RETOUR A LA PAGE D’ACCUEIL

 

 

LES CONDITIONS NATURELLES

DE LA VIE DES HOMMES EN AFRIQUE

 

 

La corrélation entre climat et végétation est évidente en Afrique où, en dépit de la destruction rapide de la végétation naturelle par l’homme et l’animal, il y a encore de vastes espaces de végétation naturelle.

 

 

1.    Les rÉgions de forÊt Équatoriale et leurs marges

 

 

A) La végétation : la forêt équatoriale

 

Les conditions (forte chaleur, pluie, humidité) permettent la croissance de la forêt équatoriale appelée aussi : « forêt dense », « forêt tropicale humide », « pluvisylve », « forêt ombrophile », « forêt sempervirente »… La forêt équatoriale  s’étend sur un peu moins de 1.000 km en latitude et sur environ 2.250 km d’ouest en est, de la côte camerounaise et gabonaise jusqu’aux frontières orientales du Congo-Kinshasa (jusqu’aux montagnes encadrant la Rift Valley : jusqu’au Ruwenzori, aux monts Virunga et à l’Ugoma (au nord-ouest du lac Tanganyika).

 

         La forêt équatoriale comporte une très grande variété d’arbres (très forte biodiversité), dont les plus grands atteignent exceptionnellement 65 m de haut, et dont les troncs sont rectilignes et sans branches sur la plus grande partie de leur fût.

 

Les forêts équatoriales comportent beaucoup de plantes et d’arbres utiles.

 

La forêt équatoriale pousse encore dans les régions subéquatoriales mais elle présente un faciès adapté à la courte saison sèche : certaines espèces d’arbres perdent leurs feuilles durant cette période. Ces régions, où se situe souvent le front du massif forestier équatorial face aux savanes, sont très riches en palmiers à huile (Elæis guineensis), espèce présente dans la forêt équatoriale mais qui y souffre de la concurrence des grands arbres car c’est une espèce de lumière (héliophile) : elle prospère et prolifère sur les marges du massif forestier, grandement aidée en cela par l’homme qui défriche la forêt (et ouvre ainsi le chemin à la lumière du soleil), protège les palmiers (qui lui sont fort utiles), en dissémine les graines par son comportement, voire en fait des plantations. Il y a donc toute une palette de types de palmeraies à Elæis, de la palmeraie naturelle (très rare et toujours de petites dimensions) à la plantation de palmiers en passant par les palmeraies dites quelquefois « subspontanées » mais en fait le plus souvent « anthropiques », c’est-à-dire dont l’existence est largement due à l’homme même s’il ne s’agit pas de plantations.

 

 

Avantages offerts par la forêt équatoriale :     

·        La forêt donne de l’ombre : il fait moins chaud : pays sans chapeaux

·        La forêt donne de nombreux fruits et feuilles comestibles

·        La matière végétale pour la construction abonde : bois (pour l’armature et la charpente ; feuilles pour les toits)

·        Le bois de feu aussi est abondant

·        La forêt donne beaucoup de matière organique : après brûlis, on peut toujours cultiver, même sur un sol pauvre.

 


Inconvénients dus à la forêt équatoriale :

·        La forêt est difficile à défricher à cause de la densité et de la taille des arbres

·        Les arbres empêchent les herbes de pousser : difficulté d’élever des herbivores (bovins, ovins, caprins)

·        La forêt est un obstacle formidable à la vie de relation : à cause de sa densité, des nombreux arbres tombés ; les sentiers sont très vite envahis par les herbes ; la vue ne porte jamais loin : on se perd très facilement en forêt.

 

 

 

B) Le climat

 

Le climat qui permet la croissance de la forêt équatoriale est le climat équatorial (exemple : Boendé au cœur de la grande forêt du Congo) et, aux marges, le climat subéquatorial. C’est un climat chaud et humide toute l’année, pluvieux toute l’année ou en tout cas plus de 6 ou 7 mois par an.

 

Si l’on définit le climat équatorial comme un climat chaud et pluvieux toute l’année (sans un seul mois sec), celui-ci ne se trouve qu’en position continentale, au cœur du massif forestier congolais (Ouesso, Boendé et Kisangani) et dans deux annexes situées l’une non loin de l’équateur dans l’hémisphère nord (climat camerounien hyperpluvieux du fond du Golfe de Guinée : c’est le climat de Douala à 4 ° de latitude nord, donc à 450 km de l’équateur), l’autre très loin de l’équateur dans l’hémisphère sud : c’est le climat de la côte est de Madagascar (Tamatave alias Toamasina et Fort-Dauphin alias Taolagnaro : jusqu’à 25° de latitude sud – au delà du Tropique du Capricorne, à près de 2.800 km de l’équateur). Notons que 4° de latitude nord et sud, c’est grosso modo la limite de zone forestière en Afrique équatoriale (sauf vers l’est, à cause de l’altitude…et de la sécheresse).

 

Dans les régions de climat équatorial, le matin le temps est souvent ensoleillé et clair mais la chaleur monte durant la journée jusqu’à ce que vers 14 heures des cumulus se développent, qui s’élèvent de plus en plus et prennent la forme de cumulo-nimbus qui donnent de fortes pluies avec du tonnerre et des éclairs.

 

Dès que l’on s’éloigne un peu de l’équateur, ou si l’on se rapproche des côtes baignées par le courant de Benguela et sujettes à des remontées d’eaux froides, une petite saison sèche apparaît : 1, puis 2, puis 3 mois secs…voire 4 ou 5 : ce sont des climats subéquatoriaux, climats de transition entre le climat équatorial au sens strict et les climats tropicaux à longue saison sèche.

 

Deux exemples de ces climats : le climat bas-congolais (climat de Brazzaville, capitale du Congo) et le climat guinéen de Lagos (métropole de la Nigéria). Le caractère subéquatorial est donné par la répartition mensuelle des pluies qui affiche deux maxima (contre un seul maximum - pendant l’été de l’hémisphère considéré - dans les climats dits « tropicaux »).

 

 

Avantages offerts par le climat équatorial (et les climats subéquatoriaux) : 

 

Les températures : ce climat n’est ni très chaud, ni très froid ; on n’a jamais besoin de chauffer les maisons (il y a tout de même de magnifiques cheminées à Dimonika, au Congo-Brazzaville !) ; mais les vêtements sont utiles la nuit ou après la pluie quand la température descend légèrement en dessous de 25° C . Faible amplitude annuelle (inférieure à l’amplitude diurne).

 

Les pluies : les totaux sont élevés sans être le plus souvent extraordinaires ; les maxima ont le plus souvent lieu peu après le passage du soleil au zénith ; mais il pleut toute l’année (ou au moins une grande partie de l’année en climat subéquatorial) : donc pas de problème de soudure ou de goulot d’étranglement pour le travail agricole qui est possible toute l’année : d’où la possibilité de faire plusieurs récoltes dans l’année sur un même champ (avec des cultures à cycle court, évidemment). La pluie ne manque presque jamais. Il n’y a donc ni famine ni disette. Il arrive même qu’une pluie trop longue empêche les femmes d’aller chercher le manioc !

 

Ce climat chaud et humide est extrêmement favorable à la vie végétale. Tout y pousse facilement et rapidement. Ce climat permet la culture de plantes vivrières à fort rendement : céréales comme le maïs ou le riz, mais surtout tubercules (comme le manioc, l’igname, la patate…) ou encore la banane plantain et l’arbre à pain. Les arbres fruitiers poussent aisément : manguiers (mais l’humidité ou les pluies excessives peuvent contrarier la fécondation : problème de la coulure), avocatiers, cocotiers, safoutiers. Noter ici que le bananier est une herbe. De nombreuses cultures riches sont possibles : café, cacao, hévéa, ananas, palmier à huile (qui est ici dans son berceau), tabac, arachide (l’arachide n’est pas une culture « riche » mais elle donne ici de bien meilleurs rendements que dans les zones sèches).

 

 

Inconvénients dus au climat équatorial (et aux climats subéquatoriaux) :     

 

·        Il oblige à construire des cases à toits bien étanches et bien pentus : le banco (en tout cas la terre séchée) n’est guère utilisable sans armature en bois.

·        La conservation des produits est délicate. Tout moisit rapidement à cause de l’humidité.

·        Le travail physique est rendu pénible par la transpiration (la sueur, abondante à cause de la chaleur, ne s’évapore que très lentement à cause de l’humidité de l’air, très souvent proche de la saturation).

·        La prolifération des moustiques et des mouches entraînent l’endémicité du paludisme et de la trypanosomiase ; une autre maladie grave est la dengue, dont le vecteur est une mouche minuscule que l’on appelle fourou en Afrique francophone.

·        L’érosion est très active sur les espaces découverts : destruction rapide des routes par ravinement ; les pistes ravinées et boueuses sont bien plus mauvaises qu’en savane, ce qui est un obstacle à la commercialisation des produits agricoles.

·        Difficulté de brûler la forêt s’il n’y a pas de période sèche assez longue ; de toutes façons il faut couper d’abord

 

 

C) L’hydrographie des régions de forêt équatoriale

 

La régularité des pluies explique la densité et la puissance du réseau hydrographique : les rivières sont nombreuses, pérennes, abondantes, régulières (surtout quand leur bassin s’étend sur les deux hémisphères) ; elles confluent entre elles pour former des fleuves au gros débit, dont le plus important est le Congo, second fleuve de la terre par son débit (très loin derrière l’Amazone, autre fleuve équatorial, mais américain). Autre fleuve équatorial : l’Ogooué (plus strictement équatorial que le Congo qui a un bassin immense qui va bien au delà de la zone de climat équatorial).

 

Les affluents de ces fleuves (Sangha, Oubangui, Kasaï-Kwa pour le Congo, Ngounié pour l’Ogooué) sont eux mêmes des fleuves impressionnants, bien plus importants que le Rhin ou le Nil en ce qui concerne l’Oubangui et la Kwa. La Kwa (10.000 m3/s) a plus d’eau que le Niger dans son delta à son débouché sur le Golfe de Guinée (7.000 m3/s ). Remarque : le delta du Niger est en zone équatoriale…mais l’essentiel du débit du Niger vient de régions de climat soudanien en raison de la configuration géographique de son bassin.

 

Dans les régions planes mal drainées il y a de vastes régions marécageuses : forêt inondée du Congo, haut Nil ougandais.

 

 

Avantages offerts par l’hydrographie dans les régions de forêt équatoriale :

·        L’eau ne manque jamais, ni pour les hommes, ni pour le bétail (en principe ! Pierre Savorgnan de Brazza sur les plateaux batéké - dans une région de climat subéquatorial – a craint un moment de mourir de soif !)

·        Le poisson abonde partout

·        Les grandes rivières et les fleuves sont des voies de communication empruntées par des pirogues et des gros navires)

·        Présence de raphiales (forêts de Raphia vinifera) dans les zones inondées.

 

 

Inconvénients dus à l’hydrographie dans les régions de forêt équatoriale :

 

·        Les rivières sont un obstacle à la circulation terrestre : nécessité de nombreux bacs, de ponts, remblais etc.

·        Les marécages : aucune route n’est possible sans d’énormes travaux ; pas assez de fond pour les bateaux ; on ne peut circuler qu’en pirogue et seulement lors des hautes eaux ; aucune expédition n’est possible aux basses eaux.

·        Les rivières (autrefois) comportaient comme dangers les crocodiles et les hippopotames mais ces dangers ont presque disparu de nos jours ; en tout cas ils ont beaucoup diminué.

 

 

 

D) Les sols des régions de forêt équatoriale

 

Les sols sur lesquels pousse la forêt équatoriale africaine sont généralement des sols ferrallitiques :

 

·        Ces sols sont très profonds. La roche n’apparaît presque nulle part : la culture est possible presque sur la totalité de l’espace (gros avantage), mais il y a un inconvénient : il n’y a pas de pierres pour la construction de maisons, de routes, de ponts.

·        Ces sols ont peu d’humus mais cet humus est assez riche.

·        Ces sols sont souvent trop lessivés, c’est-à-dire appauvris par l’eau d’infiltration. Ces sols acides manquent de bases et de phosphore (surtout sur roches acides comme le granite et le gneiss, surtout quand ils sont leucocrates).

·        Mais la structure physique (disons : la disposition des fentes capillaires etc.) est souvent favorable.

·        Ce sont des sols argileux rubéfiés. Après la pluie ils donnent, s’ils sont à découvert, une boue glissante (la « savonnette ») : c’est une difficulté pour les communications en pays de forêt.

 

 

E) La faune des régions de forêt équatoriale

 

La forêt abrite une faune constituée essentiellement d’insectes, de reptiles, d’oiseaux et de petits mammifères (antilopes, rongeurs et singes). Les habitants des forêts consomment beaucoup ces animaux. Les grands mammifères sont aujourd’hui peu nombreux (buffles, éléphants, chimpanzés et gorilles, panthères). C’est un progrès pour l’homme vivant dans ces forêts du point de vue et du danger et des dégâts aux cultures (éléphants, grands singes).. Les écologistes étrangers, eux, regrettent la disparition (ou la raréfaction) de la grande faune…

 

Note : L’éléphant est plus phyllophage qu’herbivore au sens strict : voilà pourquoi on le trouve en forêt autant qu’en savane; les autres mammifères de la forêt équatoriale sont généralement frugivores.

 

 

2.    LES RÉGIONS DE SAVANE ET/OU DE FORÊT SÈCHE

 

 

A) La végétation

 

Définition de la savane : c’est une formation herbeuse haute,  fermée et pérenne en climat tropical. Elle dérive en général, par suite de l’action de l’homme, d’une forêt sèche et claire originelle : c’est une végétation anthropique.

 

Typologie des savanes :

-         savane herbeuse : par exemple dans la « vallée du Niari » au Congo-Brazzaville ou dans les « plaines d’Accra » au sud du Ghana.

-         savane arbustive : par exemple  dans la région du Pool (région de Brazzaville)

-         savane arborée : par exemple au Burkina Faso ou au Sénégal (dans la plus grande partie de ces deux pays)

-         savane-parc : avec des arbres rassemblés en bouquets, par exemple la « forêt de Pout » dans région de Thiès au Sénégal.

 

Un arbre-roi, caractéristique des savanes sèches : c’est le baobab (Adansonia digitata). Son abondance et sa prestance sont liées à la présence de l’homme (c’est un arbre calcicole).

 

Dans les savanes (surtout celles de l’hémisphère nord), la diversité spécifique est nettement moindre qu’en forêt. La flore ligneuse varie selon l’humidité plus ou moins grande du climat : la savane humide comporte beaucoup d’arbres à feuilles larges ; la savane sèche comporte surtout des épineux (acacias).

 

Les savanes comportent souvent des forêts-galeries.

 

 

Avantages offerts par la savane et/ou la forêt sèche :

 

·        La savane brûle facilement (car c’est une formation fermée et il y a une longue saison sèche) et ses arbres sont peu nombreux et de taille réduite : le défrichement est aisé, de même que la chasse par le feu.

·        La savane, formation herbeuse, présente des pâturages naturels qui - s’ils sont souvent de qualité médiocre – permettent néanmoins de pratiquer le gros élevage (bœufs) et le petit élevage (chèvres et moutons).

·        La circulation est en général très aisée en savane : la vue porte loin (sauf dans certains cas de savanes très denses d’herbes très hautes) ; les arbres sont espacés ; les sentiers ne sont pas rapidement effacés par la végétation ; on voit le ciel, ce qui permet de s’orienter.

·        La paille abonde : pays des seccos (pièces de paille tissée) et des toits de paille (alors qu’en forêt équatoriale les toits sont en feuilles d’arbres).

 

 

Inconvénients liés à la végétation de savane et/ou de forêt sèche :

 

·        La savane offre beaucoup moins de fruits et de plantes comestibles (feuilles, tiges, racines etc.) que la forêt.

·        Elle offre peu d’ombre : nécessité d’un chapeau. La marche et le travail sont pénibles au soleil, d’où la préservation d’arbres d’ombre près des cases, dans les champs.

·        La savane donne assez peu de matière organique : la possibilité de culture dépend davantage de la richesse minérale et de la structure du sol que dasn les régions de forêt équatoriale. Certains paysans africains, comme les Kuni du Congo-Brazzaville dans la « plaine du Niari », compensent la faiblesse de la biomasse en la concentrant sur des billons parallèles où les herbes déracinées par touffes, avec les mottes de terre adhérant aux racines, sont brûlées.

·        Le bois de construction et de chauffage est parfois totalement absent (plaines d’Accra, plateaux batéké) – de toute façon il est limité – ce qui s’aggrave quand la densité de population devient importante (pays mossi, pays serer, pays haoussa).

 

 

 

B) Le climat : un climat tropical à saisons alternées moyennement pluvieux

 

Le climat des savanes est un climat chaud avec alternance d’une saison pluvieuse et d’une saison sèche. Ce sont les climats des régions de forêt claire décidue, forêt souvent transformée en savane plus ou moins boisée, plus ou moins arborée, par l’action de l’homme et en fonction de l’intensité de cette action (densité de population, ancienneté du peuplement, évolution des densités dans le temps). Ces climats occupent deux larges zones de part et d’autre de la zone équatoriale, zones qui précèdent, quand on s’éloigne de l’équateur, les zones subdésertiques (ou subarides).

 

 

Exemple de ces climats : le climat soudanien de Ouagadougou.

·        Les températures sont nettement plus élevées que dans la zone équatoriale (ensoleillement plus grand)

·        L’amplitude thermique aussi bien diurne qu’annuelle est plus importante : apparition d’une saison où les nuits sont vraiment fraîches (hiver de l’hémisphère).

·        La saison pluvieuse varie de 3 à 9 mois. On l’appelle « hivernage ». Les pluies ont lieu en général pendant l’été de l’hémisphère.

·        Les totaux pluviométriques sont très variables : de 600 mm à plusieurs mètres.

·        Mais le plus souvent l’eau est un facteur limitant ; les pluies, surtout dans les régions les plus sèches, sont insuffisantes et irrégulières.

·        L’humidité varie selon la saison : 20 % en saison sèche, 80 % et plus en hivernage.

 

 

Avantages offerts par le climat tropical à saisons alternées :     

 

·        Ce climat est favorable à la circulation, surtout dans sa nuance la plus sèche. Les routes se dégradent peu et ne sont inutilisables ou difficiles qu’une partie de l’année.                     Note : en Afrique, en général, seules les routes les plus importantes sont revêtues de goudron ; la plupart des routes sont encore ou en sol naturel ou aménagées avec de l’argile gravillonnaire).

·        Ce climat est favorable à la conservation des produits et des machines (moins de moisissure, d’oxydation), d’autant plus qu’il est plus sec (pas d’arachides pourries…).

·        On peut vivre dehors la plus grande partie de l’année. La case peut être d’un confort rudimentaire. On vit surtout à l’ombre des arbres. Le vêtement n’est indispensable que pendant le période fraîche, la nuit : ou utilise plutôt des couvertures que des pull-overs, et on se couche tôt en saison fraîche. Il y avait autrefois beaucoup de peuples nus : encore dans les années 1960 au sud de la Haute-Volta / Nord du Ghana, au Soudan nilotique (Nuer, Nuba), au Nord-Cameroun (« Kapsiki », monts Mandara), chez les Bochimans et les Himba. Mais cela était vrai aussi dans les régions de forêt équatoriale. Le vêtement porté en permanence s’est surtout généralisé dans ces populations suite au contact avec les sociétés européennes (et notamment les missions religieuses) : c’est plus une question de société qu’une question de confort physique…sauf dans les savanes d’altitude d’Afrique orientale et australe où il fait frais et où il peut faire froid.

·        Le climat est favorable à la maturation des céréales et du coton.

·        L’importance de l’ensoleillement favorise la photosynthèse pourvu que l’eau soit suffisante.

·        Le milieu est plus sain que le milieu forestier : le paludisme et la trypanosomiase y sont beaucoup moins graves et souvent saisonniers…mais il y a moins d’immunisation vis à vis de ces maladies (en tout cas du paludisme) que dans les pays d’endémicité permanente.

 

 

Inconvénients du climat tropical à saisons alternées :       

 

·        Les travaux agricoles ne sont pas possibles toute l’année : on ne peut faire qu’une seule récolte (sauf irrigation). Il est difficile de cultiver des plantes vivaces (surtout dans les nuances sèches) : il y a donc peu d’arbres fruitiers, de canne à sucre etc. Il y a un goulot d’étranglement pour le travail agricole lors des semailles et du premier sarclo-binage, qui peut pousser les agriculteurs à travailler jusque pendant les premières heures de la nuit. Ce goulot d’étranglement peut limiter les superficies et donc les récoltes et donc l’accumulation pour l’épargne et l’investissement. Le problème de la soudure est typique de ce climat.

·        Difficulté d’abreuvement des hommes et du bétail en saison sèche (surtout dans les milieux les plus secs où la transhumance est obligatoire) et long portage d’eau. Attrait des bas-fonds (puits) sur l’habitat.

·        Difficulté d’alimenter le bétail en saison sèche (surtout si elle est longue) ; l’herbe, en séchant,  perd beaucoup de sa valeur nutritive. D’où la pratique des feux pastoraux (comme le font encore les bergers corses …).

·        Irrégularité et insuffisance des pluies (surtout là où c’est le plus sec) : risque de sécheresse

·        La gamme des cultures possible est moins étendue et moins intéressante que dans la zone forestière : céréales, coton, arachide, sésame.

·        La sécheresse de l’air et la fraîcheur des nuits sont deux co-facteurs des épidémies mortelles de méningite qui affectent fréquemment la zone soudanienne en saison sèche. La sécheresse de l’air fragilise les muqueuses du nez qui deviennent une « porte d’entrée » pour les microbes pathogènes. La fraîcheur des nuits pousse les gens à s’entasser dans les maisons pour dormir* – promiscuité favorable à la transmission des microbes par l’air confiné expiré par l’un puis respiré par l’autre…

 

* Note : Dans ces régions la fin de la saison sèche est si chaude, même la nuit, que les gens dorment dehors (dans la cour ou sur les toits quand ils sont en terrasse) : dans ces conditions l’air qu’ils respirent n’est plus du tout confiné. En saison des pluies les gens s’entassent de nouveau dans les maisons mais l’air est plus humide et les muqueuses sont moins fragiles.

 

 

 

C) L’hydrographie des régions de savane et/ou de forêt sèche

 

 

L’opposition de 2 saisons pluviométriques entraîne un régime hydrologique contrasté.

·        Le réseau hydrographique est généralement moins dense.

·        Les rivières ne sont permanentes que là où des roches perméables (grès, calcaire, arène) peuvent emmagasiner l’eau de pluie et la restituer progressivement.

·        Aux périodes d’étiage (et souvent d’étiage sec) s’opposent les crues brutales après les averses : cas du Sénégal et du Niger. On essaie de régulariser le débit avec des barrages (Manantali sur le Haut-Sénégal, Kainji sur le Niger).

·        Souvent, pour la plupart des axes de drainage, il n’y a pas de lit bien marqué, mais de vastes bas-fonds avec un écoulement en nappe.

 

Avantages : les rivières (que l’on pourrait qualifier d’oueds - au sens géographique que ce mot a en français – pas dans sa signification en arabe où il veut simplement dire : « rivière, fleuve » ), souvent à sec, ne gênent pas tellement la circulation terrestre.

 

Inconvénients :

·        Il y a dans ces régions beaucoup moins de poisson.

 

 

D) Les sols des régions de savane et/ou de forêt sèche

 

Les savanes se rencontrent généralement sur les sols ferrugineux tropicaux.

·        Ces sols n’ont pratiquement pas d’humus (faible couvert végétal).

·        Ils sont beaucoup moins épais (que les sols ferrallitiques) ; quelquefois la roche-mère apparaît (par exemple le granite au Burkina Faso) : c’est un avantage pour la construction mais un inconvénient pour l’agriculture.

·        Ils sont plus riches chimiquement que les sols ferrallitiques parce que moins lessivés (moins acides).

 

 

 

E) La faune des régions de savane et/ou de forêt sèche

 

La faune des savanes se caractéris(ait) par l’abondance des grands herbivores : antilopes, zèbres, girafes, rhinocéros, buffles, ce qui est plutôt favorable à l’homme car ce sont de bons gibiers….mais aussi, jusqu’à récemment, par l’abondance des grands fauves (lions, panthères, guépard) qui les chassent : ils consitu(ai)ent à la fois un danger et des concurrents pour l’homme et pour les animaux qu’il élève *.

 

* Voir à ce propos le magnifique film de Jean ROUCH  « La chasse au lion à l’arc »  tourné au Niger au début des années 1960…où l’on voit des éleveurs chasser le lion à l’arc pour défendre leur troupeau.

 

 

 

3.     LES RÉGIONS DE STEPPES SÈCHES

 

Localisation : le Sahel, la corne de l’Afrique, les bassins endoréiques d’Afrique de l’Est.

 

 

A) La végétation : les steppes sèches

 

Description : c’est une formation végétale ouverte, avec différents types :

-         steppe herbeuse

-         steppe arbustive (avec surtout des épineux : acacias, balanites)

-         steppe à euphorbes candélabres (à allure de cactus) : Éthiopie

 

Avantages offerts par la végétation des steppes sèches :

·        Si la steppe est herbeuse ou arbustive claire, la circulation est aisée : c’est favorable aux déplacements de l’homme et de ses troupeaux ; l’œil porte très loin.

·        La steppe permet de nourrir chèvres et chameaux (arbres), bovins et moutons (herbes), mais pas mieux qu’en savane.

 

Inconvénients présentés par la végétation des steppes sèches :

·        Fragilité des sols : formation « ouverte »,  c’est-à-dire ne couvrant qu’une partie du sol, la steppe ne le protège guère contre l’érosion.

·        La steppe ne constitue pas (ou guère) un obstacle aux vents desséchants (surtout dans le cas d’une steppe herbeuse ou arbustive claire).

·        La steppe ne brûle pas car c’est une formation ouverte : les végétaux étant épars au milieu d’un sol nu, le feu ne passe pas…

 

 

B) Le climat des régions de steppes : un climat tropical à saisons alternées plutôt aride

 

Le climat est une climat chaud à saisons alternées faisant transition entre le climat de savane (soudanien dans l’hémisphère nord) et le climat désertique chaud : c’est le climat que l’on appelle sahélien dans l’hémisphère nord. Exemple de ce type de climat : le climat de Tombouctou.

 

·        Les températures diurnes sont plus élevées que dans le climat soudanien (de ce point de vue, c’est un climat plus dur pour l’homme), mais les températures nocturnes sont généralement plus basses en raison de la sécheresse de l’air (radiation nocturne sans renvoi de la chaleur par les nuages). L’amplitude diurne est donc considérable. Dans ce type de climat, il y a peu de moustiques et pas de mouches tsé-tsé. L’énergie solaire est abondante…

·        Mais l’eau manque. Les pluies, concentrées sur 2 à 3 mois, sont inférieures à 600 mm par an. Surtout elles sont très irrégulières et souvent mal réparties. L’agriculture (au sens propre) est difficile, d’où la préférence pour l’élevage (les animaux, eux, ont des pattes pour aller là où il a plu….). Le sorgho et le maïs sont exclus ; le petit mil et l’arachide seuls sont possibles…à condition d’espacer les semis…En fin de saison sèche l’abreuvement du bétail et même des hommes pose souvent d’énormes problèmes : un nomadisme partiel ou total est souvent obligatoire.

 

 

C) L’hydrographie des régions de steppes sèches

 

Le drainage se fait par des oueds *. Il y a souvent endoréisme.  Les mares (par exemple dans l’Oudalan, région sahélienne du Burkina Faso) et les puits, voire les forages concentrent la population et le bétail. L’eau des mares et des puits - stagnante - refuge de toute vie - est extrêmement malsaine : les risques sanitaires liées à l’eau de boisson (on n’ose dire « potable ») sont très grands.

 

* Oued : Les géographes désignent par ce mot arabe les cours d’eau à écoulement temporaire des régions arides et semi-arides. Une caractéristique fréquente de la morphologie du lit de ces cours d’eau est qu’il présente des divagations latérales appelées anastomoses.

 

 

Avantages de l’hydrographie des régions de steppes sèches :

·        Les communications par route sont rarement coupées

·        La prise du poisson est facilitée par l’assèchement progressif des mares.

 

Inconvénients de l’hydrographie des régions de steppes sèches :

·        pas de navigation possible sans fleuve allogène

·        peu de poisson

·        peu de possibilités d’irrigation (même par barrage, vu l’intensité de l’évaporation)

·        rareté des ponts car le coût de leur construction et de leur entretien ne se justifie guère pour un pays pauvre vu le petit nombre de jours dans l’année où ils seraient utiles (d’où l’isolement des villages et des campements pendant les crues).

 

 

 

D) Les sols des régions de steppes sèches

 

Les sols caractéristiques de la steppe sont les sols bruns semi-acides. Ce sont des sols peu profonds (quelques décimètres à quelques centimètres), de couleur brun-rouge à gris, peu lessivés et donc chimiquement riches (sols alcalins, c’est-à-dire riches en bases), comprenant en outre une matière organique assez abondante.

 

         Ces sols sont très favorables à la culture des plantes annuelles mais moins favorables aux arbres (vu leur minceur). Le climat n’est pas assez humide pour permettre la ferruginisation (et donc la rubéfaction) : pas de cuirasses ! Mais quelquefois il n’est pas assez pluvieux pour permettre l’évacuation des sels (pourtant très solubles) qui remontent par capillarité et se déposent dans la partie supérieure du profil : on alors des sols halomorphes (solonetz), sur le pourtour des cuvettes surtout.

 

 

E) La faune des régions de steppes sèches

 

         La faune est moins abondante (hors intervention de l’homme) qu’en forêt ou en savane. Elle se caractérise notamment par l’importance des animaux coureurs (milieu très ouvert) : autruches, girafes, guépards. Il y a une abondance particulière de scorpions.

 

 

 

4. LES DÉSERTS

 

Localisation : Sahara au sens large, désert somali, Namibe, Kalahari.

 

 

A)     La végétation : Elle est totalement absente dans les plaines, les ergs et les regs du Sahara central et dans certaines parties du Namibe (notamment sur les ergs). Au Bas Sahara (c’est-à-dire dans la partie Nord du désert) et dans les fonds d’oued du Sahara central, dans les déserts de l’Afrique australe (Kalahari et Namibe) on trouve une steppe très lâche de buissons épineux. Ces espaces sont un peu moins arides soit parce qu’il y pleut tout de même un peu (Bas Sahara et Kalahari), soit parce que, bien qu’il ne pleuve pratiquement pas, l’air est humide et peu chaud (désert du Namibe * le long de la côte ouest du continent longée par le courant marin froid de Benguela), soit parce que l’eau des très rares pluies s’y sont concentrées et sont protégées de l’évaporation parce qu’elles se sont infiltrées dans les sables alluviaux (fonds d’oued du Sahara central). De plus les plus hauts massifs montagneux (Ahaggar, Tibesti, Aïr et même Adrar des Ifoghas) connaissent quelques pluies orographiques et la température y est moins élevée à cause de l’altitude.

 

Conséquences :

·        La circulation aisée mais il n’y a pas d’ombre et les vents sont forts car ils ne sont pas freinés par la végétation. Pour l’homme il n’y a pas d’abri végétal ni contre le soleil ni contre le vent.

·        Aucune cueillette n’est possible.

·        A la rigueur, dans les zones ayant un peu de végétation, on peut nourrir un bétail rustique (petits ruminants, chameaux, ânes, mais pas de boeufs) mais il faut de vastes espaces et le nomadisme est nécessaire. Il y a des pâturages éphémères après les rares pluies (les graines des herbes se conservent longtemps sans mourir et en conservant leur pouvoir germinatif).

 

 

B) Les climats des déserts africains

 

Exemple de ce type de climat : Assouan

 

·        Ce sont en général des climats très chauds, surtout pendant l’été de l’hémisphère. Le seul désert au climat modérément chaud est le Namibe, désert côtier lié au courant marin froid de Benguela qui longe la côte sud-ouest du continent. La partie sud de ce long désert est franchement tempérée (températures mensuelles moyennes toujours inférieures à 20 ° C à Walvis Bay). Les régions du Sahara riveraines de l’Atlantique ont aussi un climat moins chaud que le reste du Grand Désert parce qu’elles sont bordées par un courant marin froid : le courant des Canaries. Mais les températures mensuelles moyennes demeurent au dessus de 20 ° C sauf en plein hiver de l’hémisphère (janvier-février à Nouadhibou en Mauritanie). Les déserts côtiers riverains de la Mer Rouge et de l’Océan Indien sont au contraire très chauds (par exemple à Djibouti). Au Bas-Sahara, en raison de la latitude (on est ici aux confins des régions méditerranéennes), il y a une saison fraîche bien marquée (températures mensuelles moyennes inférieures à 20 ° C de novembre à mars au moins : climats de Béchar et Ouargla par exemple).

·        L’air est très sec (sauf dans les déserts côtiers), d’où une énorme amplitude diurne : il fait froid les nuits d’hiver (il peut geler).

·        Fréquence et violence des vents dits de « sable ». En fait le sable n’est soulevé que jusqu’à une hauteur limitée (rarement plus de quelques dizaines mètres) et parcourt rarement de très longues distances. En réalité ces « vents de sable » transportent le plus souvent des limons * . Ces vents sont surtout fréquents en été.

·        Enorme luminosité limitée cependant par la « brume sèche » en saison chaude.

·        Peu ou pas de pluies : pluies < 250, souvent à 100 mm. La culture est impossible sans irrigation. C’est « le désert de la soif » : grande difficulté d’abreuvement (d’autant que la disparition progressive des nomades a fait que les puits ne sont plus entretenus : ils figurent sur les cartes mais ils sont souvent à sec…). Quand il pleut la pluie est souvent violente.

 

* Limons : poussière de terre de granulométrie moyenne : On parle de sable quand la diamètre des grains varie de 20 µm à 2mm (2mm = 2.000 µm), de  limon entre 2 à 20 µm et d’argile quand les grains ont un diamètre inférieur à 2 µm. Le micromètre (µm) est la dénomination officielle de ce qu’on appelait autrefois le  « micron » (µ) : c’est  un millionième de mètre ou un millième de mm. Bien entendu dans la réalité les vents charrient des poussières de taille différente.

 

 

C) L’hydrographie dans les déserts

 

L’écoulement superficiel est rare : l’eau s’infiltre ou s’évapore : on parle alors d’aréisme. L’aréisme existe là où les pluies sont quasiment inexistantes et où le sol, perméable, absorbe toute l’eau des précipitations par infiltration. Mais si l’averse est forte et si le sol est imperméable, il y a un écoulement local et temporaire : une crue qui emprunte en général le lit d’un oued fossile témoin d’un paléoclimat plus pluvieux. L’écoulement, s’il ne tarit pas avant, a pour débouché un grand lac salé, lui aussi temporaire : on parle alors d’endoréisme. Seuls atteignent la mer quelques oueds côtiers et quelques fleuves allogènes * dont le plus connu et le plus puissant est le Nil, seul fleuve qui traverse le Sahara de part en part. Mais des fleuves plus modestes parviennent à traverser le désert côtier du Namibe, qui, s’il est très étiré le long de la mer, est en revanche très étroit : c’est le cas de l’Orange, du Cunene et de deux autres petits fleuves du sud de l’Angola.

 

* Il y a dans les déserts des fleuves pérennes mais dont l’eau provient de régions non désertiques (plus ou moins voisines) : ces fleuves sont dit allogènes (adjectif d’origine grecque qui signifie : « nés ailleurs »).

 

 

De plus il y a dans les déserts des nappes souterraines : on s’en préoccupe moins dans les pays bien arrosés. Mais dans les pays arides, comme l’eau est très précieuse, on la cherche à tout prix…et on la trouve.

 

         Exemple : l’affluent souterrain du Nil, bien plus large (10 km) que le Nil lui-même et très abondant (9.000 milliards de litres, soit 9 milliards de tonnes) : il est en bonne partie exploité par des puits profonds (au moins 100 m !).

 

         Le cas du Nil est particulier puisqu’il est en partie lié à la présence de ce grand fleuve qui draine les régions pluvieuses de l’Afrique orientale.

 

Les autres nappes souterraines sont alimentées par infiltration, surtout de pluies périphériques : la surface de ces cuvettes endoréiques est telle et l’accumulation a lieu depuis si longtemps que la capacité de ces nappes est énorme.

 

         Exemple : la nappe du Tanezrouft (région à cheval sur l’Algérie – surtout - et, pour l’extrémité sud-ouest, le Mali) : la cuvette fait 400.000 km2 ; elle reçoit en pluies chaque année 80 milliards de m3 d’eau. Il y a beaucoup de pertes par évaporation…mais la capacité est de 400 milliards de m3 (un mètre cube d’eau = 1 tonne)…et c’est la plus modeste des nappes sahariennes.

 

Il y a donc d’énormes possibilités (agricoles ou autres) mais il faut des techniques modernes de forage (il y a des forages, par exemple, au Niger). Souvent on cherche les sites artésiens, c’est à dire les sites où l’eau jaillit d’elle même, en raison de la structure géologique : cela évite d’avoir à la pomper.

 

 

D) Les sols des déserts

 

Les sols sont squelettiques : ce sont des lithosols

 

On a :

-         soit du sable vif (dunes, ergs)

-         soit un reg (pavage de gros blocs, les particules fines ayant été entraînées par le vent)

Dans ces deux cas à peu près aucune culture n’est possible.

 

-         soit une plaine argileuse sans végétation (dans les fonds de cuvette), mais ici l’halomorphie (présence de sel) est excessive et rendrait difficile une mise en culture (à supposer que l’on ait mobilisé des ressources en eau).

-         dans le meilleur des cas, on peut avoir une ébauche de sol : dans les fonds d’oueds ou sur des placages peu épais de sable sur plateau.

 

 

E) La faune est quasi-absente, donc pas de chasse possible…mais pas de lions non plus pour attaquer le bétail !

 

 

RETOUR A LA PAGE D’ACCUEIL