hommes qui se sacrifièrent pour des missions périlleuses durant la dernière guerre.

   C'est un véritable hymne aux héros qui conclut U-571 et qui rejoint finalement la maxime du film: "Les héros sont des hommes ordinaires qui font des choses extraordinaires dans des situations exceptionnelles".

 

   Le reste de la B.O. repose sur une texture action/suspens incroyablement efficace à l'écran et tout aussi prenante que le film. Les musiques telles Sub-Battle, The Chase ou le très intense Destroyer Battle sont de merveilleux exemples de pièces d'action percutantes et très entraînantes.

   Les 8 minutes de Destroyer Battle accompagnent à la perfection le combat contre cette frégate allemande.

 

   La musique est très tendue, on y retrouve les caractéristiques d'écriture du genre: caisse percutante et percussion puissante, cuivres guerriers et cordes excitées, sans oublier le piano thriller cher à Goldsmith et que l'on trouve dès l'ouverture du film avec la première bataille de l'U-571.

   A ce propos, Marvin décrit aussi les Allemands avec un petit motif sombre et menaçant.

 

   Mais la partie suspens réserve elle aussi de très bons moments. Marvin décrit un climat suffoquant voire oppressant avec des cordes dissonantes et tendues, évoquant clairement l'angoisse des moments les plus dangereux pour l'U-571 (plonger au delà de la limite d'implosion de la coque etc...).

   Ces passages rappelleront souvent les sombres moments de la B.O. de Klaus Doldinger pour Das Boot, sans pour autant la plagier.
 

    Bilan positif donc. Je serais tenté de dire que son écriture orchestrale est très réussie mais je ne pourrais qu'une fois de plus faire le rapprochement avec le style de Jerry Goldsmith dans Air Force One.

   Ceci dit, il y a une telle force dans cette musique, un tel impact dans le film que l'on ne peut pas la descendre complètement. Le "calquage" sur Goldsmith ne doit pas non plus faire oublier l'intérêt premier d'une B.O: accompagner un film, et en renforcer son émotion. Pari réussi pour Richard Marvin avec U-571.

        L'U-571 survolé par un chasseur de la Luftwaffe.