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L'ETE 17    
Baltais, le premier président du soviet de La Courtine, organise une résistance passive depuis le camp. Cela donne lieu à des semaines de palabres : il discute avec un émissaire de Kerenski venu sur place, il répète la volonté de ses hommes de rentrer en Russie, il monte à Paris, il négocie. A son retour à La Courtine, jugé trop tendre, il est supplanté à la tête du soviet par un ukrainien du nom de Globa. Pendant ce temps là, nous sommes en juillet, les hommes du camp aident à faire les foins dans la campagne environnante...
Le délégué de Kerenski passe la 1ère brigade en revue

 

Mais début août, pour mettre fin à ces va-et-vient et au voisinage bon enfant avec la population, trois mille soldats français de la classe 1917 encerclent le camp à bonne distance. Dans le même temps, les six mille hommes de la 2e brigade, surnommés les "felletinois", sont transférés dans un camp en Gironde. Jugés de moins en moins aptes à ramener leurs camarades à la raison, un tiers d'entre eux seulement reviendra à La Courtine début septembre pour un face à face fratricide.

Paris réitère depuis des semaines sa volonté de ne pas s'immiscer dans "l'état intérieur" des troupes russes. Pourtant il est quand même décidé dans les derniers jours d'août d'obtempérer pacifiquement aux appels désespérés du commandement russe. L'intendance française, qui livre depuis deux mois plus de dix mille rations par jour, réduit considérablement son approvisionnement au camp. Cette réduction sonnera comme un signal pour les "rebelles".
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