Vie de RENÉ- LÉON PÉTEL , page 17
Il subjuguait finalement ses enfants ce père qui pouvait citer des strophes entières de Victor Hugo et abattre un arbre, jouer du violon et rappeler qu'il avait franchi le cap Horn au temps où il fallait grimper dans les gréements glacés, nommer les étoiles et porter un demi-boeuf, ne pas laisser discuter son autorité mais exploser de gaîté et d'entrain. Cette séduction s'étendait au-delà de ses seuls enfants et encore aujourd'hui une de ses petites-nièces (Marguerite Kinkelin, fille de Rose) écrit, plus de 37 ans après son décès : " De ton père l'on peut dire qu'il est le héros de la famille. Il est aimé et admiré par tous. Maman (4) et oncle Fernand (5) entre autres parlent souvent de lui. Je parle de lui à mes enfants. Il me reste un souvenir personnel de ton père, Claude : Il était venu voir mes parents lorsqu'ils étaient encore à Villefranche d'Allier. J'avais 5 ans à l'époque (printemps 1949). Au moment du coucher j'avais eu l'autorisation, étant l'aînée, de m'asseoir sur les genoux de ton père et d'écouter une émission à la radio qui s 'appelait " Monsieur Champagne ". J'avais ressenti cela comme un grand honneur et un privilège. "(4) Rose Badier devenue Mme Michaillat
(5) Fernand Badier.