Pour la petite histoire mon amour de la poèsie a commencé sur le banc de l’école . En réalité il s’est concrétisé à la suite d’une Journée appelée ‘’Printemps des Poètes’’ au cours duquel j’ai rempli un formulaire pour participer à un concours . J’ai envoyé quelques poèmes de mon manuscrit ‘’Un Amour un cri’’ ce qui m’a permis d’adhérer à La SOCIETE DES POETES FRANCAIS’’ et ‘’L’ETRAVE’’ et d’obtenir une carte de membre de presse culturelle .
Allocution de Michel Bénard, Responsable des Expositions d'Art à la Société des Poètes Français lors du vernissage de l'exposition de Nadine Amiel à l'Espace Culturel MOMPEZAT (27 février au 13 mars 2010)
Haïti , terre pauvre parmi les pauvres . En errance
A travers les siècles tu accueilles dans tes jours sombres
Tes frères d’où qu’ils viennent avec chaleur
Tu vis avec noblesse , tu ne crains pas le labeur
Tes enfants sont ta richesse et ta joie leur bonheur ‘’.
Et voilà qu’un séisme s’abat sur toi Haïti
Port au Prince foudroyé est anéanti
Tes proches sous les décombres s’accrochent à la vie
Les survivants errent au dessus des ruines
Les yeux au ciel ils prient courbant l’échine
Meurtris hagards , des enfants se mêlent
A ces êtres qui comme eux ont peur
Ils craignent les répliques . Leurs repères perdus
Jonchent les rues espérant oublier leur douleur
L’espoir de retrouver une mère , un frère , une sœur…
Des bras levés enfouis sous les poutres fendues
Appellent à l’aide dans l’espoir d’être entendus
Devant ce chaos les rescapés sonnent le glas
Se précipitent vers ceux enfouis sous les gravas
De sous le béton à mains nues les sortent de là
Les maisons sont à terre , les petits commerces balayés
l’ONU , les Ambassades , les lieux sacrés
N’existent plus , difficile de reconnaître l’Eglise qui hier
Encor recueillait tes vœux et tes prières
L’espérance s’épuise , l’émotion est grande
Les problèmes se multiplient . Plus d’eau , les vivres
Manquent . Les crèches détruites , les bébés délirent
Pétris d’angoisses les enfants craignent la mort
Ils ont faim et soif . Les secours tardent à venir
Ici et là des plafonds effondrés sortent du décor
Des blessés ensanglantés sont placés à l’écart
Le désarroi est total on embarque les morts
Soudain dans les cieux un bruit sourd
Ton peuple affamé s’insurge contre son sort
Il attend désespérément les secours
La foule s’agite , la police locale est débordée
Leur balluchon sur l’épaule ils vont en nombre
Vers des transports de fortune à prix d’or
Tentent avec leurs derniers sous de vaincre la mort
Regagnent la campagne pour oublier dans l’ombre
Haïti ta colère est grande et triste est ton destin
Mais écoute ces jeunes de ton pays avec leurs refrains
Ils chantent et dansent main dans la main en ronde
Ecoute cette femme qui dans une incantation profonde
Te parle . Ses paroles font renaître l’espérance
Que de rêves au bout de mes doigts
Je regarde , plein d’images au fond de moi ,
Mes pinceaux qui sont posés là
Ils m’attendent tels de petits soldats
Tout à côté Madame Plume s’agite
Elle n’apprécie pas mes écarts et vite
Elle fait une petite moue . Mon choix est lourd
Que puis-je devant tant d’amour
Sur le chevalet la toile s’achemine
Mes pinceaux de joie s’illuminent
Ils caressent la toile qui fleurit
Ils sont depuis longtemps mes amis
Ma main les suit , j’apprécie leur magie
Que d’instants sublimes quand tout est réunit
Quand l’esquisse devient lumière et nous sourit
Je pose mes pinceaux la toile est finie !
Madame Plume prend sa revanche
Elle m’entraîne sur la page blanche
Page après page les mots s’enchaînent
Ma complice court en reine
Rattrape les idées qui jaillissent
En nombre les images surgissent
Elles se confondent avec celles de la peinture
Dans un flou de couleurs pures
Et atteignent mon MOI le plus profond !
Nadine Amiel
Un Amour un Cri
Prix du Jury A.E.A Paris
Si j’avais des ailes….
Au gré du vent je m’envolerais
Pour te retrouver toi ma liberté
Pour changer de vie je m’éloignerais
Les montagnes je franchirais
Les tempêtes je braverais
Les océans et les mers je traverserais
Si j’avais des ailes …..
J’atteindrais la voie lactée
La lune et le soleil m’éblouiraient
Les étoiles mes amies deviendraient
Elles me confieraient qu’un soir en secret
Cupidon de l’Olympe arriva
Et fou d’amour à sa déesse succomba
Si j’avais des ailes…..
J’aborderais les terres les plus reculées
A la recherche de l’insolite je me pencherais
J’observerais les mouvements planétaires
Ecoutant ça et là les pierres millénaires
Elles me révèleraient leurs velléités
Empreintes de mystères inconnus de l’humanité
Si j’avais des ailes
Vous oiseaux des cieux , j’atteindrais
Des sommets pour mieux vous écouter
Et entendre vos douces mélodies
Vous qui nous surprenez à l’aube des matins
Vous qui adoucissez nos chagrins
Soyez bénis mes amis .
Il fait nuit . Nous descendons sur la plage
Sous la voûte céleste planent de sombres nuages
Plongés dans nos obscures pensées
Pensifs sur l’horizon nos yeux sont rivés
Au loin se détache un somptueux éclair blanc
Une silhouette gracile avance vers nous à pas lents
Son voile léger vole et danse dans le vent
Ses frêles épaules dénudées des perles à son décolleté
Elle s’est assise pieds nus sur le sable mouillé
Et nous dit : Je suis la marchande de rêves
Que dites-vous ? marchande de rêves
Cela existe-t-il ? Dans nos pays plus de rêves
Ce sont les cauchemars qui en cadence
Envahissent et hantent nos nuits
Je vous trouve bien tristes amis
N’ayez crainte je suis porteuse de chance
Je n’ai pas de baguette magique
Imaginez des images ludiques
Votre sourire éloignera votre tristesse
Et vous verrez vos rêves en arabesques
Enrubannés de couleurs tendres évoluer
A vous de les saisir à vous de les interpréter
Et si vous y croyez cela ne sera plus une légende
Dans la pénombre de la nuit la marchande de rêves
Notre bohémienne d’un soir s’en est allée altière
Répandre à travers le monde la bonne parole
En usant de sa fantastique et joyeuse parabole
Sur son sillon blanc elle n’est plus que prière
Avant de disparaître dans une intense lumière
Où des rêves par milliers scintillent dans le ciel .
Nadine Amiel
Publié dans la revue
De L’A.E.A. Paris
Médaille d’Argent Internationale
Cette nuit j’ai fait un rêve
Je marchais seule dans la nuit
Dans le froid sous la pluie
Le temps était blafard
Il pleuvait , il pleuvait toujours .
Guider par le hasard
Je me retrouvais un dimanche
Au jardin du Luxembourg
Les arbres courbaient leurs branches
J’avançais lentement quand
Mon regard rencontra au loin un banc
Bien qu’un brouillard épais m’en séparait
Et que le ciel s’assombrissait je distinguai
Une ombre qui dans le décor se précisa
Un sentiment bizarre me traversa
Et si c’était une âme , une âme de la nuit .
Je redoublais d’efforts . Le sol était trempé
Ma chemise aussi . Je faillis glisser
Mais déterminée à approcher
Ce banc qui semblait m’attendre .
Soudain …une voix . Il me sembla
Entendre : asseyez vous , je vous attendais
Comment pourriez vous m’attendre
Vous ne me connaissez pas .
Vous savez j’ai connu du monde
J’en ai vu des gens à la ronde
J’ai entendu leurs déboires
Souvent c’était la même histoire
Moi , je suis seul et quand
Quelqu’un se penche sur mon banc
Et se laisse aller à me raconter sa solitude
Je ressens une profonde gratitude .
Tenez un soir un vieil homme d’un pas hésitant
Près de moi vint s’asseoir . Il s’est approché
Craintif , j’ai senti qu’il voulait me parler
Je lui dis : qui que vous soyez ami
Vous pouvez tout me dire , je ne suis qu’un banc
C’est vrai , mais vos malheurs si vous en avez
Resteront entre vous et moi ….C’est ainsi
Que me parla cette nuit là mon ami le BANC .
Qui es-tu , toi , femme de l’Univers ?
Toi qui fascine les hommes
Qui les séduit et les étonnes
Toi qui inspires les poètes
Ces âmes sensibles et secrètes
Nous diras-tu , femme , ton mystère ?
On dit que je suis mystérieuse
On dit aussi que je suis rieuse
Que je rends jaloux les hommes
Que je trouble leur somme
On me dit perverse aimant la vie .
Et parfois on me maudit
Certains me vénèrent :
Ô femme sublime création
Toi qui génère des passions
Toi qu’on dit adorée
Toi symbole de la fécondité
Maternité ventre qui s’arrondit
Et l’enfant en est le prix .
Mystère , douleurs , épreuves renouvelées
Sublime privilège que Dieu t’a accordée
On te dit faible mais tu es la seule à procréer
Que de soins autour de toi prodigués
Que de douceur à l’être que tu as créé
Que de bonheur pour ceux qui l’attendaient .
Ton mystère est source de vie
Tel le limon du fleuve qui nous nourrit
L’être suprême t’a fait à ton image
Judicieuse suggestion des mages
Reste nous ainsi prodigue et généreuse
Belle , séduisante et charmeuse
Telle est la prière de toute l’humanité
Nadine Amiel
Texte publié dans la Revue Littéraire A.E.A. Madrid
Médaille d’Or
A peine sortie de l’adolescence
Avec tes yeux d’azur , ton innocence
Tes blonds cheveux qui t’illuminent
Dans le pays des droits de l’homme tu chemines
Promise à un avenir serein
La botte nazie va obscurcir ton destin
Tes proches disparaîtront vers un autre bord
Envoyés au cachot , envoyés à la mort .
L’étoile jaune devient le symbole d’extermination
Triste fatalité . Horreur , Malédiction ,
Des mains de leurs mères , les enfants sont arrachés !
Des innocents humiliés au four crématoire sont jetés !
Abominations abjectes d’un homme venu de l’enfer
Et l’humanité sombrera sous l’emprise de lucifer.
Toi , petite adolescente , tu souffres et tu lèves tes yeux au ciel
Tu es perdue dans tes pensées , tes délires démentiels ,
Elles t’empêchent de vivre , elles t’empêchent de dormir
Tes cauchemars appréhendent ton sombre devenir
Tu rêves du jour où les peuples libérateurs
Permettront aux épaves d’échapper au malheur
Le tribu a été lourd . Dans la mêlée
Des millions d’êtres sont partis en fumée !
Humanité ! où étiez vous Misérables ?
N’entendiez-vous pas les cris de vos semblables ? !
Peuples , réveillez-vous , sortez de votre léthargie !
Unissons nous pour que la mort n’en soit pas le prix
Les guerres se répètent et s’enchaînent
Donnons-nous la main , écartons la haine
Prions pour que la vie ne soit pas vaine
Soyons sans indulgence et bravons les pervers
Sortez de la nuit , fils de l’univers
Et pour que l’humanité se réveille
Aidons la à redevenir Soleil
Nadine Amiel
Un amour un cri
Eva est décédée aujourd’hui , elle reste pour moi le symbole de toute une génération qui a subi , malgré elle , les effets pervers du fanatisme . Mon intention était de pousser un cri d’alarme en mon nom ainsi que ceux qui , comme elle , ont subi les ‘’Camps de la mort’’ . Puisse ce poème mener les hommes , tous les hommes à la réflexion afin d’éviter ‘’L’IRREPARABLE’’ si on laissait la haine prendre le dessus .
Autour de la Tour Eiffel Paris danse
Les belles dames se distinguent par leur élégance
Des feux d’artifice fusent et sitôt assourdis
On n’entend plus que la joie dans leurs cris
Comme une seule âme on espère des jours heureux
Mais tout dans ce monde ne va pas comme on veut
Les mages nous envoient d’angoissants présages
Le ciel s’est obscurcit par de gros nuages
Ils avancent à une allure impressionnante
Tel un volcan en colère à la lave brûlante
La foudre du terrorisme a frappé
Dans ce petit matin après une paisible nuit
Des milliers d’âmes ont disparu sans faire de bruit
Deux aigles à tire d’ailes le cœur d’une nation ont brisé
La planète toute entière est consternée
Des têtes dominatrices diablement douées
Sournoisement manipulent des jeunes exaltés
Au nom de l’islam victimes de leur naïveté
Dicté par leur Dieu rejoignent les kamikazes avérés
Et vont sans hésiter de bonne grâce au bûcher .
Ces images des temps passés nous font froid dans le dos .
Des islamistes déguisés imposent leurs idéaux
En toile d’araignée traumatisent les peuples libres
Et sans scrupules bouleversent notre équilibre
Depuis le 11 Septembre le monde a tremblé
L’anarchie et le fanatisme depuis l’antiquité
N’ont jamais servi ni les religions ni la vie
Pour que l’humanité retrouve son sourire perdu
Il nous faudra déployer d’énormes vertus
Unissons nos forces oublions nos égoïsmes
Détrônons les démons de l’obscurantisme
Et que partout sur la terre jaillisse la lumière
center">Tu es ronde et tu tournes
Depuis la nuit des temps tu tournes
Est-ce là ta seule mission ?
Tu ne t’arrêtes à aucune borne
Ton parcours est immuable et morne
Imperturbable tu tournes !
Tes tremblements , tes orages , ta foudre
Nous paniquent et nous tuent
Et toi tu tournes !
Toi , terre notre mère
Toi , qu’on dit hospitalière
Peux-tu être insensible à la laideur ?
Pourquoi tant de malheurs ?
Pourquoi ces guerres , ces morts , ces leurres ?
Tu opposeras à nos complaintes ton décor voluptueux
Tu nous diras ces paysages ne sont-ils pas merveilleux ?
N’avez-vous pas vu ces mers bleu d’azur et ces lacs de jade
Cette terre si riche et ces montagnes d’un autre âge
Qui jour après jour vous contemplent et vous sourient
Oubliez vous le soleil qui vous éclaire et vous bénit ?
Oui , nous aussi nous avons nos dérives
Certains s’acheminent vers d’autres rives
Nous déshonorons ta nature et ta flore
Beaucoup sont impuissants et le déplore
Il faudra bien que tous ceux qui t’habitent
Agissent ensemble et très vite
Pour préserver cette terre qui nous nourrit
Sans oublier ton don le plus précieux ‘’LA VIE’’
Donne nous la main pour que vive la TERRE !
Nadine Amiel
Texte publié dans la Revue Littéraire A.E.A. Madrid
Médaille d’Or
Que cherches-tu ami ?
Je cherche le pays de l’amour
Je marche nuit et jour
Je marche par tous les temps
Qu’il fasse chaud accablant
Froid ou venteux je marche
Ce pays dont tu rêves
N’est qu’une image , un rêve
Une image qui s’envolera
Quand tu croiras l’avoir trouvée
Loin du rivage elle s’éloignera
Tel un mirage elle t’apparaîtra
Si ceux qui comme toi cherchent l’amour
Pensent que l’enjeu est insensé et lourd
Si jamais il te prend d’en douter
S’ils te disent qu’en vérité
Tu ne le trouveras jamais
Ne les crois pas continue et marche
Siècle après siècle des ténèbres ont surgi
Des gens éclairés qui nous ont éblouis
Ils nous ont conduits vers l’espérance
Saches ami que seule ta persévérance
Te mènera vers ce pays que toujours
Tu espères et que tu appelles l’amour
Ô toi Egypte pays béni des Dieux
Aux charmes mystérieux
Tes jasmins et la senteur de tes étés
Les couleurs dorés de tes citronniers
Les flots de tes mers sous ton ciel bleu d’azur
Tes rivages ensoleillés avec son air si pur
Ce pays éternel où baigne la lumière
Les rayons de soleil qui caressent tes rivières
Tes rois pharaons qui hantent nos esprits
Tes statues immobiles et tes précieuses momies
Ton sphinx qui nous cache à jamais son secret
Tes hiéroglyphes sur tes fresques gravés
Ton papyrus apporté de Chine
Tes souffleurs de verre aux couleurs sublimes
Ton désert où souffle un vent de l’au delà
Tes hamsins à l’intense chaleur ressentie ici bas
Tes bazars animés où l’on trouve tout pelle mêle
Tes épices et tes parfums où la magie s’en mêle
Ton sourire ancestral qu’on rencontre à ta porte
Ta convivialité que tu offres à tes hôtes
Le Nil ce don de Dieu dont parlait Hérodote
Bénies soient tes reines à l’amour éternel
Leurs bijoux à l’or fin qui les rendent si belles
Ô toi Egypte, pays de Ramsés , d’Isis et d’Osiris !
Telle une femme discrète et sereine
Entourée de rois et de reines
C’est là qu’est ton berceau fleuri
Dans le marais en plein cœur de Paris
Les oiseaux joyeux quand vient l’été
Se pressent près de ta fontaine
Les gamins pour mieux te contempler
Se hissent sur ton socle de pierres
S’abreuvent de ton eau pure et claire
Douce Fontaine tu vis des joies et des haines
Les épées et les amours se mêlent et peinent
Les noces de Louis XIII autour d’un grand bal
Font danser les courtisanes sur la Place Royale .
Place des Vosges aujourd’hui très prisée
Des poètes que bien de gens vénèrent
Que de perles rares Hugo nous a offert
Du fond de son être dans son écrin vermeil
Elles sont dans nos mémoires et inlassables veillent
Belle Fontaine tu gardes jalousement tes secrets
Toi qui as tant de grands poètes croisés
Redis nous leurs paroles ainsi que leurs folies
Celles qui enflamment et enjolivent tes songes
Celles enfin que tes murmures prolongent
Nadine Amiel
Poème primé lors d’un concours ‘’Sujet Fontaines de Paris’’
Editeur ‘’Editions Chapitre Douze’’ et ‘’Sté des Poètes Français’’