Raymond Voinquel,
Charles Dullin, 1943

Analyse

Voici une des mannières de représenter les hommes. Charles Dullin est assis dans un fauteuil dont les accoudoirs donnent une profondeur à la photographie et par la même rétrécit l'espace à observer. Rétrécissement qui s'effectue également grâce à l'opposition symétrique des mains de Dullin. La semi pénombre présente sur son visage lui donne un aspect naturel. Voinquel photographie la personne au naturel ; "tel qu'en elle même l'éternité la change", pourrait-on dire. Et il en est de même pour d'autres photographies, qu'il s'agisse d'Honneger ou de Zanuck.En fait, dans ce type de photographie, voinquel met assez peu de sa patte (ou en tout cas elle n'est que peu visible), dans le sens où il met en situation Charles Dullin avec une lumière proche de la lumière naturelle. C'est une lumière peu marquée, peu directionnelle, peu «visible». Charles Dullin n'est pas un personnage, il est lui même, sans que Voinquel en accentue les «contours psychologiques».