Et demain...


Les technologies utilisées aujourd'hui (semi-conducteurs, magnétisme, optique) restent encore susceptibles au moins à court terme d'être perfectionnées sans révolution comme elles l'ont été dans les dix dernières années.

Les laboratoires se posent cependant le problème de la barrière atomique, celle où la taille du point mémoire sera réduite à celle d'un agrégat de seulement quelques atomes et où l'effet quantique de migration de quelques uns de ces atomes ne permettra plus de conserver une des fonctions essentielles de la mémoire, la conservation de l'information. Une première utilisation de l'électronique quantique est dans les disques à très haute densité, il s'agit de la GMR. Pour en savoir plus
Ces recherches portent à la fois sur les matériaux (utilisation d'éléments relativement exotiques ex: hafnium) et sur des formes particulières de cristallographie (nanotubes). 

Un matériau semble promis à un bel avenir, c'est tout simplement le bon vieux graphite (qui est une forme de carbone) de nos crayons. En effet celui ci cristallise sous forme de couches monoatomiques superposées faiblement liées entre elles, chaque couche étant constitué en système hexagonal (en "nid d'abeille") où les atomes de carbone sont fortement liés. Si l'on arrive a séparer ces couches et à les maintenir stables, on obtient un produit cristallisé en 2 dimensions nommé graphène qui pourrait permettre de réaliser des transistors beaucoup plus rapides et chauffant moins que le silicium, grâce à une très faible dimension , de l'ordre de 10 nm, et à une très forte mobilité des électrons, environ 100 fois supérieure à celle du silicium. Quelques sociétés commencent à en fabriquer. Production mondiale jusqu'a aujourd'hui environ un millimètre carré, suffisante pour que les labos mênent quelques expériences encourageantes !

D'autres remises en question plus fondamentales sont proposées (circuits à trois états, ordinateurs quantiques) dont il n'est pas possible aujourd'hui d'évaluer le succès futur.
Il faut se souvenir que les progrès technologiques ne parviennent au succès industriel que si deux conditions sont réunies:

Ce ne sont pas les applications militaires et spatiales comme celles qui ont accompagné l'informatique des années 1950 et 1960 qui mènent les développements de la technologie en raison en particulier de leurs délais de déploiement, mais très souvent les applications "grand public" qui en raison d'un marché de centaines de millions d'exemplaires justifient le développement continu.