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José MUNOZ
Présent au festival 2004 |
José Muñoz suit dès l'age de 12 ans des cours
de sculpture et de peinture dans l'atelier d'Huberto Cerantonio
et pratique avec lui le théâtre de marionnettes dans
les faubourgs de Buenos Aires. Parallèlement, il fréquente
les cours d'Alberto Breccia à l'École Panaméricaine
d'Art. Muñoz devient trois ans plus tard l'assistant de Solano-Lopez.
Il est alors fortement influencé par Hugo Pratt qui l'engage
en 1963 pour dessiner Precinto 56 dans Mistirix, qui préfigure
l'onirique Alack Sinner. Il quitte l'Argentine en 1972. C'est en
Espagne qu'il rencontre Carlos Sampayo, Argentin comme lui, féru
de poésie et de littérature. Il s'établit entre
les deux hommes une grande et amicale complicité.
Muñoz ose changer son écriture au fil de ses albums,
un peu comme si Alack Sinner passait à travers le temps,
d'un monde à un autre ou plutôt d'un rêve à
un autre. Il creuse son trait et donne l'impression de saigner la
page quand celle-ci n'est pas survolée sensuellement par
la touche de son pinceau. Un album peut commencer avec une forme
net, presque minérale, puis se transformer en une ligne déliquescente
en plein milieu du récit. " Munoz me fait penser à
un vénérable taoïste " affirmait récemment
l'un de ses admirateurs, et c'est vrai qu'en le voyant dessiner,
on peut se rendre compte que chez lui, le trait n'est plus qu'une
simple limite aux choses.
Son dernier album, " Le livre ", parle d'alchimie, sujet
dans lequel il est passé maître depuis longtemps. |
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