Du fait de la spécificité de leur mode de vie consacré à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux, les nomades touaregs accèdent rarement aux soins de santé. Les cases de santé sont peu rares et très éloignées, souvent à une journée de marche.
La construction d'une case de santé communautaire au centre de l’aire de nomadisation constitue donc une priorité notamment pour faire face aux maladies contagieuses qui sévissent dans la région et prendre en charge les accouchements difficiles. A plus long terme, il s’agit de créer un dispensaire de brousse capable d'accueillir des malades et les femmes enceintes, de traiter les urgences et organiser les évacuations vers les structures hospitalières d’Arlit ou d’Agades.
A Takriza, une case de santé communautaire est construite à la demande d’ADS et grâce au financement de l’Ambassade de France. Ce bâtiment, inauguré en novembre 2001, complète l’infrastructure scolaire et constitue de fait une pièce importante du pôle de développement. Avec quelque retard, la case santé, dotée de matériels et de médicaments, est totalement opérationnelle avec l’arrivée d’un infirmier d’Etat en mars 2002. Elle dispose de l’eau courante et de l’électricité. Gérée par un comité villageois, elle est régulièrement approvisionnée en médicaments par ADS.
A Eroug, la vallée la plus éloignée géographiquement des équipements santé, ADS a respecté son engagement de construire une case équipée à l’identique (accès à l’eau, éclairage photovoltaïque, matériels, médicaments) et disposant d’un infirmier nommé par l’administration depuis mai 2004.