LA MORT
À
BABYLONE

 

 

In memoriam Marc Lautrou,
qui donna jadis à ce guet
une voix presque inhumaine

 

 

 

 

 

 

(Alexandre gît sur son lit, non loin de l'ouverture de la tente royale et ses mains continûment vont et viennent sur la laine du manteau dont on l'a couvert, tandis que, suant comme une jarre poreuse l'eau fraîche qui l'emplit, il murmure et parfois crie et toujours souffre ou croit souffrir. Ombres de soldats, armés de javelines, passant devant le ciel qu'il découvre. Bruit de fleuve et de dents qui claquent. Un prêtre, ou quelques, frappant leurs cymbales. Voix aussi, très basses. Et un fleuve. À ses pieds, une ombre indistincte astique un casque, un écu, un glaive. Ou un miroir.)

Trois sentinelles: deuxième sentinelle - 1