Il existe un procédé relativement simple pour résoudre le problème posé par la profondeur de champ en macrophotographie : il suffit de s'inspirer du microscope électronique à balayage.

Détail du centre de la fleur

Le pistil d'une pensée. La largeur du champ photographié est d'environ 7 mm. (Matériel utilisé : Coolpix 995, de Nikon, avec lentille additionnelle, procédé à balayage).

Un procédé remarquable mais peu usité

Le principe de la macrophotographie à balayage est connu depuis une quarantaine d'années. Il donne de très bons résultats avec des rapports de grandissement allant jusqu'à
x 2,5. Avec des grandissements plus importants, les difficultés deviennent sérieuses. Ce procédé est analogue à celui du microscope électronique à balayage (SEM en anglais). Le grossissement est moindre, mais l'image est en couleurs.
A ma connaissance, aucun fabricant ne commercialise actuellement de dispositif de photographie à balayage clef en main. Cela dit, si vous avez du temps et si le bricolage de précision ne vous fait pas peur, vous pouvez construire vous-même votre propre installation. Le matériel et l'outillage requis sont relativement bon marché.

Une très grande profondeur de champ

La macrophoto à balayage est un procédé offrant une très grande profondeur de champ, même à des taux de grandissements importants. La principale limitation des macrophotographies se trouve ainsi contournée. En contrepartie, comme l'exposition dure plus d'une seconde, l'objet à photographier doit être inerte. En outre, les objets translucides ou réfléchissants sont parfois difficiles à traiter.

Sans balayage
Avec balayage

Avec une photo classique, seule une minuscule partie de ce noyau d'olive sectionné est nette. La profondeur de champ est inférieure à un demi-millimètre.

Avec le procédé à
balayage, l'objet
est net dans sa totalité. Sur cet exemple, la profondeur de champ
est d'environ 5 mm.

Une présentation
en 7 chapitres

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Macrophotographie ou photomacrographie ?


Pour désigner les photos prises avec un rapport de grandissement égal ou supérieur à 1:1 (*), on trouve deux termes : macrophotographie et photomacrographie. Ils ont rigoureusement le même sens. Nous utiliserons le premier, plus courant en France. En anglais, macrophotographie à balayage se dit light scanning photomacrography (en abrégé LSP).

(*) Avec un rapport 1:1, ou x 1, l'image de l'objet sur la pellicule ou le capteur est aussi grande que l'objet proprement dit. Avec un rapport 2:1, ou x 2, cette image est deux fois plus grande que l'objet. A contrario, avec un rapport de 0,5, l'image est deux fois plus petite que l'objet.

Mon adresse sur Internet est : comiti@comiti.com . N'hésitez pas à me contacter. Toutes vos critiques,
toutes vos suggestions sont les bienvenues. JBC

Après avoir exercé la facture d'instruments de musique pendant huit ans, J.-B. Comiti est, depuis 1980, journaliste dans la presse informatique.
Il s'intéresse aux techniques de macrophotographie et notamment au procédé à balayage. Il utilise un Eos 10d, de Canon, et un Coolpix 995, de Nikon, avec différents compléments optiques. Il travaille le plus souvent avec des rapports de grandissement compris entre x 0,5 et x 10. Il aime également
la photographie classique.

J.-B. Comiti

Jean-Baptiste Comiti

Http://www.comiti.com - © Jean-Baptiste Comiti - Mise à jour du 12 novembre 2003