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- On dit qu’il a vu ses vaisseaux relever leurs rames devant le
vaisseau amiral d’Octave qu’il a su devant cette forêt sur l’eau
qu’Égypte ainsi ouvrait ses bras pour accueillir Octave.
- La lumière d’Égypte.
- On dit que du haut du palais Lochias ce matin la mer était
brillante telle une splendeur et le vent aux pieds d’Antoine déjà
faisait entendre son bruit de harpe désaccordée.
- On dit qu’Égypte.
- Car les Dieux cette nuit ont abandonné Antoine.
- Cette nuit Alexandrie.
- Dans la lumière d’Égypte.
- Car cette nuit Alexandrie a entendu dans le creux de la nuit les
Dieux abandonner Antoine Antoine a entendu la musique douce des Dieux
s’en aller.
- Elle s’en allait vers les sables.
- Cette nuit Alexandrie désertée et Dionysos et son cortège et les
faunes arc-boutés sur leurs pieds fourchus poussaient Silène
assoupi.
- Nous avons entendu et nous avons compris.
- Nous avons écouté et nous avons compris.
- Cette nuit.
- Parmi les sables.
- Alors le vent s’est levé.
- Alors le vent s’est levé pour dissiper le dernier festin où les
coussins encore portaient la marque de la forme des Dieux il a
dissipé les derniers parfums.
- On dit qu’Antoine est mort.
- On dit que le palais Lochias est au pillage.
- On dit que la mer.
- Cette nuit.
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