Mare Nostrum Corsica
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Les nouveautés 2020 sur les lignes de Corse -
Une
saison 2020 et des compagnies maritimes durement affectées par
les conséquences de la pandémie de coronavirus, mais qui
tentent de redresser la barre...
De gauche à droite, les Mega Express Two de la Corsica Ferries et Piana de La Méridionale derrière la jetée du port de Bastia, en juillet 2019 ; photo : Romain Roussel. Sur décision de la Collectivité de Corse, la Corsica Linea a totalement évincé son ex-partenaire, La Méridionale,
des principales lignes de Corse pour le fret (Marseille-Bastia et
Marseille-Ajaccio) pour la saison 2020.
Des trafics
maritimes en régression sensible depuis une dizaine d'années sur les lignes de Corse
Jusqu'à l'été 2010, les trafics
maritimes
de la Corse ont connu une hausse
quasi-continue, interrompue
net depuis, en contrecoup du plafonnement de l'aide sociale, puis
de sa suppression en 2014, année également marquée
par la fin des subventions des
ferries en saison sur Marseille.
Les trafics maritimes corses stagnent depuis 2014, malgré
les efforts déployés depuis par les armateurs.
La Corsica
Ferries entame sa transition écologique et pourrait jouer la carte de la continuité en 2020 !
À la Corsica Ferries,
la programmation préliminaire des traversées pour la
saison 2020 s'inscrit dans le droit fil de celle de 2019 ; sera-t-elle
confirmée à l'identique pour juillet-août suite au
déconfinement ?.
Ici, le Mega Smeralda de la Corsica Ferries, à son arrivée à Bastia en août 2019, vu depuis la Citadelle de la ville (photo : Romain Roussel).
La Corsica Ferries a ouvert à la vente ses traversées pour la période allant jusqu'à début septembre 2020 le 16 octobre 2019. Il ne s'agit toutefois à ce stade que d'une programmation préliminaire dans laquelle les navires effectuant les traversées ne sont pas nommés explicitement mais par leur caractéristique principale - Mega Express ou Cruise Ferry (ce dernier terme désignant les ferries classiques de la compagnie, tandis que le premier recouvre aussi les jumeaux Mega Andrea et Mega Smeralda). Cette programmation provisoirement "anonyme" permettra à la compagnie aux bateaux jaunes d'ajuster sa programmation finale en fonction de la demande, en affectant sur les lignes les plus prisées ses navires de plus grande capacité. C'est particulièrement vrai cette année, suite à l'épidémie de COVID-19, qui a entraîné une forte réduction de la programmation au printemps ; la compagnie se veut toutefois rassurante pour cet été, indiquant que les navires mis en réserve seront programmés au fil de l'eau pour face face à la demande et que personne ne restera à quai faute de bateau !
En première intention toutefois, la programmation 2020 de la Corsica Ferries sur les lignes de Corse s'incrivait dans la continuité de celle de 2019, avec un volume de traversées équivalent, s'agissant d'un programme estival préliminaire. Il s'agit en soi d'une bonne nouvelle, les compagnies maritimes ayant contracté leur offre de transport ces dernières années. Toutes lignes confondues, les samedis de pointe d'août 2020, la Corsica Ferries pourrait ainsi assurer une douzaine de rotations dans chaque sens entre la Corse et le continent, ce qui reste de loin le réseau le plus dense sur la Corse, même si ce niveau est sensiblement inférieur au record absolu atteint en 2018 (jusqu'à 17). Cela s'explique notamment par l'ouverture de nouvelles lignes hors de Corse de 2016 à 2019 et par le repositionnement des navires sur des lignes en moyenne plus longues.
Sur les lignes françaises, en sus des rotations sur Toulon, les traversées de et vers Nice se concentrent assez largement depuis 2019 sur le port de Bastia, même si les autres ports de Corse (Ile Rousse, Ajaccio et Porto Vecchio) restent aussi desservis, mais de manière plus sporadique. Depuis quelques années, la compagnie préfère faire naviguer ses navires sur plusieurs lignes au cours de l'année plutôt que de les spécialiser dans une seule : nombre de ses clients, principalement des lignes de Corse, devraient donc pouvoir emprunter l'un ou l'autre de ses ferries la saison prochaine sur leur parcours habituel à une date ou à une autre...
La Corsica Ferries devrait aussi prochainement signer la charte '"Euroméditerranéenne en faveur de l'environnement" et est l'un des rares armateurs méditerranéens à avoir publiquement pris parti en faveur de la création d'une zone SECA en Méditerranée, qui permettrait d'aller plus loin que la réglementation actuellement prévue quant aux émissions de dioxyde de soufre. En effet, au 1er janvier 2020 entrent en vigueur de nouvelles normes divisant par sept (de 3,5% à 0,5%) le niveau maximal de dioxyde de soufre devant être émis par les navires en Méditerranée, mais une zone SECA réduirait ces niveaux d'un facteur cinq supplémentaire (à 0,1%, comme cela se pratique déjà en Europe du Nord, voir article sur ces nouvelles normes environnementales plus exigeantes). Pour faire face à ces nouvelles normes tout en restant compétitive, la compagnie serait en train de finaliser une nouvelle stratégie en termes de motorisation de ses navires, dont l'ébauche aurait été dévoilée lors de la signature de la charte SAILS. Elle consisterait à convertir, d'ici 2024, quatre de ses Mega Express - on ignore encore lesquels et selon quel calendrier précis - à une propulsion mixte GNL-méthanol très innovante.
Par ailleurs, la compagnie aux bateaux jaunes travaillait, avant la pandémie de coronavirus, à un projet de navire neuf dual-fuel, capable d’être alimenté au GNL, qui pourrait être mis en service en 2023, sous réserves de trouver un chantier naval disponible pour assurer une construction à des coûts raisonnables à cet horizon et que la compagnie confirme ce projet dans le contexte post-COVID... Dans ce cas, il pourrait s'agir de la commande d'un navire, avec un autre en option. Le développement de ce ou de ces nouveaux navires a été confié au bureau d'étude Naos design, basé à Trieste (dans la région de Venise). Ils seraient à ce jour encore au stade de prototype. Ils seraient très profilés et pourraient même - sous réserve de confirmation, le design de la coque n'étant pas encore définitif - être dotés d'une étrave de forme inversée. Cela permettrait, selon ses concepteurs, de minimiser la consommation de carburant - donc les émissions polluantes et, par voie de conséquence, le coût des billets - et d'atteindre un niveau optimal de tenue à la mer par tous temps. Selon la revue spécialisée suédoise Shippax, la capacité de ce ou de ces navires serait de l'ordre de 550 voitures et de 1 900 passagers pour une longueur de 175 mètres (limite supérieure pour accoster dans la plupart des ports de Corse - Bastia en particulier, le hub de la compagnie, et dans celui de Nice). Selon cette même source, ils seraient dotés de 116 cabines et leur vitesse avoisinerait les 24,5 noeuds à 85% de la puissance des moteurs. On ignore encore sur quelles lignes ce ou ces navires pourraient à terme être placés, mais leurs caractéristiques sembleraient bien adaptées aux liaisons entre Livorno et Nice avec la Corse.
La Corsica Linea a succédé depuis avril 2016 à l'ex-opérateur historique de la Corse, la SNCM, disparue début 2016 après de nombreux rebondissements. Présidée par Pascal Trojani, elle s'est vite imposée comme l'acteur ultra-dominant du fret maritime insulaire, au détriment de son ex-partenaire, La Méridionale. Ayant acquis un cinquième navire mixte, le Vizzavona, en juin 2018, la compagnie aux bateaux rouges s'est servie de ce navire supplémentaire jusqu'ici affecté aux lignes du Maghreb pour répondre à l'appel d'offres des lignes Marseille-Corse en sus de sa flotte habituelle de quatre cargos mixtes. Résultat : le partenariat historique avec La Méridionale a, dans un premier temps, été rompu et, suite à une procédure d'appels d'offres ligne par ligne, la Corsica Linea navigue désormais seule depuis début octobre 2019 et au moins jusqu'à fin décembre 2020 sur les deux principales lignes de fret de l'île (Marseille-Bastia et Marseille-Ajaccio), tout en bénéficiant de montants de subventions plus élevés qu'auparavant ! En plus du Pascal Paoli, sur Marseille-Bastia, la Corsica Linea aligne désormais en théorie le Vizzavona, en remplacement du Piana de La Méridionale ; en pratique, c'est souvent le Paglia Orba, plus adapté à ce port, qui effectue à sa place les rotations, contrairement à ce qui était prévu par le contrat de service public souscrit avec la Collectivité de Corse, qui jugeait ce navire trop obsolète pour en faire l'acquisition et le faire navigueur sous ses propres couleurs [1]. Sur Marseille-Ajaccio, c'est le Jean Nicoli, jusqu'ici affecté principalement à la desserte de Porto Vecchio, qui vient s'ajouter au Paglia Orba en remplacement du Girolata de La Méridionale ; en pratique toutefois, c'est souvent le Vizzavona qui vient en substitution du Paglia Orba sur Ajaccio, pour les raisons expliquées ci-dessus. Continuité en revanche sur Marseille-Ile Rousse, toujours desservie par le Monte d'Oro de Corsica Linea. La Corsica Linea n'est en revanche plus présente sur Porto Vecchio et Propriano, la concession de ces lignes ayant été officiellement attribuée dans un second temps à La Méridionale, seule candidate en lice sur ces lignes (voir article thématique dédié) après le retrait de la Corsica Ferries...
Les rotations des navires mixtes de Corsica Linea sont commercialisées depuis la fin septembre 2019 pour la saison 2020. Les horaires des traversées de nuit sont imposés par le cahier des charges de la délégation de service public et ne devraient pas subir pas de modification notable sur les lignes de Corse par rapport à ceux pratiqués jusqu'en 2019, même dans le contexte post-COVID19. La seule modification sensible par rapport à 2019 concerne l'ajout de rotations supplémentaires, principalement destinées à l'approvisionnement de l'île en marchandises, à certaines périodes en dehors de la pleine saison et l'appoint initialement non prévu d'un nouveau navire, le A Nepita. Pour le fret, l'offre la plus abondante n'est pas exigée en été mais lors des périodes précédant les vacances scolaires : en mars en vue des congés de printemps, en mai-juin en amont de la saison estivale et en novembre, en préparation des fêtes de fin d'année (pour plus de détails, voir l'article thématique détaillant les spécifications du cahier des charges). Il n'est en revanche pas exigé de traversées supplémentaires pour les passagers en été, que la compagnie pourra toutefois programmer en sus si elle le souhaite. Toutefois, depuis la saison 2019, la Corsica Linea ne programme plus de car-ferries de grande capacité comme le Méditerranée et le Danielle Casanova en saison sur la Corse, ceux-ci étant désormais exclusivement dévolus à la desserte de l'Algérie et de la Tunisie au départ de Marseille. Cette desserte a été totalement interrompue - mis à part quelques opérations ponctuelles de rapatriement - dans le contexte de l'épidémie de coronavirus et les conditions de sa reprise pour la saison 2020 restent à préciser. La desserte du Maghreb devait pourtant initialement être renforcée dès la saison 2020 avec l'affrètement pour plusieurs annés d'un cargo mixte supplémentaire pour les lignes algériennes, le A Nepita, qui avait furtivement navigué sous le nom de Jean Nicoli pour le compte de la SNCM en 2007. Ce navire a bien été mis aux couleurs de la compagnie et a rejoint Marseille depuis Perama, en Grèce, le 10 juin 2020. Son entrée en service sur l'Algérie est toutefois reportée sine die en raison de l'incertitude sur l'assouplissement des règles de circulation des voyageurs au-delà des frontières nationales et européennes suite au déconfinement ; aussi vient-il pendant l'été 2020 en renfort des autres navires mixtes de la compagnie sur les deux ports principaux de Corse, Bastia et Ajaccio. Plus précisément, le A Nepita effectue deux allers-retours hebdomadaires sur cahcun de ces ports depuis Marseille du 23 juin à la mi-août 2020 et à partir de la mi-août, un aller-retour quotidien sur Marseille-Ajaccio, de jour dans le sens continent-Corse et de nuit dans l'autre sens.
Après de nombreuses turbulences, l'avenir proche de La Méridionale apparaît désormais assuré même s'il s'écrira sous un format réduit sur les lignes de Corse, indépendamment de la crise du coronavirus. Le "divorce" a désormais été consommé avec la Corsica Linea : les deux compagnies disposent désormais de systèmes de réservation séparés (un système unique était jusqu'ici géré par la Corsica Linea pour le compte des deux compagnies) et ne desservent plus de ligne en commun. La Méridionale dessert désormais pour la saison 2020 uniquement deux ports secondaires du sud Corse : Propriano avec le Kalliste, comme c'était le cas jusqu'ici, et Porto Vecchio avec le Piana, conçu pour la ligne Marseille-Bastia sur laquelle il naviguait jusqu'ici. En 2021 toutefois, dans le cadre du nouveau partenariat signé avec la Corsica Linea, La Méridionale troquera la desserte de Propriano pour celle d'Ajaccio (avec un seul navire sur cette liaison).
D'après le journal Le Marin, la brouille entre les deux compagnies aurait trouvé son origine dans la volonté de la Corsica Linea d'absorber La Méridionale. Elle le lui avait proposé début 2018 mais se serait heurtée au refus de l'actionnaire majoritaire de cette dernière - le groupe frigorifique STEF - de céder ses parts de la compagnie aux bateaux bleus... Puis la Corsica Linea aurait chercher à renforcer son offre sur Marseille-Corse au détriment de sa partenaire. Plus précisément, Le Marin suggère que Corsica Linea aurait proposé à La Méridionale de se retirer des lignes principales de fret les plus rentables - Marseille-Bastia et Marseille-Ajaccio - où les deux compagnies opéraient historiquement en alternance un jour sur deux, et aurait tenté de la reléguer sur deux lignes secondaires (au départ de Propriano et d'Ile Rousse). Dans ce schéma évoqué par l'hebdomadaire maritime, comme la Corsica Linea aurait a priori aussi cherché à maintenir son offre sur Porto Vecchio, elle aurait opéré alors avec 5 navires (au lieu de 4) et La Méridionale avec seulement 2 (au lieu de 3 jusqu'ici) ! Cela n'avait pas été considéré comme acceptable du point de vue de La Méridionale. Pour autant, au final, on arrive en 2020 à un schéma très proche avec respectivement 5 et 2 navires mixtes à plein temps sur la Corse, La Méridionale se repliant finalement sur les lignes entre Marseille, Porto Vecchio et Propriano. Autre élément de brouille, rapporté également par Le Marin : la Corsica Linea aurait pu inciter la Brittany Ferries - qui siège à son conseil d'administration - à affréter à la place de La Méridionale le Stena Egeria de la compagnie suédoise Stena Line, sur laquelle comptait la compagnie aux bateaux bleus pour compléter son offre de transport sur Marseille-Bastia. Cela aurait contribué à justifier le fait que La Méridionale se dote en propre d'un quatrième navire, le Liverpool Seaways, désormais rebaptisé Pelagos, finalement acquis courant 2019 et donc l'affectation reste encore à préciser (en sus du Piana, du Kalliste et du Girolata - frété à GNV pour la saison 2020, où il naviguait entre le continent italien et la Sicile avant de revenir temporairement stationner à Marseille du fait de l'épidémie de coronavirus...). Le Pelagos pourrait potentiellement être exploité entre la France et le Maroc, si les conditions le permettent, la compagnie ayant déjà effectué quelques traversées expérimentales avec Tanger.
La Méridionale comptait
sur ce quatrième navire pour solidifier son offre en vue de la
délégation de service public de 7 ans qui prendra la
relai de l'actuelle à compter de 2021. Sa relégation sur
deux lignes de moindre importance est d'autant plus durement ressentie
que la compagnie a beaucoup investi ces dernières années,
que ce soit en termes de qualité de la flotte que de
préservation de l'environnement. Dès 2017, elle a commencé par renouveler son image : les
navires de la compagnie ont arboré progressivement une nouvelle
livrée, mêlant deux tons de bleus (au lieu d'un seul
auparavant). Le logo de la compagnie a été
également retouché et une tête de maure est
désormais peinte sur le flanc avec l'inscription "Of Corse !"
(voir détails en page La Méridionale et sur celles des photos
de 2016-2017). Soucieuse de l'environnement, la compagnie
méridionale a été la première à
bénéficier de la connexion du courant à quai
à Marseille (dès 2017, lors des escales longues de ses
navires qui passent la journée à quai)
et a expérimenté à l'automne 2018 un système
de raccordement permettant aussi de limiter les émissions
polluantes sur le port d'Ajaccio. En outre, en vue du durcissement des
normes d'émissions de polluants dans l'air en 2020,
elle a expérimenté pendant six mois à
compter du
printemps 2019 sur un des moteurs du Piana
un nouveau système de filtre à particules, qui aurait
donné d'excellents résultats. Ce système, à base de bicarbonate de soude, conçu par Andritz et Solvay, permet d'épurer les fumées émises et pourrait constituer une alternative avantageuse aux scrubbers, critiqués pour leurs rejets en mer et leur manque d'efficacité. D'après Benoît Dehaye, le directeur général de La Méridionale,
ce dispositif pourrait permettre d'aller au-delà des nouvelles
normes environnentales et d'éliminer "en plus des oxydes de
soufre, 99 % des particules fines". Ce système pourrait être
généralisé à l'ensemble de sa flotte d'ici la fin 2020.
Quant à la liaison corso-sarde Propriano-Porto
Torres, assurée jusqu'ici jusqu'à 2 à 3 fois par semaine
par le Kalliste de La Méridionale en
traversée de jour, dans le prolongement de sa
traversée de nuit Marseille-Propriano, et qui avait déjà failli
totalement disparaître dès
le printemps 2015,
faute de rentabilité, celle-ci sera-t-elle pérennisée ? Une desserte
de service public devait en effet être lancée pour cette liaison
(financée par la Collectivité de Corse,
la région sarde finançant quant à elle une nouvelle
délégation de service public plus dense entre Bonifacio et Santa
Teresa di Gallura, attribuée à la Moby)
mais l'appel d'offres aurait été infructueux.
Peut-être cette liaison sera-t-elle finalement attribuée
avant la fin 2020 ?
Enfin, lors des précédentes DSP, l'Office des transports de la Corse de l'époque n'avait pas obtenu des
compagnies délégataires - SNCM, puis Corsica Linea et La Méridionale - qu'elles alternent un
jour sur
deux les traversées vers les ports de Porto Vecchio et
Propriano. Déjà
identifié comme l'un des
points faibles de la
précédente convention de service public, cette
concentration de la desserte fret de l'extrême Sud sur trois
jours de la semaine était un frein pour
l'économie du sud
de l'île. La DSP Marseille-Corse
dite transitoire en vigueur jusqu'à l'automne 2019 n'avait rien changé de ce point de vue-là. Les compagnies
délégataires - La Méridionale et Corsica Linea
- n'avaient jusqu'ici pas cédé sur ce point, la programmation des départs de Marseille pour Propriano et
Porto Vecchio - et vice-versa - s'effectuant généralement les mêmes soirs...
Cela change enfin à compter de février
2020, les deux
lignes étaient attribuées au même opérateur,
La Méridionale,
qui a donc intérêt à alterner les jours de desserte
pour assurer chaque soir en semaine un départ de et vers la Corse.
[1] En juillet 2018, par décision de l'Assemblée de Corse, la Collectivité de Corse a finalement renoncé à reprendre à son compte les deux navires mixtes les plus anciens (Monte d'Oro et Paglia Orba) de Corsica Linea pour constituer le noyau de sa future compagnie maritime régionale. À compter de l'été 2019, ces deux navires devaient en théorie être cédés pour 10 millions d'euros à cette compagnie, mais la création de cette compagnie a finalement été repoussée à au moins 2021. Une DSP de 7 ans de 2021 à fin 2027 verra donc le jour dans ce cadre avec un partenariat avec les compagnies privées délégataires (Corsica Linea et La Méridionale) et la Collectivité de Corse.
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