Raymond Voinquel,
Michele Morgan pour le film "Gribouille" de
Marc Allégret en 1937

Analyse

Nous avons ici une photographie en gros plan du visage de Michèle Morgan. Celle-ci nous permet d'observer l'une des façons dont Raymond Voinquel photographie les femmes. C'est d'ailleurs la plus fréquente. Avant tout la femme doit «rester toujours belle». Ici le visage est fortement éclairé sur un fond sombre. Mais c'est une lumière tendre qui met en avant le visage. Il y a une idéalisation de la femme dont il «ponce par le maquillage, la retouche et la lumière» (Patrtk Roegier) le visage. Mais ce n'est pas un visage «surnaturel» venant de nul part. Le tressage sur lequel il repose le rend tout à fait humain. De plus, cet entrelacement ferme le bas de la composition et dirige le regard du spectateur. La tige de bois centrale est un élément très fortement directeur, qui nous mène au visage où la lumière (plus claire sur l'original) prend le relais pour nous fixer sur les yeux de Michèle Morgan, eux-même nous emmenant, à l'inverse, à l'extérieur de la photographie.