Amiga
par Fred
La rolls des sasfépuguères n'a décidément pas dit son dernier mot. Rappel des faits : Commodore, qui avait investi 5 milliards de dollars dans le développement de l'Amiga, avait fait faillite et 92, vendant la marque et les brevets Amiga à Digital Equipment, subdivision de Sumitomo Ltd, pour 2 milliards de dollars. Toutefois, frappée par la crise, DE n'eut bientôt plus les moyens d'assumer les frais de développement et surtout le financement d'une nouvelle usine pour le nouvel Amiga 32 bits, et avait dû revendre le tout à la société Escom, créée pour l'occasion par des anciens de commodore, pour la modique somme de 600 millions de dollars. Un ambitieux plan marketing était prêt pour remettre l'ordinateur familial sur les rails quand patatras! Alan Zbojniewsky, PDG d'Escom, s'enfuit aux bahamas avec la caisse, la paye des employés et 4500 tickets restau. Après la faillite d'Escom, c'est Bull qui rachète l'Amiga pour 100 millions de dollars, pour le revendre six mois plus tard à Sony (montant de la transaction secret, mais probablement voisin de 12 millions de dollars). Cependant, la firme japonaise, occupée à l'époque à lancer la PlayStation, n'avait que faire d'une machine concurrente, et la revend discrètement à un consortium Israélo-Libanais, Zahwara Investments, en paiement d'une créance de $ 830 000. On retrouve ensuite trace de l'Amiga en Iran, puis dans les républiques musulmanes de l'ex-URSS. Et puis plus rien depuis deux ans.
On croyait l'Amiga définitivement enterré quand, le 12 juillet dernier, la dépêche tombe sur les téléscripteurs : le combinat Kolossal Molossol Uralski, propriétaire entre autre des mines d'uranium de Tcheliabinsk, venait de revendre les droits de notre ordinateur préféré à Petrograd Silicon, une start-up menée tambour battant par Ivan Romanenko, jeune entrepreneur de Saint-Petersbourg, frais émoulu de l'université et neveu d'un ancien directeur du KGB du temps de Gorbatchev. Ce jeune loup vient de faire l'affaire du siècle en rachetant les licences pour la modique somme de 137 roubles 20 kopecks, soient 0,17 centimes. Affaire à suivre.