2003
 

N° 65 Février 2003

LA GALAXIE TAXI


Jean-Christophe Bouvet est le psychorigide Général Bertineau, et également potentiel futur beau-père de Daniel. L'un et l'autre devront apprendre à se connaître…                            

Ciné Live : Avant d'apparaître dans Taxi 2, vous vous étiez singularisé par vos rôles de méchant…
Jean-Christophe Bouvet : Ah ça, c'est dû à a tronche. C'est un visage, un regard un peu perçant, comme ça. quand je fronce les sourcils, j'ai l'air très méchant. En réalité, je suis un sucre d'amour, mais on me confie toujours des rôles de salaud, de flic ou de mafieux. J'ai même fait Satan, ce qui est le top du méchant ! ça ne me dérange pas. Je crois que le public aime bien les méchants. C'est un rôle en or, mais un jour ce serait rigolo de faire un contre-emploi et de jouer un Saint.

Vous avez principalement construit votre carrière autour du cinéma d'auteur. Vous aviez amorcé une entrée dans le cinéma dit "commercial" avec La cité de la peur. Avec Taxi, vous persistez et signez…
Taxi n'est peut-être pas forcément mon cinéma, mais c'est très agréable à faire en tant que comédien. C'est vrai que de Jean-Claude biette à Besson je fais un très grand écart. Mais ce sont des univers que j'aime parce qu'ils sont extrêmes. Les Taxi sont des films très professionnels qui méritent le respect, même si on n'aime pas le style. D'ailleurs ce qui m'a étonné, c'est que je pensais être snobé, mis à l'écart par toute la presse qui m'aime beaucoup en tant que comédien de films "intello-chiants", et, en fait pas du tout. Au contraire, ça m'a donné un certain relief. Par ailleurs, c'est la première fois que je signe des autographes dans la rue ! Quinze millions de Français connaissent ma gueule, même s'ils ne connaissent pas encore mon nom. Ça apprend la modestie, je suis un peu le cul entre deux chaises, je suis une sorte de mini-vedette. C'est une nouvelle étape à franchir dans ma carrière. Peut-être un jour les gens dans la rue me diront "Bonjours M. Bouvet". Pour l'instant ils me disent "Bonjours Général Bertineau"…(…).

Par Iris Mazzacurati