Raymond Voinquel,
Danielle Darrieux dans "Occupe toi d'Amélie" de Claude Autant Lara en 1949

Cette attribution porte à caution, il s'agirait plutot d'une photographie des années 30

C'est une photographie assez différente de celles présentées précédemment. Tout d'abord il faut préciser que Danielle Darrieux était son modèle préféré. Il disait d'elle qu' «une bougie suffit à l'éclairer». Il reconnaissait aussi son grand professionnalisme. Le visage présente de nombreuses nuances de lumière. Voinquel fait jouer les gris et les noirs pour modeler le visage. Cette photographie fait le lien entre les deux façons qu'utilise Voinquel pour représenter la femme. Le visage est sur un endroit fortement éclairé, et sur un autre, adoucie par la caresse de la lumière finissant son parcour, voilée d'une pénombre qui semble émaner d'elle et se dégradant jusqu'au sombre profond. Le travail de la lumière se révèle ici très élaboré, et par là même, ainsi, travail le visage en révélant sa vérité, dégageant, par l'épure, son aura. Nous voyons très bien ici la différence avec l'ombre portée. Le visage ne subit pas de «cassure», il n'est pas marqué. D'autant plus qu'il s'inscrit, comme par un jeu de l'artiste, entre deux contraste de lumière : l'un éblouissant de blancheu(2(au premier plan), l'autre dans un léger gris contenu dans l'ombrelle. Il est possible de déceler au moins trois sources de lumières. Il semble ici rejoindre quelque peu Henri Alekan sur l'idée qu'il se fait de la lumière, liront, d'ailleurs, tout deux un point commun : s'inspirer des peintres.