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COMMUNIQUE

Paris le 26 novembre 2008

 

Ce n'est pas les sans abris qu'il faut forcer à monter dans les cars, c'est les institutions qu'il faut forcer à accueillir.

 

 

Droit Au Logement s'élève contre cette tentation de contraindre les sans abris à aller dans des foyers et demande au Gouvernement de renoncer à ce projet.

 

Une fois de plus la force l'emporte sur la raison .

 

En effet, les conséquences prévisibles d'une telle mesure seront d'amener les sans abris qui répugnent à vivre dans des foyers d'urgence à se cacher toujours plus loin dans des conditions sanitaires toujours plus risquées, et de nourrir des modes d'hébergement hachés, vécus comme punitifs.

 

C'est une logique débouchant inévitablement sur l'enfermement et le retour de l'asile fermé.

 

Il n'est plus temps de traiter les questions sociales par la répression et s'il doit y a voir une contrainte, c'est celle qui doit s'imposer aux institutions : accueillir décemment tout les sans abris, et les ménages en grande précarité et loger réellement ceux qui le demandent, doit devenir une obligation de la collectivité publique.

 

C'est la Loi qui doit l'imposer : que fait madame Boutin ?

 

En grande Bretagne, les personne à la rue « vulnérables », par une simple démarche auprès de leur assistante sociale, peuvent trouver un hébergement, puis un logement, dans des délais rapides.  Qu'attend la France ?

 

Un membre du gouvernement raccompagné ce soir au métro par les sans logis :

Ce n'est pas un hasard si ce soir à l'issue de la cérémonie des morts de la rue, le représentnant du Gouvernement a été raccompagné au métro par une partie de l'assistance aux cris de « madame Boutin, démission » ou « madame Boutin ta loi on n'en veux pas » ou « application de la loi de réquisition ».

 

Les sans logis, les mal-logés les locataires et ceux qui les soutiennent voient filer les milliards de l'épargne populaire  pour renflouer les banques et les promoteurs, tandis que la crise du logement s'étend et frappe de plus en plus violemment

 

L'exaspération et la colère montent, il est temps d'agir