Durcissement progressif des obligations environnementales :
quelles conséquences pour la desserte et les ferries des lignes de Corse ?
Comme les autres Mega Express de la Corsica Ferries, le Pascal Lota
fait partie des ferries dont les émissions de dioxyde de carbone
ont été le plus réduites de 2018 à 2023 :
-35%, selon la base de données officielle de l'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM). Ici photographié dans le golfe d'Ajaccio, en juillet 2024 par Pascal Lenzi.
Le transport maritime est un grand émetteur de dioxyde de carbone (CO2) : selon les statistiques de la Commission européenne, il génère environ 3 % à 4 % des émissions totales de CO2 de l’UE (plus de 124 millions de tonnes de CO2 en 2021) si l’on prend en considération toutes les émissions provenant des voyages à destination et en provenance de pays membres de l’UE, et ses émissions ont augmenté au global de 20% en dix ans, du fait de la hausse du trafic. Depuis les précédents articles thématiques de Mare Nostrum Corsica sur la transition écologique du secteur maritime, qui présentaient déjà fin 2021 les principaux ressorts de ce grand défi mondial des armateurs et, en mars 2023, les nouveaux indices d'efficacité d'énergétique des navires, les choses se sont encore accélérées. En effet, tant l'Union européenne que l'OMI (Organisation maritime internationale) ont, depuis, continué de durcir leurs règles pour faire en sorte de tendre plus rapidement vers une réduction plus massive des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime.
De manière très synthétique, les principaux changements récents intervenus portent sur les points suivants :
- la réévaluation des objectifs de l'OMI, qui vise désormais le "zéro émission nette" de gaz à effet de serre en 2050. La 80ème session du comité de protection de l'environnement marin (MEPC) a en effet entériné à l'unanimité, le 7 juillet 2023 à Londres, cet objectif plus ambitieux et établi le principe d'une tarification des émissions de carbone. Jusqu'alors, la stratégie de l'OMI, datant de 2018, visait une diminution de 40% des émissions de dioxyde de carbone en 2030 par rapport à 2008, et de 50% d'ici 2050 pour l'ensemble des gaz à effet de serre. Les nouveaux objectifs tablent désormais sur une réduction de 20 à 30% à l'horizon 2030, cette fois pour l'ensemble des gaz à effet de serre, de 70 à 80% à l'horizon 2040 et un zéro net carbone à terme en 2050, ces pourcentages de réduction étant toujours calculés par rapport à la même référence de 2008 ;
- ce même comité MEPC de l'OMI a adopté en même temps le principe de deux instruments, pour faciliter l'atteinte de ces ambitieux objectifs. Tout d'abord, un instrument technique, le GHG fuel standard (pour gaz à effet de serre) proposé par l'Union européenne et inspiré de son règlement FuelUE maritime. Celui-ci consiste à diminuer progressivement l'intensité carbone des combustibles marins, comme cela a déjà été effectué avec succès avec le soufre : l'objectif fixé consiste à atteindre au minimum 5 à 10% d'adoption de technologies, de combustibles et/ou de sources d'énergie à émissions de gaz à effet de serre nulles ou quasi, à l'horizon 2030. L'OMI a également prévu en complément d'instaurer un mécanisme économique, qui reste à préciser, et qui consisterait à taxer directement les émissions de gaz à effet de serre (carbon levy). Ce système pourrait mixer différentes approches (taxation directe, comme proposé par certaines iles du Pacifique, éventuellement avec des systèmes de remise comme envisagé par le Japon, ou encore système d'échange de quotas d'émissions de carbone, comme désormais en vigueur dans l'Union européenne). Il est prévu que la Cnuced, l'organisation des Nations unies pour le commerce et le développement, réalisé une étude d'impact de l'effet de ces deux nouveaux mécanismes, qui serait remis au MEPC de l'OMI fin 2024 en vue de leur adoption par les Etats membres de l'organisation courant 2025 et de leur mise en application en 2027 ;
- sans attendre l'OMI, l'Union européenne vient d'instaurer sa propre taxation des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime, en incluant désormais ce secteur dans son système général d'échange de quotas d'émission. En effet, le 29 novembre 2022, il a été décidé en trilogue au niveau européen d'inclure progressivement le shipping, entre 2024 et 2026, dans le champ du système d'échange de quotas d'émissions (SEQE en français, ETS en anglais) de carbone préexistant depuis 2005. Voir la page officielle de la Commision européenne présentant ce système et une vidéo didactique sur le principe de ces échanges entre compagnies dépassant ou sous-consommant leurs quotas d'émissions, ainsi que sur l'abaissement progressive du plafond global des émissions autorisées (de 4,3% par an au global sur la période 2024-2027, puis de 4,4% par an de 2028 à 2030, selon le bilan 2022 du système ETS publié fin 2023 par la Commision européenne). En outre, un cercle de 300 milles autour des frontières de l’Union européenne inclura les ports des pays tiers afin que le système ne puisse être détourné par des ports concurrents situés au voisinage de l’Union. Les revenus issus de ce système d’échange ne serviront pas à la décarbonation en général, comme dans le projet initial de la Commission, mais à alimenter un nouveau fonds d’innovation spécialisé dans la recherche et développement en matière de transport maritime. Selon les armateurs européens réunis au sein de l'ECSA, qui saluent cette initiative, cela pourrait générer des ressources de 1,5 milliard d'euros par an et permettre ainsi un soutien "essentiel pour combler l'écart de pris avec des carburants propres, améliorer l'efficacité énergétique des navires, favoriser l'innovation et construire l'infrastructure dans les ports".
- par ailleurs, le
Parlement européen a adopté le 11 juillet 2023 les règlements dits Afir-Infrastructure regulation [1], sur
l’électrification à quai, et FuelEU maritime [2], sur les nouveaux
carburants, qui s’appliqueront à compter du 1er janvier 2025, dans le cadre du plan Fit for 55, visant à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne à l'horizon 2030.
De ce fait, les navires dont la jauge brute dépasse 5 000 UMS
(qui représentent à eux seuls plus de 90% des
émissions) devront réduire leurs émission de GES
par une baisse de
l'énergie employée. Ce facteur exigé de diminution
s'amplifiera progressivement de
2% en 2025 (par rapport au niveau de 2020) à 80% à
l'horizon 2050. Entrent dans le champ de cette mesure la
totalité de l'énergie consommée par les voyages de
navires au sein de l'UE et la moitié de celle consacrée
aux voyages entre un port de l'Union européenne et un port
extérieur à cette zone (par exemple, avec l'Afrique du
Nord, pour ce qui concerne la Méditerranée, les
régions dites ultrapériphériques comme l'Outre mer
étant aussi à moitié exemptées). Les
navires seront en outre obligés d'utiliser l'alimentation
électrique portuaire à quai, lorsqu'elle est disponible,
lorsqu'ils stationneront plus de deux heures d'affilée dans un
port de l'Union européenne,
à compter de 2030 (aucune obligation n'était jusqu'ici
prévue, les seuls navires exemptés de cette obligation
seront ceux utilisant d'autres technologies à zéro
émission, s'il en existe). Pourra aussi être prévue
une obligation additionnelle d'utilisation de 2% de carburants
renouvelables à compter de 2034 si la Commission
européenne signale d'ici là qu'en 2031 les "carburants
renouvelables d'origine non biologique") représentent
à cette date en pratique moins de 1% des usages du secteur...
Si le chemin de la décarbonation des transports maritimes de la Corse est encore bien long, les données publiques des émissions des navires recensées au sein de la base THETHIS-MRV sur le site officiel de l'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) à compter de 2018 montrent que ce chemin est bel est bien engagé. Si elles ne rendent pas publiques les indices CII des navires, ni leur classement de A à E, ces données présentent toutefois l'avantage de communiquer de manière simple deux indicateurs clef des émissions des navires :
1/ les émissions annuelle totales de dioxyde de carbone (CO2) de chaque navire, exprimées en millions de tonnes. Il s'agit des données figurées en gris et en traits pleins dans les graphiques ci-après de Mare Nostrum Corsica (la légende se lit sur l'échelle à gauche du graphique, en gris également). Cet indicateur résume à lui seul l'ensemble des émissions du navire au cours de l'année écoulée, compte tenu de la distance qu'il a parcouru et du temps passé en escales à quai. Son évolution dans la durée rend compte à la fois des conditions d'exploitation du navire (plus il parcourt de distance, plus il émet à vitesse donnée ; plus il navigue vite, plus il émet à distance parcourue donnée - la puissance nécessaire des machines d'un navire étant proportionnelle au cube de sa vitesse, même de faibles variations de sa vitesse ont des impacts notables sur ses émissions de dioxyde de carbone ; plus il est branché longtemps électriquement à quai, moins il émet etc.) et de ses caractéristiques techniques en matière d'efficacité énergétique (plus le navire est performant de ce point de vue, moins il émet).
2/ les émissions moyennes de dioxyde de carbone de chaque navire, exprimées en kilogramme de CO2 émis par mile nautique parcouru (le mile nautique étant l'unité de distance usuelle en mer, équivalente à 1,852 kilomètre). Ces valeurs sont représentées dans les graphiques ci-après par un trait blanc pointillé (la légende se lit sur l'échelle à droite du graphique, en blanc également). Par rapport au précédent, cet indicateur se concentre sur l'efficacité énergétique du navire (sa performance technique au regard des émissions de CO2, à vitesse donnée) et rend compte également de ses conditions d'exploitation en termes de vitesse (là encore, plus un navire navigue vite, plus il émet, à système de propulsion donné...). À la différence du précédent, il est indépendant de la distance parcourue au cours de l'année, puisque rapporté au nombre de miles navigués. Son évolution renseigne à la fois sur les améliorations techniques apportées au navire et sur ses conditions d'exploitation au cours de l'année considérée en termes de vitesse effective de navigation.
Sont présentés ci-après, à titre d'exemples, les émissions de quatre navires desservant régulièrement la Corse : deux ferries rapides, les Moby Wonder (Moby Lines) et le Mega Express (Corsica Ferries) et deux cargos mixtes, le Piana (La Méridionale) et le Pascal Paoli (Corsica Linea).
Leur analyse montre plusieurs faits marquants (l'année 2020, atypique à cause des réductions d'activité dues au COVID, devant être neutralisée de l'analyse) :
- sur la période d'observation 2018-2023, on observe une réduction, plus ou moins marquée, ou a minima une relative stabilité des émissions de dioxyde de carbone des différents navires comparés ici, mais jamais d'augmentation durable (hormis les contre-coups liés à la reprise post-COVID) ;
- hormis sur la période la plus récente (2022-2023), dont les résultats restent à confirmer, les baisses observées apparaissent plus prononcées au total (courbes en gris) que s'agissant de la seule efficacité énergétique et de la vitesse d'exploitation des navires (courbes en blanc), ce qui est logique, ces deux derniers facteurs n'étant pas les seuls responsables de la réduction des émissions de CO2. En particulier, la réduction particulièrement forte des émissions du Mega Express de la Corsica Ferries peut s'interpréter de la manière suivante : la forte réduction de la vitesse moyenne d'exploitation du navire observée depuis la saison 2023 se traduit par un allongement des temps de traversées et une chute des émissions de 2022 à 2023, très visible à la fois sur les courbes en blanc et en gris, mais le mouvement plus général de réduction des émissions enclenché dès 2019 tient aussi à d'autres facteurs privilégiés par la compagnie aux bateaux jaunes : rationalisation du nombre de traversées, choix de privilégier des dessertes plus courtes (Nice-Ile Rousse plutôt que Nice-Bastia ou NIce-Ajaccio en saison par exemple) ;
- en 2018, les émissions totales de CO2 des navires rapides étudiés étaient bien supérieures à celles des cargos mixtes : elles s'établissaient à plus de 80 000 tonnes annuelles de CO2 pour les premiers, contre environ 50 000 tonnes pour les seconds. En 2023, les émissions de l'ensemble des navires considérés sont plus basses qu'en 2018 et les écarts se sont nettement resserrés, tout du moins entre les navires mixtes Piana et Pascal Paoli et le Mega Express de la Corsica Ferries. leurs émissions étant désormais toutes comprises entre 40 000 et 50 000 tonnes de CO2 annuelles, tandis que celles du Moby Wonder demeurent nettement supérieures (un peu plus de 70 000 tonnes). Pourtant, le Moby Wonder n'est pas le navire qui effectue le plus de rotations : 466 escales de ports recensées en 2023, selon Vesselfinder, soit un niveau comparable au Piana (490), sensiblement supérieur au Pascal Paoli (365), mais bien inférieur au Mega Express de la Corsica Ferries (545) ;
- aussi, rapporté au nombre de traversées effectuées, les niveaux d'émissions annuelles du Piana de La Méridionale et du Mega Express de la Corsica Ferries sont, en 2023, très nettement inférieures à celles du Pascal Paoli et, plus encore, du Moby Wonder.
Il n'est toutefois pas possible de pousser plus loin l'analyse par
unité transportée, de manière incontestable,
certains navires étant plus orientés passagers (certains Mega Express et le Moby Wonder
en emportant jusqu'à plus de 2 000 par voyage, contre environ
600 à 800 pour les cargos mixtes) et d'autres plus sur le fret
(les Pascal Paoli et Piana disposent
de capacités de roulage pour remorques de plus de 2 300
mètres linéaires, tandis que les espaces
dédiés au fret des ferries rapides sont plus
réduites pour laisser la place aux véhicules
particuliers).
D'une manière générale et au-delà des navires considérés ici, les émissions annuelles de dioxyde de carbone de plusieurs autres Mega Express de la Corsica Ferries ont été réduites très significativement, de 35% à 45% environ, entre 2018 et 2023 (c'est le cas en particulier des Mega Express Two, Mega Express Three, Mega Express Five et du Pascal Lota ; source : THETIS-MRV). Compte tenu des abaissements, moins spectaculaires, aussi observés sur les autres navires classiques de la compagnie, au total, la Corsica Ferries a ainsi réduit de plus de 20% ses émissions en 5 ans, a précisé Pierre Mattei le 9 mars 2024 dans une interview au média Gomet, ce qui constitue un bon début. Les branchements à quai à venir des navires à Toulon et dans les autres ports en voie d'équipement permettront notamment à la compagnie aux bateaux jaunes d'aller plus loin en ce sens.
Sur son site internet, la Corsica Linea affirme quant à elle avoir réduit de 8% ses émissions de CO2 de 2022 à 2023 "rapportées aux miles nautiques parcourus" (il ne s'agit donc pas des émissions totales telles que fugurées sur les courbes en gris, dont la réduction est moindre, du fait de l'extension des dessertes de la compagnie aux bateaux rouges, mais de celles figurées sur les courbes en blanc) et de 4% des émissions totales (celles figurées sur les courbes en gris) "malgré un navire supplémentaire", le A Galeotta. À noter qu'en termes d'émissions de dioxyde de carbone, A Galeotta se situe, pour sa première année d'exploitation en 2023, à un niveau de 29% inférieur à celui du Pascal Paoli, pour un niveau d'activité certes un peu inférieur (330 escales de ports en 2023 pour A Galeotta selon Vesselfinder, contre 365). Ce pourcentage de réduction serait sans doute encore supérieur si la compagnie faisait naviguer ce cargo mixte au GNL sur l'ensemble de la distance de ses trajets Marseille-Corse et non sur un tiers de ceux-ci, pour des raisons économiques.
À l'horizon 2030, la compagnie aux bateaux rouges indique viser une réduction de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2022 (la compagnie avait alors émis 330 000 tonnes de CO2). Pour ce faire, elle ne s'interdirait pas d'envisager une éventuelle réduction de flotte d'une unité (de 9 à 8) ou de "faire des arbitrages ligne par ligne en fonction du nombre de tonnes de CO2 émises et du maintien du niveau de rentabilité", rapportait son directeur général, Pierre-Antoine Villanova, au journal Le Marin le 17 novembre 2023. Cela pourrait-il laisser sous-entendre que la Corsica Linea réfléchirait à se désengager de certains ports secondaires de Corse qu'elle dessert actuellement (Ile Rousse, Propriano) à l'issue de l'actuelle délégation de service public qui s'achève fin 2029 ? L'avenir le dira... Toujours est-il que les navires de la Corsica Linea et de La Méridionale dédiés à la continuité territoriale sur Marseille-Corse sont d'autant plus émissifs en gaz à effet de serre que l'organisation actuelle de la desserte les y contraint indirectement, à plusieurs égards. En effet, du fait du cahier des charges retenu, les rotations doivent nécessairemen être effectuées de nuit et depuis le port de Marseille, port continental le plus éloigné de la Corse (Sète excepté), pour satisfaire les transporteurs. Cela les contraint à des traversées plus longues, donc plus émissives, et aussi à stationner la journée entière dans les ports de Corse, non équipés de l'électricité à quai où ils ne peuvent donc couper leurs moteurs et cesser d'émettre des polluants...
Pour ce qui est des perspectives, La Méridionale rappelle quant à elle que les deux navires de haute technologie qu'elle a actuellement en construction en Chine pour les lignes de Corse et qui seront mis en service en 2027 (soit une année après le futur navire de la Corsica Linea, également en construction en Chine et qui sera aussi propulsé au GNL) devraient permettre, au niveau de leur conception, de réduire de 50% environ les émissions de CO2. Reste toutefois à savoir si ces navires viendront se substituer aux navires déjà en service ou s'y ajouter, comme l'a laissé entendre la compagnie marseillaise filiale du groupe CMA-CGM qui étend son rayon d'action en Méditerranée, ce qui changerait significativement le bilan carbone global...
Quoi qu'il en
soit, les innovations technologiques et autres évolutions de
flotte des compagnies maritimes continueront, dans les années
à venir, à être de plus en plus largement
guidées par cet objectif de long terme de neutralité
carbone, qui induira des changements majeurs dans la
manière de desservir les îles et les lignes de Corse en
particulier.
Notes -----------------------------------------------------------
[1] Règlement AFIR-Infrastructure Regulation (Art. 9 Targets for shore-side electricity supply in maritime ports): « Les États membres doivent veiller à ce que l'OPS soit installé pour couvrir au moins 90 % de la demande des navires de croisière, porte-conteneurs et Ro-Pax au-dessus de 5 000 Gross Tonnage (jauge brute) d'ici 2030 pour tous les ports du RTE-T au-delà de respectivement 25, 50 et 40 escales par an en moyenne sur les 3 dernières années. » ; OPS : Onshore Power Supply, c'est-à-dire la connexion électrique des navires à quai.
[2] Fuel EU Maritime et Alternative Fuel (art 5) : « À partir du 1er janvier 2030, un navire à quai dans un port d'escale relevant de la juridiction d'un État membre doit se connecter à l'alimentation électrique à terre et l'utiliser pour tous ses besoins énergétiques lorsqu'il est à quai. Lorsqu'il est démontré que l'utilisation d'une technologie alternative est équivalente à l'utilisation de l'OPS, un navire devra être exempté de son obligation d’utilisation de l'OPS. » ; OPS : Onshore Power Supply, c'est-à-dire la connexion électrique des navires à quai.
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