C'est en novembre1955 que Giulini est invité à diriger pour la première fois l'Orchestre Symphonique de Chicago alors aux mains du Fritz Reiner (1953-1963). Il y revient en 1958, 1962, 1965,1967 avant d'être nommé en 1969 premier chef invité aux côtés du directeur musical Sir Georg Solti (1969-1991). Giulini sera fasciné par cette prestigieuse phalange : "Quel merveilleux orchestre - je préfère ne pas dire que je les dirigeais, mais plutôt que je faisais de la musique avec ces merveilleux musiciens en tant qu'être humains. C'était une amitié et un amour profonds, quelque chose qui fait partie de mon corps, de mon âme et de mon sang."  En 1972, Giulini abandonnera le titre de premier chef invité mais continuera à venir diriger à Chicago jusqu'en 1978 avant de s'engager à Los Angeles.   
Au cours des années 70, Giulini réalisera avec cet orchestre pour EMI puis DG un bel ensemble d'enregistrements complétant ceux effectués la décennie précédente à la tête du Philharmonia. La phalange américaine n'a peut-être pas l'homogénéité du Philharmonia. En revanche, la virtuosité instrumentale, la beauté des cuivres (écoutez le finale de la Première de Mahler !) s'imposent dans ces enregistrements qu'Emi, pour sa part, vient de réunir en un beau coffret de 4 CD's à l'occasion des 90 ans du maestro, de même que DG en 2011 (5 CD : Giulini in America)
Avec Chicago, Giulini a réalisé ses deux grandes versions des Symphonies n° 1 et 9 de Mahler, le Concerto de Brahms avec Perlmann, une magnifique Septième de Beethoven et sa plus belle "Nouveau Monde" de Dvorak. C'est au Medinah Temple qu'il a également enregistré neuf extraits du Roméo et Juliette de Berlioz, unique mais très réussie incursion dans le répertoire romantique français. Signalons enfin ses enregistrements très brillants de Stravinsky et Prokofiev où la virtuosité de l'Orchestre fait merveille.
Quand disposerons-nous en France des Live new yorkais ou du Requiem de Cherubini qui nous permettrait d'écouter des chœurs magnifiquement préparés par Margaret Hillis tout au long de cette période ?
Sur le site de l'orchestre on peut écouter le Divertimento n° 11 K. 488 de Mozart  CD10 plages 2-5.
Si vous pouvez vous procurer le coffret  From the archives" produit par l'orchestre en hommage à Giulini,  vous aurez de la chance. Voir détails sur photo du coffret au bas de cette page.