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On ne sait toujours pas aujourd'hui quand et comment les premiers cavaliers, parlant des dialectes turcs et mongols, trouvèrent les pâturages qui s'étendent dans les vallées de la Léna, si éloignées des steppes de la Sibérie du Sud. La population autochtone qui vivait de la chasse et de l'élevage des rennes dans la taïga, la toundra et les montagnes, permit aux nouveaux venus de s'installer dans les vastes pâturages dont|elle n'avait pas besoin. Elle échangeait des fourrures contre des produits d'artisanat. Bien avant l'arrivée des Russes, les descendants de ces groupes turcs et mongols, avec une partie des tribus toungouses et paléoasiatiques, se consolidèrent en un nouveau peuple Sakha. Ce peuple, plus connu à présent sous le nom déformé de Yakoute, compte aujourd'hui plus de 450 000 personnes et occupe un immense territoire de plus de 3 000 000 km2 dans le nord-est de la Sibérie. Le pays des Sakhas (Yakoutie)
resta longtemps "forteresse sans murs" principalement
en raison de son climat extrêmement sévère.
Les températures peuvent atteindre en hiver -70°C
et en été +40°C. Les relations des Sakhas avec
les autres peuples turcs et mongols furent coupées avant
l'adoption par ces derniers de la religion musulmane ou bouddhiste.
Ainsi isolé, le peuple Sakha va connaître un développement
culturel tout à fait original en conservant des traditions
très anciennes, disparues depuis longtemps en Asie Centrale
et en Mongolie. |
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