TROIS-RIVIERES

La route de la côte (la D6) longe la très belle plage de la Grande -anse. On pense un instant à la grande plage de Deshaies pour le dessin de la courbe, pour les cocotiers….mais ici le sable est noir, les volcans ne sont pas loin. Après la pointe de la Grande Anse nous voici à Trois-rivières (ainsi nommée à cause de 3 cours d'eau la rivière Grande Anse, la rivière Trou a Chien et la rivière Petit Carbet). Une halte s'impose au bas du bourg au Parc archéologique des Roches Gravées. La visite de 30 à 35 minutes suivant un itinéraire fléché dans un très beau parc de 1 hectare est l'une des plus intéressantes qu'on puisse faire dans l'île. On y découvre, au milieu d'un chaos de roches volcaniques (parfois très volumineuses provenant de l'explosion de Ia Madeleine à 4 km au Nord) et d'une végétation luxuriante, les témoignages gravés sur pierre par les Arawaks, il y a 1600 ou 1700 ans. Ce sont, pour l'ensemble, des dessins anthropomorphiques dont la simplicité évoque parfois les oeuvres d'enfants et auxquels il faut attribuer une signification religieuse. Ces roches gravées décrites pour la première fois par Félix Isidore Longin, au début du XIXe siècle constituent le témoignage le plus spectaculaire de la civilisation précolombienne aux Antilles. De plus, le parc des Roches Gravées est aussi un magnifique jardin où l'on découvre, au fil de la marche, les diverses espèces végétales des Caraïbes dont certaines ont conditionné toute l'économie des Amérindiens : le bananier, le cacaoyer, la canne à sucre, le roucou, le manioc, l'avocatier, le calebassier (dont les Caraïbes fabriquaient leur vaisselle), le corossolier, le figuier maudit et ses racines tentaculaires, le cotonnier, le mombin, le génipat (dont le bois était utilisé pour les arcs et les flèches) et bien d'autres encore... o Un port de pêche Le bourg s'est développé autour de l'adorable petit port de pêche aux cases et aux barques peintes de couleurs vives. C'est le lieu d'accostage des bateaux qui font la navette avec les Saintes en 45 minutes environ. Le cachot aux esclaves et la fontaine Pautuzel (1786) sont les plus anciensvestiges de la commune où la richesse de la terre a favorisé l'installation des premiers colons dès la fin du XVlle siècle.