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En reprise pour la troisième année consécutive, le trafic passagers du port de Bastia frise son niveau de 2019, tandis que le fret marque le pas

Les Mega Regina, A Galeotta et Mega Victoria à Bastia, en juillet 2023 ; photo : Romain Roussel
De gauche à droite sur la photo, les Mega Regina (Corsica Ferries), A Galeotta (Corsica Linea) et Mega Victoria (Corsica Ferries) à Bastia, en juillet 2023 ; photo : Romain Roussel.



Le port de commerce de Bastia a été inauguré en 1877 et fortement réaménagé par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Bastia et de la Haute-Corse entre les années 1980 et 2000 Bastia est le principal port de Corse, tant pour le trafic des marchandises que pour les flux de passagers :

Le port de Bastia a regagné plus de 900 000 voyageurs depuis 2020, dont 60 000 en 2023, et son trafic passagers dépasse de nouveau la barre symbolique des 2 million de passagers, pour la première fois depuis 2019 





Sur la période récente, suite au renouveau de l'offre maritime en 2016 et 2017 (nouvelle ligne Nice-Bastia et renforcement de Genova-Bastia à la Moby Lines grâce au Moby Dada et au Moby Zazà, remplacement de la SNCM par Corsica Linea, mise en service du Pascal Lota et du Mega Andrea à la capacité accrue à la Corsica Ferries...), le port de Bastia avait connu une légère embellie de son trafic passagers en 2016 (+2,6%) et 2017 (+1,6%) selon l'ORTC. Même si celle-ci aurait pu être plus importante au vu du développement de l'offre de transport, elle avait permis de rompre avec les cinq années précédentes de clôture du bilan en négatif, après les nets replis enregistrés en 2011 (-9,8%) et 2012 (-4,7%), puis ceux plus modérés de 2013 (-0,5%), 2014 (-2,0%) et 2015 (-1,4%) ! Pourtant en 2018 (+0,0%) et surtout en 2019 (-2,6%), la situation a été plus terne selon les chiffres officiels de la CCI de Bastia. Il faut dire que les compagnies avaient fortement réduit leur nombre d'escales en 2019 (-285 au total sur l'année sur 2 294, soit -11,0% selon la CCI de Bastia), dans un contexte d'érosion du trafic maritime au profit de l'aérien et d'une baisse structurelle des trafics observés aux mois de juin et juillet. Plus précisément, en 2019, on a ainsi assisté simultanément à la fin de la programmation des ferries classiques de Corsica Linea sur Bastia, qui venaient traditionnellement en renfort des cargos mixtes mais qui ont été repositionnés sur les lignes du Maghreb, à la fermeture de la ligne Nice-Bastia de la Moby début 2019, au retrait définitif de La Méridionale fin septembre 2019 et à une réduction sensible des escales de la Corsica Ferries, notamment sur Livorno en saison. Au final, au vu des corrections apportées dans l'offre de transport, le bilan 2019 n'apparaissait pas si mauvais, Bastia ayant plutôt mieux résisté que la moyenne des autres ports Corse. Toutefois, de 2010 à 2019, les pertes de trafic passagers du port de Bastia représentaient plus de 400 000 passagersBastia, dont le trafic portuaire avait avoisiné les 2,5 millions de voyageurs annuels lors des années record de 2009 et 2010, concluait donc 2019 à peine au-dessus de la barre des 2,1 millions de voyageurs et retrouvait alors un trafic passagers voisin de celui de 2002.

Cela n'avait pourtant rien de comparable avec la situation désastreuse qu'a connu le port en 2020, la crise du coronavirus lui ayant fait perdre d'un seul coup 962 000 voyageurs, selon l'ORTC! Avec seulement 1 149 982 passagers sur lignes régulières en 2020, le port de Bastia a enregistré ainsi en 2020 la pire évolution de son histoire de l'après-guerre, avec un recul d'environ 46%. Cela l'a ramené peu ou prou aux valeurs de trafic enregistrées en 1986, année au cours duquel le trafic de la première plate-forme portuaire de l'île avait signé un record avec 1 116 000 passagers. Mais à l'époque, le trafic avec les ports italiens avait - pour la première fois - surpassé celui avec la France continentale. Après avoir subi de plein fouet la crise du coronavirus en 2020 (-58,0% sur les lignes italiennes au départ et à l'arrivée de Bastia, contre -33,9% sur les françaises), c'est de nouveau le cas depuis 2022.

Avec 1 468 000 passagers en 2021 selon la CCI de Corse, le port de Bastia avait connu un début de reprise (+27,7%), sans toutefois renouer avec ses niveaux de trafic antérieurs, la perte dépassant encore 30% par rapport à 2019. Le trafic avec l'Italie était resté très faible (591 000 passagers), quoiqu'en progression un peu plus rapide que celui avec le continent français (32,8% contre 24,6%), qui atteignait 876 000 passagers, selon cette même source. La forte diminution de la programmation des traversées à l'été 2021 par rapport aux années d'avant crise du coronavirus et la frilosité des voyageurs pour franchir les frontières au vu des nombreuses barrières sanitaires érigées ont contribué à cette désaffection des lignes Italie-Corse, fortement ressentie à Bastia. S'y ajoutait un confinement encore strict au printemps 2021, qui a annihilé l'avant saison touristique cette année-là presque autant qu'en 2020 et le raccourcissement tendanciel des vacances scolaires d'été, qui pèse fortement à la baisse sur le mois de juillet, dont les trafics s'érodent d'année en année en comparaison des autres mois de la saison estivale..

En 2022, le contexte avait été plus favorable, un vent de reprise de 35,8% redonnant au port de Bastia des trafics plus conformes à ses niveaux habituels, avec 1,99 million de voyageurs selon la
CCI de Corse. Ce sont les lignes italiennes, qui avaient le plus souffert pendant la crise du coronavirus, qui avaient enregistré les plus fortes reprises, avec une hausse spectaculaire de 72,9%, contre +10,8% pour les lignes nationales. Aussi, les lignes italiennes ont-elles repassé en 2022 la barre symbolique du million de voyageurs à Bastia, avec 1 022 000 passagers, et devancé de nouveau les lignes françaises, qui enregistraient 971 000 voyageurs.

L'année 2023 a confirmé cette tendance d'une évolution divergente des lignes italiennes et françaises au profit des premières. Sur Bastia, en effet, les lignes italiennes ont atteint un trafic de 1 104 000 passagers (+7,9%), contrastant avec le recul des lignes françaises (944 000 voyageurs, soit -2,5%). Cela traduit notamment un réallongement de la saison sur les lignes italiennes, la programmation des compagnies revenant désormais à la normale, y compris en avant saison.

En 2020, l'annulation d'un grand nombre de rotations de ferries n'avait pas permis de maintenir un niveau de remplissage équivalent à celui des années précédentes du fait de la chute abyssale des flux de voyageurs. Le recul du nombre de rotations s'était pourtant accéléré à Bastia en 2020, avec une baisse brutale de 31,2%, selon la CCI de Bastia. Mais la diminution du trafic passagers a été telle, que cela n'a pas suffi pour maintenir le ratio de nombre de passagers par rotation au-dessus des 400, celui-ci revenant brutalement de 460 passagers par voyage en 2019 à seulement 364 en 2020 ! L'année 2021 avait fait à peine mieux, avec une reprise du trafic un peu supérieure à celle du nombre de rotations, ce qui s'était traduit par une moyenne de 404 passagers par rotation, loin des niveaux enregistrés dans la deuxième moitié des années 2000 (plus de 500). Depuis 2011, on observe en effet au global un mouvement pluriannuel de baisse du nombre de passagers par rotation effectuée, qui témoigne d'une perte d'attractivité du vecteur maritime, concomittant à la réorientation d'une partie importante des subventions de la Collectivité de Corse du maritime vers le mode aérien, pourtant porteur de plus fortes nuisances sonores et environnementales (en termes de bilan carbone émis par passager transporté) et de séjours touristiques d'une moindre durée selon l'INSEE... Ce mouvement contraste avec celui d'une hausse tendancielle du remplissage des navires et du nombre moyen de passagers transportés qui avait marqué les années 2000, du fait notamment d'une politique active de réduction des tarifs des passagers transportés par mer portée par la Collectivité de Corse (aide sociale bénéficiant alors à deux tiers des passagers au global et à l'ensemble des résidents corses) et du développement des lignes de Nice puis de Toulon par la Corsica Ferries, par la mise en service de ses Mega Express. Toutefois, en 2022, la reprise du nombre de voyageurs ayant été plus prononcée que celle du nombre de rotations, les coefficients de remplissage des ferries remontent fortement et le nombre moyen de voyageurs par traversée s'établit désormais à 521 passagers, proche de ses records. Outre une programmation plus économe en carburant des rotations, cela tient pour partie aussi à la mise en service de navires de plus forte capacité en lieu et place de navires plus anciens de plus petite taille, le Mega Regina en particulier ayant remplacé le Sardinia Regina au sein de la flotte de la Corsica Ferries depuis l'été 2021. L'année 2023 confirme là aussi cette tendance, avec une stabilisation relative du remplissage des navires, avec une moyenne de 526 voyageurs par rotation.




S'il veut rester leader incontesté en Corse, le port de Bastia devra à l'avenir être plus allant quant à l'évolution de ses infrastructures et mieux adapter ses quais à l'accueil des navires de plus grande taille qui sont de plus en plus nombreux et deviennent incontournables. La capacité du port à accueillir les cargos mixtes A Nepita et A Galeotta de Corsica Linea, qui mesurent respectivement 203 et 206 mètres de long, constituent des gageures, sachant que Bastia n'accepte d'accueillir le Mega Express Three de la Corsica Ferries
, à peine plus long (212 mètres), que hors saison. Alors que le projet de réalisation éventuelle d'un nouveau port de Bastia plus au sud, à la Carbonite, se heurte à des obstacles divers (d'ordre environnementaux et financiers notamment, au vu du coût très élevé d'une telle structure et des risques que cela représenterait pour la préservation d'espèces marines protégées et de la plage de l'Arinella), le comblement partiel du quai nord est n'apparaît comme une première réponse insuffisante à la pénurie d'espaces de stockage des remorques de fret et non au nécessaire accueil d'un nombre croissant de navires de 180 mètres ou plus (voir articles sur les perspectives 2024 et la controverse sur le port de la Carbonite et ses alternatives possibles, qu'il s'agisse d'une digue semi-flottante sur le site actuel ou d'une version revue du projet de nouveau port au sud de Bastia, nommée Portu Novu). De fait, les accidents de navire dans le port - jusqu'ici heureusement sans trop de gravité - ont eu tendance à se multiplié ces dernières années, le dernier en date, celui du Paglia Orba de la Corsica Linea, intervenu fin janvier 2021, ayant entraîné une immobilisation du navire de plusieurs mois...


Bastia représente encore en 2023 un trafic passagers supérieur au total des autres ports Corses




Globalement, avec 3,86 millions de passagers en 2023, les ports de Corses voient au global leur trafic se stabiliser (+0,5%) par rapport à 2022 (3,83 millions), après les rebonds post-COVID enregistrés en 2022 (+26,6%) et en 2021 (+31,8%), selon la CCI de Corse. Cela efface presque la baisse colossale de 41,7% enregistré en 2020, selon les données de la CCI de Corse, même si le trafic passagers des lignes maritimes de Corse reste au global, en 2023, inférieur à celui de 2019 de plus de 200 000 voyageurs... Alors que la chute de trafic passagers était en 2020, dans l'ensemble des autres ports Corse, un peu moins catastrophique qu'à Bastia, de manière symétrique en 2022 et 2023, la reprise est plus forte à Bastia qu'ailleurs en moyenne. En effet, la majorité des autres ports insulaires dépend moins du trafic avec l'Italie, à l'exception notable de Bonifacio, dont les trafics passagers ont vertigineusement chuté depuis la crise du coronavirus et fortement repris depuis 2022. A part ces effets coronavirus qui s'estompent fortement désormais, les parts de marché des différents ports insulaires ne se déforment qu'assez lentement depuis 2017. Au total, avec 53,2% du total, le port de Bastia a draîné en 2023 un peu plus de la moitié des passagers maritimes des lignes de Corse et regagne ainsi en une seule année 1,3 point de parts de marché, après les 3,5 points de parts de marché déjà regagnés en 2022, à la faveur de la forte reprise des lignes italiennes. Ajaccio arrive deuxième loin derrière avec 22,1% et a vu ses positions s'éroder de nouveau de 2,0 points en 2023, après les pertes déjà relevées en 2022 (-2,4 points) et 2021 (-1,5 point). Le trafic et les parts de marché du port d'Ile Rousse sont enr evanche assez stables en 2023 (10,4% de parts de marché), à la faveur d'un gain de 1,4% de trafic qui porte son trafic annuel au-dessus des 400 000 voyageurs. Porto Vecchio (5,0% de parts de marché contre 7,7% en 2022) marque le pas au profit de Propriano, jusqu'ici en déshérence, mais qui bénéfice depuis 2023 d'une desserte estivale plus nourrie qui se traduit par un bond de son trafic (+56,7%), même si ses parts de marché demeurent très modestes (2,8% en 2023). Cette desserte estivale plus nourrie, fruit des nouvelles obligations prévues par la délégation de service public, coïncident avec le fait que c'est depuis 2023 la Corsica Linea qui assure la desserte de la ligne de Propriano avec Marseille, tandis que La Méridionale la remplace sur Porto Vecchio, dans un mouvement inverse.



A Bastia, les lignes italiennes redeviennent très dynamiques depuis 2022 et Livorno a repris depuis lors la première place à Toulon
L'arrivée de Livorno du Mega Andrea, en août 2017, passant devant le Moby Zazà ; photo : Romain Roussel
Le port de Toulon avait mieux résisté à la crise, mais Livorno, Savona et Genova qui avaient vu leur trafic chuter en 2020 ont renoué avec une forte croissance en 2022, respectivement de +77,9%, +87,2% et +35,1%.
Ici, les Moby Zazà et Mega Andrea arrivant à Bastia, en août 2017 (photo : Romain Roussel).

Fait notable, en 2019, les lignes maritimes italiennes, en progression de 1,9%, étaient revenues à la hauteur des françaises, alors en recul de 6,8%, sur le port de Bastia, avec chacune environ 1 058 000 passagers, selon la CCI de Bastia. Alors que les lignes italiennes avaient de nouveau supplanté les lignes françaises sur le port de Bastia en 2008 puis en 2009 (ce qui n'était plus arrivé depuis 20031) à la faveur de la toujours plus grande concentration des dessertes italiennes sur l'escale bastiaise et des efforts tarifaires des compagnies Corsica Ferries et Moby Lines pour stimuler la demande, les lignes françaises avaient repris le dessus depuis 2010 sans discontinuer. Mais la suppression de la ligne de Nice par la Moby à compter de janvier 2019, la réduction du nombre d'escales de la Corsica Ferries sur ce même port (au profit d'une concentration des rotations sur Toulon, plutôt redéployées vers Porto Vecchio) et la fin des car-ferries de Corsica Linea sur Marseille en saison ainsi que la développement continu du bord à bord aérien ont pesé significativement sur les trafics du port de Bastia avec le continent français.

En 2020, la crise du coronavirus a fortement rebattu les cartes, signant une chute des lignes françaises et un effondrement encore plus massif des lignes italiennes. En dépit d'un léger mieux en 2021, les lignes italiennes ne représentaient plus à Bastia qu'environ les deux tiers des lignes françaises en termes de trafics passagers, avec respectivement 591 000 et 876 000 voyageurs. En 2022, les lignes italiennes, du fait de leur spectaculaire rebond, devancent de nouveau les françaises de plus de 51 000 passagers sur Bastia et cet écart s'est encore accru en 2023 avec une avance de plus de 159 000 passagers ! 






Résultant de ces évolutions, en 2023, les liaisons du port de Bastia sont toujours concentrées sur si
x destinations principales. Comme le montrent les statistiques de la CCI de Corse, avec 26,4% de parts de marché en 2023, le port de Toulon est de nouveau devancé par celui deLivorno (29,6%), avec respectivement 541 000 et 606 000 voyageurs. Si c'était déjà le cas, dans une moindre mesure en 2022, ce n'était plus arrivé depuis 2018 (voir graphique ci-dessous). Savona, après avoir enregistré en 2022 la plus forte hausse sur Bastia, avec +87,2% et 339 000 voyageurs et atteint un niveau record de 17,0 points de parts de marché, à la faveur d'une programmation plus nourrie et assurée en saison par des navires de la Corsica Ferries de plus grosse capacité qu'auparavant (notamment le Mega Express Five en lieu et place du Sardinia Regina) marque le pas en 2023 avec 285 000 voyageurs. Cela s'explique de manière conjoncturelle par les problèmes techniques rencontrés par le navire ayant assuré cette desserte à l'été 2023 qui ont conduit à déplacer de nombreuses rotations en août vers Livorno. Savona arrive cependant toujours devant  Marseille (13,9 points, en hausse de 9,4% avec 274 000 passagers), Genova 
(8,3 points, en hausse de 53,2% avec 170 000 passagers) et Nice (6,3 points, en baisse de 33,2% à 128 000 passagers), toujours d'après les données de la CCI de Corse. Ces évolutions reflètent aussi des révisions des programmations de la Corsica Ferries (ripage partiel de la ligne de Nice vers Ile Rousse) et de la Moby LInes (allongement de la durée de desserte sur Genova-Bastia). Les autres ports desservis sont nettement distancés, comme Piombino et Portoferraïo sur l'île d'Elbe, qui avaient quasiment cessés d'être desservis depuis la Corse en 2020 même si ceux-ci ont retrouvé le trafic du navire à grande vitesse de la Corsica Ferries depuis la saison 2021 et progressent en 2023 pour atteindre au total 2,1 points de parts de marché. Il ne s'agit toutefois là que de liaisons d'appoint en périodes de pointe ou des destinations des mini-croisières de la Corsica Ferries à l'occasion de ponts (Napoli, Civitavecchia, La Spezia...), en forte progression, qui draînent à elles toutes environ 42 000 passagers annuels sur le port de Bastia.





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Notes :

[1] De 1986 à 2003 inclus, proximité géographique oblige, le trafic du port de Bastia avec l'Italie avait supplanté celui avec le continent français ; il avait même représenté certaines années les deux-tiers du trafic total (jusqu'en 1995). Il faut dire que le trafic avec l'Italie est désormais quasi-exclusivement concentré sur le port de Bastia (si l'on excepte les rotations Corse-Sardaigne, assurées principalement depuis Bonifacio, et les liaisons saisonnières vers l'Ile Rousse et Porto Vecchio de la Corsica Ferries) tandis que le trafic Corse-continent français, réparti sur cinq ports (Bastia et Ajaccio, mais aussi Ile Rousse, Propriano et Porto-Vecchio), ne l'est qu'à environ 38% en 2022. Rappelons également qu'en 2002, on dénombrait encore quatre compagnies opérant vers l'Italie au départ de Bastia - soit deux de plus qu'aujourd'hui - avant le retrait de la filiale Corsica Marittima de la SNCM et le dépôt de bilan de la Happy Lines qui desservait la ligne Bastia-La Spezia...


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