PETIT CANAL

Cerné par la forêt amphibie, le bourg autrefois nommé Mancenillier fut au début du XIXe siècle l'un des centres de l'empire sucrier. On y comptait une quarantaine de moulins à la fin du 1er Empire. L'habitation Godet, maintenant propriété de l'INRA, au carrefour de la N6 et de la route des Mangles jouxtait en 1862 l'usine de Clugny. L'installation , équipée d'un moulin à vapeur produisait 800 tonnes de sucre par an. Elle était reliée par une voie ferrée jusqu' à l'embarcadère de Beautiran dont il reste quelques vestiges près de I a Pointe de Sable. Le village était tout d'abord installé auprès d'un chenal au pied d'un monticule où trône l'église toute simple qui regarde la mer. Le long du petit bras de mer, des barque. de pêcheurs sont comme sagement rangées l'une contre l'autre. Elles rivalisent de couleurs éclatantes, de même que les modestes cabanes qui s'alignent le long du rivage. Le tableau est superbe particulièrement au soleil couchant. De la placette autour de l'église descend un escalier qu'on nomme "les marches aux esclaves". En haut de cet escalier un petit monument commémore l'abolition de l'esclavage. En bas, au niveau du petit port de pêche un "Tam-Tam" a été érigé en 1994 à la mémoire de l'esclave inconnu. Plus vers la droite, à côté de l'église se trouve l'ancienne prison des esclaves. Au soleil couchant, entre la mer et la prison cette montée vers le calvaire simple et silencieuse témoigne sobrement de la douleur des humiliés. " je ne connais que l'histoire inscrite dans ma chair par le feu des fouets, la brûlure des garrots, des fers rouges… " Guy TIROLIEN (Balles d'or 1961)

 

A VOIR

  • L'église
  • Le monument aux morts
  • La mairie
  • Sanctuaire du Christ Roi aux Mangles
  • Le cimetière

A DECOUVRIR

  • les "marches aux esclaves"
  • Le port des pêcheurs
  • Les moulins
  • La plage de l'Anse Maurice
  • La mangrove

A FAIRE

  • Plage de sable blanc : Anse Maurice
  • Restaurants

  • ARBRE PAIN
  • (artocarpus incisa)

De la famille des moracées, originaire des Iles du pacifique, l'arbre à pain fut importé en 1793 en Haïti puis en Guadeloupe. II mesure environ 12 m de haut, est flanqué de boulets de plus de 2 kg qui furent pendant longtemps le pain des pauvres. Ne dit-on pas que c'est "un don de Dieu à la misère des nègres" - Ses feuilles sont larges et découpées en forme de "main de Fatma' (coïncidence ou fruit du hasard). La chair de son fruit d'un jaune paille, cuite à l'eau, est un succulent légume qui accompagne à merveille viandes et poissons.