BIBLIOGRAPHIE

 

ET NON EXHAUSTIVE DE

 


PARTISANE,

 

 


COMMENTÉE

 

WALLACE

STEVENS

 

 

 

 

 

Natives of poverty, children of malheur,

The gaiety of language is our seigneur.

 

Pour les pressés et les maniaques de la souris, les signets, liens, jonctions et autres sauts dans l'hyperespace sont en bas de cette page.

Sommaire

 

NOTE IMPORTANTE

Les avis ici exprimés, parfois avec violence, ne s'appliquent bien évidemment pas aux personnes, mais aux seuls oeuvres et travaux. Cela devrait tomber sous le sens, mais on n'est jamais trop circonspect en ces jours de censure molle...

 

(a)

Le canon stevensien

 

 

 

The Necessary Angel: Essays on Reality and the Imagination,
A. Knopf, 1951.

 

N'existe plus qu'en poche (Vintage Books). Abrégé ci-après en NA.

 

 

 

The Collected Poems,
A. Knopf, 1954.

 

(Multiples rééditions). Existe également en poche, chez Vintage Books (paginations identiques). Abrégé ci-après en CP.

 

 

 

Opus Posthumous: Poems, Plays and Prose,
A. Knopf, 1957.
Nouvelle version revue, corrigée, augmentée en 1989. Abrégé ci-après en OP.

 

 

 

Letters of Wallace Stevens,
A. Knopf, 1966.

 

Édition, par les soins de la fille de Stevens, d'une partie de la correspondance de son père. Abrégé ci-après en LWS.

 

 

 

The Palm at the End of the Mind: Selected Poems and a Play,
A. Knopf, 1971.

 

Édition, par les soins de la fille de Stevens, d'une grande partie des poèmes de son père, arrangés en ordre chronologique (déterminé, souvent sans certitude, par recoupement entre manuscrits et tapuscrits, publications et brouillons) avec quelques inédits et des corrections mineures. N'existe plus qu'en version de poche (Vintage Books). Abrégé ci-après en Palm.

 

 

 

Souvenirs and Prophecies: The Young Wallace Stevens,
A. Knopf, 1977.

 

Édition, par les soins de la fille de Stevens, d'une partie des journaux et des poèmes de jeunesse de son père. Malheureusement épuisé et fort difficile à se procurer.

 

 

 

Secretaries of the Moon: Letters of Wallace Stevens & José Rodriguez-Feo,
Duke University Press, 1986.

 

Correspondance de Wallace Stevens avec l'instigateur et éditeur de la revue cubaine Origenes.

 

 

Sur Plusieurs Beaux Subjects: Wallace Stevens' Commonplace Book, A Fascimile and Transcription,
ouvrage édité et commenté par Milton J. Bates, Stanford University Press, 1989.

 

Édition des carnets où Wallace Stevens, de 1932 à 1953, recopia des remarques et des citations, et nota ses réflexions et aphorismes personnels.
D'aucuns avancent que ce livre se voulait une réplique à l'apparition aux USA, en édition abordable, de la magnifique et instructive publication en fac-similé et transcriptions, avec apparat critique, des brouillons de The Waste Land d'Eliot corrigés par Pound: rien de plus idiot, ne serait-ce qu'au vu des dates.

 

 

 

Wallace Stevens: Collected Poetry and Prose,
Frank Kermode and Joan Richardson ed.
The Library of America, 1997.

Au moins une réimpression silencieuse du volume est intervenue depuis cette date, avec quelques corrections textuelles (sans doute dues à des relectures plus minutieuses des publications en revue et des manuscrits, comme à des suggestions émanant de divers amateurs et spécialistes) malheureusement non signalées. Ainsi, si deux sources tendent à confirmer que «The adobe of angels» (CP. p. 308) devrait en fait se lire «The abode of angels» comme je le soupçonne, il n'existe à ce jour aucune édition critique du corpus et de ses variations sur laquelle s'adosser. Regrettablement, ce volume, par ailleurs remarquable, ne saurait en aucun cas prétendre l'être.

 

 

 

 

Bibliographies de Wallace Stevens

 

 

 

J. M. Edelstein,
A Descriptive Bibliography,
University of Pittsburgh Press, 1973.

 

Ouvrage épuisé. N'est pas tout à fait complet (omet ainsi les traductions parues dans Fontaine).

 

 

 

John N. Serio,
Wallace Stevens: An Annotated Secondary Bibliography,
University of Pittsburgh Press, 1994.

 

N'ai pu me procurer cette bibliographie, vu son prix prohibitif (100$).

 

 

 

 

Quelques ouvrages critiques (en anglais)

Ceux qui présentent un intérêt certain

 

 

The Wallace Stevens Journal

 

Publication bisannuelle, où l'on trouve de tout: du très bon, aussi bien que du risible. Indispensable. Pour vous abonner, suivez ce lien.
Les numéros publiés jusqu'à l'automne 2001 ont été gravés sur un CD-ROM, que l'on peut désormais acquérir avec une carte de crédit sur ce site.

 

 

 

Divers auteurs,
Teaching Wallace Stevens,
The University of Tennessee Press, 1994.

 

Remarquable série d'essais sur l'art et la manière d'enseigner Wallace Stevens à l'école, au lycée et à l'université. Sa lecture devrait empourprer de honte des critiques mieux et plus haut placés qui ne voient souvent dans Wallace Stevens qu'un prétexte commode à agiter l'encensoir de leur narcissisme devant les poses plâtreuses de leur frénésie d'interprétation.

 

 

 

Divers auteurs,
The Achievement of Wallace Stevens, a Critical Anthology,
Keystone, 1963.

 

Recueil de divers articles sur Wallace Stevens, s'étalant de 1920 à 1961. Magnifique appréciation de Marianne Moore.

 

 

 

R. P. Blackmur,
Language as Gesture,
Harcourt, Brace, 1952.

 

Articles: Examples of Wallace Stevens; Wallace Stevens: An Abstraction Blooded; On Herbert Read and Wallace Stevens. La critique «classique» à son zénith. Une lecture fine, de haute tenue et de très belle venue.

 

 

 

Peter Brazeau,
Parts of a World, Wallace Stevens Remembered, An Oral Biography,
Random House, 1983.

 

Amusante (et intéressante) entreprise: Wallace Stevens par ceux qui l'ont connu. C'est après avoir lu ce livre que j'ai commencé de boire avant dîner des Martinis straight up with olives (du gin ou de la vodka à foison, un chuchotis de vermouth) chaque fois que je l'ai pu – opération dont je déconseille fortement la pratique en France, où les barmen sont des ignares.

 

 

 

Frank Kermode,
Wallace Stevens,
Oliver & Boyd, 1960.

 

Concis. Précis. Intelligent. Bien écrit. Une excellente introduction.

 

 

 

Frank Lentricchia,
After the New Criticism,
The University of Chicago Press, 1980.

 

Ouvrage d'ordre général comportant toutefois des réflexions toujours vives, riches et souvent convaincantes, sur Stevens, tout particulièrement quant à son rapport avec la «fiction suprême».

 

 

 

Frank Lentricchia,
Ariel and the Police, Michel Foucault, William James, Wallace Stevens,
The University of Wisconsin Press, 1988.

 

«Strange bedfellows», comme on dit aux USA. Le chapitre sur Stevens est un régal d'intelligence. Propose entre autres une analyse aussi précise qu'éblouissante du trop célèbre Anecdote of the Jar.

 

 

 

Frank Lentricchia,
The Modernist Quartet,
Cambridge University Press, 1994.

 

Une des meilleures études parues à ce jour sur la poésie «moderniste» américaine en général et sur Pound, Eliot, Frost et Stevens en particulier. Fin, drôle, au plus près des textes (magnifique analyse du tant rebattu – et si mal lu – «The Road Not Taken» de Frost), bourré d'idées (parfois – presque – tirées par les cheveux), chaleureux. Très vivement recommandé.

 

 

 

Samuel French Morse,
Wallace Stevens, Poetry as Life,
Pegasus, 1970.

 

Par un intéressant lapsus, la jaquette de ce volume porte «Life as Poetry». Une approche au ras des pâquerettes (mais on trouve parfois des choses intéressantes à ce niveau), sans prétention excessive. C'est propre, fade, sans grande perspicacité – mais utile face aux vociférations théorisantes d'autres auteurs.

 

 

 

David Perkins,
A History of Modern Poetry, (deux volumes),
The Belknap Press of Harvard University Press, 1976.

 

Deux épais volumes retraçant dans le détail et avec intelligence (parfois un peu terne) le déploiement de la poésie «moderniste» et moderne des USA et de l'Angleterre. Permettent de situer WS dans son contexte intellectuel et littéraire. Une référence incontournable, comme disent les cuistres. Face à un tel ouvrage, nous n'avons à offrir que les derniers volumes de la pitoyable HISTOIRE DE LA POÉSIE FRANÇAISE que nous servit jadis Robert Sabatier...

 

 

 

Joseph N. Riddel,
The Clairvoyant Eye, The Poetry and Poetics of Wallace Stevens,
Louisiana State University Press, 1991 (avec nouvelle postface de l'auteur).

 

Une étude (un peu trop) sérieuse, qui tombe souvent dans le pontifiant. Des lectures parfois convaincantes de certains poèmes, parfois versant avec entrain dans le ridicule. On y trouve à boire et à manger. Garde néanmoins, face à des appropriations plus impérialistes, une grande partie de son intérêt.

 

 

 

Susan B. Weston,
Wallace Stevens, An Introduction to the Poetry,
Columbia University Press, 1977.

 

Ouvrage d'introduction simplet mais honnête.

 

 

 

Yvor Winters,
In Defense of Reason,
Allan Swallow, 1947.

 

Article: Wallace Stevens, or The Hedonist's Progress. L'auteur s'y oppose à Stevens sur des bases morales, mais au travers d'une lecture et d'une critique d'une scrupuleuse honnêteté.

 

 

 

 

Quelques ouvrages critiques (en français)

 

 

René Taupin,
L'Influence du symbolisme français sur la poésie américaine,
[?] Paris, 1929, réimprimé (mal, comme toujours chez cet éditeur-là) par Slatkine Reprints, Genève, 1975.

Une des premières (admirable dans sa perspicacité et son attention) études à s'intéresser à Wallace Stevens sur notre bord des rives atlantiques, à une époque où notre auteur était encore fort confidentiel. Ses a priori et jugements (dont certains d'ordre presque moral) font bien sûr sourire aujourd'hui, mais elle reste étonnante par l'étendue de son savoir, sa passion (presque géologique) pour sa thèse et sa défense d'une modernité point trop éloignée, somme toute, de celle qui intéresse certains d'entre nous aujourd'hui encore.

 

Sona Raiziss,
La Poésie américaine «moderniste»,
Mercure de France, Paris, 1948.
Traduction de Charles Cestre

Étrange ouvrage, mais d'une acuité remarquable, sous son fatras d'appellations et d'analyses inévitablement datées, en particulier quant à la tension et la contradiction qui constituent et instituent l'écriture de Stevens.

 

Laurette Veza,
La Poésie américaine de 1910 à 1940,
Didier, Paris, 1972.

[Mon appréciation de la partie de cette somme qui intéresse mon objet sera insérée ici sous peu.]

 

Serge Faugereau,
Lecture de la poésie américaine,
Les Éditions de Minuit, Paris, 1978.

Probablement l'une des sources les plus influentes et les plus néfastes de la totale incompréhension dont Wallace Stevens est et fait (presque) systématiquement l'objet en France depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et celle à laquelle se sont insoucieusement abreuvés nos plus éminents traducteurs.
On y trouve postulée, entre autres méconnaissances faciles reprises de divers critiques des temps anciens, l'idée principielle – guide et explication, sans doute, de récentes et ineptes traductions de ce poète – selon laquelle les titres donnés par WS à ses poèmes sont «parodiques», sont «aberrants», sont «sans rapport avec le poème». (Cette manière de penser, qui n'est pas nouvelle, assimile un peu vite Stevens à une espèce de Magritte en mots – et oublie tout aussi vite, soit dit en passant, que ce peintre n'a jamais affublé ses toiles de titres «aberrants», ni «sans rapport» avec ce qu'il avait peint: un simple coup d'oeil à sa correspondance le démontre suffisamment.) Ainsi, cet ouvrage reprend le vieux verdict énonçant que, dans le fameux Thirteen Ways of Looking at a Blakbird, le poème «oublie» l'oiseau: tout angliciste de première année d'université penserait d'abord et plutôt que «ways of looking» forme le pivot du titre et donc l'angle d'attaque du texte, non le «blackbird».
Il y a mieux que ça, heureusement (entre autres, une analyse presque efficace du poème Metamorphosis), mais il y a bien pire («pitreries prosodiques», «parodiques fanfares», «humour confinant au nonsense», «symbolisme désinvolte», «que dire de titres tels que 'Le Monocle de mon Oncle'», «langue difficile et maniérée», etc.), et le pire l'emporte de loin, même si la fadeur scolaire des traductions qui émaillent le chapitre consacré à WS demeure rafraîchissante au vu d'autres tentatives publiées.

 

 

Alain Suberchicot,
Treize façons de regarder Wallace Stevens Une écriture de la présence,
L'Harmattan, Paris, 1998.

 

Un des rares Français du lot. C'est touffu – le sous-titre est attirant – mais j'ai eu beau faire l'acquisition du volume dès sa publication, je n'ai pu encore me former une opinion quelconque sur la chose. Mes première, deuxième, et paresseuses impressions tendent cependant vers le négatif, au vu de la prose et de la pensée, pour autant que j'en puisse rien saisir, par trop relâchées de son auteur, qui n'a pas même la courtoisie – alors que nous fûmes un bref temps en correspondance – de signaler dans sa bien piètre bibliographie ma traduction chez PO&SIE. Il est vrai qu'il n'a pu non plus corriger les nombreuses coquilles qui émaillent son texte.

 

 

 

Autres ouvrages critiques

Ceux qui présenteront peut-être un intérêt, mais pour d'autres que moi

 

 

Harold Bloom,
The Poems of our Climate,
Cornell University Press, 1976.

 

Un pavé. La critique américaine à son meilleur, dit-on. Je trouve pour ma part ce volume éminemment indigeste et frisant la fumisterie (la «théorie de l'influence» et des «croisements» que son auteur, à l'ombre envahissante de son fétichisme pour Shakespeare, raffine depuis des lustres me semble particulièrement brumeuse; elle a cependant ses amateurs et thuriféraires), même si l'on rencontre quelques beaux éclairs de lucidité dans une nuée de concepts flasques et de pronunciamientos emphatiques.
Au bout de ce lien se trouve un texte qui répond, de manière aussi concise que convaincante à mes yeux, aux tonitruantes prétentions de cet auteur.

 

 

 

Joan Richardson,
Wallace Stevens, a Biography (deux volumes),
Beech Tree Books, 1986.

 

Autre pavé. Platitudes infinies écrites dans une prose aussi savoureuse qu'une tasse d'eau tiède. Lectures des poèmes par le (tout) petit bout de la lorgnette. Mine de renseignements sans intérêt.
Épuisé, semble-t-il. On en trouve souvent des exemplaires ici, à prix fort sages.
Voici une appréciation critique de ce travail. Voici, dans la même veine, une amusante polémique entre cet auteur et celui du livre qui suit: comme quoi il n'y a pas qu'en France que Wallace sert d'arme de destruction massive.

 

 

 

Helen Vendler,
On Extended Wings, Wallace Stevens' Longer Poems,
Harvard University Press, 1969.

 

Personnellement, je ne peux pas voir Mme Vendler en peinture, en livres, sur le petit écran ou autrement. Bouffie de suffisance onctueuse, cette pompeuse papesse pontifiante de la critique poétique américaine contemporaine offre toutefois dans son livre deux ou trois directions d'étude intéressantes (sur la syntaxe des poèmes de Stevens) – même si elle-même s'empresse de ne les mettre au jour que pour mieux les submerger d'eau de boudin. Son autre ouvrage sur la question, Words Chosen out of Desire, est à fuir résolument.

 

 

 

 

Le coin des comiques

 

 

 

Michel Benamou,
L'oeuvre--->Monde de Wallace Stevens,
Librairie Honoré Champion, 1975.

 

Un autre Français . «L'œuvre--->Monde» – fallait y penser: il l'a fait! Lecture alchemico-symbolardo-jungianno-blablateuse. Le microcosme et le macrocosme y passent et s'y compénètrent à tout bout de page, diagrammes à l'appui, en compagnie des «symboles universels de l'esprit instaurateur» tandis que «La sensualité innocente de Harmonium a fait place à un mâle vouloir.» Ah, qu'en termes galants... Une partie de ce volumineux délire d'interprétation s'explique quand on voit figurer, dans la bibliographie, l'impérissable chef-d'œuvre de Gilbert Durand, Les Structures anthropologiques de l'imaginaire.

 

 

 

Eleanor Cook,
Poetry, Word-Play and Word-War in Wallace Stevens,
Princeton University Press, 1988.

 

Sous ce titre alléchant se cache le plus épais volume de conneries que j'aie jamais lu. Ahurissant. On ne poursuit (un temps) sa lecture que pour se convaincre qu'on ne rêve pas (et qu'il faut bien justifier les 42$ que coûte ce cloaque d'âneries). À citer in extenso dans le sottisier du siècle, puis à utiliser comme cale-porte.

 

 

 

 

Traductions en français disponibles sous forme de livre

 

 

 

Trois voyageurs regardent un lever de soleil,
éditions Actes Sud-Papiers, 1988.
Bilingue,
texte français de Leslie Kaplan et Claude Régy.

Traduction de l'une des trois «pièces de théâtre» de Stevens, Three Travelers Watch a Sunrise (OP, p. 149).

 

Sans le moindre intérêt. Abonde en contresens et en lourdeurs. On y apprend avec surprise (en quatrième de couverture) que les «essais» de Stevens sur Duchamp, Soutine, Baudelaire, Mallarmé et Rimbaud et al. «font autorité». Dommage que le poète soit mort: il aurait sans doute aimé les écrire avant de les laisser «faire» – autorité ou autre chose.

 

 

 

Poèmes,
éditions Delta/Université Paul Valéry de Montpellier, 1988.
Bilingue,
choix et traduction de Nancy Blake et Hedi Kaddour.

[Je reproduis ici l'étrange jeu de majuscules/minuscules des titres français de ce livre (qui est bilingue jusque dans la table des matières). J'omets les fautes quand le titre traduit du poème à quoi l'entrée de table renvoie les corrige:] Règne du noir, L'Homme de neige; Le Monocle de mon oncle; Nuances d'un thème de Williams; Une vieille dame bien-pensante; L'Empereur de la crème glacée; Le Thé au palais de Hoon; Théorie; Peter Quince au clavier; Treize façons de voir un merle; Nomade exquis; L'Homme qui avait mal au pharynx; La Mort d'un soldat; Adieu à la Floride: Accords mélancoliques d'une valse gaie; Danse macabre des souris; L'Idée d'ordre à Key West: Soir sans anges: Redéfinition de la romance; Les Poèmes de notre climat; Étude de deux poires; Le Verre d'eau; Un esprit faible en montagne; Une Assiette de pêches en Russie; Après-midi jaune; De la poésie moderne; Les Plus belles pages; Femme regardant un vase de fleurs; La Barbe et le bel habit; Apartés sur le hautbois; Dieu est bon. La nuit est belle; Le Motif de la métaphore; Une telle étendue sur son canapé; L'Absence de repos; Les Créations du son: Vacances dans la réalité; Description sans lieu; Notes pour une fiction suprême (extraits); Cette solitude de cataractes; Bouquet de roses au soleil; Femme au soleil; Monde sans singularité; Femme d'or dans un miroir d'argent; La simple perception des choses; La Plante verte; Vide dans le parc; Le Poème qui se mit à la place d'une montagne; Le Monde comme méditation; Soliloque final de l'amante intérieure; L'Astre sur la table; Non pas des idées sur la chose mais la chose même; [de Opus Posthumous:] Poneys de polo à l'entraînement; Le Cours d'un particulier; Le Désir et l'objet; La Montagne juillet; La Région novembre.
Traduction de Domination of Black (CP p. 8); The Snow Man (CP p. 9); Le Monocle de mon Oncle (CP p. 13); Nuances on a Theme by Williams (CP p. 18); A High-Toned Christian Woman (CP p. 59); The Emperor of Ice-Cream (CP p. 64); Tea at the Palace of Hoon (CP p. 65); Theory (CP p. 86); Peter Quince at the Clavier (CP p. 89); Thirteen Ways of Looking at a Blackbird (CP p. 92); Nomad Exquisite (CP p. 95); The Man Whose Pharynx was Bad (CP p. 96); The Death of a Soldier (CP p. 97); Farewell to Florida (CP p. 117); Sad Strains of a Gay Waltz (CP p. 121); Dance of the Macabre Mice (CP p. 123); The Idea of Order at Key West (CP p. 128); Evening without Angels (CP p. 136); Re-statement of Romance (CP p. 146); The Poems of Our Climate (CP p. 193); Study of Two Pears (CP p. 196); The Glass of Water (CP p. 197); A Weak Mind in the Mountains (CP p. 212); A Dish of Peaches in Russia (CP p. 224); Yellow Afternoon (CP p. 236); Of Modern Poetry (CP p. 239); Les Plus Belles Pages (CP p. 244); Woman Looking at a Vase of Flowers (CP p. 246); Asides on the Oboe (CP p. 250); God is Good. It is a Beautiful Night (CP p. 285); The Motive for Metaphor (CP p. 288); So-And-So Reclining on Her Couch (CP p. 295); The Lack or Repose (CP p. 303); The Creations of Sound (CP p. 310); Holiday in Reality (CP p. 312); Description without Place (CP p. 339); Man Carrying Thing (CP p. 350); Notes Toward a Supreme Fiction (CP p. 380 – comprend: envoi, I, 1; I, 4; I, 6; II, 1; II, 4; III, 10); This Solitudes of Cataracts (CP p. 424); Bouquet of Roses in Sunlight (CP p. 430); The Woman in Sunshine (CP p. 445); World without Peculiarity (CP p. 453); A Golden Woman in a Silver Mirror (CP p. 460); The Plain Sense of Things (CP p. 502); The Green Plant (CP p. 506); Vacancy in the Park (CP p. 511); The Poem that Took the Place of a Mountain (CP p. 512); The World as Meditation (CP p. 520); A Quiet Normal Life (CP p. 523); Final Soliloquy of the Interior Paramour (CP p. 524); The Planet on the Table (CP p. 532); Not Ideas about the Thing but the Thing Itself (CP p. 534); Polo Ponies Practicing (OP, p. 70); The Course of a Particular (OP, p. 123); Desire & the Object (OP, p. 113); July Mountain (OP, p. 140); The Region November (OP, p. 149).

 

Ouvrage difficile à se procurer. Est d'ailleurs inconnu à la B. N. Traductions allant du presque passable au piteusement atroce, tirant à la ligne sous la pression de l'original (ces choses étranges qu'on appelle des vers sont inconnues des auteurs). Plus platement ennuyeux qu'un bulletin scolaire, et tout aussi soucieux de clarté d'expression, d'expressivité ou de continuité expressive. Comme dans ce dernier, absence totale de recherche lexicale, poétique, mélodique, structurelle ou autre.
L'ensemble revêt toutefois des allures de chef-d'œuvre quand on s'aventure à plonger le nez dans la préface qui le chapeaute, laquelle est, d'évidence, une blague de potache: «Or la Nouvelle Angleterre n'a pas le monopole du signifiant solaire. Pour les Aztèques, le Soleil...», etc.
La Nouvelle Angleterre n'a pas le monopole du signifiant solaire? Merde alors.

 

 

 

Description sans domicile,
éditions Unes,1989.
Bilingue,
choix et traduction de Bernard Noël.

Comprend: Métaphores d'un magnifique; Anecdote des hommes par milliers; De la surface des choses; La place des solitaires; Tatouage; Théorie; Treize façons de regarder un merle; Château galant; Étude de deux poires; De la poésie moderne; Description sans domicile; Un homme qui porte un chose; Hommes faits de mots; La maison était tranquille et le monde était calme; Bourgeois de la petite mort; Femmes dans le soleil; Soliloque dernier de l'amant intérieur.
Traduction de Metaphors of a Magnifico (CP p. 19); Anecdote of Men by the Thousand (CP p. 51); Of the Surface of Things (CP p. 57); The Place of the Solitaires (CP p. 60); Six Significant Landscapes (CP p. 73); Tattoo (CP p. 81); Theory (CP p. 86); Thirteen Ways of Looking at a Blackbird (CP p. 92); Gallant Château (CP p. 161); Study of Two Pears (CP p. 196); Of Modern Poetry (CP p. 239); Description without Place (CP p. 339); Man Carrying Thing (CP p. 350); Men Made out of Words (CP p. 355); The House Was Quiet and the World Was Calm (CP p. 358); Burghers of Petty Death (CP p. 362); The Woman in Sunshine (CP p. 445); Final Soliloquy of the Interior Paramour (CP p. 524).

 

Sans domicile? Que nos beaux esprits sont donc inventifs... Bel ouvrage soigné, typographie plaisante, papier d'agréables grain et lourdeur. Dommage qu'il ne renferme qu'une fade et courte – dans tous les sens du terme – anthologie de poèmes, traduits sans grande finesse quand ils ne sont pas entachés de contresens rédhibitoires. Préface inintelligible.
J'aurais aimé, vues l'extrême courtoisie et la correction irréprochable dont Bernard Noël a fait preuve à mon égard, en dire davantage, et en dire mieux, et en dire plus encore. Les divers contresens qui émaillent cette tentative d'arrimer WS à ce qui ne le regarde pas ne le permettent hélas pas.

 

 

 

L'Homme à la guitare bleue,
édition Michel Chandeigne, 1989.
Sérigraphies de Bertrand Canard,
traduction d'Olivier Lamiel.

Traduction intégrale du recueil The Man with the Blue Guitar.

 

Ouvrage joliment fait. À éviter toutefois pour sa lourdeur constante et son incompréhension à peu près totale du texte, d'où résulte une cacophonie rebutante d'être si clairement involontaire, manifestée en une traduction crétine où les mots et les phrases n'offrent rien que leur plat plaisir à être des strophes typographiquement manucurées. Face à ce magma sémantique, on en vient à se reposer sur les sérigraphies intercalaires qui, elles, oublient d'être prétentieuses et ne cherchent pas à se souvenir de ce que David Hockney commit jadis, si judicieusement, au titre du poème éponyme.

 

 

 

L'Aurore boréale,
édition In'Hui/Le Cri, [Bruxelles?], 1995.
«Bilingue», d'après la traductrice,
traduction d'Anne Luyat-Moore.
Traduction intégrale de The Auroras of Autumn.

 

Ça, simplement dit, c'est une véritable honte et un incroyable scandale intellectuel. «L'original» anglais donné en regard des textes est grossièrement fautif en plusieurs endroits et de plusieurs manières, dont certaines entraînent (c'est quand même un comble, croyez pas?) une traduction ridicule. Syntaxe et vocabulaire français plus qu'approximatifs. Coquilles à gogo. Un massacre acharné du «lieu» et de la langue des textes s'y donne cours, page après page, qui n'a d'admirables que sa naïveté, sa constance et la densité de son aveuglement. Susceptible de provoquer des hilarités inattendues chez le lecteur. Cette bouillie de mots fourmille de «vers» dont même l'Almanach Vermot ne voudrait pas. Le quatrième de couverture (où Stevens est comparé à Superman) mérite indiscutablement de figurer dans une neuve Anthologie de l'humour noir. Préface d'une sottise et d'une suffisance achevées, par une de nos têtes chercheuses supposées (laquelle a aussi commis ce que des éditeurs sans scrupules tentent de faire passer pour une «traduction» d'une version de Leaves of Grass de Walt Whitman). À lire pour se faire une idée de ce qu'est la misère de la traduction (pas seulement «poétique») en France aujourd'hui. Plaira cependant beaucoup aux amateurs de manuels français pour appareils électroniques made in Taïwan.
Le drôle, si j'ose ainsi m'exprimer, est que son auteur continue de pontifier sur WS, en de certains colloques et autres revues, en qualité d'universitaire.

 

 

 

L'Ange nécessaire, Essais sur la réalité et l'imagination,
édition Circé, 1998.
Trad. de Sonia Bechka-Zouechtiagh et Claude Mouchard.
Traduction intégrale de NA.

 

La traduction des poèmes de Stevens (Someone Puts a Pineapple Together et Of Ideal Time and Choice) et du poème de Marianne Moore (He Digesteth Harde Yron) qui y figure est de Gilles Mourier.

 

 

Idées de l'ordre,
trad. de Claire Malroux, édition L'Atelier La Feugraie, Saint- Pierre-La-Vieille, juin 2000.
Bilingue, avec préface et notes.
Traduction intégrale du recueil Ideas of Order.

Ma nouvelle bête noire (il faut bien continuer à s'aiguiser les dents), même si cette traductrice fait plutôt dans le grisâtre que dans le franchement émétique. Nous nous trouvons une fois de plus devant un Wallace Stevens châtré (et si peu – ou trop? – châtié), banal, anémique, amorphe, plat, ennuyeux et ennuyé, emprunté, nigaud, insipide, mou, fade, futile, flasque, invertébré – aussi goûteux et appétible, en un mot, qu'un bol de tapioca oublié dans le réfrigérateur d'avant les vacances.
Est-ce d'ailleurs bien une traduction ou seulement, une fois encore, une tentative sans même l'éclat du grotesque grinçant d'Anne Luyat – de noyer le poisson? Les mêmes mots, dans les titres des poèmes (entre autres), sont différemment traduits sans raison récupérable: Evening Without Angels devient «Soir sans anges», alors que Delightful Evening est «Soirée délicieuse» – comme il arrive, en sens inverse, que des mots différents en anglais soient fourgués dans la même valise française; ainsi, si l'on comprend que Autumn Refrain donne «Refrain d'automne», on s'étonne (s'étonne-t-on vraiment?) que Sad Strains of a Gay Waltz soit rendu par «Refrains tristes d'une valse joyeuse». L'idée de vers est aussi absente que celle de rythme; les rimes passent évidemment à la trappe. L'impossible «self» est le plus souvent rendu par «moi» (on pare au plus pressé, et tant pis pour le ridicule du résultat) – sauf quand il accouche d'un incongru «ego». Les phrases suivent les phrases comme des wagons de métro leur motrice: en cahotant à l'aveugle, dans des tunnels obscurs, derrière celui qui les précède, dans l'espoir, parfois vain, d'arriver quelque part. L'ardent langage stevensien est réduit à une maussade purée de termes et de syntaxe pré-mâchés pour vieillards à dentier. Etc.
Sad Strains of a Gay Waltz, indeed!.
À ne lire que cette traduction, sans doute (face à d'autres) vaguement compétente mais si désespérément hâve (et je suis gentil), sans se référer à l'anglais en vis-à-vis, on se demande avec lassitude pourquoi tant d'étagères de librairies et de bibliothèques croulent chaque jour davantage sous les volumes incessamment accumulés d'exégèses de Stevens, et qu'est-ce diable que ces pauvres Américains peuvent donc lui trouver – au point qu'on se découvre au bord de leur présenter des excuses pour tous ces manquements et toutes ces dégradations, toutes ces édulcorations et tous ces rabotages, dont leur pauvre Wally fait si constamment l'objet sur nos bords décidément bien béotiens. Quant au public français, il ira chercher son Stevens ailleurs, si tant est qu'il lui en reste encore ou le courage, ou seulement l'envie.

 

Christian Calliyannis,
La Suprême fiction de Wallace Stevens, une réappropriation de l'ordinaire sur terre,
L'Harmattan, Paris, 2001.
Comprend in fine une traduction de Notes Toward a Supreme Fiction (CP p. 380).

Je peux dire ceci du travail de M. Calliyannis, n'ayant fait que survoler la partie théorique de son ouvrage: sa traduction du poème est entachée, entre autres incroyables fautes d'ordinaire orthographe, de deux suprêmes barbarismes: «Suggérait que [...] la musique se fusse tue», p. 369; «Une effluve», p. 371.
Il est vrai que la correction, quelle qu'en soit la nature, de termes ou de pensée, ne semble pas être ce dont la réappropriation s'occupe chez lui, laquelle se résume, en effet, à une appropriation tout court (et ô combien ordinaire – ce qui, d'ordinaire, sur terre, s'appelle plagiat): dans le dernier paragraphe de la p. 55 de son livre on trouve, à de vagues ajouts près, un emprunt direct (mais, justement, incorrect: là où j'avais écrit «adolescence virile», il aboutit à un «adolescent virile» [sic]) de phrases entières et inchangées de ma traduction de l'article de Kermode dans PO&SIE n° 80 (voir ci-dessous).

Ajout du 01/09/2005:
Dans l'ensemble de la traduction des Notes qui compose l'annexe du livre, ce labeur d'appropriation se révèle encore plus complet (je n'ose dire «franc»), plus impudent et plus hilarant. Quiconque en a la patience peut s'amuser à lire en parallèle «sa» version et celle que je propose depuis des années sur mes sites – et s'inquiéter avec moi de ce qu'aurait été le travail
de M. Calliyannis (et sa sanction universitaire), si n'existait pas dans les traitements de texte modernes, outre la dangereuse fonctionnalité du copier-coller, l'accès à un dictionnaire de synonymes.
Je me demande dès lors si M. Suberchicot et l'autre traductrice, à qui il s'est un temps associé, savent à quoi ils se sont pris les pieds avec autant d'approbation sentencieuse que de mauvaise foi par le biais de ce personnage: le tapi de son texte, avec l's qui manque aux franges (mais qu'on trouve en finale de mon prénom comme à l'initiale du mot scrupule) est indubitablement le mien – l'originalité, l'honnêteté et la correction en moins.
Sans me soucier de l'attentat navrant que le résultat de cette cuisine de copie inavouée, de déguisements naïfs, de contrebandes au petit pied, de faux-fuyants mesquins, de louvoiements crétins, d'incompréhensions crasses, de barbarismes de bas étage, de solécismes et d'approximations paresseuses commet contre la lisibilité potentielle de l'oeuvre de Wallace Stevens en France, je n'aurais personnellement rien trouvé à redire à ces «emprunts» massifs et si mal assumés (la page d'ouverture de ce site le précise assez), si cet «auteur» avait eu la courtoisie de les signaler.

Le «drôle» reste que personne, dans Ce beau monde nôtre que sont l'université et l'édition françaises, ne remontera jamais les bretelles à cette clique – ce qui est bien dommage pour Wallace Stevens, hélas désormais fermement cloué en carpette française à ce genre de mal-faire et de méfaits: entre un Calliyannis d'appropriation d'une part, une Minkowski et une Malroux de «préséance», d'erreurs et de clichés de l'autre, le voici pour 75 ans réduit dans notre langue à l'état de paillasson.

 

Harmonium,
«édité et traduit par Claire Malroux», José Corti, Paris, 2002.
Traduction intégrale de Harmonium.

Claire Malroux frappe encore, et encore plus fort – si fort même que j'ai décidé de consacrer un article à cette nouvelle production de sa plume décidément bien active ces jours-ci (dans la même année Stevens, Walcott, Bishop!) Je vous invite à en prendre connaissance en cliquant ici.

 

À l'instant de quitter la pièce
Le Rocher et autres poèmes
Adagia,
Traduit par Claire Malroux, José Corti, Paris, 2006
[avec préface et notes]

Traduction intégrale de The Rock et, sous le titre Poèmes posthumes (1950-1955), de certains poèmes recueillis dans OP, accompagnés d'un choix d'aphorismes choisis dans Adagia (OP p. 184), et d'extraits de LWS.

Comprend: The Rock (CP p. 350) in toto.
Sous le titre Poèmes posthumes (1950-1955), comprend dans cet ordre [je respecte le jeu bizarre des majuscules et des minuscules]: L'Homme malade; Comme au théâtre; Religieuses peignant des nymphéas, Rôle de l'idée en poésie; Americana; Âmes de femme la nuit; Une découverte de la pensée; Le Cours d'un détail; Ô maintenant toi qui fais resplendir; Colombe au printemps; Adieu sans guitare; Présence d'un maître extérieur de la connaissance; Un enfant endormi dans sa vie; Deux lettres (I Lettre de; II Lettre à); Conversation avec trois femmes de Nouvelle-Angleterre; Cloche du repas au fond des bois; La Réalité est une activité de la plus noble imagination; Solitaire sous les chênes; Objets locaux; Populations artificielles; Jour clair et nuls souvenirs; Joueur de banjo; Montagne en juillet; La Région novembre; En allant prendre l'autobus; À l'instant de quitter la pièce; Du pur être; Une mythologie reflète sa région.
[Les titres de poèmes de WS ainsi traduits seront sous peu donnés.]
Sous l'intitulé Adagia, comprend: [une recension des adages effectivement traduits sera sous peu proposée.]
Sous l'intitulé Extraits de la correspondance (1949-1955), comprend une traduction de LWS n° 695, p. 640; n° 740, p. 679; n° 816, p. 740; n° 841, p. 760; n° 848, p. 766; n° 928, p. 841 (avec une censure du texte même effectuée par CM sans que raison en soit donnée), n° 977, p. 881; n° 984, p. 884 (avec ablation d'une partie de la lettre, due à CM, qui n'est pas indiquée comme telle); n° 987, p. 886 (qui n'est pas, malgré que CM en ait et en dise dans son commentaire, l'avant-dernière: trois autres sont recensées et publiées aux pages 888-889 de LWS.)

Je trouve d'un goût douteux de faire figurer dans un même recueil (sans mentionner les diverses censures que Claire Malroux s'arroge le droit d'exercer) des textes aussi disparates que The Rock (publié) et Adagia (jamais public), qui plus est sous l'intitulé tendancieux et fabriqué de À l'instant de quitter la pièce (piètre traduction du titre d'un des poèmes non inclus dans CP, As You Leave the Room, OP p. 117 et LoA p. 597). Comme dans la traduction précédente de WS par CM, on semble ici surtout se préoccuper d'injecter à grand clystères sentimentaux l'oeuvre de Wallace Stevens dans les entrailles d'une digestion de la poésie comprise une fois de plus (1) comme espace théâtral d'une narration au romantisme de pacotille; (2) comme destin personnel au poids écrasant (celui-ci prenant ici la forme d'une tragique mais insondable rétraction – au lu de la précédente entreprise de CM, inévitable pour l'accomplissement de la geste poétique totale qu'elle en institue – face à la mort, ce qui explique la repoussante filouterie de l'intitulé général, où l'escamotage du «you» [après tout et à terme, le titre du poème de si bête manière mobilisé dit bien, obstinément au titre de ce qui le titre, «As You Leave the Room»] relève d'une stratégie aussi platement mercantile [la mort émeut et fait vendre: «les chants désespérés sont les chants...»] que sottement frelatée.)
Si l'envie m'en pique et le courage m'en vient, je publierai quelque jour ici une analyse de ce patchwork mal cousu qui sent terriblement la course à la subvention: la révulsion que j'éprouve (suis-je le seul?) devant les lignes imprimées au dos de cet ouvrage où, reprenant des bribes de sa préface, la traductrice ose affirmer «Rarement un poète se sera mis en scène de façon aussi nue à ce moment de son existence, aura livré avec autant de franchise les humeurs et les pensées de la vieillesse [...]»; l'outrage intellectuel ainsi commis par Claire Malroux – Wallace Stevens en exhibitionniste!; l'aveuglement à la fois crétin et pesamment doctrinaire que cette lecture des textes entraîne jusqu'à inciter l'irruption, dans les traductions, de termes d'un idéalisme grelottant qui accoutrent le dire et le faire des poèmes d'oripeaux soustraits à un théisme de bazar – spirit y est systématiquement rendu par spirituel, jusqu'à l'absurde et presque indécente survenue d'un «destin spirituel» (p. 31 du volume) prétendant rendre «the fortune of the spirit» (CP p. 508; voici ma traduction du même poème)! – tout m'y conduira, hélas, presque assurément.
The Rock, partie inédite et intégrale des Collected Poems, coup de cymbales frappé et ajouté (de manière un peu hâtive, comme Wallace Stevens l'explique lui-même: un poème au moins n'y est pas inclus, par mégarde) à l'occasion de cette parution de la publication de quoi il était si fier et si heureux, devient sous la plume de notre traductrice à oeillères vissées, le «recueil alors en gestation [dont Wallace Stevens pressentait qu'il] serait le dernier.» Comment dit-on à un imbécile borné non tant qu'il l'est, mais que l'opacité de sa cécité volontaire n'excuse pas sa propension à le démontrer?

Ceux que ce genre de choses amusent remarqueront que j'ai structuré le texte qui précède comme CM le fait de ses deux 4èmes de couverture consacrés à Stevens chez José Corti: en trois parties, ainsi qu'il convient quand on sait, explique et glose. En attendant leurs rires et le retour du mien, je vais d'abord vomir, puis lamper un autre martini à la santé du poète, heureusement robuste, assurée et vivante.

 

 

 

Traductions en français aisément accessibles sous forme de revue

 

 

 

Po&sie n° 12,
1er trimestre 1980.
Comprend: Le bonhomme de neige; La chandelle de la vallée; La place des solitaires; Phosphore lisant à sa propre lumière; Hommes faits de mots; La maison était tranquille et le monde était calme; En un moment mauvais; Ce que nous voyons est ce que nous pensons; Le sens simple des choses; Le monde comme méditation; Un enfant endormi dans sa propre vie; Le poème qui prit la place d'une montagne; Longues lignes indolentes; Non pas idées sur la chose mais la chose même; Trajet d'un détail; En sortant de la pièce; De l'être pur et simple; trad. de Linda Orr et Claude Mouchard.
Texte anglais en note.

 

Traduction de: The Snow Man (CP p. 9); Valley Candle (CP p. 51); The Place of the Solitaires (CP p. 60); Phospor Reading by His Own Light (CP p. 267); Men Made out of Words (CP p. 355); The House Was Quiet and the World Was Calm (CP p. 358); In a Bad Time (CP p. 426); What We See Is What We Think (CP, p. 459); The Plain Sense of Things (CP, p. 502); The World as Meditation (CP, p. 520); A Child Asleep in Its Own Life (OP, p. 132); The Poem that Took the Place of a Mountain (CP, p. 512); Long and Sluggish Lines (CP, p. 522); Not Ideas About the Thing But the Thing Itself (CP, p. 534); The Course of a Particular (OP, nlle éd., p. 123); As You Leave the Room (OP, p. 117); Of Mere Being (OP, p. 141).

 

 

 

Po&sie n° 47,
4ème trimestre 1988.
Comprend: Description sans lieu, trad. de Raymond Farina.

 

Traduction de: Description without Place (CP p. 339).

 

 

 

AEncrages n° 8,
1988.
Comprend: Esthétique du mal (extrait); Le vent tourne; Carte postale du volcan, trad. de Raymond Farina.

 

Traduction de: Esthétique du mal, section XIII (CP p 323); A Postcard from the Volcano (CP p.158 ); The Wind Shifts (CP p. 63).

[De tous les traducteurs récents, Raymond Farina est le seul de qui je serrerais la main en reconnaissance, et respectueusement.]

 

 

 

L'Autre n° 3,
sd (décembre 1991).
Comprend: Le lecteur; Carte postale du volcan; Les poèmes de notre climat; Comme au théâtre; De la seule existence; trad. d'Anne Wade Minkowski.

 

Traduction de: The Reader (CP p. 146); A Postcard from the Volcano (CP p.158 ); The Poems of Our Climate (CP p. 193); As at a Theater (OP, p. 118); Of Mere Being (OP, p. 141).
Ceux qu'étonneraient la hargne certaine dont je fais preuve çà et là à l'encontre de Mme Minkwoski se reporteront à cette page, qui leur en donnera les raisons.

 

 

 

Po&sie n° 68,
2ème trimestre 1994.
Comprend: Le noble cavalier et le son des mots, trad. de Sonia Bechka-Zouechtiagh et Claude Mouchard.

 

Traduction de: The Noble Rider and the Sound of Words, conférence que Stevens donna à Princeton, recueillie dans NA.

 

 

 

Cahiers Charles V,
4ème trimestre 1994.
Comprend: Plat de pêches en Russie; Le sens élémentaire des choses.
«Traduction» par Christine Savinel de: A Dish of Peaches in Russia (CP p. 224); The Plain Sense of Things (CP p. 502).

 

Les poèmes traduits (ou ce qu'il en reste), dus à un enseignant d'université, sont gainés d'un «essai» dont même les plus aguerris ne voudraient pas pour se torcher («Étrangeté interne et remétaphorisation du concept: voilà déjà deux motifs de l'écriture stevensienne qui rendent l'entreprise de traduction redoutable. Il s'en trouvera d'autres [...]. Avant d'analyser ces deux versants du même ordre abstrait de la traduction, il faut d'abord mettre en jeu quelques éléments concrètement.» [sic – mais cette personne, décidément exceptionnelle, entend «are» dans «guitar»]).
Ils donnent, cela dit, une bonne idée des lits de Procuste sur (dans?) lesquels WS est contraint de dormir en terres françoises – ici, c'est sous draps universitaires.

 

 

 

Po&sie n° 80,
3ème trimestre 1997.
Comprend: Les aurores de l'automne, Cette solitude des cataractes, Le poème ultime est abstrait, La chouette dans le sarcophage, Saint Jean et le mal au dos, Un primitif pour orbe, Le bouquet, Puella Parvula, Une soirée ordinaire à New Haven, Choses d'août, Ange entouré de paysans.
Traduction de: The Auroras of Autum (CP p. 411), This Solitude of Cataracts (CP p. 424), The Ultimate Poem is Abstract (CP p. 429), The Owl in the Sarcophagus (CP p. 431), Saint John and the Back-Ache (CP p. 436), A Primitive like an Orb (CP p. 440), The Bouquet CP p. 448), Puella Parvula (CP p. 456), What We See is What We Think (CP p. 459), An Ordinary Evening in New Haven (CP p. 465), Things of August (CP p. 489), Angel Surrounded by Paysans (CP p. 496).
Comprend également un choix de lettres de Stevens.

 

S'y trouve encore un essai de Kermode, Poétiquement en demeure dans le Connecticut (tiré du recueil The Achievement of Wallace Stevens, voir ci-dessus).
Le tout est traduit par Gilles Mourier.

 

 

Poésie 2000,
juin 2000.
Comprend: Comme des décorations dans un cimetière nègre (trad. de l'ineffable A. W. Minkowski); Les crédences de l'été (trad. de l'ineffable C. Calliyannis).

Traduction de: Like Decorations in a Nigger Cemetery (CP p. 150); Credences of Summer (CP p. 372).
Comprend un bref essai introductif d'Alain Suberchicot (voir par ailleurs dans cette page), dont je pense que la fin acerbe vise directement ma traduction (il m'avait autrefois dit apprécier le travail de celle qu'il préface et loue aujourd'hui pour – sans rire – son «austérité»: j'aurais dû me méfier...)
Comprend, également, un essai de Calliyannis (voir ci-dessus, La Suprême fiction de Wallace Stevens..., quant à ce qu'il faut y comprendre dans ce cas) sur sa propre traduction. L'auteur y explique, avec un sérieux impayable, que bien qu'il traduise l'anglais «credences» par «crédences», il ne faut surtout pas y entendre une histoire de mobilier, mais de «foi», de «croyance», de «confiance». Le mot «créance» lui est de toute évidence inconnu – ce qui surprend chez quelqu'un qui fréquente si assidûment les dictionnaires de synonymes.
La comparaison entre cette traduction de Like Decorations..., commise par Anne Wade Minkowski (voir, entre autres, ci-dessus, L'Autre n° 3), celle qu'on doit à C. Malroux (voir ci-dessus, IDÉES DE L'ORDRE), et la mienne sera, selon la sensibilité du lecteur, source de rires incontrôlables ou d'incontrôlables envies de fuite sous d'autres cieux.
La traduction de Calliyannis (au sujet de qui j'ai ceci à dire) est elle-même dans la droite et digne lignée des travaux des deux précédentes illustres. Tout ce petit monde, au fond, se complète et se correspond fort bien.
[Ceux qu'étonneraient la hargne certaine dont je fais preuve çà et là à l'encontre de Mme Minkwoski se reporteront à cette page, qui leur en donnera les raisons.]

 

 

Rehauts, n° 3,
mai 1999.
Comprend: De la surface de choses; Tatouage; Théorie; Comment vivre. Que faire; Étude de deux poires; En rentrant à la maison; Les falaises de Moher, en Irlande; Une mythologie reflète sa région.
Traduction de Serge Faugereau

Traduction de: Of the Surface of Things (CP p. 57); Tattoo (CP p. 81); Theory (CP p. 86); How to Live. What to Do (CP p. 125); Study of Two Pears (CP p. 196); On the Road Home (CP p. 203); The Irish Cliffs of Moher (CP, P. 501); A Mythology Reflects Its Region (OP, p. 141).
Traductions ternes comme des verres trop rincés au lave-vaisselle, ornées de quelques traînées de syntaxe approximative.

 

Europe n° 854-855,
juin-juillet 2000.
Comprend: Esthétique du mal, traduction par C. Calliyannis.
Traduction de: Esthétique du Mal (CP p. 313).
Y figure aussi une étude, toujours de C. Calliyannis, intitulée «Une réappropriation de l'ordinaire sur terre» (voir ci-dessus, La Suprême fiction de Wallace Stevens..., quant à ce qu'il faut entendre par le terme de «réappropriation»).
Dans l'essai figurent des phrases telles que «La préférence ici axée sur le corps.»; «En perçant le vêtement de la rhétorique traditionnelle on retrouve cette nudité “native” grâce à laquelle peut éclore le nouveau langage de l'imagination.»; «Quatre-vingt-dix ans auparavant, Les Fleurs du Mal étaient elles aussi une manière de positiver l'infernal [...]», etc.: faut-il rien ajouter d'autre que ceci?

 

 

 

Poésie n° 89
octobre 2001.
Comprend: Anatomie de la mélancolie.
Traduction et essai sur le poème par C. Calliyannis («Anatomie de la mélancolie ou divinité de la diversité»; on y apprend, entre autres balivernes, que le recueil Harmonium valut à Stevens sa célébrité aux USA et que «À l'aube du XXe siècle [...] on passe lentement du temps des prophètes à celui des athlètes de la langue»).
Le texte «anglais» en regard est en plusieurs endroits fautif.

 

Traduction de: Anatomy of Monotony (CP p. 107), dans laquelle, une fois de plus, je trouve quelques reflets, mais strabiques, de la mienne.

 

 

 

Traductions en français disponibles dans les seules bibliothèques

1. Volumes

 

 

Eugène Jolas,
Anthologie de la nouvelle poésie américaine,
Kra, 1928.

 

La B. N. ne disposant pas de cet ouvrage, je ne le cite que sur la foi de la bibliographie d'Edlestein. Comprend une traduction par Eugène Jolas de Peter Quince at the Clavier (CP p. 89).

 

 

 

Alain Bosquet,
Anthologie de la poésie américaine des origines à nos jours,
Stock, 1956.
Comprend: Surface de la mer pleine de nuages; Prédominance du noir; Pour un vieux philosophe à Rome.
Traduction d'Alain Bosquet

 

Traduction de: Sea Surface Full of Clouds (CP p. 98); Domination of Black (CP p. 8); To an Old Philosopher in Rome (CP p.508).

 

 

 

Wallace Stevens,
Poèmes,
traduction par Marie-Jean Béraud-Villard et André Ravaute, Seghers, 1963.
Bilingue.
Comprend: Dimanche matin; L'homme à la guitare bleue (fragments); Le simple plaisir circulatoire; La femme qui a eu plus d'enfant que cela; Une carte postale du volcan; Refrain d'automne; Thème paroissial; Cuisine bourgeoise; Siffle fort, frêle roitelet; Noir dominant; Tatouage; Annuelle gaieté; Le château galant; Comment la métaphore; Homunculus et la belle étoile.

 

Traduction de: Sunday Morning (CP p. 66); The Man with the Blue Guitar (sections I, II, III, IV, V, VI, VII, XI, XII, XXXIII) (CP p. 165); The Pleasures of Merely Circulating (CP p. 149); The Woman That Had More Babies than That (OP p. 104); A Postcard from the Volcano (CP p. 158); Autumn Refrain (CP p. 160); Parochial Theme (CP p. 191); Cuisine Bourgeoise (CP p. 227); Notes Toward a Supreme Fiction, section IX (Whistle aloud, too weedy wren...) de la troisième partie du poème (CP p. 380); Domination of Black (CP p. 8); Tattoo (CP p. 81); Annual Gaiety (OP p. 65); Gallant Château (CP p. 161); The Motive for Metaphor (CP p. 288); Homunculus et la Belle Étoile (CP p. 25).

2. Revues

 

 

Mesures, 5ème année, vol. 3,
1939.
Bilingue.

 

Comprend: Labour de dimanche (trad. Pierre Leyris); Désillusion de dix heures et L'Empereur de l'ice-cream (trad. Raymond Queneau); Treize façons de regarder un merle et Fabliau de Floride (trad. Marc Le Templier).
Traduction de: Ploughing on Sunday (CP p. 20); Disillusionment of Ten O'Clock (CP p. 66); The Emperor of Ice-Cream (CP p. 64); Thirteen Ways of Looking at a Blackbird (CP p. 92); Fabliau of Florida (CP p. 23).

 

 

 

Écrivains et poètes des États-Unis,
Fontaine, 1945.

 

Traduction par Jean Wahl formée, sous les titres Poème et Autre Poème et dans l'ordre indiqué, des fragments suivants de Notes Toward a Supreme Fiction (CP p. 380): section VI (complète) de la troisième partie; section III (lignes 1 à 12) de la première partie; section IV (complète) de la première partie.

 

 

 

Profils, n° 8,
1954.

 

Comprend: Dimanche matin; Anecdote de la cruche; Esprit sauvage, de moins en moins humain; Humanité faite de mots; La maison reposait et le monde était calme; Danse des macabres souris; Quand on est seul parmi les cataractes.
Traduction de J. D. (aucune précision sur ce traducteur).
Traduction de: Sunday Morning (CP p. 66); Anecdote of the Jar (CP p. 76); Less and Less Human, O Savage Spirit (CP p. 327); Men Made out of Words (CP p. 355); The House Was Quiet and the World Was Calm (CP p. 358); Dance of the Macabre Mice (CP p. 123); This Solitude of Cataracts (CP p. 424).

 

 

Cahiers du Sud, tome XLIII, 1er semestre 1956, n° 336 (août 1956)

Comprend: Hisbiscus sur le rivage dormant; Fille en robe de nuit; Complot contre le géant.
Traduction par Alain Bosquet de: Hibiscus on the Sleeping Shore (CP p. 22); Girl in a Nightgown (CP p. 214); The Plot against the Giant (CP p. 6).

 

La Table ronde, n° 105, septembre 1956 Tableau de la civilisation américaine

Comprend un article d'Alain Bosquet: Deux poètes philosophes: Wallace Stevens et Conrad Aiken, qu'accompagnent (de WS) Poème; Les poèmes de notre climat; Le verre d'eau; Cuisine bourgeoise.
Traduction de: The Man with a Blue Guitar, section XXII (CP p. 176); The Poems of Our Climate (CP p. 193); The Glass of Water (CP p. 197); Cuisine bourgeoise (CP p. 227).

 

 

Europe, n° 358,
février-mars 1959.
Comprend: Sur la poésie moderne; Cadence martiale.

 

Traduction par Renaud de Jouvenel de: Of Modern Poetry (CP p. 239); Martial Cadenza (CP p. 237).

 

 

 

La nouvelle Nouvelle Revue Française, n° 83,
novembre 1959.
Bilingue.
(Sans titre). Suivi d'une courte présentation de Wallace Stevens par Michel Benamou.

 

Trad. par Michel Benamou des sections I, II, IV, V de la première partie de Notes Toward a Supreme Fiction (CP p. 380).

 

 

 

Poésie 88, n° 25,
1988.
Comprend: Comment vivre que faire; Étude de deux poires; Femme au soleil; Dans le parc dépouillé; Le monde comme méditation; La planète sur la table.
Traduction et essai sur Wallace Stevens (L'Or de l'automne) par Jean-Claude Masson.

 

Traduction de: How to Live, What to Do (CP p. 125) Study of Two Pears (CP p. 196): Woman in Sushine (CP p. 445); Vacancy in the Park (CP p. 511); The World as Meditation (CP, p. 520); The Planet on the Table (CP p. 532).

Signalons pour
mémoire

 

 

La nouvelle Nouvelle Revue Française, n° 34,
octobre 1955.

 

Y figure une longue notice nécrologique de Wallace Stevens due à Alain Bosquet.

 

 

Critique, n° 209,
octobre 1964.

Y figure un article point trop sot d'Edmond Dune intitulé La place de Wallace Stevens dans la poésie américaine publié à l'occasion de la parution du volume chez Seghers (voir ci-dessus).

 

 

 

Signets hypertextuels relatifs à Wallace Stevens

 

 

 

Site de The Wallace Stevens Journal (en anglais)

 

Vous avez décidé de devenir un mordu du poète? Abonnez-vous à ce semestriel souvent intéressant – dont sont désormais disponibles sur CD-ROM tous les numéros des vingt-cinq premières années.
Dans le volume 25 de l'automne 2001, consacré au retentissement international de WS dans le monde, ce sont des traductions de ma main qui ont été choisies pour «représenter» la France.

 

 

 

Enregistrements de Wallace Stevens lisant ses poèmes (en anglais)

 

Attention: les fichiers sont volumineux!

 

 

 

Hartford Friends and Enemies of Wallace Stevens (en anglais)

 

Si vous êtes comme moi du genre à déposer une madeleine sur la tombe de Proust, une rose dans l'enclos où gisent Gertrude Stein et Alice B. Toklas, et un coquillage sur le bloc de ciment où étouffe Paul Valéry, et que vous passiez d'aventure par Hartford, CT, ce site, préalablement visité, vous fournira d'utiles indications pour vous rendre sur les lieux où Wallace Stevens composa la plupart de ses poèmes et celui où il est enterré.

 

 

Wallace Stevens, Musing the Obscure: Readings, an Interpretation, and a Guide to the Collected Poetry (en anglais).
Ce n'est hélas plus accessible qu'au travers de contorsions.

Un site foisonnant où l'on trouve, entre autres trésors, une version hypertextuelle complète de l'utile, et très discutable, livre (épuisé) de Ronald Sukenick, Musing the Obscure.
Abonde aussi en photographies du poète, de ses proches, en essais originaux, etc.

 

 

 

Petite promenade illustrée (en anglais)

 

Déambulation au fil de brèves pages présentant des extraits de poèmes de Stevens accompagnées des gravures d'un certain Mark Napier. On pourrait attendre mieux. On sait aussi qu'il pourrait y avoir bien pire (mes propres graffitis, par exemple).

 

 

 

Never-ending meditation: Postures of Epistemology in Wallace Stevens' Harmonium (en anglais).
[Cet article a disparu du Web. Ceux qu'il intéresse peuvent m'en demander une copie privée par courriel.]

 

Article en anglais d'un professeur français, Alain Suberchicot (voir aussi ailleurs dans cette page), jadis rencontré par le biais de l'Internet.
Ardue, et pesamment «savante» analyse de plusieurs des lieux et enjeux de la parole stevensienne. Cela dit, vous pouvez aussi bien vous en passer, quand on voit ce que ces positions «théoriques» amènent à avaliser en fait de traductions (l'auteur est en effet le maître d'œuvre des traductions de WS parus dans Poésie 2000, juin 2000 – voir ci-dessus).

 

 

Liste de diffusion consacrée à Wallace Stevens (en anglais)

Pour s'abonner à ce groupe de discussion parfois léthargique, parfois surexcité, souvent drôle, quelquefois fort instructif.

 

Série d'essais et de références portant sur divers poèmes (en anglais)

On y trouve à boire et à manger.

 

Site consacré au modernisme, avec deux essais sur WS (en anglais)

Le premier essai a pour titre: Imagination/Reality: Wallace Stevens' Harmonium and the Visual Arts; le second s'intitule: Wallace Stevens, The Paradox of the Absolute: A Burkean Investigation.

 

Section sur WS du site d'un de ses plus intéressants contextualistes (en anglais)

Regorge de matériaux divers et variés, dont l'image de ce que serait la fameuse «jarre» du Tennessee.

 

 

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  Vous voulez lire mon analyse d'une «traduction» récente de WS?
 

 

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