L'ensemble de la propriété s'étend sur une dizaine d'hectares et comporte notamment un verger de deux hectares et demi qui sert d'écrin à la maison sur sa partie arrière.
Ce verger était à l'origine planté de vignes. Un texte daté de
1858 signale que le château "n'est plus occupé
que
par un vigneron qui doit donner ses soins aux vignes du clos".Ce
dut être la piètre qualité du vin qui incita à remplacer, sans doute peu
de temps après, la vigne par des arbres fruitiers. A l'heure actuelle
c'est un rare spécimen préservé des vergers de haute tige qui couvraient la région
au XIXè et au début du XXè siècle et qui furent condamnés par la disparition du privilège des bouilleurs de crus, dépérissait lentement au fil des années, faute de temps, de moyens et surtout de compétences pour s'en occuper. Les arbres morts n'étaient plus enlevés, de nouveaux arbres disparaissaient chaque année, croulant sous le gui et le lierre. C'était un autre Monument Historique qui disparaissait, tandis que l'autre retrouvait lentement sa beauté.
Les origines d'une collaboration
C'est à ce moment que le hasard me fit découvrir l'existence du Conservatoire des Sites Alsaciens. Cet organisme reconnu d'utilité publique qui a son siège à l'Écomusée d'Ungersheim a pour objet l'acquisition et la location de sites variés dans le but de conserver ou de restaurer les qualités biologiques de ces milieux. Il est subventionné notamment par le Conseil régional et existe depuis
plus de vingt ans. Le Conservatoire venait à l'époque de racheter une parcelle d'un hectare en plaine d'Alsace pour en faire un verger-conservatoire de variétés anciennes et la presse s'en faisait l'écho. C'est ainsi que j'ai eu l'idée de me mettre en relation avec eux pour leur proposer une mise à disposition gratuite de mon terrain en échange de son entretien et de sa restauration. Nous sommes rapidement tombés d'accord sur les modalités et la mise à disposition a pris la forme juridique d'un bail emphytéotique sur 20 ans signé le 30 octobre 1999 en présence des autorités locales et des media.
Un
avenant à ce bail, signé en novembre 2005, étend à la grande prairie
devant la maison le domaine confié au Conservatoire des Sites.