BIBLIOGRAPHIE |
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ET NON EXHAUSTIVE DE |
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WALLACE |
STEVENS |
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Sommaire |
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NOTE IMPORTANTE |
Les avis ici exprimés, parfois avec violence, ne s'appliquent bien évidemment pas aux personnes, mais aux seuls oeuvres et travaux. Cela devrait tomber sous le sens, mais on n'est jamais trop circonspect en ces jours de censure molle... |
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Bibliographies de Wallace Stevens |
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J. M. Edelstein, |
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Ouvrage épuisé. N'est pas tout à fait complet (omet ainsi les traductions parues dans Fontaine). |
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John N. Serio, |
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N'ai pu me procurer cette bibliographie, vu son prix prohibitif (100$). |
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Quelques ouvrages critiques (en anglais) |
Ceux qui présentent un intérêt certain |
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The Wallace Stevens Journal |
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Publication bisannuelle, où l'on trouve de
tout: du très bon, aussi bien que du risible. Indispensable. Pour vous
abonner, suivez ce lien. |
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Divers auteurs, |
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Remarquable série d'essais sur l'art et la manière d'enseigner Wallace Stevens à l'école, au lycée et à l'université. Sa lecture devrait empourprer de honte des critiques mieux et plus haut placés qui ne voient souvent dans Wallace Stevens qu'un prétexte commode à agiter l'encensoir de leur narcissisme devant les poses plâtreuses de leur frénésie d'interprétation. |
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Divers auteurs, |
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Recueil de divers articles sur Wallace Stevens, s'étalant de 1920 à 1961. Magnifique appréciation de Marianne Moore. |
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R. P. Blackmur, |
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Articles: Examples of Wallace Stevens; Wallace Stevens: An Abstraction Blooded; On Herbert Read and Wallace Stevens. La critique «classique» à son zénith. Une lecture fine, de haute tenue et de très belle venue. |
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Peter Brazeau, |
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Amusante (et intéressante) entreprise: Wallace Stevens par ceux qui l'ont connu. C'est après avoir lu ce livre que j'ai commencé de boire avant dîner des Martinis straight up with olives (du gin ou de la vodka à foison, un chuchotis de vermouth) chaque fois que je l'ai pu – opération dont je déconseille fortement la pratique en France, où les barmen sont des ignares. |
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Frank Kermode, |
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Concis. Précis. Intelligent. Bien écrit. Une excellente introduction. |
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Frank Lentricchia, |
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Ouvrage d'ordre général comportant toutefois des réflexions toujours vives, riches et souvent convaincantes, sur Stevens, tout particulièrement quant à son rapport avec la «fiction suprême». |
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Frank Lentricchia, |
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«Strange bedfellows», comme on dit aux USA. Le chapitre sur Stevens est un régal d'intelligence. Propose entre autres une analyse aussi précise qu'éblouissante du trop célèbre Anecdote of the Jar. |
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Frank Lentricchia, |
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Une des meilleures études parues à ce jour sur la poésie «moderniste» américaine en général et sur Pound, Eliot, Frost et Stevens en particulier. Fin, drôle, au plus près des textes (magnifique analyse du tant rebattu – et si mal lu – «The Road Not Taken» de Frost), bourré d'idées (parfois – presque – tirées par les cheveux), chaleureux. Très vivement recommandé. |
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Samuel French Morse, |
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Par un intéressant lapsus, la jaquette de ce volume porte «Life as Poetry». Une approche au ras des pâquerettes (mais on trouve parfois des choses intéressantes à ce niveau), sans prétention excessive. C'est propre, fade, sans grande perspicacité – mais utile face aux vociférations théorisantes d'autres auteurs. |
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David Perkins, |
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Deux épais volumes retraçant dans le détail et avec intelligence (parfois un peu terne) le déploiement de la poésie «moderniste» et moderne des USA et de l'Angleterre. Permettent de situer WS dans son contexte intellectuel et littéraire. Une référence incontournable, comme disent les cuistres. Face à un tel ouvrage, nous n'avons à offrir que les derniers volumes de la pitoyable HISTOIRE DE LA POÉSIE FRANÇAISE que nous servit jadis Robert Sabatier... |
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Joseph N. Riddel, |
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Une étude (un peu trop) sérieuse, qui tombe souvent dans le pontifiant. Des lectures parfois convaincantes de certains poèmes, parfois versant avec entrain dans le ridicule. On y trouve à boire et à manger. Garde néanmoins, face à des appropriations plus impérialistes, une grande partie de son intérêt. |
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Susan B. Weston, |
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Ouvrage d'introduction simplet mais honnête. |
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Yvor Winters, |
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Article: Wallace Stevens, or The Hedonist's Progress. L'auteur s'y oppose à Stevens sur des bases morales, mais au travers d'une lecture et d'une critique d'une scrupuleuse honnêteté. |
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Quelques ouvrages critiques (en français) |
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René Taupin, |
Une des premières (admirable dans sa perspicacité et son attention) études à s'intéresser à Wallace Stevens sur notre bord des rives atlantiques, à une époque où notre auteur était encore fort confidentiel. Ses a priori et jugements (dont certains d'ordre presque moral) font bien sûr sourire aujourd'hui, mais elle reste étonnante par l'étendue de son savoir, sa passion (presque géologique) pour sa thèse et sa défense d'une modernité point trop éloignée, somme toute, de celle qui intéresse certains d'entre nous aujourd'hui encore. |
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Sona Raiziss, |
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Étrange ouvrage, mais d'une acuité remarquable, sous son fatras d'appellations et d'analyses inévitablement datées, en particulier quant à la tension et la contradiction qui constituent et instituent l'écriture de Stevens. |
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Laurette Veza, |
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[Mon appréciation de la partie de cette somme qui intéresse mon objet sera insérée ici sous peu.] |
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Serge Faugereau, |
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Probablement l'une des sources les plus
influentes et les plus néfastes de la totale incompréhension dont
Wallace Stevens est et fait (presque)
systématiquement l'objet en France depuis la fin de la Seconde guerre
mondiale, et celle à laquelle se sont insoucieusement abreuvés nos plus
éminents traducteurs. |
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Alain Suberchicot, |
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Un des rares Français du lot. C'est touffu – le sous-titre est attirant – mais j'ai eu beau faire l'acquisition du volume dès sa publication, je n'ai pu encore me former une opinion quelconque sur la chose. Mes première, deuxième, et paresseuses impressions tendent cependant vers le négatif, au vu de la prose et de la pensée, pour autant que j'en puisse rien saisir, par trop relâchées de son auteur, qui n'a pas même la courtoisie – alors que nous fûmes un bref temps en correspondance – de signaler dans sa bien piètre bibliographie ma traduction chez PO&SIE. Il est vrai qu'il n'a pu non plus corriger les nombreuses coquilles qui émaillent son texte. |
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Autres ouvrages critiques |
Ceux qui présenteront peut-être un intérêt, mais pour d'autres que moi |
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Harold Bloom, |
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Un pavé. La critique américaine à son
meilleur, dit-on. Je trouve pour ma part ce volume éminemment indigeste
et frisant la fumisterie (la «théorie de l'influence» et des
«croisements» que son auteur, à l'ombre envahissante de son fétichisme
pour Shakespeare, raffine depuis des lustres me semble particulièrement
brumeuse; elle a cependant ses amateurs et thuriféraires), même si l'on
rencontre quelques beaux éclairs de lucidité dans une nuée de concepts
flasques et de pronunciamientos emphatiques. |
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Joan Richardson, |
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Autre pavé. Platitudes infinies écrites
dans une prose aussi savoureuse qu'une tasse d'eau tiède. Lectures des
poèmes par le (tout) petit bout de la lorgnette. Mine de renseignements
sans intérêt. |
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Helen Vendler, |
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Personnellement, je ne peux pas voir Mme Vendler en peinture, en livres, sur le petit écran ou autrement. Bouffie de suffisance onctueuse, cette pompeuse papesse pontifiante de la critique poétique américaine contemporaine offre toutefois dans son livre deux ou trois directions d'étude intéressantes (sur la syntaxe des poèmes de Stevens) – même si elle-même s'empresse de ne les mettre au jour que pour mieux les submerger d'eau de boudin. Son autre ouvrage sur la question, Words Chosen out of Desire, est à fuir résolument. |
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Traductions en français disponibles sous forme de livre |
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Trois voyageurs regardent un lever de
soleil, Traduction de l'une des trois «pièces de théâtre» de Stevens, Three Travelers Watch a Sunrise (OP, p. 149). |
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Sans le moindre intérêt. Abonde en contresens et en lourdeurs. On y apprend avec surprise (en quatrième de couverture) que les «essais» de Stevens sur Duchamp, Soutine, Baudelaire, Mallarmé et Rimbaud et al. «font autorité». Dommage que le poète soit mort: il aurait sans doute aimé les écrire avant de les laisser «faire» – autorité ou autre chose. |
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Poèmes, [Je reproduis ici l'étrange jeu de
majuscules/minuscules des titres français de ce livre (qui est bilingue
jusque dans la table des matières). J'omets les fautes quand le titre
traduit du poème à quoi l'entrée de table renvoie les corrige:] Règne
du noir, L'Homme de neige; Le Monocle de mon oncle; Nuances d'un thème de
Williams; Une vieille dame bien-pensante; L'Empereur de la crème glacée;
Le Thé au palais de Hoon; Théorie; Peter Quince au clavier; Treize
façons de voir un merle; Nomade exquis; L'Homme
qui avait mal au pharynx; La Mort d'un soldat; Adieu à la Floride:
Accords mélancoliques d'une valse gaie; Danse macabre des souris; L'Idée
d'ordre à Key West: Soir sans anges: Redéfinition de la romance; Les
Poèmes de notre climat; Étude de deux poires;
Le Verre d'eau; Un esprit faible en montagne; Une Assiette de pêches en
Russie; Après-midi jaune; De la poésie moderne; Les Plus belles pages;
Femme regardant un vase de fleurs; La Barbe et le bel habit; Apartés sur
le hautbois; Dieu est bon. La nuit est belle; Le Motif de la métaphore;
Une telle étendue sur son canapé; L'Absence de repos; Les Créations du
son: Vacances dans la réalité; Description sans lieu; Notes pour une
fiction suprême (extraits); Cette solitude de cataractes; Bouquet de
roses au soleil; Femme au soleil; Monde sans singularité; Femme d'or dans
un miroir d'argent; La simple perception des choses; La Plante verte; Vide
dans le parc; Le Poème qui se mit à la place d'une montagne; Le Monde
comme méditation; Soliloque final de l'amante intérieure; L'Astre sur la
table; Non pas des idées sur la chose mais la chose même; [de Opus
Posthumous:] Poneys de polo à l'entraînement; Le Cours d'un
particulier; Le Désir et l'objet; La Montagne juillet; La Région
novembre. |
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Ouvrage difficile à se procurer. Est
d'ailleurs inconnu à la B. N. Traductions allant du presque passable au
piteusement atroce, tirant à la ligne sous la pression de l'original (ces
choses étranges qu'on appelle des vers sont inconnues des auteurs). Plus
platement ennuyeux qu'un bulletin scolaire, et tout aussi soucieux de
clarté d'expression, d'expressivité ou de continuité expressive. Comme
dans ce dernier, absence totale de recherche lexicale, poétique,
mélodique, structurelle ou autre. |
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Description sans domicile, Comprend: Métaphores d'un magnifique;
Anecdote des hommes par milliers; De la surface des choses; La place des
solitaires; Tatouage; Théorie; Treize façons de regarder un merle;
Château galant; Étude de deux poires; De la poésie moderne; Description
sans domicile; Un homme qui porte un chose; Hommes faits de mots; La
maison était tranquille et le monde était calme; Bourgeois de la petite
mort; Femmes dans le soleil; Soliloque dernier de l'amant intérieur. |
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Sans domicile? Que nos beaux esprits sont
donc inventifs... Bel ouvrage soigné, typographie plaisante, papier
d'agréables grain et lourdeur. Dommage qu'il ne renferme qu'une fade et
courte – dans tous les sens du terme – anthologie de poèmes, traduits
sans grande finesse quand ils ne sont pas entachés
de contresens rédhibitoires. Préface inintelligible. |
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L'Homme à la
guitare bleue, Traduction intégrale du recueil The Man with the Blue Guitar. |
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Ouvrage joliment fait. À éviter toutefois pour sa lourdeur constante et son incompréhension à peu près totale du texte, d'où résulte une cacophonie rebutante d'être si clairement involontaire, manifestée en une traduction crétine où les mots et les phrases n'offrent rien que leur plat plaisir à être des strophes typographiquement manucurées. Face à ce magma sémantique, on en vient à se reposer sur les sérigraphies intercalaires qui, elles, oublient d'être prétentieuses et ne cherchent pas à se souvenir de ce que David Hockney commit jadis, si judicieusement, au titre du poème éponyme. |
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L'Aurore boréale, |
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Ça, simplement dit, c'est une véritable
honte et un incroyable scandale intellectuel. «L'original» anglais
donné en regard des textes est grossièrement fautif en plusieurs
endroits et de plusieurs manières, dont certaines entraînent (c'est
quand même un comble, croyez pas?) une traduction ridicule. Syntaxe et
vocabulaire français plus qu'approximatifs. Coquilles à gogo. Un
massacre acharné du «lieu» et de la langue des textes s'y donne cours,
page après page, qui n'a d'admirables que sa naïveté, sa constance et
la densité de son aveuglement. Susceptible de provoquer des hilarités
inattendues chez le lecteur. Cette bouillie de mots fourmille de «vers»
dont même l'Almanach Vermot ne voudrait pas.
Le quatrième de couverture (où Stevens est comparé à Superman) mérite
indiscutablement de figurer dans une neuve Anthologie de l'humour noir.
Préface d'une sottise et d'une suffisance achevées, par une de nos
têtes chercheuses supposées (laquelle a aussi commis ce que des
éditeurs sans scrupules tentent de faire passer pour une «traduction»
d'une version de Leaves of Grass de Walt
Whitman). À lire pour se faire une idée de ce qu'est la misère de
la traduction (pas seulement «poétique») en France aujourd'hui. Plaira
cependant beaucoup aux amateurs de manuels français pour appareils
électroniques made in Taïwan. |
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L'Ange nécessaire, Essais sur la
réalité et l'imagination, |
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La traduction des poèmes de Stevens (Someone Puts a Pineapple Together et Of Ideal Time and Choice) et du poème de Marianne Moore (He Digesteth Harde Yron) qui y figure est de Gilles Mourier. |
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Idées de
l'ordre, |
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Ma nouvelle bête noire (il faut bien
continuer à s'aiguiser les dents), même si cette traductrice fait
plutôt dans le grisâtre que dans le franchement émétique. Nous nous
trouvons une fois de plus devant un Wallace Stevens châtré (et si peu
– ou trop? – châtié), banal, anémique, amorphe, plat, ennuyeux et
ennuyé, emprunté, nigaud, insipide, mou, fade, futile, flasque,
invertébré – aussi goûteux et appétible, en un mot, qu'un bol de
tapioca oublié dans le réfrigérateur d'avant les vacances. |
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Christian Calliyannis, |
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Je peux dire ceci du travail de M.
Calliyannis, n'ayant fait que survoler la partie théorique de son
ouvrage: sa traduction du poème est entachée, entre autres incroyables
fautes d'ordinaire orthographe, de deux suprêmes barbarismes:
«Suggérait que [...] la musique se fusse tue», p. 369; «Une effluve»,
p. 371. Ajout
du 01/09/2005: Le «drôle» reste que personne, dans Ce beau monde nôtre que sont l'université et l'édition françaises, ne remontera jamais les bretelles à cette clique – ce qui est bien dommage pour Wallace Stevens, hélas désormais fermement cloué en carpette française à ce genre de mal-faire et de méfaits: entre un Calliyannis d'appropriation d'une part, une Minkowski et une Malroux de «préséance», d'erreurs et de clichés de l'autre, le voici pour 75 ans réduit dans notre langue à l'état de paillasson. |
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Harmonium, |
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Claire Malroux frappe encore, et encore plus fort – si fort même que j'ai décidé de consacrer un article à cette nouvelle production de sa plume décidément bien active ces jours-ci (dans la même année Stevens, Walcott, Bishop!) Je vous invite à en prendre connaissance en cliquant ici. |
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À l'instant de quitter
la pièce Comprend: The Rock (CP p. 350) in
toto. |
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Je trouve d'un goût douteux de faire figurer
dans un même recueil (sans mentionner les diverses censures que Claire
Malroux s'arroge le droit d'exercer) des textes aussi disparates que The
Rock (publié) et Adagia (jamais public), qui plus est sous
l'intitulé tendancieux et fabriqué de À l'instant de quitter la
pièce (piètre traduction du titre d'un des poèmes non inclus dans
CP, As You Leave the Room, OP p. 117 et LoA p. 597). Comme dans la traduction
précédente de WS par CM, on semble ici surtout se préoccuper
d'injecter à grand clystères sentimentaux l'oeuvre de Wallace Stevens
dans les entrailles d'une digestion de la poésie comprise une fois de
plus (1) comme espace théâtral d'une narration au romantisme de
pacotille; (2) comme destin personnel au poids écrasant (celui-ci prenant
ici la forme d'une tragique mais insondable rétraction
– au lu de la précédente entreprise de CM, inévitable pour
l'accomplissement de la geste poétique totale qu'elle en institue –
face à la mort, ce qui explique la repoussante filouterie de l'intitulé
général, où l'escamotage du «you» [après tout et à terme, le titre
du poème de si bête manière mobilisé dit bien, obstinément au titre
de ce qui le titre, «As You Leave the Room»] relève d'une stratégie
aussi platement mercantile [la mort émeut et fait vendre: «les chants
désespérés sont les chants...»] que sottement frelatée.) Ceux que ce genre de choses amusent remarqueront que j'ai structuré le texte qui précède comme CM le fait de ses deux 4èmes de couverture consacrés à Stevens chez José Corti: en trois parties, ainsi qu'il convient quand on sait, explique et glose. En attendant leurs rires et le retour du mien, je vais d'abord vomir, puis lamper un autre martini à la santé du poète, heureusement robuste, assurée et vivante. |
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Traductions en français aisément accessibles sous forme de revue |
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Po&sie n° 12, |
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Traduction de: The Snow Man (CP p. 9); Valley Candle (CP p. 51); The Place of the Solitaires (CP p. 60); Phospor Reading by His Own Light (CP p. 267); Men Made out of Words (CP p. 355); The House Was Quiet and the World Was Calm (CP p. 358); In a Bad Time (CP p. 426); What We See Is What We Think (CP, p. 459); The Plain Sense of Things (CP, p. 502); The World as Meditation (CP, p. 520); A Child Asleep in Its Own Life (OP, p. 132); The Poem that Took the Place of a Mountain (CP, p. 512); Long and Sluggish Lines (CP, p. 522); Not Ideas About the Thing But the Thing Itself (CP, p. 534); The Course of a Particular (OP, nlle éd., p. 123); As You Leave the Room (OP, p. 117); Of Mere Being (OP, p. 141). |
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Po&sie n° 47, |
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Traduction de: Description without Place (CP p. 339). |
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AEncrages n° 8, |
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Traduction de: Esthétique du mal,
section XIII (CP p 323); A Postcard from the Volcano (CP p.158 ); The
Wind Shifts (CP p. 63). |
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L'Autre n° 3, |
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Traduction de: The
Reader (CP p. 146); A Postcard from the Volcano (CP p.158 ); The
Poems of Our Climate (CP p. 193); As at a Theater (OP, p. 118);
Of Mere Being (OP, p. 141). |
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Po&sie n° 68, |
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Traduction de: The Noble Rider and the Sound of Words, conférence que Stevens donna à Princeton, recueillie dans NA. |
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Cahiers Charles V, |
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Les poèmes traduits (ou ce qu'il en reste),
dus à un enseignant d'université, sont gainés d'un «essai» dont même
les plus aguerris ne voudraient pas pour se torcher
(«Étrangeté interne et remétaphorisation du concept: voilà déjà
deux motifs de l'écriture stevensienne qui rendent l'entreprise de
traduction redoutable. Il s'en trouvera d'autres [...]. Avant d'analyser
ces deux versants du même ordre abstrait de la traduction, il faut
d'abord mettre en jeu quelques éléments concrètement.» [sic – mais
cette personne, décidément exceptionnelle, entend «are» dans
«guitar»]). |
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Po&sie n° 80, |
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S'y trouve encore
un essai de Kermode, Poétiquement en demeure dans le Connecticut
(tiré du recueil The Achievement of Wallace Stevens, voir
ci-dessus). |
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Poésie 2000, |
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Traduction de: Like Decorations in a
Nigger Cemetery (CP p. 150); Credences of Summer (CP p. 372). |
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Rehauts, n° 3, |
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Traduction de: Of the Surface of Things
(CP p. 57); Tattoo (CP p. 81); Theory (CP p. 86); How to
Live. What to Do (CP p. 125); Study of Two Pears (CP p. 196); On
the Road Home (CP p. 203); The Irish Cliffs of Moher (CP, P.
501); A Mythology Reflects Its Region (OP, p. 141). |
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Europe n° 854-855, |
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Poésie n° 89 |
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Traduction de: Anatomy of Monotony (CP p. 107), dans laquelle, une fois de plus, je trouve quelques reflets, mais strabiques, de la mienne. |
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Signets hypertextuels relatifs à Wallace Stevens |
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|
Site de The Wallace Stevens Journal (en anglais) |
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Vous avez décidé de devenir un mordu du
poète? Abonnez-vous à ce semestriel souvent intéressant – dont sont
désormais disponibles sur CD-ROM tous les numéros des vingt-cinq
premières années. |
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Enregistrements de Wallace Stevens lisant ses poèmes (en anglais) |
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Attention: les fichiers sont volumineux! |
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Hartford Friends and Enemies of Wallace Stevens (en anglais) |
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Si vous êtes comme moi du genre à déposer une madeleine sur la tombe de Proust, une rose dans l'enclos où gisent Gertrude Stein et Alice B. Toklas, et un coquillage sur le bloc de ciment où étouffe Paul Valéry, et que vous passiez d'aventure par Hartford, CT, ce site, préalablement visité, vous fournira d'utiles indications pour vous rendre sur les lieux où Wallace Stevens composa la plupart de ses poèmes et celui où il est enterré. |
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Wallace
Stevens, Musing the Obscure: Readings, an Interpretation, and a Guide to
the Collected Poetry (en anglais). |
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Un site foisonnant où l'on trouve, entre
autres trésors, une version hypertextuelle complète de l'utile, et très
discutable, livre (épuisé) de Ronald Sukenick, Musing the Obscure. |
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Petite promenade illustrée (en anglais) |
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Déambulation au fil de brèves pages présentant des extraits de poèmes de Stevens accompagnées des gravures d'un certain Mark Napier. On pourrait attendre mieux. On sait aussi qu'il pourrait y avoir bien pire (mes propres graffitis, par exemple). |
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Never-ending meditation: Postures of
Epistemology in Wallace Stevens' Harmonium (en anglais). |
|
Article en anglais d'un professeur français,
Alain Suberchicot (voir aussi ailleurs dans cette page), jadis rencontré
par le biais de l'Internet. |
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|
Liste de diffusion consacrée à Wallace Stevens (en anglais) |
|
Pour s'abonner à ce groupe de discussion parfois léthargique, parfois surexcité, souvent drôle, quelquefois fort instructif. |
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Série d'essais et de références portant sur divers poèmes (en anglais) |
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On y trouve à boire et à manger. |
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Site consacré au modernisme, avec deux essais sur WS (en anglais) |
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Le premier essai a pour titre: Imagination/Reality: Wallace Stevens' Harmonium and the Visual Arts; le second s'intitule: Wallace Stevens, The Paradox of the Absolute: A Burkean Investigation. |
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Section sur WS du site d'un de ses plus intéressants contextualistes (en anglais) |
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Regorge de matériaux divers et variés, dont l'image de ce que serait la fameuse «jarre» du Tennessee. |
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|
Vous voulez lire mon analyse d'une «traduction» récente de WS? | |
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