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CHATEAU

  Historique  S. de Perroudet  Etat d'origine  Verger

 

 

Historique du château

 

Par une lettre d'investiture du 12 février 1570, le comte Jean IV de Nassau-Sarrebruck et ses cousins Albert et Philippe de Nassau-Weilburg donnaient en fief à Jean Streiff de Lauenstein, bailli du comté de Sarrewerden, une métairie et des terres à Diedendorf, l'un des sept villages «Welsches» du comté, récemment repeuplés par des réfugiés huguenots de Lorraine et de France. C'est dans ce village que Jean Streiff construisit peu après son château, qui fut terminé aux alentours de 1580.

 

Que sait-on sur Jean Streiff de Lauenstein et sa famille ?La ruine du Löwenstein

Né en 1517, il descendait, selon une tradition à laquelle se mêlait la légende, de seigneurs brigands et, en particulier, du chevalier Jean (Haennel) Streiff de Lauenstein qui, en 1385, s'était opposé avec Jean d'Alb à la maison de Lichtenberg. Il aurait été fait prisonnier à Strasbourg et aurait été décapité, tandis que son château de Lauenstein (ou Löwenstein) situé près du Fleckenstein, était détruit. Telles est du moins la façon dont la légende est rapportée par le chroniqueur Bernard Hertzog... mais un siècle plus tard! Un autre chroniqueur, Twinger von Königshoffen, plus proche des évènements, affirme que les deux chevaliers-brigands furent relâchés après la démolition de leur château.

Il est sûr en revanche que le père de Jean, Ulrich, né vers 1470 et marié à Anne de Boos, était prévôt (Schultheiss) à Bergzabern et possédait des biens dans la région de Deux-Ponts, qui seront mis en vente lors de l'installation de Jean dans le comté de Sarrewerden.

            La ruine du Löwenstein

 

 

Jean Streiff était d'abord bailli des rhingraves de Morhange, puis vint s'établir à Sarrewerden vers 1556 pour remplacer le bailli Flach de Schwarzenberg, châtelain d'Asswiller. Il était inféodé à Lauenstein par le duc de Deux-Ponts. Son frère Philippe, d'abord bailli des rhingraves à Puttelange, s'était également installé dans le comté de Sarrewerden, comme administrateur («Amtsschaffner») du comté, et était possessionné à Zollingen, non loin de Diedendorf. Il y habitait une propriété appelée «Hofmeistergut» ; de sa femme, née Huntingen, d'Asswiller, il eut un fils, Philippe, qui retournera au service des rhingraves à Forbach.

 

Jean Streiff de Lauenstein appartenait, on le voit, à une famille de petite noblesse qui se distinguait alors dans des charges administratives assez importantes au service de grands seigneurs du Saint Empire possessionnés dans les régions avoisinant la vallée de la Sarre. Il épousa Maria de Eich, de Lixheim, issue d'une famille de petite noblesse également, établie dans le Palatinat et appartenant à la confession réformée, tandis que la famille Streiff de Lauenstein s'était tournée vers le luthéranisme. Il semble que le parti calviniste le plus sectaire l'ait emporté dans le ménage de Jean Streiff, puisque l'on rapporte que la châtelaine de Diedendorf s'ingéniait à contrarier les luthériens du village et des environs lors des «journées de pénitence et de prière», jours fériés pour eux, mais non respectés par les calvinistes, par diverses mesquineries provocatrices.

 

 

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