CHATEAU    
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Jean Streiff, qui mourut à Bouquenom en 1595, eut de cette union une fille et six fils. Elisabeth épousa Mathias Steyss de Görnitz, châtelain au titre d'une créance (Pfandherr) à Lorentzen vers 1570. L'aîné, Jean Otto, dont on ne connaît que le prénom, mourut sans postérité. 
Le château de Lorentzen
Le second, Guillaume (1553-1622), devint bailli à Lahr et à Mahlberg en pays de Bade, épousa à Strasbourg en 1575 Marie de Brumbach et mourut à Harskirchen. Il eut sept enfants et fut l'ancêtre de la branche strasbourgeoise des Streiff. Un autre fils, Jean Eberhard, fut comme son père bailli du comté de Sarrewerden, mais fut destitué en 1619 par les Lorrains et mourut après 1635. Ce fut lui qui succéda à son père comme châtelain de Diedendorf. Il s'y montra, comme sa mère, hostile aux luthériens, monta la population de Wolfskirchen, village voisin de Diedendorf, contre le pasteur Sessler, qui se plaignait du relâchement des mœurs et en particulier, en 1624, des danses de la fête paroissiale de Diedendorf, considérées alors comme immorales par les Luthériens. Il prêta même le flanc à l'accusation d'impiété en faisant travailler les charretiers le dimanche pour aller chercher du vin, ou des journaliers le jeudi saint. Un quatrième fils de Jean, Philippe Thibaud {1548-1620), fut bailli des Nassau à Lahr et à Herbitzheim, acheta la moitié de la terre du Lutterbacherhof, près d'Oermingen, en 1613 et fut destitué comme son frère Jean-Eberhard par les Lorrains en 1629 ; il avait épousé Marguerite Wrede de Schellenstein qui lui donna huit enfants. Un cinquième fils, Jean II, marié successivement à Marie Herminie Vrede de Schellenstein et à Sophie de Finckenstein, fut général dans l'armée suédoise et devint, en 1636, « colonel général » de toutes les troupes étrangères au service de la France. Le roi de Suède lui donna, en récompense de ses services pendant la guerre de Trente ans, le fief de Calzenau en Livonie, près de Riga, où il fit souche. Deux de ses trois fils Jean Reimbert et Otto Eberhardt seront co-héritiers du château, le troisième Henri Ernest deviendra major général dans l'armée suédoise. 
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