Cézanne

 Cézanne et les artistes qui lui ressemblent ne seront jamais perçus de manière esthétique.

La déformation ne signifie pas que l'artiste déforme la forme de l'objet pour le simple plaisir de faire une nouvelle forme, mais il altère la forme dans le but de percevoir les éléments picturaux dans l'objet.

 

"Ainsi la "condition Cézanne" a une structure et des relations spéciales au phénomène. Dans cette condition l'arbre, la campagne, les montagnes, l'eau, les nuages, les animaux se dissolvent et prennent une visée picturale: l'arbre n'est plus un arbre, etc..., comme c'était le cas dans le réalisme académique. Pour lui, un nouveau réalisme des choses picturales est apparu, la forme ou la couleur duquel est dictée par l'élément additionnel en forme de fibre.
L'introduction de nouvelles normes, l'élément additionnel de Cézanne courbé en forme de fibre, rendra le comportement du peintre différent de celui causé par l'introduction de la formule en faucille du cubisme ou de la ligne droite du suprématisme".

Le discours de Malévitch se structure complètement vers la fin des années 20 dans les cours de Kharkov. Cézanne devient définitivement le point de départ d'un analyse de l'art moderne à but pédagogique:

"Avec les oeuvres de Cézanne, nous pouvons commencer à passer en revue toutes les autres oeuvres d'art, pour élucider la ligne générale des développements picturaux aussi bien que l'état d'esprit des artistes , leur perception et leut attitude par rapport aux phénomènes qui les entourent; Un tel passage en revue nous autorisera à examiner et classer le type de contenu d'une oeuvre. Le nouvel art en particulier a besoin d'une telle définition. "

"En faisant une telle classification et une description exhaustive de chaque catégorie des nouveaux courants en art, nous aiderons aussi bien le spectateur que l'étudiant des courants dans le nouvel art à s'orienter aussi bien d'une manière générale que pour des oeuvres spécifiques. "

 

 

 

Dans les textes de Malévitch , Cézanne n'est pas mentionné avant 1919.

Les deux premières brochures du suprématisme (1915 et 1916 ) non seulement n'incluent pas Cézanne dans l'analyse des courants picturaux, mais elles ne le citent même pas.

Il faut attendre le texte "Des nouveaux systèmes en art " de 1919, dont la version abrégée de 1920 est intitulée "De Cézanne au suprématisme ", pour voir apparaître les premières analyses sur Cézanne.

Le discours sur Cézanne s'étoffe au milieu des années 20 (La philosophie du kaléidoscope):

"Déjà dans l'oeuvre de Cézanne on peut observer une consistance picturale, une prévalence de la masse picturale, tissée de lumière, mais pas d' ondes lumineuses; il a produit une matière picturale spéciale de sorte que dans la couche ou la structure on ne peut pas voir les rayons lumineux. Mais ce mélange de couleurs n'était pas impressionniste, les couleurs étaient mélangées pour une signification particulière."

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les oeuvres de Cézanne analysées par Malévitch:

The works of Cezanne analyzed by Malevich:

 

 

 

 

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